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Table analytique des matières

Première conférence

DE LA FIN DU MONDE ET DES SIGNES DONT ELLE SERA PRÉCÉDÉE

I. LE MONDE AURA UNE FIN, C’EST UN FAIT CERTAIN ET INDUBITABLE.Absur­dité du système Panthéiste. – L’humanité n’est pas soumise à la loi du progrès indéfini. – La doctrine de la fin du monde est une sanction de l’ordre moral. – La raison et la conscience chrétiennes attestent que le monde doit finir. – Cette vérité de la fin du monde est justifiée par la science et l’observation des faits. – Tout ce qui est emporté par le temps, soumis à la mesure, est sujet à périr. – Décadence progressive des éléments. – Témoignage du protestant Schelling.

II. LA FIN DU MONDE EST-ELLE ÉLOIGNÉE OU PROCHAINE ?La date précise est inconnue. – Jésus‑Christ nous a donné des indices destinés à nous faire connaître la proximité de cet événement. – Ces signes ne sont pas seulement des désastres physiques et sociaux analogues à ceux qui se sont produits dans tous les temps. – Les destinées humaines ne seront closes que lorsque la mesure des saints sera remplie ; et personne ne peut connaître le nombre des prédestinés. – Principal signe de l’approche de la fin des temps. – L’Évangile prêché dans tout l’univers et donné. en témoignage à toutes les nations. – Faut‑il entendre ces paroles dans le sens d’une prédication partielle et sommaire, ou les entendre dans leur sens strict et littéral ? – A l’heure présente, la loi évan­gélique n’a pas encore été promulguée à tous les peuples. – Les inventions des temps modernes sont le présage de la grande unité annoncée par les prophètes. – Mode et circonstances de la fin du monde. – Elle aura lieu instantanément et à l’improviste. Les hommes alors se seront éloignés de Dieu, comme au temps de Noé. Catastrophe de la chute du mont Granier en Savoie, advenue en 1248, image de la fin du monde.

III. PAR QUELLE VOIE AURA LIEU CETTE GRANDE DESTRUCTION ?Le monde sera mis en combustion et périra par le feu. – Témoignage des païens. – Cette vérité est confirmée par la science. – Le feu est la première force créée qui ait manifesté son énergie. – Au commencement du monde, les éléments étaient à l’état liquescent et gazeux. – L’Esprit de Dieu procédera par la même voie, quand il s’agira de reconstruire le palais destiné à servir de demeure à l’homme glorifié. – Conséquences pratiques de celle doctrine. – Saint Vincent Ferrier au XIVe siècle. – Il ressuscite une femme morte, pour attester que la fin du monde était imminente. – Saint Vincent Ferrier, dans sa prophétie, ne s’est pas écarté de la vérité et a parlé suivant les Écritures.

Deuxième conférence

PERSECUTION DE L’ANTÉCHRIST ET CONVERSION DES JUIFS

I. AVÈNEMENT ET PERSONNALITÉ DE L’ANTÉCHRIST.La fin du monde n’aura pas lieu avant que l’Antéchrist ait paru. Saint Paul l’annonce clairement. Épître aux Thessaloniciens. – L’Antéchrist sera‑t‑il un personnage réel ou un personnage allégorique ? L’Antéchrist sera juif. – Il naîtra d’une union illégitime. – Il sera immuablement rebelle à la grâce. – L’esprit mauvais le possédera entièrement. – Il condensera en sa personne la malice et les scélératesses de tous les tyrans et de toits les hommes pervers qui ont apparu depuis le commencement des temps. – Pourquoi Dieu permettra‑t‑il à cet homme de péché de prévaloir ? – Portrait de l’Antéchrist dans saint Jean chap. XII. – Faux miracles de l’Antéchrist. – Résurrections appa­rentes. – Feu descendu du Ciel. – Animation d’une statue. – Il supprimera les temps et la loi. – Défection générale. – Signe de la bête. – La déso­lation sera plus grande qu’aux jours néfastes de la grande révolution fran­çaise. – Durée du règne de l’Antéchrist. – Il n’atteindra que progressivement l’apogée de la toute‑puissance. – Nom de l’Antéchrist. – Les docteurs n’ont pu saisir la clef du chiffre énigmatique. – Ce nom restera ignoré jusqu’à l’avènement de la prophétie.

II. LES DEUX TÉMOINS HÉNOCH ET ELIE.Tant que durera la prophétie des deux témoins, ils seront gardés par une force supérieure. – Efficacité de leurs prédications. – Leurs miracles. – Ils vaincront l’obstination des juifs, et les convertiront à celui qu’ils ont crucifié. – Le témoignage des deux témoins achevé, Dieu leur retirera la force dont il les avait investis. – Circonstances de la mort des deux témoins. – Le Seigneur Jésus tuera l’homme de péché par le souffle de sa bouche. – Après la chute de l’Antéchrist, l’Église catholique entrera dans une nouvelle ère de prospérité et de triomphe.

III. PROXIMITÉ DE LA VENUE DE L’ANTÉCHRIST.L’Antéchrist sera maître dit monde. – Les événements qui se dénouent à l’heure présente semblent avoir pour effet la préparation du milieu social où s’exercera sa domination. – Parmi ces événements il faut signaler les inventions actuelles. – La chute des natio­nalités qui prépare le règne de l’Antéchrist. – Le progrès de la maçonnerie qui est un signe de son avènement. – L’Antéchrist établira sa capitale à Jérusalem. – Prépondérance de plus en plus croissante du judaïsme. – Mouvement antisémitique en Allemagne. – Le juif est le mortel ennemi de toutes les races autres que la sienne. – Il est infusionnable. – Il ne cesse de croire à l’avènement de son Messie et il rêve la reconstruction de son temple. – Il règne déjà en Europe, tout annonce qu’il sera maître de l’univers dans peu de temps.

IV. CARACTÈRFS DE LA PFRSÉCUFION DE L’ANTÉCHRIST.Cette persécution sera générale et s’étendra à toute la terre. Elle sera inspirée par la haine directe de Dieu. – L’Antéchrist se fera rendre un culte de latrie. – La séduction qu’il exercera sera en quelque sorte irrésistible. – Il rebâtira le temple de Jérusalem détruit par Titus. – Il fera des miracles apparents qui fascineront les hommes. – La persécution de l’Antéchrist sera la plus sanglante de toutes celles qu’a subies le Christianisme. – A cause de la puissance et des moyens de destruction dont il sera pourvu. – A cause de la malice du démon, que Dieu déchaînera pour un temps. – L’Antéchrist fera apostasier la presque totalité de l’univers. – Il y aura une multitude de martyrs. – Tous les élus ne seront pas exterminés. – Cette horrible tempête fera disparaître tous les cultes faux. – Elle amènera la réalisation de la prophétie, erit unum ovile et unus pastor. – Il y a eu, dans la vie de l’Église, deux grands jours de triomphe où Jésus‑Christ a été acclamé comme Messie et comme Roi. – Le jour des Rameaux soir de la vie de l’Église. – Le royaume de Dieu devenu le royaume de Notre Seigneur et de son Christ.

Troisième conférence

DE LA RÉSURRECTION DES CORPS ET DU JUGEMENT UNIVERSEL

I. LA RÉSURRECTION DES CORPS EST UNE VÉRITÉ DE FOI DÉMONTRÉE PAR LES ÉCRITURES.Le dogme de la résurrection, était le sujet favori de saint Paul. – Il est la base de nos espérances, le principe, le nœud et la conclusion de tout le mystère chrétien. – Magnifique exposé de la doctrine de la Résurrec­tion par saint Paul. – Cette doctrine est contenue dans le symbole que l’Église chante. – A la Résurrection, nous serons identiquement les mêmes, et nous nous reconnaîtrons comme nous nous reconnaissons ici‑bas. – Témoignage de l’Ancien Testament. – Job. – La mère des Macchabées. – Allégories et figures de la Résurrection retracées par saint Jérôme.

II. LA CERTITUDE ET LES CONVENANCES DE LA RÉSURRECTION, DÉMONTRÉE PAR LA RAISON CHRÉTIENNE.La Résurrection est une conséquence du plan du Créateur et elle est exigée par la sagesse de Dieu. – Le corps de l’homme, est l’organe de la vie divine et des sacrements. – L’homme est le Pontife de la création, le trait d’union entre les êtres visibles et les êtres invisibles. – La convenance et la nécessité de la Résurrection résultent de la nature de l’homme. – L’homme dépouillé de son corps est un être mutilé et incom­plet. – La Résurrection est un corollaire de la loi du monde. – La loi du monde est que tout se renouvelle et que rien tic périt. – La trom­pette du jugement rendra‑t‑elle un son matériel ? – Les réprouvés ressuscite­ront‑ils dans un état de santé ? – Quel sera l’âge qu’auront les hommes à la résurrection ? – La Résurrection s’opérera‑t‑elle par le ministère des anges ? – Réfutation des matérialistes. – Les corps ressusciteront, non avec ce qu’ils ont d’adventif et d’accessoire, mais avec ce qu’ils ont d’essentiel et de per­sonnel. – La scène de la Résurrection décrite par le Prophète Ezéchiel.

III. LE JUGEMENT UNIVERSEL EST LA CONSÉQUENCE DE LA RÉSURRECTION.Le jugement universel est une des vérités les plus formellement exprimées par la sainte Écriture. Raisons données par saint Thomas de l’opportunité et de la convenance du jugement. – Les conséquences sociales des actions bonnes et mauvaises opérées par les hommes. – Les faux jugements et les appréciations erronées de l’opinion humaine. – Les lois et les proportions de la justice distributive, telles que Dieu les a établies ici‑bas. – Le jugement aura lieu dans la vallée de Josaphat. – Jésus‑Christ, en tant qu’il est homme et s’est incarné dans le temps sera celui qui prononcera le jugement. – Il sera entouré d’une grande majesté. – Il se montrera visible­ ment aux justes et aux réprouvés. – Désespoir des méchants. – Le jugement est appelé universel parce qu’il s’exercera sur tous les sujets de l’humanité. – Il s’étendra à tous les crimes et à tous les délits. – Il sera définitif et sans appel. – Trois classes d’hommes attireront sur eux une attention spéciale au jugement. – Il Les fils de justice et de lumière. – Les fils de Vol­taire et les coryphées de la libre pensée. – Les fils de Pilate et les Caméléons de la fortune. – Citation au jugement de Dieu, adressée par un prince de Bretagne, à son cruel rival. – Le jugement sera une grande cour de cassation. – Le solitaire d’Allemagne et l’Empereur Othon…

Quatrième conférence

DU LIEU DE L’IMMORTALITÉ ET DE L’ÉTAT DES CORPS GLORIEUX

I. LE MONDE PRÉSENT EST UN CHANTIER OÙ TOUT EST EN FERMENTATION ET EN TRAVAIL.Témoignage d’une des sommités de la science contemporaine. – Paroles de Leibnitz. – Les saintes Écritures nous annoncent que la terre et les cieux seront renouvelés. – Systèmes des Rationalistes et des Panthéistes, sur l’état des esprits dans la vie future. – Après la Résurrection, le méca­nisme de l’univers sera soumis à d’autres lois. Descriptions de la nouvelle terre par saint Anselme et Guillaume de Paris.

II. STRUCTURE DE LA CITÉ DE L’IMMORTALITÉ.Descriptions qu’en a faites saint Jean. – Il n’y aura plus de temple. – Il n’y aura plus de lune ni de soleil. – La tristesse et l’envie seront exclues de la céleste cité. – Les éléments seront appropriés à l’état des corps glorieux. – Les corps glorieux posséderont la subtilité. – L’agilité. – L’impassibilité. – La clarté. – Les corps glorieux seront modelés sur le corps de Jésus‑Christ. – Jésus‑Christ, dans l’Eucharistie, nous offre une image et une représentation des corps glorieux. – La vie des saints nous offre des analogies de l’état où nous serons élevés dans la vie future. – Le Ciel empyrée sera la demeure des élus. – Ils n’y seront pas circonscrits et pourront explorer tous les mondes de la création.

III. MAGNIFICENCE ET INCOMMENSURABLE ÉTENDUE DU TEMPLE DE L’IMMORTALITÉ.Des milliards de mondes peuplent les espaces du firmament. – Notre monde solaire n’est auprès d’eux qu’un atome minuscule. – Voie lactée. – Les étoiles sont‑elles habitées ? – Les livres saints sont muets sur ce point. – Réfutation de Flammarion. Les anges président à la direction et au mouvement des sphères étoilées. Tous les mondes du firmament ont par­ticipé à la grâce de la Rédemption. – Pourquoi Jésus‑Christ a‑t‑il choisi le plus petit des astres habités pour en faire le théâtre de ses travaux et de sa mort ? – La Jérusalem céleste est l’épouse sans tache de l’Agneau.

IV. ENSEIGNEMENTS ET CONSÉQUENCES PRATIQUES DE LA DOCTRINE DE LA CRÉATION RENOUVELÉE.Folie de ceux qui s’attachent aux biens périssables et corruptibles d’ici‑bas. – Utilité des tribulations. – La douleur est le champ où l’humanité sème la grande moisson des siècles à venir. – La tourmente des siècles sera suivie d’un éternel apaisement. – Saint Augustin et sainte Monique à Ostie. – Ils sont ravis au pied du trône de la sagesse éternelle. – Cette extase est suivie de la mort de sainte Monique. – État de la vie immortelle. – Toutes les choses y seront soumises au sceptre du fils de Dieu. – La vie humaine après la résurrection sera une pure et perpétuelle contemplation de la divinité. – Aveuglement des hommes qui ne songent jamais au céleste avenir. – La raison humaine est impuissante à rien concevoir au‑delà de ce que nous révèlent les saintes Écritures sur le lieu de l’immortalité.

Cinquième conférence

LE PURGATOIRE

Dans le Purgatoire, il y a des souffrances extrêmes et des consolations inénarrables.

I. EXISTENCE DU PURGATOIRE.L’existence du Purgatoire est attestée dans le livre des Macchabées. – Elle l’est par saint Paul. Épître aux Corinthiens. – Témoignages de saint Grégoire, de saint Thomas, de saint Cyrille. Le dogme du Purgatoire est explicitement formulé par la liturgie sacrée.

II. JOIES ET CONSOLATIONS DU PURGATOIRE.Les âmes du Purga­toire possèdent le plus précieux de tous les biens : elles ont l’Espérance. – Elles ont la résignation et sont soumises d’une manière absolue à la volonté de Dieu. – Elles aiment leurs tourments, sachant qu’ils hâtent leur déli­vrance et le moment de leur union consommée avec Dieu. – Elles sont semblables au malade subissant une opération douloureuse destinée à le faire renaître à la vie. – Elles sont enflammées d’amour pour Dieu. – Elles se réjouissent de souffrir pour Dieu d’un amour désintéressé. – Elles participent aux suffrages de l’Église. – Elles sont sous l’autel du sacrifice et participent aux fruits de l’oblation eucharistique.

III. LIEU DU PURGATOIRE.Le Pur­gatoire est au centre de la terre. – Un grand nombre d’âmes font leur Purgatoire sur la terre et dans les lieux qu’elles ont habités. – Les morts peuvent apparaître. – Vision d’un pèlerin de Rhodes. – Origine de la fête des morts. – La sœur de saint Malachie est condamnée à faire son Purga­toire au cimetière et à la porte de l’église. – Les âmes du Purgatoire ne sont pas tourmentées par les démons.

IV. SOUFFRANCE DU PURGATOIRE.La privation et l’éloignement de Dieu est la peine la plus terrible du Purga­toire. – Cette peine est plus douloureuse que ne l’est la mort d’un fils pour une mère. – Les âmes du Purgatoire sont‑elles soumises à l’action d’un leu matériel ? – L’Église n’a rien défini sur ce point. – Elle n’a pas con­damné l’opinion de l’Église grecque, qui nie l’existence matérielle de ce feu. – Le feu du Purgatoire est une vérité certaine, d’une certitude théologique. Le feu matériel peut agir sur les âmes séparées et sur de purs esprits. Le feu du Purgatoire consume sans relâche et il est sans adoucis­sement. Une heure au milieu des flammes du Purgatoire est plus terrible que mille ans de tortures sur cette terre. – Nous ne savons rien sur la durée du Purgatoire. – Stérilité de nos regrets sur la perte de nos amis, si nous n’y joignons nos suffrages et nos prières. – Exemples de sainte Monique et de saint Ambroise. – Égoïsme de la plupart des chrétiens et oubli presque général des morts. – Les morts sont dans une situation plus douloureuse que celle du paralytique de Bethsaïda. – Plaintes et gémissements des morts. Appel qu’ils font à leurs parents et à leurs amis vivants sur la terre. Histoire de la fille du croisé. – Dévotion pour les morts. – Moyen facile d’obtenir les miséricordes de la dernière heure.

Sixième conférence

DE L’ÉTERNITÉ DES PEINES ET DE LA DESTINÉE MALHEUREUSE

Utilité des considérations sur l’Enfer, et obligation qu’ont les pasteurs et les conférenciers de ne pas les omettre. – L’Enfer est une des vérités sur les­quelles Jésus‑Christ insiste plus fortement. – Témoignage de saint Ignace de Loyola. – Témoignage de sainte Thérèse.

I. CERTITUDE DE L’ÉTERNITÉ DES PEINES.Cette vérité est formellement enseignée par les Écritures. – Les démons et les réprouvés ne peuvent se libérer, ni par le repentir, ni par le secours des prières de l’église et des saints, ni par la destruction de leur être. – Sans l’enfer il n’y a plus de christianisme. – Jésus‑Christ n’est plus notre Sauveur ; la religion devient une imposture. – L’Enfer supprimé l’ordre moral s’écroule. – Le juste et le scélérat atteignent également leur fin dernière et essentielle. – Satan et les plus grands criminels deviennent dans cette supposition des êtres saints. – La croyance à l’Enfer est une croyance universelle et humanitaire. – Témoignage de Virgile. – Doctrine de Platon. – Sans l’Enfer la grandeur n’est plus l’apanage de Dieu. – Dieu devient le vaincu, et l’homme pécheur demeure le victorieux. – La créature obstinément rebelle ne saurait être soumise à une souffrance limitée et adoucie. – Le Purgatoire ne petit suffire à la pleine sanction du gouver­nement divin.

II. PEINES DE L’ENFER.La peine dit dam. – En quoi cécité spirituelle. – Le dérèglement du jugement de la volonté et de l’ima­gination. L’absence de toute vertu et de toute bonne qualité naturelle et morale. Dégradation profonde des réprouvés. – La peine du feu. – Le feu de l’Enfer est de même nature et de même substance que le nôtre. – Il diffère du feu de la terre par ses propriétés et sa destination. – Il conserve les corps en les consumant. – L’Enfer est appelé la seconde mort. – Le feu de l’Enfer fait subir son action aux âmes séparées et aux purs esprits.

III. LIEU DE L’ENFER.L’Enfer est au centre de la terre. – Témoignage des pères et des docteurs. – Argumentation de saint Thomas.

IV. ACCORD ET HARMONIE DE LA JUSTICE ET DE LA MISÉRICORDE DIVINE DANS LE MYSTÈRE DE LA RÉPROBATION.Dieu veut le salut éternel de tous les hommes. – Désolation et angoisses de Jésus‑Christ à la dernière Cène. – Dieu ne pour­rait supprimer l’Enfer sans supprimer en même temps le Ciel. – Sans l’Enfer, il n’y aurait pas d’élus. – Tendresse et longanimité de Dieu. – Sa patience et ses industries pour ramener au bien les âmes égarées. – La Rédemption ne peut d’accès aux Enfers. – Le réprouvé n’est susceptible d’aucune grâce suffisante ou efficace. – Proportion entre l’acte dit péché et l’application d’une peine infinie. – Analogie entre la justice de Dieu et la justice humaine. – Doctrine de saint Augustin. – Système de la Métempsycose. – Rationalité apparente de ce système. – Ses inconséquences et son impuissance comme sanction donnée au plan de la Providence et à la loi divine. – L’amour infini ne peut s’opposer à la justice divine parce que c’est l’amour lui‑même qui condamne. – Doctrine de saint Paul sur ce point. – Les réprouvés, maudits par Jésus‑Christ, sont exclus éternellement des prédilections et des tendresses de son Cœur divin.

Septième conférence

DE LA BÉATITUDE ÉTERNELLE ET DE LA VISION SURNATURELLE, DE DIEU

La vie éternelle est le terme de nos destinées. – Sans elle la vie de l’homme dans le temps est une énigme sans solution. – Elle est le flambeau qui éclaire nos jugements et redresse nos appréciations. – Elle est la consolation de l’homme courbé sous le poids des peines de la vie. – Elle excède toutes les conceptions de l’entendement humain.

I. LE CIEL EST LE REPOS DE DIEU ET DE SES OEUVRES.Il est son idéal. – Les plus grands génies dans l’art humain ne peuvent atteindre ici‑bas la perfection de leur idéal. – Dieu atteindra pleinement son idéal. – L’idéal de Dieu, c’est la vie éternelle. – Reflet de la vie éternelle manifesté à saint Jean dans l’île de Pathmos. – Pour la décrire, il a dû parler en figures et en images. – Les ravissements de la vie céleste ne sauraient être énoncés adéquatement par la parole inspirée elle‑même. Saint Paul, ravi au troisième Ciel proclame son impuis­sance sur ce point. Le Ciel est le terme de toutes les œuvres de la nature inspirations plus hautes que celles de l’esprit. – Le Seigneur veut, rendre à et de la grâce. – Le Ciel est l’idéal du Cœur de Dieu. – Le cœur a des ses saints vie pour vie, être pour être. – Il se donnera lui‑même tout entier dans les clartés de son essence.

II. DE LA VISION SURNATURELLE DE DIEU.L’homme ne peut naturellement connaître que par les sens, et l’ange lui‑même ne connaît – Dieu ne peut être vu naturellement par aucune créature. – L’homme ne que par représentation. – Il est de foi que l’homme verra un jour Dieu face à face. – La vie éternelle est le plus haut des miracles. – Elles ne corres­pond à aucun désir et à aucune exigence de notre cœur. –. – Félicité naturelle dont jouiront les enfants morts sans baptême. Les enfants qui n’ont pas reçu, par le baptême, le germe de la gloire ne souffriront pas d’en être exclus – De la lumière de la gloire. – La lumière de la gloire est la lumière même de Dieu. – La vision des élus est une participation à la vision et à la croissance que Dieu a de lui‑même. – Les élus n’auront pas la compréhension de Dieu. – Il leur restera toujours l’infini à voir. La vision de Dieu sera une activité et une marche, toujours ascendantes. Images et similitudes empruntées à l’ordre présent pour éclaircir ces vérités incompréhensi­bles et ineffables.

III. BÉATITUDE ACCIDENTELLE ET ACCESSOIRE DES ÉLUS DANS LE CIEL.Dans le Ciel, l’intelligence des élus sera pleinement satisfaite. – La vue de l’essence divine n’absorbera pas les élus au point de les rendre insensibles à l’amitié et aux beautés du monde extérieur. – Les élus dans le Ciel auront la connaissance de toutes les merveilles et de tous les secrets de la création. – Ils auront l’intelligence de tous les mystères de la nature. – Ils auront la pleine intuition du monde surnaturel, de la per­fection et de la nature de tous les esprits. – Le Ciel sera le repos de la volonté de l’homme et l’apaisement de tous les désirs de son cœur. – Dans le Cie l’on se verra et l’on se connaîtra. – Témoignage de saint Cyprien. – Témoignage de Théodore Studite. – Dans le Ciel on s’aimera. – Nos cœurs seront captivés par la beauté et les qualités éminentes des élus. – La reconnaissance au Ciel. – Nos cœurs seront attirés vers nos parents et vers nos amis, par le souvenir des bienfaits que nous en avons reçus. – L’amour des élus s’entretiendra par la conversation et l’échange mutuel des sentiments et des pensées. – Dans le Ciel, il n’y aura plus de compéti­tions et d’envie. – Tous les biens seront communs. – Chaque élu réfléchira sur les autres le rayonnement de ses clartés. – Les élus n’éprouveront aucune tristesse de la damnation de leurs parents ou de leurs amis réprouvés. – Les joies du Ciel sorti des joies pures. – Sur la terre la félicité excessive énerve et corrompt, dans le Ciel elle perfectionne et spiritualise. – Dans le Ciel, les joies sont durables. – Dans le Ciel les joies ne sont soumises à mienne succession. – Le bonheur, comme ici‑bas n’y est pas dispensé goutte à gorille. – Prédication de saint Augustin sur le Ciel dans la ville d’Hippone. – Auprès du Ciel, tous les biens terrestres perdent leur illusion et s’amoindrissent. – Invitation à s’élever aux désirs de la vie future. – Paraphrase du psaume Lœtatus sum in his quœ dicta sunt mihi…

Huitième conférence

LE SACRIFICE CHRÉTIEN, MOYEN DE RÉDEMPTION.

L’Eucharistie est en même temps un des sept sacrements de la loi nouvelle, et le sacrifice où Jésus‑Christ renouvelle le souvenir de sa mort et de sa pas­sion.

I. NOTIONS SUR LE SACRIFICE EN GÉNÉRAL.Définition du sacrifice donnée par saint Thomas. – Le sacrifice est un acte public. – Le sacrifice consiste dans l’oblation d’une chose sensible et extérieure à l’homme. Il est de l’essence du sacrifice que la chose offerte soit détruite ou altérée. Le sacrifice est la plus haute reconnaissance du droit et de l’infinie souveraineté de Dieu. – Il a été en usage dans tous les temps et chez tous les peuples. – Pourquoi les démons ont toujours cherché à se faire adjuger des sacri­fices ? – Depuis que Jésus‑Christ s’est immolé sur la croix, les sacrifices san­glants ont cessé sur toute l’étendue de la terre.

II. L’EUCHARISTIE EST UN SACRIFICE RÉEL ET PARFAIT.Le sacrifice eucharistique renferme les trois éléments essentiels, constitutifs du sacrifice, qui sont le prêtre, la victime, l’immolation. – Le sacrifice de la messe est la représentation du sacrifice de la croix, et il a la même valeur. – Différence entre le sacrifice et le sacre­ment. – A l’autel et à la croix, c’est le même prêtre qui offre. Les ministres sacrés qui célèbrent n’ont qu’un caractère représentatif, Par leurs vêtements, leurs paroles, les cérémonies qu’ils opèrent, ils figurent et reproduisent la personne, et les rites sacrés opérés par Jésus‑Christ. – Excellence et sublimité de la dignité du prêtre magnifiquement retracées par saint Jean Chrysostome. – La politique et la science n’ont jamais pu créer un prêtre. – Vaine tentative faite sur ce point par la révolution française. – Raisons des haines acharnées de l’impiété actuelle contre le prêtre. – A l’autel et à la croix, il y a une même victime. – Dans tout sacrifice, la victime doit apparaître dans un état d’anéantissement et voisin de sa mort. – Signification du mot sacré. – Jésus-Christ ne peut s’offrir à l’autel sous ses traits naturels et sous sa forme humaine. – Jésus‑Christ a institué son sacrifice selon l’ordre de Melchisédech. – Comment, à l’autel, a lieu le changement ou l’altération de l’oblation, condition essentiellement requise pour la réalité du sacrifice ? – Comment Jésus‑Christ devient‑il pain, selon cette parole, Ego sum panis vivus ? – Les enseignements du sacrifice. – Exemples de vertus et de perfections héroïques que nous donne Jésus‑Christ dans sa vie sacramentelle. – A l’autel et à la croix, il y a la même immo­lation. – A l’autel, il y a un glaive. – A l’autel l’immolation a lieu mystique­ment et d’une manière non sanglante. – Le corps de Jésus‑Christ est offert séparément de son sang, afin d’offrir une représentation plus vive de sa passion et de la mort qu’il a subie. – Pourquoi la séparation du corps et du sang n’est‑elle pas effective ? – A l’autel la personne du prêtre est identifiée à celle de Jésus-Christ.

III. FRUITS ET AVANTAGES DU SACRIFICE DE LA MESSE.Le sacrifice de la messe, infini en valeur, est limité dans ses effets. – Plusieurs messes sont plus profitables qu’une seule. – Le sacrifice de la messe peut être offert en l’honneur des Saints qui sont dans le Ciel. – De tous les suffrages, il est le plus efficace pour le soulagement des morts. – Les fidèles défunts ne peuvent plus participer aux Sacrements de l’Église. – De tous les suffrages pour le soulagement des morts, le sacrifice est le seul qui agisse ex opere operato. – Y a‑t‑il dans le Purgatoire des âmes dont le sacrifice n’accélère pas notablement la délivrance ? – Lorsque les âmes du Purgatoire apparaissent aux vivants, c’est généralement pour leur demander des messes. – Divers exemples de ces apparitions. – Le sacrifice de la messe contribue à la paix de l’Église. – Effets du sacrifice pour la prospérité des biens temporels. – Tristes conséquences de la profanation du dimanche et du refus que font les hommes de participer au sacrifice. – Terrible exemple de l’omission de la messe raconté par saint Antonin, arche­vêque de Florence. – Exemple des deux agriculteurs raconté par le P. Rodri­guez. – Autre exemple raconté par saint Grégoire le Grand. – Fruits spirituels et moraux dit sacrifice de la messe. – Trésor de vertus qu’il suscite dans l’âme des Saints, – La grandeur et l’excellence de Dieu manifestées par le sacrifice. – Révolte de Lucifer et la mise en application du suffrage universel dans le Ciel. – Hommage rendu par Napoléon 1er, à l’Eucharistie.

Neuvième conférence

DU MYSTÈRE DE LA SOUFFRANCE DANS SES RAPPORTS AVEC LA VIE

Loi de la souffrance. – Dans quels termes cette loi a‑t‑elle été promulguée ? – Depuis six mille ans l’humanité offre l’image d’un malade et d’un grand supplicié. – Jésus‑Christ n’a pas aboli la douleur, mais il l’a transfigurée. – La croix a réuni le Ciel et la terre qui étaient séparés.

I. LA DOULEUR CONSIDÉRÉE AU POINT DE VUE PHILOSOPHIQUE, ET À L’AIDE DES SEULES LUMIÈRE DE LA RAISON.Définition de la douleur par saint Thomas. – Les philosophes païens en avaient entrevu les avantages et le prix. – Ils la regardaient comme la meilleure école où l’homme pût se former à la science de la vie. – Le roi, le riche, le prêtre instruits à l’école de la souffrance. – Les inégalités d’âmes et les inconstances de cœur et de caractère ont leur principe dans l’éloignement et l’aversion de la souffrance. – Portrait du juste antique. – Paroles de Salomon et d’Horace. – Magnanimité et sublime constance de saint Basile et de saint Jean Chrysostome. – La Vierge de Saint‑Pétersbourg. – Platon pressentant l’Évangile. – Sous quels traits de philosophe voulait‑il que la Divinité se manifestât aux hommes ?

II. LA SOUFFRANCE DANS L’ORDRE DE LA GRÂCE ET AU POINT DE VUE DE LA RÉDEMPTION.La souffrance considérée comme expiation. – Prérogatives et avan­tages du baptême. – Le baptême est une rédemption totale. – La péni­tence est un baptême laborieux. – La pénitence est une loi de proportion. – La vertu de pénitence ne doit pas être confondue avec la vertu de tempé­rance. – Les indulgences sanctionnent la loi de la pénitence au lieu de l’infirmer. – Le mystère de la souffrance, conséquence de notre incor­poration à la vie divine de Jésus‑Christ. – Dans quel sens peut‑on dire que Jésus‑Christ dans le Ciel n’est pas complet ? – Solidarité entre Jésus‑Christ et ses membres. – Interprétation et paraphrase de cette parole de saint Paul : Il faut que je complète ce qui manque à la passion de Jésus‑Christ. – Saint Ignace d’Antioche, traîné dans l’amphithéâtre de Rome et condamné à périr sous la dent des bêtes. – Paroles sublimes et ineffables qu’il adressait à ses disciples. – Le grain de froment doit mourir pour renaître. – Par l’effet de sa triple mort le grain de froment parvient successivement à une triple dignité et à une triple vie. – A l’instar du grain de froment, l’homme n’entre aussi dans l’éternel et dans l’infini qu’en subissant une triple mort. – L’homme doit mourir à ses sens, à son jugement propre et à ses affec­tions.

III. LA SOUFFRANCE CONSIDÉRÉE DANS L’ORDRE DE LA GLOIRE ET DANS SES RELATIONS AVEC LE CÉLESTE AVENIR.La souffrance suscite en nous le désir et l’espérance des biens célestes. La souffrance est fille de l’épreuve. – La souffrance est ici‑bas la source des joies divines et inef­fables. – Exemple de Job. – La souffrance est un témoignage certain que Dieu nous aime. – Elle est le gage assuré des récompenses qu’il nous réserve dans les siècles à venir. – Une prospérité constante ici‑bas serait un signe de malédiction. – Interprétation et paraphrase de saint Jean Chrysostome sur cette parole d’Abraham au mauvais riche : Souvenez‑vous, mon fils, que vous avez reçu en voire vie vos biens et Lazare ses maux. – En quel sens, sur cette terre, la condition des affligés est‑elle préférable à la condition de ceux que l’on appelle les heureux ? – La souffrance est un laboratoire et un creuset. – Dieu y épure et y perfectionne ses élus afin qu’ils deviennent des pierres vivantes et toutes taillées. – Consolations inénarrables de la mère des Macchabées, lorsqu’elle voyait ses enfants torturés et mis à mort. – Histoire merveilleuse de sainte Marie l’Égyptienne. – Ses austérités et sa mort. – Conclusion de l’auteur.

Abbé Charles Arminjon, Fin du monde présent et mystères de la vie future, 1881.

 

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