L'Antéchrist Abbé Augustin Lemann 1905 |
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Occasion de cet écrit: la crise anticléricale de 1905
À Notre Cher Fils, Son
Éminence Révérendissime Pierre Coullié, Cardinal Prêtre, Archevêque de Lyon
et de Vienne BIEN CHER FILS, SALUT ET BÉNÉDICTION APOSTOLIQUE. L'attention que vous avez eue à Notre égard en Nous écrivant dernièrement à l'occasion de l'anniversaire de Notre avènement au Souverain Pontificat, Nous a été un véritable réconfort au milieu de toutes Nos préoccupations et de celles surtout que Nous causent, comme vous devez le comprendre, les choses de France. Les sentiments de profond attachement et de respectueuse union à Notre personne et au Siège apostolique, que vous y manifestez, Nous étaient déjà bien connus. Mais, ce qui dans votre lettre Nous est particulièrement agréable, c'est la confiance avec laquelle vous affirmez que vos compatriotes n'abandonneront jamais la foi de leurs pères ; et que dans votre diocèse en particulier, tous les fidèles s'unissent fermement pour la défense de la foi et rivalisent de zèle dans l'obéissance aux prescriptions du Pontife romain. Quel sujet de consolation pour Nous ! Est-il besoin de vous le dire ? Il y a là une preuve éclatante que Dieu est encore avec la France, et qu'il ne permettra pas qu'elle s'effondre dans l'abîme où voudrait la précipiter la malice d'un trop grand nombre. Pour nous, Nous ne cesserons jamais d'implorer la divine miséricorde en faveur de votre personne, de votre Église et de votre patrie ; mais en même temps, Nous prions, Nous supplions tous les bons d'écouter avec un zèle chaque jour plus docile les instructions du Vicaire de Jésus-Christ pour le salut commun.
Donné à Rome, près Saint-Pierre, le 9 août de l'année 1905, de Notre
pontificat la troisième,
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