DEUXIÈME CERTITUDE : L'Antéchrist sera un homme, un individu
QUATRIÈME CERTITUDE : L'Antéchrist sera séducteur par certaines qualités de sa personne
CINQUIÈME CERTITUDE : Les débuts de l'Antéchrist seront humbles et peu remarqués
SIXIÈME CERTITUDE : L'Antéchrist grandira et fera des conquêtes
SEPTIÈME CERTITUDE : L'empire de l'Antéchrist deviendra universel
HUITIÈME CERTITUDE : L'Antéchrist fera une guerre acharnée à Dieu et à l'Église
NEUVIÈME CERTITUDE : L'Antéchrist se fera lui-même passer pour Dieu, il voudra être adoré lui seul
a) Épreuve : « Voici que cette
corne faisait la guerre aux saints ; et elle l'emportait sur eux. » (Dan., VIII,
21) - « Et il lui fut donné (à la Bête) le pouvoir de faire la guerre aux saints
et de les vaincre. » (Apoc., XIII, 7)
b) Châtiment : « L'avènement de cet
impie aura lieu... arec toutes les séductions de l'iniquité pour ceux qui
périssent, parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés.
C'est pourquoi Dieu leur enverra une puissance d'égarement, pour qu'ils croient
au mensonge, afin que tous ceux qui n'auront pas cru à la vérité, mais qui
auront consenti à l'iniquité, soient condamnés. » (II Thes., II, 9-11) - Dieu ne
place la pierre d'achoppement sur la voie des méchants que lorsqu'ils ont mérité
pleinement la punition: ils mettent alors le comble à leurs crimes.
C'est donc par une permission divine que s'accomplira l'avènement de
l'Antéchrist. Afin d'éprouver, d'une part, la foi des élus, afin de châtier,
d'autre part, l'apostasie d'un grand nombre, Satan recevra, comme à l'égard de
Job, la liberté d'exercer pour un temps sa funeste puissance contre le genre
humain. C'est alors que surgira celui que saint Irénée appelle le résumé de
toute malice
(1), et que se lèvera ce temps de persécution dont Notre-Seigneur a dit
: « il viendra un temps tel qu'il n'y en a pas eu de pareil depuis que les
peuples ont commencé
(2). »
« Il faut qu'on ait vu paraître
l'homme de péché. » (II Thess., II, 3)
L'Antéchrist n'est donc pas une fiction, un mythe, ainsi qu'une plume de
critique légère, celle de Renan, s'est efforcée de l'établir
(3). Il ne doit pas davantage être confondu avec une secte quelconque,
une collection d'impies, un milieu d'athéisme, une période de persécution, ainsi
que l'ont pensé certaines âmes pieuses. L'Antéchrist sera une réalité
individuelle, une personne, surgissant, il est vrai, à une époque d'athéisme et
de sectes perverses, mais, tout en ayant des liens étroits avec ces sectes et ce
milieu d'athéisme, il ne laissera pas que d'être lui-même une personne, un
individu « ayant les yeux d'un homme et une bouche qui proférait de grandes
choses et des blasphèmes », (Dan., VII, 8, 20 ; Apoc., XIII, 5)
(4).
« L'homme de péché - » (II Thess., II, 3)
Sans doute cet être recevra les inspirations de Satan et sera comme son instrument; Satan sera son conseiller et son inspirateur invisible :il lui prêtera son appui, ses pouvoirs, mais il ne sera pas l'Antéchrist lui-même (5).
« Cette corne, avait des yeux comme
les yeux d'un homme, et une bouche qui proférait de grandes choses. » (Dan., VII,
8) - «Et il fut donné à la bête une bouche qui proférait de grandes choses. » (Apoc.,
XIII, 5) - « Et ils adorèrent la bête, disant : Qui est semblable à la bête ? »
(Id., 4) - «L'avènement de cet impie aura lieu avec toutes les séductions de
l'iniquité. » (II Thess., II, 8, 10)
C'est une erreur populaire que de se représenter l'Antéchrist sous des dehors
repoussants, comme un résumé de toutes les laideurs physiques. Elle provient
probablement de l'interprétation donnée à ces traits du portrait dans
l'Apocalypse: « Je vis monter de la mer une bête qui avait sept têtes et dix
cornes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphèmes.
Et la bête que je vis était semblable à un léopard, et ses pieds étaient comme
les pieds d'un ours, et sa gueule comme la gueule d'un lion ». (Apoc., XIII, 2)
Loin de représenter l'extérieur physique de l'Antéchrist, ce passage symbolique
n'a pour but que de donner une idée de sa vaste puissance, et de l'étendue de
son empire, choses dont il sera bientôt question. Les divers textes, qui ont été
rappelés, prouvent, au contraire, que la personne de l'Antéchrist ne manquera
pas d'attraits séducteurs. Si, en effet, la description de Daniel met les yeux
de l'Antéchrist en relief : Cette corne avait des yeux comme les yeux d'un
homme, c'est que les yeux dénotent l'intelligence, la clairvoyance, l'habileté.
Mais, parmi les charmes séducteurs, Daniel et l'Apocalypse s'accordent à
signaler, comme devant certainement présenter plus de dangers, le charme de la
voix et de l'éloquence : Et il fut donné à la bête une bouche qui proférait de
grandes choses. De grandes choses ! Les interprètes donnent généralement à ces
expressions le sens de paroles exorbitantes, de paroles d'orgueil, de
révolte..., des énormités. Mais le mot hébreu dans Daniel « » signifiant «
grand-grand » indique qu'il peut s'agir aussi de paroles sublimes, éloquentes et
entraînantes. L'Ange déchu ayant choisi l'Antéchrist comme chef visible de la
suprême bataille à livrer contre le Christ et son Église, il lui communiquera
quelque chose des charmes naturels et incomparables que l'Éden contempla
autrefois avec étonnement dans Lucifer, charmes qui ne lui ont pas été retires,
mais dont il abuse pour faire le mal. Sous cette influence occulte, le sublime,
dans la bouche du fils de perdition, s'unira au blasphème ; et cette tentation
du sublime sera si attrayante, que les élus seraient séduits, si les élus
pouvaient l'être
(6). Il y a plus : Le portrait, tracé dans l'épître aux Thessaloniciens,
laisse apercevoir chez l'Antéchrist une puissance de séduction plus vaste que
celle de la voix et de l'éloquence : Avec toutes les séductions de l'iniquité, y
est-il dit ; par conséquent, séduction d'une belle prestance et d'un beau
visage, séduction du génie, séduction d'une fausse vertu, séduction de prestiges
et de prodiges menteurs, unis à la séduction de la voix et de l'éloquence. Et
c'est pourquoi la terre, séduite et dans l'admiration s'écrie: Qui est semblable
à la bête ?
« Je considérais les cornes, et voici, une autre corne, petite, s'éleva au milieu d'elles. » (Dan., VII, 8)
L'expression « petite » désigne une puissance faible à ses débuts ; elle paraîtra tout d'abord insignifiante (7).
« Trois des premières cornes furent arrachées de devant elle. » (Dan. VII, 8) - « Cette corne., son apparence était plus grande que celle de ses compagnes. » (Id. 20) - « Et (l'ange) me parla ainsi : Les dix cornes, ce sont dix rois et un autre s'élèvera après eux... ... ; et il abolira trois rois. (Id., 24)
L'Antéchrist grandit jusqu'à devenir
roi, et roi conquérant. Trois des dix cornes, c'est-à-dire trois des dix États
issus, démembrés de l'ancien empire romain, tombent sous sa puissance. Ils sont
arrachés « de devant lui » ; hébraïsme, qui équivaut à : arrachés par lui. Aussi
est-il noté que l'aspect de la petite corne est devenu plus grand que celui de
ses compagnes.
Cette dénomination de « compagnes appliquée aux dix cornes indique que les dix
plats existent simultanément ; l'Antéchrist, onzième corne, a surgi et grandi au
milieu d'eux, et il vient d'en abattre trois.
S'il est dit par l'Ange qu'un autre s'élèvera après eux, l'expression « après eux » ne signifie pas que l'Antéchrist n'apparaîtra qu'après la disparition des dix rois ou des dix États, puisque, d'après le verset 8 (cinquième certitude), la petite corne (l'Antéchrist) surgit, s'élève au milieu des dix États (des dix cornes), et qu'il vient d'en abattre trois. Que signifie donc l'expression « après eux » ? Elle signifie que le royaume de l'Antéchrist proviendra de la même source que les autres qui l'ont précédé, c'est-à-dire des débris de l'ancien empire romain (8).
« Et la puissance fut donnée à la Bête sur toute tribu, sur tout peuple, sur toute langue, sur toute nation. » (Apoc., XIII, 7)
Cette accumulation d'expressions ne laisse aucun doute sur l'universalité de l'empire de l'Antéchrist. Il deviendra, soit par lui-même, soit par ses lieutenants, maître du monde. Ce sera alors la catholicité de l'anti-christianisme en face de la catholicité de l'Église. De même que Notre-Seigneur a mérité de racheter par son sang l'humanité tout entière (9), ainsi l'Antéchrist, par une rage d'opposition et par une permission divine, étendra, pour un temps, son joug de fer et d'impiété sur toute tribu, sur tout peuple, sur toute langue et toute nation (10). Les découvertes modernes, qui abrègent le temps et font disparaître les distances, montrent que l'homme de péché ne manquera pas de moyens pour arriver à cette domination. À la facilité des communications, il joindra à son service la puissance dite scientifique, avec tout ce qu'on y mêle d'anti-rationnel et d'anti-chrétien. Centralisant aussi les forces de l'esprit révolutionnaire, il entraînera les foules qui ne sont que trop souvent prêtes à aller au devant de toutes les servitudes. Avec l'appui qu'il trouvera dans les sociétés anti-chrétiennes (11), cet ennemi de Jésus-Christ pourra former en peu de temps un empire gigantesque. C'est alors que se réaliseront dans leur entière plénitude ces expressions de l'épître aux Thessaloniciens : Revelabitur ille iniquus, Cet impie se manifestera ; il sera en évidence, sa puissance éclatant d'une façon mondiale.
« Il proférera des paroles contre le Très-Haut, il opprimera les saints du
Très-Haut, et il pensera qu'il pourra changer les temps et les lois. » (Dan.,
VII, 27) - « Et elle (la bête) ouvrit la bouche pour blasphémer contre Dieu,
pour blasphémer son nom, et son tabernacle, et ceux qui habitent dans le ciel.
Et il lui fut donné le pouvoir de faire la guerre aux saints, et de les vaincre.
» (Apoc., XIII, 6, 7)
Lorsqu'on interroge la Tradition et qu'on lui demande de quelle manière s'exercera, d'après ces textes, la persécution de l'Antéchrist, saint Augustin se lève et répond : « La première persécution (celle des Césars) a été violente pour forcer les chrétiens de sacrifier aux idoles, on les proscrivait, on les tourmentait, on les égorgeait. La seconde est insidieuse et hypocrite ; elle existe actuellement : les hérétiques et les faux frères en sont les auteurs. Il en viendra plus tard une autre, plus dangereuse que les précédentes ; car elle joindra la séduction à la violence, c'est la persécution de l'Antéchrist (12). »
Tout d'abord, sa haine se tournera contre Dieu lui-même : « Et la Bête ouvrit la bouche pour blasphémer contre Dieu, pour blasphémer son nom, et son tabernacle et ceux qui habitent dans le ciel. » Défense de rendre à Dieu le moindre culte, défense d'en prononcer le nom, défense de communiquer avec l'Église, son vivant tabernacle, défense d'honorer les saints du ciel. Mais, par contre, liberté du blasphème contre Dieu, liberté du blasphème contre son nom, liberté du blasphème contre l'Église, liberté du blasphème contre les saints du ciel! Mais, parmi tous ces blasphèmes, ceux proférés par l'Antéchrist, provoqueront un enthousiasme indescriptible. D'un bout du monde à l'autre, on les colportera, on les répétera ! « Qui est semblable à la Bête » ! Tel sera le cri de triomphe, d'impiété et d'orgie qui ébranlera les airs ! Cri sauvage constituant le plus grand blasphème dont les hommes se seront rendus coupables, puisqu'il supposera que tout ce qui existe et qui vient de Dieu sera inférieur à la Bête, porte-parole de Lucifer (13).
Et, à côté de ces attentats contre
Dieu, oppression de l'Église, oppression de tous ceux qui voudront demeurer
fidèles au Christ (14). Contre eux toutes sortes de mesures iniques. En
voici quelques-unes :
Proscription de tout enseignement chrétien. Plus de neutralité, mais
proscription! Défense absolue d'enseigner les vérités chrétiennes et, par
conséquent, suppression des écoles, fermeture des églises, interdit de la
prédication. Exclusion même d'un enseignement quelconque. Déjà, sous Julien
l'Apostat, il s'est fait un essai de cette inique mesure. « Alors, rapporte
saint Grégoire de Nazianze, on dépouilla les églises, et leurs richesses furent
transportées dans les temples des idoles qu'on réparait aux frais des chrétiens.
Alors on ferma les écoles, et défense fut faite aux chrétiens d'enseigner la
grammaire, la rhétorique, la médecine et les arts libéraux. Convient-il, disait
en ricanant l'empereur Julien, que les adorateurs du vrai Dieu cultivent les
muses et la littérature païenne, eux qui estiment nos divinités infâmes et notre
science impie
(15). »
Autre mesure inique : Lacération, et destruction des Livres Saints. On fera plus que de proscrire les ouvrages où se rencontre le nom de Dieu, ainsi qu'on le pratique déjà ; on poursuivra sur tout les Livres Saints, pour les lacérer et les détruire. Ainsi en fut-il, aux temps passés, durant la dure persécution d'Antiochus Épiphane, pronostic, au témoignage de saint Jérôme, de celle de l'Antéchrist (16).
On vit alors, ainsi que le rapporte le premier livre des Machabées, toute une armée de fonctionnaires et de sbires occupés à envahir les maisons, à en fouiller les recoins. « On jetait au feu les livres de la Loi de Dieu, après les avoir déchirés. Et ceux chez qui l'on trouvait les livres de l'alliance du seigneur, étaient mis à mort selon l'édit du roi (17). » Alors aussi, d'après un autre passage du même livre, des troupes d'Hébreux fidèles abandonnèrent Jérusalem, pour se réfugier dans les montagnes, au plus profond des cavernes. Les infortunés ! Ils avaient, pour sauver leur vie, tout quitté, sauf quelques feuillets de ces livres, disputés à la flamme, et empourprés du sang des martyrs. Mourants de faim et de froid, mais pressés autour de ces feuillets, ils les lisaient, pour relever leur âme, à la lueur vacillante de torches moins pâles que leurs visages. Mais il arriva que ces cavernes de Judée s'illuminèrent, comme plus tard les catacombes romaines, de telles flammes divines et de tels transports, que, bien des années après la persécution, Jonathas Machabée, l'un des survivants de ces luttes héroïques, pouvait répondre aux Spartiates, qui lui avaient proposé une alliance : «Nous n'avons nul besoin de consolations humaines ; notre consolation ce sont les Livres Saints qui se trouvent entre nos mains (18). »
Encore une mesure inique : Enseignement obligatoire et universel de l'erreur. Il y en a comme une préparation dans les écoles sans Dieu, ou plutôt contre Dieu. Généralisées au temps de l'Antéchrist, elles poseront leur main de fer, pour les plier à l'apostasie, non seulement sur les jeunes gens et les jeunes filles, mais encore sur des enfants incapables de se défendre, au mépris des protestations des pères et des larmes de leurs mères !
Sous l'étreinte oppressive de ces mesures iniques et d'autres encore, verrait-on s'accomplir à la lettre l'une des paroles les plus formidables de la Sainte Écriture : « La vérité sera renversée à terre, Prosternetur veritas in terra (19) ?» Dans la longue suite des tentatives de l'homme depuis l'origine des siècles, on a bien vu la vérité diminuée, bafouée, défigurée, mais renversée à terre, jamais ! Le serait-elle au temps de l'Antéchrist ? Qu'on se garde bien de le croire! Si le prophète Daniel s'est servi de cette expression, ç'a été pour peindre d'une manière énergique tout ce qu'il y aurait de fureur dans la persécution d'Antiochus, et tout ce qu'il y aura de fureur dans celle de l'Antéchrist. Il emploie le même langage, lorsque, parlant des épreuves auxquelles les chrétiens fidèles seront en butte, il annonce que ; « la corne fera la guerre aux saints et l'emportera sur eux (20) ». Oui, assauts contre les chrétiens, assauts contre la vérité chrétienne ! Mais tandis que les saints, assaillis et meurtris dans leur corps, tiendront tête dans l'indépendance et la fermeté de leur âme, la vérité chrétienne, mieux enracinée au sein de l'Église que ne le sont les montagnes dans les entrailles de la terre, verra se briser tous ces assauts ; et les arrière-descendants de nos contemporains rediront comme nous, chaque dimanche, à l'heure du chant des vêpres, ce verset des psaumes, qui proclame d'avance l'issue de toutes les batailles de Dieu: « Veritas Domini manet in æternum, la vérité du Seigneur demeure éternellement (21). »
Mais, parmi les textes qui annoncent la guerre incessante que l'Antéchrist fera à Dieu et à l'Église, il en est un qu'il importe de ne pas laisser sans explication : « Et il pensera, dit Daniel, qu'il pourra changer les temps et les lois. » Que faut-il entendre par cette annonce ? Elle apprend que l'Antéchrist s'arrogera une puissance surhumaine, car il n'appartient qu'à Dieu, le souverain législateur, de régler et de changer les temps. L'homme de péché voudra renverser toutes les institutions les plus sacrées, tous les fondements de la religion et de la société. Il y a déjà eu comme un essaide la part de ses précurseurs. Mahomet a changé les jours de fêtes et la Loi en publiant le Coran. De même, aux jours néfastes de la tyrannie jacobine, en 1792, le culte catholique fut interdit en France, et le compte du temps modifié par l'introduction d'un nouveau calendrier. Aux saints de chaque jour, dont les noms furent effacés, on fit succéder des légumes, des animaux, la carotte et même le porc... Mais à quoi bon rappeler le passé ? Le présent n'est-il pas suffisamment instructif et menaçant ? N'est-ce pas au sein du Parlement d'une grande nation européenne qu'on a osé proposer naguère l'amendement suivant, afin qu'il fût érigé en loi : « Les quatre fêtes dites concordataires établies sous un vocable religieux s'appelleront à partir de la promulgation de la présente loi : celle de l'Ascension, fête des Fleurs ; celle de l'Assomption, fête des Moissons ; celle de la Toussaint, fête du Souvenir ; celle de Noël ou de la Nativité, fête de la Famille (22) ». Le motif allégué par l'auteur de l'amendement n'était autre que celui-ci : « Le christianisme a fait disparaître toutes les fêtes de l'antiquité... Les fêtes païennes avaient au moins un mérite, c'était d'idéaliser la vie, de l'exalter, de la célébrer. Le christianisme a voulu mettre toujours entre l'homme et la nature son Dieu». C'est par 356 voix contre 195 que l'amendement proposé a été repoussé. S'il est repris au temps de l'homme néfaste, qui pensera qu'il pourra changer les temps et les lois, il obtiendra une majorité.
Mais voici l'abomination des abominations.
« L'adversaire qui s'élève au-dessus de tout ce qui est appelé Dieu, ou qui est adoré, jusqu'à s'asseoir dans le temple de Dieu, se faisant lui-même passer pour Dieu. » (II Thess., II, 4) - « Et ils adorèrent la Bête. » (Apoc., XIII, 4)
Les paroles « L'adversaire qui s'élève au-dessus de tout ce qui est appelé Dieu, ou qui est adoré », jettent l'esprit dans la stupéfaction. Elles révèlent d'abord que l'homme d'iniquité voudra être adoré, et adoré lui seul. Lorsque le plus beau des anges détourna ses yeux de la face du Seigneur et les porta sur lui-même, ébloui, enivré de sa propre beauté, il osa bien prétendre à l'adoration, mais pas à l'exclusion de Dieu : « Je monterai au ciel, se disait-il en son coeur, j'établirai mon trône au-dessus des astres, je m'assiérai sur la montagne de l'alliance, je serai semblable au Très-Haut (23) ». L'Antéchrist sera plus sacrilège que Lucifer. Excité par lui, il ne tentera pas seulement d'égaler Dieu, de s'asseoir à ses côtés sur le sommet des nues ; il prétendra même le remplacer et être adoré lui seul. Il persuadera les hommes que lui seul est le vrai Dieu et qu'en dehors de lui il n'en existe pas d'autre. La formule incommunicable que Dieu s'est réservée de tout temps : « Je suis le Seigneur, et il n'y en a pas d'autre (24) », l'Antéchrist se l'appropriera (25).
La conséquence de cette prétention inimaginable sera, le texte l'indique, que l'homme d'iniquité ne fera pas seulement la guerre au vrai Dieu et à la vraie religion, mais à tous les cultes existants. Il y a eu comme une ébauche de cet avenir dans une particularité de la persécution d'Antiochus Épiphane. Ce prince impie, dont il avait été prophétisé qu'il s'élèverait et se grandirait contre tout Dieu (26), ne craignit pas, en effet, de prendre sur ses monnaies le nom de. , Dieu, et d'ordonner à tous ses sujets de pratiquer sa propre religion (27). Chose digne de remarque : toutes les fausses religions de son royaume se soumirent immédiatement à cet édit, sans l'ombre même d'une résistance : « Toutes les nations consentirent à cet ordre du roi Antiochus (28) ». Et cependant elles n'étaient pas en petit nombre ces fausses religions, puisque le royaume de Syrie, borné au nord par l'Asie Mineure, au midi par l'Égypte, à l'est par l'empire des Parthes, à l'ouest par la Méditerranée, embrassait, dans sa vaste étendue, tous les faux dieux de la Mésopotamie, de Ninive, de Syrie, d'Ammon, de Moab, de Samarie, d'une partie de l'Arabie, de l'Idumée, du pays des Philistins. Et néanmoins, pas l'ombre même d'une protestation: Toutes les notions consentirent... C'est que le sort de l'erreur, et cela se verra mieux encore au temps du véritable Antéchrist, est de se courber avec empressement sous le regard d'un maître, et de n'avoir à opposer à la plus détestable des tyrannies, celle qui exige l'abdication de la conscience, qu'un silence de vaincu, un silence d'esclave.
À Jérusalem, il y eut aussi des défections. Nombre de juifs eurent la lâcheté de se soumettre. Mais la majeure partie de la nation demeura fidèle au vrai Dieu. Comme sous le coup d'une commotion soudaine, la foi endormie se réveilla, se dressant calme et intrépide en face du tyran des consciences.
C'est alors que s'ouvrit le martyrologe de la Synagogue, où vinrent s'inscrire, en tête de milliers de victimes, les noms inoubliables du saint vieillard Eléazar, des sept Machabées et de leur mère (29). Durant trois ans et demi, ce martyrologe demeura ouvert...
L'édit d'Antiochus, qui prescrivait l'unité de culte dans tout le royaume syrien, avait été suivi d'un second édit, spécial à Israël, c'est-à-dire à la vraie religion. Combien sa teneur n'est-elle pas instructive, par rapport au présent, et surtout à l'avenir ! Aussi mérite-t-il d'être mis en relief:
« Défense d'offrir dans le temple de Dieu
des holocaustes, des sacrifices d'actions de grâces et des sacrifices
expiatoires.
« Défense de célébrer le Sabbat et les fêtes solennelles.
« On souillera les Lieux saints et le peuple saint d'Israël.
« On bâtira des autels et des temples aux idoles, et on sacrifiera devant elles
de la chair de pourceau et des bêtes immondes.
« On ne pratiquera plus la circoncision.
« On flétrira l'âme des enfants par toutes sortes de souillures et
d'abominations, en sorte qu'ils oublient la Loi et en changent toutes les
ordonnances.
« Et quiconque n'agira pas selon la volonté du roi Antiochus sera puni de mort
(30). »
Si monstrueuses que paraissent ces ordonnances, elles seront cependant dépassées sous la domination de l'Antéchrist, puisqu'il y aura obligation pour tous d'adorer sa personne (31). L'auteur inspiré de l'Apocalypse, qui a aperçu de loin cette adoration, en a frémi et a poussé ce cri d'horreur : Et ils adorèrent la Bête ! (32). Ce sera, en effet, le détournement et la profanation, aux pieds du suppôt de Satan, de ce beau texte des Écritures consacré au vrai Dieu : « Le travail de l'Égypte, le trafic de l'Éthiopie, et les Sabéens à la taille élevée passeront chez toi, et ils seront à toi : ils marcheront à ta suite, ils viendront les fers aux mains, ils se prosterneront devant toi, et ils te supplieront en disant : Il n'y a de Dieu que chez toi, et hors de toi, il n'y a pas de Dieu (33). » L'Apocalypse ajoute un dernier trait : Conjointement à cette adoration de la Bête, il y aura aussi l'adoration du Dragon, de Satan : « Et ils adorèrent le Dragon qui avait donné puissance à la bête (34) ». L'adoration de Satan ! N'est-ce pas ce qui, dans les antres ténébreux de certaines loges maçonniques, se pratique déjà ?
« L'avènement de cet impie aura lieu selon la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges trompeurs. » (II Thess, II, 9)
C'est par des miracles aussi nombreux qu'éclatants, que Jésus-Christ avait prouvé sa filiation et sa mission divines. « Les oeuvres que mon Père m'adonnées d'accomplir, ces oeuvres que j'opère, rendent témoignage de moi, et prouvent que c'est le Père céleste qui m'a envoyé (35) » ;
L'Antéchrist aura la prétention d'établir également sa fausse divinité sur des prodiges extérieurs. C'est avec l'aide de Satan, par sa puissance, qu'il les accomplira.
Mais ces miracles seront-ils réels ?
« On demande souvent, dit saint Augustin, si ces expressions de « signes ou prodiges trompeurs » veulent faire entendre l'inanité des prodiges dont l'Antéchrist abusera les sens de l'homme, toutes ces oeuvres n'étant qu'apparentes; ou bien est-ce à dire que la vérité même de ces miracles entraînera au mensonge ceux qui croiront y voir la présence de la force divine ? » Et l'illustre docteur répond : « on le saura plus tard (36) ».
Cet embarras a déterminé deux courants d'opinions. Les uns pensent que les miracles, accomplis par l'Antéchrist avec la puissance de Satan, seront réels, de vrais miracles et qu'ils entraîneront au mensonge, c'est-à-dire à la croyance de la divinité de l'Antéchrist (37).
Les autres estiment que tous les miracles de l'Antéchrist seront mensongers, le démon illusionnant les sens de ses adeptes (38).
Quel que soit le sentiment que l'on adopte, ce qu'il y a de certain, c'est que les prodiges accomplis par l'homme de péché, seront considérables, les mots accumulés de « miracles, signes, prodiges » marquant une multiplicité étonnante.
« Le jugement se tiendra, afin que la puissance lui soit enlevée, qu'il soit
détruit et qu'il disparaisse à jamais. » (Dan., VII, 26) - « Et la Bête fut
saisie... (Apoc., XIX, 20) - «... Cet impie que le Seigneur Jésus tuera par le
souffle de sa bouche, et qu'il détruira par la lueur de son avènement. » (II Thess., II, 8)
Après de si dures épreuves, voici enfin l'annonce consolante : L'Antéchrist, après être arrivé peu à peu au faîte du pouvoir, sera subitement et à jamais renversé. « Et la Bête fut saisie... » la victoire sera facile autant que prompte. Ce ne sera pas, en effet, par un grand acte de puissance divine que l'impie aura été détruit. Le souffle de Jésus et la première lueur de son second avènement auront suffi pour renverser à jamais le fils de perdition, l'homme abominable, invincible en apparence.
À quelle époque de son règne néfaste, la chute s'accomplira-t-elle ? Nous ne tarderons pas à l'indiquer, car c'est une certitude qu'elle s'accomplira... Un jour, alors que la persécution d'Antiochus Épiphane s'était quelque peu ralentie, un char soulevant des tourbillons de poussière, se dirigeait au triple galop des chevaux, sur la route d'Ecbatane à Babylone, dans la direction de Jérusalem. Irrité de ce que le sang des martyrs ne coulait plus à flots, un homme, assis dans ce char, ne cessait d'en presser, par d'exécrables blasphèmes, la course vertigineuse : « Marche donc, hurlait-il à tout instant au conducteur de ses chevaux, ne sais-tu pas que j'ai hâte d'arriver à Jérusalem ! Je veux en faire le tombeau des Juifs ; je livrerai leurs cadavres aux oiseaux du ciel et aux bêtes féroces ; j'exterminerai jusqu'aux plus petits enfants (39) »... Et des étincelles moins brûlantes que l'animosité de l'homme assis dans le char (40), volaient sous les pieds des chevaux ; et, dans cette course d'enfer, arbres, maisons, collines, disparaissaient comme des ombres... Or, voici que, tout à coup, un craquement sinistre se fait entendre. Du ciel, la vengeance divine s'est appesantie. L'homme impie a roulé de son char. De ses membres brisés et de ses chairs pantelantes s'échappe, au travers de milliers de vers, une telle puanteur que, de l'armée, qui se pressait à sa suite, personne ne veut transporter cet Antéchrist de l'Ancien Testament (41) .
C'était lui, en effet, Antiochus ! Et
le rôle que lui assignait la permission divine était fini.
Il avait, par sa persécution, ravivé la foi et le courage des élus dont la robe
s'était blanchie dans le sang du martyre.
Il avait courbé et écrasé sous son pied de fer toutes les fausses religions et tous les apostats (42).
Lui-même, le plus apostat et le plus scélérat de tous (43), il était brisé sans main d'homme ainsi que l'avait prophétisé Daniel (44) .
Mais Jérusalem était debout ! Sous ses
remparts retentissaient les trompettes victorieuses des Machabées...
Quelque chose de plus rapide et de plus saisissant s'accomplira contre le
véritable Antéchrist, celui du Nouveau Testament. Un simple souffle de la bouche
du Christ le tuera, la première lueur de son avènement le détruira. Comme on
voit, au crépuscule, les ténèbres s'enfuir avant l'apparition du soleil, ainsi à
l'approche du Soleil de justice, avant même l'éblouissement du second avènement,
sans aucun effort du Christ, la Corne aura été arrachée, la Bête aura disparu,
l'Homme d'iniquité aura été détruit.
NOTES
(1)
« Recapitulatio universe iniquitatis ». (Irenæus. Advers. Hæres.
I. V. XXIX)
(2) Math., XXIV, 21.
(3) Renan. l'Antéchrist, Paris 1873. p.
478. 479
(4) Cathec. Conc. Trid. P. I art.
VII. n. VIII : signa judicium præcedentia.
- « Dicendum est
Antichristum futurum esse verum hominem. Existimo esse assertio nem certam de
fide. » (Suarez. De Antichristo. Sect, I, n°4 ; Edit. Vivès, t. XIX, Paris.
1860)
(5) « Dicendum est, Antichristum non solum futurum verum hominen,
sed etiam veram humanam, propriam, et connaturalem humanitati ; itaque non erit
persona dæmoni sin carnata. » (Suarez, De Antich., Sect.
I, n°5) - S. Thom. Sum. theol. P. IIIa, , q. 8, a. 8. « Erit
homo (non dæmon incarnatus, ut quidam Scholastici opina tisunt) ; sed homo
pessimus. » (Van Steenkiste. Pauli Epistolæ, t. II, p. 276)
(6) S. Math.,
XXIV, 24
(7) Est certum
Antichristum non habiturum aliquod regnum Jure hæreditario, sed habiturum potius
humilem originem, et paulatim ac fraudulenter regnum occupaturum ».
(Suarez, De -Antichr., sect. V, n°2)
« Vocatur cornu parvulum, quod sensim crescet, quodque non hæreditate, sed
fraude regnum obtinebit. » (Corn. a Lap., in IIa Ep.
ad Thess., II, edit. Vivès, t. XIX)
(8) Antichristum futurum esse regem magnumque monarcham aperte
colligitur ex Daniel, VII, supposita communi interpretatione Santorum, qui de
Antichristo ea loca ontelligunt. Cap. enim VII explicatur, cornu illud parvulum,
quod Antichristum significare diximus ÎÎs verbis : « Cornuadecem, decem
regeserunt, et alius consurget post eos, et ipse potentior erit prioribus, et
tres reges humiliabit. » Erit ergo absque ulla dunitationeAntichristus rex
temporalis. (Suarez, De Antich., sec. V, n°1).
(9) Apoc., V, 19
(10) « Cum dicitur regnaturus in universo orbe, non est necesse
intelligi de omnibus provinciis mundi ; sed de Romano imperio veteri, atque de
iisprovinciis Asiæ, Africæ et Europæ, in quibus fides et Ecclesia diutius viguit.
Præterea, etiam si priori modo intelligatur, non erit factu difficile,
præsertimcum neque copia auri et argenti, neque dæmonum industria de futura sit.
» (Suarez, De Antich., sect. V, n°4). - Cfr. Corn. a
Lap., II epist. in Thess., II ; édit.
Vivès, t. XIX, p.
162.
(11) Un écrivain de premier mérite, Donoso Cortès, a eu comme une
intuitionde cet empire néfaste, dans les projets actuels de la démagogie : «...
De là ces aspirations immenses à la domination universelle par la future
démagogie, qui s'étendra sur tous les continents et jusqu'aux dernières limites
de la terre; de là ces projets d'une folie furieuse, qui prétend mêler et
confondre toutes les familles, toutes les classes, tous les peuples, toutes les
races d'hommes, pour les broyer ensemble dans le grand mortier de la révolution,
afin que de ce sombre et sanglant chaos sorte un jour le Dieu unique, vainqueur
de tout ce qui est divers ; le Dieu universel, vainqueur de tout ce qui est
particulier ; le Dieu éternel, sans commencement ni fin, vainqueur de tout ce
qui naît et passe ; le Dieu Démagogie annoncé par les derniers prophètes, astre
unique du firmament futur, qui apparaîtra porté par la tempête, couronné
d'éclairs et servi par les ouragans. La démagogie est le grand Tout, le vrai
Dieu, Dieu armé d'un seul attribut, l'omnipotence, et affranchi de la bonté, de
la miséricorde, de l'amour, ces trois grandes faiblesses du Dieu catholique. À
ces traits, qui ne reconnaîtrait le Dieu d'orgeuil, Lucifer ?
« Quand on considère attentivement ces abominables doctrines, il semble
impossiblede ne pas y voir quelque chose du signe mystérieux, mais visible, dont
l'erreur sera marquée aux temps annoncés par l'Apocalypse. Si une crainte
religieusen'empêchait pas de chercher à soulever le voile qui couvre ces temps
redoutables, je pourrais peut-être appuyer sur de puissantes raisons d'analogie
cette opinion : que le grand empire antichrétien sera un empire démagogique
colossal, gouverné par un plébéien de grandeur satanique, l'homme du péché. » (DonosoCortès,
oeuvres, t. II, p. 229-230)
(12) S. Aug. Enarrat in Psalm., IX, n°27
(13) N'y a-t-il pas comme une préface aux blasphlèmes de
l'Antéchrist dans ceux qu'entend et supporte la société contemporaine. « Le
premier devoir de l'homme intelligent, a osé dire Proudhom, est de chasser
incessamment l'idée de Dieu de son esprit et de sa conscience ; car Dieu, s'il
existe, est essentiellement hostile à notre nature... Dieu, c'est sottise et
lâcheté; Dieu, c'est hypocrisie et mensonge ; Dieu, c'est tyrannie et misère ;
Dieu, c'est le mal. » (Système des contradictions, chap. VIII, t. I, p. 382. -
2eédit)
(14) « Certum est Antichristum persecuturum esse Ecclesiam, et
fideles, acsantos acerbius et crudelius quam ab ullo unquam tyranno tentati ant
afflicti fuerint. Hoc de fide est... Secundo dicendum est persecutionem hanc non
tantum futuram esse temporalem, sed etiam spiritualem. » (Suarez, De Antichr.,
sect. VI, nos 1 et 2)
(15) Greg. Naz., Oratio 1a in Julianum.
(16) « Hunc locum plerique nostrorum ad Antichristum referunt, et
quod sub Antiocho in typo factum est, sub illo in veritate dicunt esse
complendum... sicut igitur salvator habet et salomonem et cæteros sanctos in
typum adventùssui ; sic et Antichristus pessimum regem Antiochum, qui sanctos
persecutus est, templumque violavit, rectè typum sui habuisse credendus est. »
(Hieronym., Comment. in Dan., cap. VIII, 14 ; cap. XI,
21)
(17) I Mach, I,
59, 60.
(18) I Mach., II,
28-30 ; XII, 8, 9, 13, 14. 15. - Josèphe, Antiq., liv. XII. c. VI.
(19) Daniel, VIII, 12.
(20) Dan., VII, 21.
(21) Ps. CXVI, 2.
(22) Amendement proposé par M. Gérault-Richard à la chambre des
Députés dans la séance du 2 juillet 1905.
(23) lsaïe, XIV, 14.
(24) id., XLV, 5, 6, 18, 22.
(25) « Dicendum est Antichristum docturum ac persuasurum hominibus,
ut credant nullum esse verum Deum præter seipsum ; verisimile aute mest non esse
hocdocturum, donec rerum omnium poliatur. » (Suarez, DeAntichr., sect. IV, n° 4)
(26) Daniel, XI, 36.
(27) I Mach., I, 43 ; Diodore de Sicile, XXXI, 1 ; Polybe, XXXI, 4,
etc.
(28) Mach., I,
44.
(29) II Mach.,
ch. VI et VII.
(30) I Mach., I,
46-52 - Josèphe, Antiq. Liv. XII. ch. V. n°IV.
(31) Apoc.,
XIII. 12, 15.
(32) Id., XIII,
4.
(33) Isaïe, XLV, 14.
(34) Apoc., XIII.
(35) S. Jean, V. 36.
(36) S. Augustin, La cité de Dieu, liv.
XX, n° XX.
(37) Suarez, De
Antichristo, sect. IV, n°10
(38) Bern. a
Picono, II Ep. aux Thes., ch. II, 9. - Corn. a Lap., II Thess., II, 9.
(39) « Antiochus, transporté de colère... ordonna de conduire
rapidement son char et de voyager sans délai, poursuivi par la vengeance
céleste, parce qu'il avait dit avec orgueil qu'il irait à Jérusalem et qu'il
ferait d'elle le tombeau des Juifs... Il avait dit qu'il les livrerait en proie
aux oiseaux et aux bêtes sauvages, et qu'il exterminerait jusqu'aux petits
enfants. » (II Mach., IX, 4, 15)
(40) « Aspirant du feu contre les Juifs, dans ses pensées, il
ordonna d'accélérer le voyage. » (id., IX, 7)
(41) II Mach.
IX, 7-9
(42) I Mach, I,
44, 45.
(43) II Mach,
IX, 13, 28.
(44) Dan, VIII, 25