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Lc  21  37-38

Bède. Notre-Seigneur confirme ses enseignements par son exemple ; il vient de nous recommander la vigilance et la prière pour attendre avec confiance l’arrivée du Fils de l’homme et le jour si incertain de notre mort, et lui-même, aux approches de sa passion, se donne tout entier à la prédication, aux veilles et à la prière : « Or, le jour il enseignait dans le temple. » Il nous enseigne ainsi par son exemple, que la vigilance vraiment digne de Dieu est de faire connaître au prochain la voie de la vérité par ses paroles ou par ses actions. — S. Cyrille. Quel était l’objet de son enseignement, si ce n’est cette religion sublime bien supérieure à celle de Moïse ? Le temps approchait, en effet, où les ombres devaient faire place à la vérité.

Théophile. Les Évangélistes ont passé sous silence la plus grande partie des enseignements de Jésus-Christ ; il a prêché publiquement pendant près de trois années, et c’est à peine si ce qu’ils ont écrit suffirait à remplir une journée. Ils ne nous ont donc laissé qu’un abrégé de ses nombreux enseignements, pour nous donner le goût de la douceur et de la suavité de sa doctrine. Le Sauveur nous enseigne encore que nous devons converser avec Dieu dans le silence de la nuit et travailler pendant le jour à être utile au prochain, qu’il faut amasser des trésors pendant la nuit et les distribuer quand le jour est arrivé : « Et la nuit il sortait et se retirait sur la montagne appelée des Oliviers. » Ce n’est point sans doute que la prière lui fût nécessaire, mais parce qu’il voulait nous donner l’exemple.

S. Cyrille. Comme sa parole était puissante et qu’il substituait avec autorité le culte en esprit et en vérité aux traditions figuratives de Moïse et des prophètes, le peuple était avide de l’entendre : « Et tout le peuple accourait de grand matin dans le temple pour l’écouter. » Ce peuple qui s’empressait ainsi autour de lui avant l’aurore, aurait pu dire : « Seigneur mon Dieu, je vous cherche dès l’aurore. » (Ps 62.)

Bède. Dans le sens figuré, lorsqu’au milieu de la prospérité nous vivons dans la tempérance, la piété, la justice, nous enseignons nous-mêmes dans le temple, en donnant aux fidèles l’exemple des bonnes oeuvres ; nous passons les nuits sur la montagne des Oliviers, lorsqu’au milieu des ténèbres de l’adversité, nous aspirons après les consolations spirituelles ; enfin le peuple vient à nous dès le matin, lorsqu’ayant dissipé les oeuvres de ténèbres, les nuages des tribulations, il s’empresse de nous imiter.

Saint Thomas d’Aquin, Glose continue des Évangiles. La chaîne d’or, ouvrage rédigé de 1263 à 1264.
Trad. par l’abbé J.-M. Peronne, Librairie Louis Vivès, 1868.

 

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