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DEUXIÈME PARTIE : L’AVENIR ET L’ESCHATOLOGIE DE L’ISLAM
 
 
CHAPITRE 3 (suite)

La guerre poussée jusqu’au suicide de tout l’islam

La guerre ne fait que commencer

Si l’on poursuit la comparaison avec Flavius Josèphe, on peut se faire une idée générale de ce que sera l’avenir de l’islam à moyen terme. Nous sommes au début de l’année 2003. La guerre en Afghanistan est finie. Les Européens vont se rendormir. Ils ont tort. Tout commence.

Toujours sûrs de leur victoire, les islamistes ne cesseront de provoquer les Américains et les nations du monde entier. Cette obstination a la particularité de ne pas être seulement politique. En ce sens, elle doit être comparée avec l’obstination passée des zélotes juifs du premier siècle. De même, les provocations en vue de la guerre ne vont jamais s’arrêter. Elles dureront un siècle s’il le faut.

L’Israël d’aujourd’hui en est témoin devant le monde. Seule démocratie du Proche Orient, elle s’efforce depuis 1948 de simplement vivre. Jusqu’en 1980, son combat se faisait contre des terroristes mus par un sentiment patriotique. L’État d’Israël étant une démocratie, il s’efforçait de ne jamais s’attaquer délibérément aux civils. Lorsque l’armée d’Israël frappe, ce doit toujours être un homme ou un groupe repéré pour ses activités terroristes. La mort des enfants, si elle a lieu, ne doit jamais être voulue. Elle doit toujours être « collatérale ». Avant 1990, lorsqu’un terroriste était tué, dix se levaient. Depuis que la lutte est devenue islamiste Wahhabite[*], depuis qu’il s’agit pour les Palestiniens musulmans de récupérer pour Allah une terre de l’islam, lorsqu’un moudjahidin (combattant de l’islam) est tué, mille se lèvent.

Dans les années à venir, il est probable que le monde occidental fera cette expérience jusqu’à l’écœurement. Il y aura dans Paris des bombes humaines, jusqu’à ce qu’un président des États-Unis décide de mettre un terme définitif aux espoirs islamistes. Un autre scénario est peu probable. Ainsi va la religion lorsqu’elle devient une secte.

Le premier acte de la grande guerre de l’islam

Lorsque Flavius Josèphe compare le comportement des Romains à celui des zélotes, on se croit au XXIe siècle :

« Les juifs, ne tenant compte de ce qu’ils souffraient, ne pensaient qu’à attaquer les Romains, et s’estimaient heureux de mourir pourvu qu’ils eussent tué quelqu’un. Titus au contraire n’avait pas moins de soin de conserver ses soldats que le désir de vaincre. Il disait que la témérité devait plutôt passer pour désespoir que pour valeur, mais que le vrai courage consistait à joindre la prudence à la générosité et à se conduire avec tant de jugement dans les périls qu’on n’oubliât rien pour tâcher de s’en garantir et de les faire tomber sur les ennemis. »[122]

Un écrasement militaire total de l’islam est à craindre au cours du XXIe siècle. Les musulmans anti-Wahhabites le craignent confusément. La grande force du Wahhabisme est qu’il tient les lieux saints de l’islam, en Arabie Saoudite. C’est ce qui le rend extrêmement dangereux pour l’islam tout entier.

On frémit en se souvenant des prophéties de Mohamed sur les Arabes, lorsqu’il annonçait leur méchanceté à venir :

« Malheur aux Arabes ! »[123] On pense à cette prophétie qui annonçait la destruction de la Kaaba[*] par les Abyssins. L’avenir est inquiétant pour l’islam qui pourrait bien être entraîné dans le malheur à son corps défendant par les fous de Dieu.

Militairement, l’avenir en question est entre les mains des États-Unis d’Amérique. Attaqués injustement au cœur de leur ville, ils ne s’endormiront plus. Tolèreront-ils longtemps la trop prévisible violence Wahhabite à venir ? La question majeure qui se posera dans les discussions, puis les actions américaines contre le terrorisme, sera la suivante : Quel est le rôle de l’Arabie Saoudite ?[124]

Historiquement, les fanatismes religieux suicidaires n’ont disparu que dans l’apocalypse. L’exemple le plus récent est celui du shintoïsme japonais en 1945. Les Japonais vénéraient leur empereur comme un Dieu. Eux aussi crurent en une prophétie affirmant que la nouvelle ère aboutirait à la domination du Japon sur le monde entier. L’ère Meiji, inaugurée par le grand-père de l’empereur Hiro-Hito, n’est pas autre chose que cela. Les marins américains en prirent conscience quand ils virent les avions kamikazes se précipiter sur leurs navires. Certains symptômes indiquaient que la foi des japonais était d’ordre religieuse. Elle était donc pire que celle des nazis qui, étant sans Dieu, craignaient avec intelligence la mort. Les soldats américains ne faisaient pratiquement jamais de prisonniers japonais. Les officiers se suicidaient. Des femmes se précipitaient des falaises avec leurs enfants plutôt que de tomber dans les mains des G.I. Les analystes comprirent qu’un débarquement maritime sur les plages du Japon coûterait la vie à des centaines de milliers d’hommes, américains comme japonais. « Ils ne cèderont jamais, tant que leur foi religieuse en la divinité de l’empereur leur paraîtra réalisable. » L’idée d’utiliser contre des civils les deux bombes atomiques partait de ce calcul. Entre deux maux, entre un crime contre l’humanité ou un désastre plus grand, que choisir ? La règle du pragmatisme est de toujours choisir le mal qui fait le moins de morts.

Nous sommes face à une nouvelle guerre du fanatisme religieux. Elle est différente, car le cancer terroriste n’est pas lié à une nation particulière mais est métastasé partout dans le monde. De la même façon, il semble qu’il ne s’arrêtera pas tant que les islamistes Wahhabites conserveront un espoir, même lointain, de refaire l’action de David : vaincre le Goliath occidental.

Le livre de Flavius Josèphe mérite d’être raconté jusqu’au bout. Il est probablement prophétique :

« Loin de composer avec la main que leur tendait Vespasien, malgré de nombreuses défaites, les juifs zélateurs provoquaient les romains, excitaient leur haine à travers toute sorte de traîtrises. C’est qu’ils gardaient une entière foi en la prophétie qui les avait conduits à combattre. Ils pourchassaient et tuaient les juifs défaitistes. »[125]

Si l’on veut bien comprendre l’esprit religieux qui motive ces islamistes, il est probable que l’attentat du 11 septembre 2001 n’est que le premier.

Troisième acte : La mise en danger des lieux saints de l’islam par les Wahhabites

Dans le passé, ce sont les juifs eux-mêmes qui, dans leur obstination à vouloir vaincre l’Empire, commencèrent la destruction de leur Temple :

« Les juifs, affaiblis par les pertes qu’ils avaient faites dans tant de combats, résolurent de ruiner une partie du Temple de Jérusalem pour tâcher de sauver le reste. Ils com­mencèrent par mettre le feu à cette partie de la galerie qui allait joindre la forteresse Antonia. Ils furent ainsi les premiers qui travaillèrent à la des­truction de ces superbes ouvrages. Deux jours après, qui était le vingt-quatrième de juillet, les romains mirent le feu à cette même galerie. »[126]

On peut imaginer qu’il en sera de même à l’avenir pour l’islam. Les Wahhabites retrancheront leur impunité en Arabie Saoudite, espérant bien être hors d’atteinte des bombes occidentales pour deux raisons :

Une raison géopolitique : jamais l’Occident n’aura l’audace de s’attaquer à ces terres sacrées que seuls des pieds purifiés peuvent fouler. Cela susciterait une telle levée des musulmans du monde entier, plus d’un milliard d’individus dispersés dans tous les pays, que les politiques occidentaux réfléchiront à deux fois.

Une raison religieuse : Dieu ne tolèrera jamais que les infidèles s’attaquent à son sanctuaire sacré. Les prophéties annoncent, selon eux, qu’il interviendra. Ce sera l’explosion de Gog et Magog[*]. Elle marquera la ruine définitive des empires ennemis.

Déjà, à l’époque de la guerre des juifs, Flavius Josèphe dénonce cette fallacieuse croyance[127] :

« Un faux prophète fut cause de la perte de ces misérables, qui n’étaient montés de la ville dans le Temple que sur l’assurance qu’il leur avait donnée qu’ils y retrouveraient ce jour-là des effets du secours de Dieu. Mais ce malheureux peuple est d’autant plus à plaindre qu’ajoutant aisément foi à ces imposteurs qui abusaient du nom de Dieu pour le tromper, il fermait les yeux et se bouchait les oreilles pour ne pas voir et ne pas entendre les signes certains et les avertissements par lesquels Dieu lui avait fait prédire sa ruine. »

 

La Ménora et les objets du Temple de Jérusalem sont emmenés en exil par l’armée romaine. Bas-relief sur l’Arc de triomphe de Titus à Rome.
La Ménora et les objets du Temple de Jérusalem sont emmenés en exil par l’armée romaine.
Bas-relief sur l’Arc de triomphe de Titus à Rome.

 

 

122. La Guerre des juifs contre les Romains, livre 5, 22. [↩]

123. Voir ces prophéties au chapitre 2, la foi sur la fin du monde en Islam. [↩]

124. La question ne peut être posée pour le moment parce que nombre de sociétés américaines dépendent du flux continu du pétrole Saoudien. Mais elle viendra nécessairement. Que seront ces intérêts financiers face aux menaces de prolifération nucléaire du terrorisme ? [↩]

125. La Guerre des juifs contre les Romains, livre 5, 35. [↩]

126. Ibid. livre 6, 16. [↩]

127. Ibid. livre 6, 30. [↩]

Arnaud Dumouch, Le mystère de l’islam : prophéties de la Bible et du Coran, Éditions Docteur angélique, Avignon, 2008.

 

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