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DEUXIÈME PARTIE : L’AVENIR ET L’ESCHATOLOGIE DE L’ISLAM
 
 
CHAPITRE 3 (suite)

Vers la guerre totale

Première étape : barbarie contre le peuple musulman modéré

Flavius Josèphe décrit dans plusieurs passages de son livre le phénomène suivant : les zélotes s’en prenaient davantage à leurs propres frères juifs qu’aux Romains.[115]

Depuis 1990, il n’est pas un seul jour sans qu’on entende parler de massacre de population civile par des islamistes. Partout où vivent des musulmans, si les gouvernements n’avaient pas éliminé par avance les islamistes, des massacres se perpétueraient.

Ce sont les mêmes raisons qui conduisirent, d’après Josèphe, Israël à sa ruine totale :

« Au milieu de tant de maux dont Jérusalem était assiégée de toutes parts, et qui rendaient cette malheureuse ville comme un corps exposé à la fureur des bêtes les plus cruelles, les vieillards et les femmes juives faisaient des vœux pour la victoire des Romains. Ils souhaitaient d’être délivrés par une guerre étrangère des misères que cette guerre domestique leur faisait souffrir. Jamais désolation ne fut plus grande que celle de ces infortunés habitants. »[116]

 

Jérusalem assiégée par l’armée romaine menée par Titus, gravure de Jan Luyken
Jérusalem assiégée par l’armée romaine menée par Titus (Jan Luyken)

Provoquer l’ennemi pour obtenir la guerre

Les islamistes persuadés, comme les juifs du premier siècle, que cette guerre aboutira à leur triomphe, les islamistes prennent tous les moyens pour l’obtenir. Flavius Josèphe décrit de la manière suivante les premières actions des zélotes juifs de son temps :

« Les zélotes s’impatientaient, voulant vivre ces événements qui devaient aboutir, selon eux, à la ruine de l’Empire romain impie et à la domination mondiale du judaïsme. Pour l’obtenir, ils utilisèrent des moyens violents. Ils commencèrent par s’attaquer physiquement à tous ceux qui, de près ou de loin, collaboraient avec l’Empire. Ils se mirent à les tuer, d’abord avec ruse parce qu’ils étaient peu nombreux, puis ostensiblement. On nommait leurs tueurs les sicaires, et ce n’était pas de nuit, mais en plein jour, et particulièrement dans les fêtes les plus solennelles, qu’ils faisaient sentir les effets de leur fureur. Ils poignardaient au milieu de la foule ceux qu’ils avaient résolus de tuer. Ils mêlaient ensuite leurs cris à ceux de tout le peuple contre les coupables d’un si grand crime. »[117]

La lucidité de certaines nations non-musulmanes

Continuons notre analogie avec la guerre des juifs, au premier siècle de notre ère. Flavius Josèphe prolonge son récit en montrant à quel point la certitude d’une grande guerre à venir contre les juifs s’étendrait au monde entier. Devant le fanatisme des zélotes, ici et là, les peuples de l’Empire romain se mettaient à massacrer par précaution des communautés juives. Les pauvres gens payaient pour les fous de Dieu :

« Il arriva que les habitants de Césarée coupèrent la gorge aux juifs, tant que de vingt mille qui demeuraient dans cette ville il s’en échappât un seul. »[118]

Depuis les années 1990, ici et là, des peuples confrontés à la montée de l’islamisme prennent les choses en main. L’Inde défend avec vigueur le Cachemire contre les islamistes du Pakistan. Le gouvernement des Philippines fait ce qu’il peut contre les prises d’otages et des décapitations de chrétiens par des indépendantistes islamistes. La Russie agit avec violence en Tchétchénie. L’Europe ressent cela de manière décalée. Elle défend souvent le droit des islamistes fanatiques, comme si cela devait plaire aux musulmans. À cette erreur de jugement, le président russe Poutine répondait dès 1999 : « Nous luttons contre le terrorisme en marche. Tôt ou tard, vous le comprendrez

La majorité des musulmans craignent cette guerre à venir

Ils sont lucides. Ils considèrent la force supérieure des armées occidentales, le sous-développement des pays musulmans, et doutent du bon sens des islamistes qui attendent la victoire d’une action directe d’Allah. Ils ressemblent à Flavius Josèphe[119], qui écrivait à propos de l’Empire romain :

« Si l’on considère quelle est la discipline des Romains et leur conduite dans toutes les autres choses qui regardent la guerre, doutera-t-on que ce ne soit à leur seule valeur et non pas à la fortune qu’ils doivent l’empire du monde ? On est obligé d’admirer que le fait qu’ils rendent leurs valets eux-mêmes capables de combattre. La peur ne leur fait jamais perdre le jugement. La lassitude ne peut les abattre. Ainsi, comme ils ne trouvent pas d’ennemis en qui toutes ces qualités se rencontrent, ils sont toujours victorieux. Leurs exercices sont des combats où l’on ne répand pas de sang, et leurs combats des exercices sanglants. »

L’attaque du World Trade Center

Les ruines du World Trade Center.
Les ruines du World Trade Center.

Au temps des Romains – le parallélisme est frappant – pour obtenir leur guerre, les zélotes s’attaquèrent aussi aux symboles même de l’union avec l’Empire :

« Un certain Eléazar, fils du prêtre Ananias, persuada à ceux qui prenaient soin des sacrifices au Temple de Jérusalem de n’accepter des présents et des victimes que de la part des seuls juifs. Les offrandes des romains furent refusées. Une telle humiliation aboutit à jeter les semences d’une guerre contre eux. Car, par suite de cette résolution, on refusa les victimes offertes au nom de l’empereur. Les prêtres et les grands s’opposèrent de tout leur pouvoir à cette abolition de la coutume d’offrir des victimes pour les souverains. Mais ce fut inutile, parce que ces séditieux soutenus par Eléazar se fiaient en leur grand nombre, ne respiraient que la révolte. »[120]

En juillet 2000, le commandeur des croyants d’Afghanistan, mollah Mohammad Omar, publiait des décrets assurant la protection des bouddhas de Bamiyan. En février 2001, il en ordonnait la destruction. Il devait être assez bien conseillé. Cette destruction provoqua effectivement un plus grand scandale en Occident que l’exécution de femmes adultères dans le stade de Kaboul. Pourtant, les États-Unis ne déclarèrent pas la guerre qu’ils appelaient de leurs vœux.

Puisque leur guerre n’arrivait pas, ils la provoquèrent en faisant l’impensable. Les zélotes juifs n’osèrent jamais s’attaquer à la ville de Rome. Eux le firent. Flavius Josèphe, commentant ce genre de pensée, aurait dit avec la Bible :

« Dieu leur avait envoyé un esprit de mensonge afin qu’ils se trompent et que leur erreur aboutisse à leur humiliation. »[121]

 

115. La Guerre des juifs contre les Romains, livre 2, 23, livre 4, 18, livre 3, 19. [↩]

116. Ibid. livre 5, 4. [↩]

117. Ibid. livre 2, 23. [↩]

118. Ibid. livre 2, 33. [↩]

119. Ibid. livre 3, 6. [↩]

120. Ibid. livre 2, 30. [↩]

121. 1 Rois 22, 22 : « Dieu répondit : J’irai et je me ferai esprit de mensonge dans la bouche de tous ses prophètes. Yahvé dit : Tu le tromperas, tu réussiras. Va et fais ainsi. Voici donc que Yahvé a mis un esprit de mensonge dans la bouche de tous tes prophètes qui sont là, mais Yahvé a prononcé contre toi le malheur. » [↩]

Arnaud Dumouch, Le mystère de l’islam : prophéties de la Bible et du Coran, Éditions Docteur angélique, Avignon, 2008.

 

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