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DEUXIÈME PARTIE : L’AVENIR ET L’ESCHATOLOGIE DE L’ISLAM
 
 
CHAPITRE 3

Quand l’histoire se répète : Flavius Josèphe

« Celui qui ne connaît pas l’histoire se condamne à la revivre »

Sur le mémorial des martyrs de la Résistance contre le nazisme, à Lyon, une épitaphe proclame : « L’homme qui ne se souvient pas de l’histoire se condamne à la revivre. » Depuis la seconde guerre mondiale, afin de ne plus jamais voir une telle horreur, l’Europe fait une hypermnésie du nazisme et de l’antiracisme. Si les hommes pouvaient se souvenir de toute l’histoire, cette phrase prendrait sens. En effet, une guerre s’est jadis produite dont on ne peut manquer de remarquer qu’elle ressemble à celle-ci. On ne s’en souvient plus. Il semble qu’elle recommencera.

 

La prise de Jérusalem
La prise de Jérusalem par Titus

 

Flavius Josèphe était général de l’armée juive au cours de la guerre terrible qui commença en 66 ap. J.-C. et aboutit à la ruine totale de sa nation. Elle se termina en l’an 70. Le Général romain Titus prit Jérusalem. Le siège eut lieu juste avant la Pâque et les juifs s’étaient rassemblés en grand nombre à Jérusalem. Devenu historien, Flavius Josèphe raconte : « 1.100.000 juifs furent exterminés et 100.000 prisonniers furent déportés en esclavage. »

Un tiers, exactement un tiers des juifs présents dans le monde entier à cette époque périt durant ce conflit. Elle fut la plus terrible bataille de l’Antiquité. Vingt ans plus tard, encore bouleversé par ces événements qui avaient frappé son peuple, saint Jean écrivait :

« On relâcha les quatre Anges qui se tenaient prêts pour l’heure et le jour et le mois et l’année, afin d’exterminer le tiers des hommes. Leur armée comptait 200.000.000 (sic) de cavaliers : on m’en précisa le nombre. Tels m’apparurent en vision les chevaux et leurs cavaliers : ceux-ci portent des cuirasses de feu, d’hyacinthe et de soufre ; quant aux chevaux, leur tête est comme celle du lion, et leur bouche crache feu et fumée et soufre. Alors le tiers des hommes fut exterminé par ces trois fléaux : le feu, la fumée et le soufre vomis de la bouche des chevaux. Car la puissance des chevaux réside en leur bouche ; elle réside aussi dans leur queue : ces queues, en effet, ainsi que des serpents, sont munies de têtes dont elles se servent pour nuire. »[90]

Après sa capture par les romains, Flavius Josèphe fut laissé en vie. Il mit plus tard par écrit ses souvenirs, avec la précision d’un témoin de l’intérieur. Son livre s’intitule « La guerre des juifs ».

Le premier intérêt de son ouvrage est qu’en le lisant, hormis les armes utilisées, on se croirait au XXIe siècle. Rien ne semble avoir changé. Les acteurs de notre histoire actuelle sont présents. Les mentalités sont semblables jusque dans certains détails troublants. En s’appuyant sur une telle analogie, il est même possible de se faire une idée de ce que pourrait être le scénario du futur si on n’y prend pas garde. Cette fois, les deux acteurs principaux ne seront plus Rome et le Peuple juif, mais l’Occident et l’islam.

J’ai divisé ce scénario en quatre étapes :

Les causes : une prophétie mal comprise et un orgueil politique aveuglant.

La volonté de déclencher par tous les moyens une guerre eschatologique contre l’Empire occidental.

La guerre elle-même, poussée par quelques fanatiques jusqu’au suicide et à la l’autodestruction de tout l’islam.

Les conséquences à long terme : l’apostasie[*] des masses musulmanes. À chaque étape, j’ai rappelé les prophéties de Mohamed afin que le rapport puisse être facilité.

L’ouvrage de Flavius Josèphe présente un second intérêt. Il vient du fait que Josèphe était prophète. Il semble qu’il ait été détenteur du don juif de la prophétie, non seulement parce qu’il annonçait l’avenir mais parce qu’il en expliquait le sens divin :

« Après que Josèphe ait été capturé, le général Vespasien commanda de le garder très soigneusement, parce qu’il voulait l’envoyer à Néron. Josèphe l’ayant su lui fit dire qu’il avait quelque chose à lui déclarer. Vespasien lui donna audience en présence de son fils Titus et de deux de ses amis. “Vous croyez sans doute, Seigneur, avoir seulement entre vos mains Josèphe prisonnier. Mais je viens par l’ordre de Dieu vous donner avis d’une chose qui vous est infiniment plus importante. Vous voulez m’envoyer à Néron. Et pourquoi m’y envoyer ? C’est vous seul que je dois regarder comme empereur, et Titus après vous, parce que vous monterez tous deux sur le trône. Faites-moi donc garder tant qu’il vous plaira, mais comme votre prisonnier, et non pas comme celui d’un autre, puisque vous serez bientôt maître de toute la terre.” Vespasien crut que Josèphe ne lui parlait de la sorte que pour l’obliger à lui être favorable. L’un des deux amis demanda à Josèphe de prouver que ces prédictions n’étaient pas des rêveries. Il lui demanda s’il avait prévu la ruine de Jotapat et sa capture. Josèphe répondit qu’il avait prédit à ceux de Jotapat que leur ville serait prise après une résistance de quarante-sept jours, et que lui-même tomberait vivant entre les mains des Romains. Vespasien fit vérifier secrètement auprès des autres prisonniers si cela s’était passé de la sorte. Il trouva que c’était vrai.»[91]

Il convient donc d’étudier avec soin son ouvrage. Il constitue peut-être une allégorie[*], à l’échelle d’un peuple de trois millions de membres, de ce que pourraient vivre l’islam de plus d’un milliard d’humains et l’Occident dans les années à venir.

 

90. Apocalypse 9, 15-19. [↩]

91. La guerre des juifs contre les Romains, Livre 3, 27. [↩]

Arnaud Dumouch, Le mystère de l’islam : prophéties de la Bible et du Coran, Éditions Docteur angélique, Avignon, 2008.

 

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