Accueil > Bibliothèque > Le mystère de l’islam > 2e partie > Chapitre 1 (suite)
DEUXIÈME PARTIE : L’AVENIR ET L’ESCHATOLOGIE DE L’ISLAM
CHAPITRE 1 (suite)
Ces prophéties annoncent visiblement une fin douloureuse de l’islam, puis une victoire définitive sur les forces du mal, grâce à la sainteté des cœurs et par le retour du Christ. Les musulmans spirituels actuels les résument de la manière suivante :
« Tout commencera effectivement par la venue du Mahdi. Il préparera les musulmans par l’épreuve en renouvelant leur foi. Vers cette même époque paraîtra l’Antéchrist (en arabe, le Dajjal). Par ses mensonges, c’est lui qui rendra conscient le monde non musulman du danger mortel que représente tout l’islam pour le monde entier. Il sera juif. Il aura la caractéristique physique d’être borgne. »
L’éminent Cheikh Al Qardaoui pense que nous sommes en période de Dajjal, car l’être humain ne regarde plus que d’un œil. C’est la vision matérialiste du monde. Il serait déjà né.
« Il attirera beaucoup de musulmans à lui car il donnera à boire et à manger. Les musulmans seront tentés de le suivre et de renoncer à leur foi. Ses critiques contre l’islam seront écoutées dans le monde. Il ne fera pas dans la nuance. Il ne distinguera pas le bon musulman du mauvais. La raison de cette confusion sera l’action violente, les assassinats perpétrés par des membres pervertis parmi les musulmans. Le Prophète Mohamed dit que ces pervers seront de nationalité arabe. Malheur aux Arabes. »
« Après un temps où la violence se radicalisera de part et d’autre, commencera la grande guerre contre l’islam, la bataille finale que le Prophète appelle Gog et Magog[*]. Le monde entier, accompagné des démons, se liguera contre le peuple musulman, mené par l’Antéchrist. Le premier signe de sa venue sera le suivant : Il réussira à susciter une réunion des armées du monde entier sur le territoire même de la terre sainte, l’Arabie. »
« La guerre se terminera mal pour l’islam, au moins dans sa dimension politique. Le Prophète Mohamed annonce explicitement qu’un feu naîtra à Aden (au Yémen), qui chassera les habitants. Les royaumes musulmans seront détruits. Pire, la destruction ira jusqu’à l’inouï. Tous les lieux saints de l’islam seront perdus : la Kaaba de La Mecque[*], la ville sainte de Médine seront détruites. La ville de Jérusalem[*], troisième lieu saint, sera perdue. Devant une telle ruine politique, un tremblement saisira la communauté musulmane dans son ensemble. Les foules traumatisées par ce qui leur paraîtra être un abandon de Dieu, renonceront en masse à la religion. Le Prophète annonce pour la fin du monde ce grand mouvement d’apostasie. Le vice se répandra partout. »
Cette destruction de l’islam politique, cet appauvrissement de l’islam religieux provoquera la réalisation de la prophétie de Mohamed : « L’islam a commencé étranger. Il finira étranger. » Ainsi taillée par Dieu, la communauté musulmane, loin de disparaître, connaîtra un renouveau intérieur unique. Elle sera faible en nombre mais les quelques musulmans qui resteront seront fidèles, humbles et priants. L’âge d’or du commencement réapparaîtra. Les musulmans seront semblables à ceux de Médine. À cette époque, la seule épée était la foi en Dieu. Alors viendra la fin du monde. Issa (Jésus), le fils de Maryama (Marie), descendra du Ciel.
Un point prophétique important doit être ici souligné. Il synthétise tout cela. Il s’agit d’une « erreur » apparente du Coran dont la signification est sans doute très profonde. Les juifs riaient souvent de Mohamed en lui disant : « Tu te trompes. Le livre de la Genèse est net sur ce point. Ce n’est pas Ismaël qui faillit être immolé par Abraham à Yahvé. C’est Isaac. » Alors le Prophète se mettait en colère. Il disait qu’Abraham avait des fils, dont le plus connus était Ismaël, l’égorgé, le fils aîné d’Abraham, qu’il eut de Agar l’égyptienne copte. Mohamed précise :
« Qui dit que l’égorgé était Isaac, doit avoir reçu cette prétention des fils d’Israël, qui ont altéré et faussé la Torah et l’Évangile, et intentionnellement changé les informations qu’ils possédaient. Car Abraham avait reçu l’ordre d’égorger son fils aîné. »[81]
Dieu dit :
« Nous annonçâmes à Abraham qu’il aurait un fils d’une grande douceur de caractère. Lorsque son fils fut en âge de se diriger, Abraham lui dit : Ô mon fils, j’ai rêvé que je t’immolais en sacrifice. Qu’en penses-tu ? Ô mon père, lui dit son fils, exécute ce qui t’est ordonné. Je serai courageux s’il plaît à Dieu. »[82]
Il accepta l’ordre donné à son père et lui promit de se résigner. Le couteau du père allait s’abattre mais Dieu retint son bras. Alors Ismaël fut sauvé. La descendance d’Abraham ne périt pas. Les musulmans fêtent depuis ce jour le salut d’Ismaël dans la grande fête du Sacrifice. Dieu dit :
« Mentionne Ismaël dans le Livre. Il respectait la foi jurée. Ce fut un Prophète. Il recommandait la prière et la charité aux siens. Il était l’élu de son Seigneur. »[83]
En quoi cette erreur Coranique peut-elle avoir une quelconque importance ? C’est que dans cette histoire, rien n’est laissé au hasard. Nous avons affaire à des allégories[*] peut-être inspirées par Dieu. Chaque détail est important car il signifie quelque chose de l’avenir.
Les chrétiens pensent avec les juifs que c’est Isaac qui faillit être sacrifié[84] par Abraham. Au dernier moment, Dieu refusa qu’Abraham aille jusqu’au bout de son geste. L’enfant fut sauvé et remplacé par un bélier.[85] Ils y voient une allégorie portant sur leur eschatologie.[*][86] La conséquence est que les chrétiens croient que, vers la fin du monde, leur destin ressemblera à celui d’Isaac. Ils subiront de la part d’un Antéchrist un abaissement et un martyre. La dernière génération sera, à l’image du fils d’Abraham, humble et soumise. Elle se laissera immoler. Son attitude fera fondre le cœur de Dieu et, sans tarder, le Christ reviendra dans sa gloire.[87]
L’islam a reçu la même prophétie sous les traits d’Ismaël, son archétype biblique. Ce fait semble indiquer que le destin de cette religion est identique. Et effectivement, si l’on se penche sur les prophéties internes à l’islam, on s’aperçoit qu’elles sont presque identiques à celles du christianisme.
81. Les histoires des prophètes, par l’Imam Aboul-Fida Ismaël Ben Kathir, Éditions Dar el Hker, Beyrouth, Liban, p. 262. [↩]
82. Coran, Sourate des rangs, versets 101-102. [↩]
83. Coran, Sourate de Marie, versets 54-55. [↩]
84. Genèse 22, 2 et ss. [↩]
85. « Le vrai bélier sera Jésus Christ, Fils de Dieu car, quand Dieu veut qu’on lui sacrifie un enfant, c’est le sien qu’il donne », Saint Vincent de Paul. [↩]
86. La connaissance de la fin du christianisme. [↩]
87. Voir du même auteur, La fin du monde, le martyre final de l’Église, Éditions Docteur angélique, 2007. [↩]
Arnaud Dumouch, Le mystère de l’islam : prophéties de la Bible et du Coran, Éditions Docteur angélique, Avignon, 2008.