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La Parousie du Christ

Précédée du signe du Fils de l’homme

(Attention, ceci n’est pas une prophétie. Juste un conte théologique. Il veut exprimer comment une dernière fois à la fin du monde et de manière visible, pourraient se réaliser toutes les prophéties. Elles sont déjà réalisées à chaque génération et pour chaque individu au cours de l’histoire.)

« Car je vous le dis, en vérité : avant que ne passent le ciel et la terre, pas un i, pas un point sur l’i, ne passera de la Loi, que tout ne soit réalisé. » (Matthieu 5, 18)

 

La dernière génération 

« Avant la fin doit venir l’apostasie et se révéler l’Homme impie, l’Etre perdu, l’Adversaire, celui qui s’élève au-dessus de tout ce qui porte le nom de Dieu ou reçoit un culte, allant jusqu’à s’asseoir en personne dans le sanctuaire de Dieu, se produisant lui-même comme Dieu. Vous vous rappelez, n’est-ce pas, que quand j’étais encore près de vous je vous disais cela. » (2 Théssaloniciens 2, 3)

La dernière génération était présente sur la terre. Elle s’y était installée dans un confort idéal, s’était unifiée autours d’une seule langue, avait vaincu la guerre, la famine, et avait même réussi, grâce à sa science, à repousser dans un lointain futur pluriséculaire la perspective de la mort biologique des individus. Elle s’était donné une religion paisible qui l’assurait, à travers des contacts spirites constatables, de la survie à la mort. Le dieu qu’elle vénérait aimait l’homme libre, debout, indépendant, à la recherche de son propre bonheur. Il avait expliqué son gouvernement, la manière dont il apparaissait à l’heure de la mort, dans sa lumière. Rien ne manquait.

Si la brillante réussite de ce monde était unanimement reconnue, deux inconvénients subsistaient cependant :

Tableau du peintre Alexander Zvjagin.
Tableau du peintre Alexander Zvjagin

— D’abord, il y avait ce nombre incroyable de suicides dans toutes les catégories de la société, les jeunes, les adultes et les vieux. Des gens promis à des siècles de vie se jetaient par les fenêtres, en pleine jeunesse perpétuelle, quittant leur écran vidéo et leurs loisirs. Ils ne se suicidaient pas pour rejoindre l’autre monde, mais à cause d’un étrange mal de l’âme, une mélancolie. Ce feu inexplicable était un désespoir venant du fond de l’âme. Et les mots laissés parlaient tous de « vide », de « néant ».

— Ensuite, au plan politique, une nation résistait et s’obstinait à un autre mode de vie : Israël. Et elle protégeait sous ses ailes des restes des anciennes religions de la soumission. Cet obstacle à l’unité avait tellement exaspéré les autorités du gouvernement mondial qu’un ultimatum avait été lancé. Mais Israël, seul et désarmé, avait résisté, refusant de livrer pour leur rééducation les derniers chrétiens, les derniers musulmans, ces deux témoins du passé (Apocalypse 11, 3).

La terreur

« Alors on se mettra à dire aux montagnes : Tombez sur nous ! et aux collines : Couvrez-nous ! » (Luc 23, 30)

Par une étrange coïncidence, la catastrophe s’était produite le jour même de la réponse négative du gouvernement d’Israël. Une fumée était sortie de la terre, venant de mont du Temple à Jérusalem. Et elle avait grossi, envahissant le ciel.

Depuis des jours et des jours, cette sombre nuée couvrait la terre. Son aspect était lourd et peu engageant. Le soleil avait disparu et nul ne pouvait plus distinguer la nuit du jour. Partout, dans les villes du monde entier, des gens erraient dans les rues. Ils étaient véritablement désespérés, ne comprenant absolument pas quel était ce fléau qui avait fondu sur eux. On disait la veille : « Paix et sécurité » (1 Théssaloniciens 5, 3). Et le lendemain, d’un coup, ce malheur était là. Aucun scientifique n’avait pu l’expliquer. Ils s’étaient tus. Car on n’avait pas trouvé cette fois de cause naturelle. Alors l’humanité était devenue une foule pitoyable, abandonnée de tous. Les dirigeants du monde, eux-mêmes dépassés, avaient quitté la scène publique. Les prêtres de la religion mondiale, surpris par cet événement sans rapport avec leurs prédictions, avaient déserté les temples.

La pensée de la mort fondit sur le monde et vint brutalement paralyser les gens, d’autant plus fortement qu’elle avait disparu de leur préoccupation depuis longtemps. L’angoisse leur faisait regretter les jours précédents, ceux où pourtant on ne cessait de se plaindre, soit d’un petit souci ménager, soit de l’Etat. Et déjà des voix se lamentaient, pleurant le monde de la veille, aspirant à son quotidien jadis si désespérant et aujourd’hui désiré. Comme la terreur était grande, le travail s’arrêta et l’économie s’écroula d’un coup. (Marc 13, 19) : « Car en ces jours-là il y aura une tribulation telle qu’il n’y en a pas eu de pareille depuis le commencement de la création qu’a créée Dieu jusqu’à ce jour, et qu’il n’y en aura jamais plus. »

Ici et là, des gens s’étaient suicidés. Il faut dire que l’humanité, assoupie par des années de confort matériel, était déjà sans force morale dans le bonheur matériel. Alors, face au malheur et à l’incertitude, les gens vivaient comme dans ce passage de saint Luc 23, 29 : « Car voici venir des jours où l’on dira : Heureuses les femmes stériles, les entrailles qui n’ont pas enfanté, et les seins qui n’ont pas nourri ! Alors on se mettra à dire aux montagnes : Tombez sur nous ! et aux collines : Couvrez-nous ! Car si l’on traite ainsi le bois vert, qu’adviendra-t-il du sec ? ».

Les deux témoins

« Voici que je vais envoyer mon messager, pour qu’il fraye un chemin devant moi. » (Malachie 3, 1)

Sur les écrans du monde entier, on avait vu paraître deux jeunes filles, des chrétiennes de Jérusalem, dénichées on ne sait où et qui avaient expliqué, ce qui se passait. L’une disait, tel Elie (Matthieu 17, 12) : « C’est le jour du Seigneur ! Il revient. Préparez-vous simplement en regardant votre âme et en confessant votre péché au vrai Dieu, celui qui est doux et humble de cœur. » (Apocalypse 11, 5) Un contradicteur était paru, essayant de la malmener en ridiculisant ses assertions en utilisant les idées du temps sur la dignité et la liberté exempte de culpabilité. Alors l’autre jeune fille avait ajouté, tel Enoch (Hébreux 11, 5) : « N’ayez pas peur. Il ne vous décevra pas. Il est amour. » C’était dit avec tant de grâce que l’autre n’avait pu contredire davantage.

Les autorité d’Israël avaient confirmé : « Nos prêtres ont été témoins du début du phénomène. Ils ont « vu » une voix : C’est Jésus de Nazareth, c’est le Messie des anciennes religions qui vient. » Le peuple d’Israël devint un objet de curiosité et d’étonnement : loin de se désespérer comme le reste du monde, les gens se congratulaient dans les rues. « C’est le Messie ! » Ils échangeaient des cadeaux entre eux en disant : « Shalom ! Paix sur toi ! C’est Yom Kippour, le jour du Grand Pardon ! Nos Pères avaient tué le Messie. Nos chefs ont sauvé son Eglise. Alors il revient. Il a pardonné. Regardez. C’est écrit dans l’Histoire de Joseph ! » Et les gens lisaient (Genèse 45, 4) : « Approchez-vous de moi ! Je suis [Jésus], votre frère, que vous avez vendu en Egypte. Mais maintenant ne soyez pas chagrins et ne vous fâchez pas de m’avoir vendu ici, car c’est pour préserver vos vies que Dieu m’a envoyé en avant de vous. »

C’est ainsi que, pour le monde, le salut vint une fois de plus d’Israël. Ecoutant la parole de ce petit Etat, les peuples dénichèrent les textes des évangiles et les lurent fiévreusement. Ainsi se réalisa une dernière fois l’ancienne prophétie (Jean 4, 22) : « car le salut vient des Juifs. »

David Barjeoda, premier ministre israélien

« Car si la mise à l’écart des Juifs fut une réconciliation pour le monde, que sera leur admission dans le Christ, sinon une résurrection d’entre les morts ? » (Romains 11, 15)

David Barjeoda était l’homme qui avait engagé son peuple, face au monde entier, dans la fermeté. C’était lui l’artisan de cette décision qui avait conduit Israël à protéger les restes de l’Eglise du Christ, à savoir ces quelques personnes réfugiées à Jérusalem et en terre Sainte. Depuis des jours, il se demandait si sa responsabilité politique n’exigeait pas de lui un dernier acte de responsabilité. C’était un homme juste. Il lui semblait que la détresse du monde plongé dans l’obscurité matérielle ne pouvait plus durer. Il contacta donc le Grand prêtre et le clergé et leur exposa son projet. Ils ne virent pas d’inconvénient.

C’est ainsi que, en Israël, il y eu ce soir là sur les écrans une communication importante du premier ministre. Elle peut être résumée ainsi : « Demain, je me rendrais au Temple avec le Grand prêtre. Venez tous ou unissez vous avec nous par votre prière. Nous demanderons au Seigneur de venir. La nuit a assez duré. »

C’est donc entouré d’une foule immense qu’il se rendit ce matin là au Temple de Jérusalem, au quarantième jour de la détresse. Il avait revêtu le cordon de sa fonction. Le grand prêtre l’attendait déjà, en costume sacerdotal, revêtu du plastron sacré d’Aaron, portant les douze pierres précieuses. Ils entrèrent ensemble dans le temple, se tenant par la main. Ils s’approchèrent de la terrible source de la Gloire. Personne n’avait osé l’approcher depuis quarante jours tant était fort le grondement des trompes et puissante la colonne de fumée qui sortait de l’Arche d’Alliance. Le Grand prêtre s’appelait Alexandre Cohen. Avant d’aller plus loin, dans le domaine réservé aux prêtres, il serra la main de son ami David. Un regard suffit à échanger leur sentiment commun. Ils ne pensaient pas se revoir sur la terre, tant était puissant le son de la trompe. Courageusement, le prêtre pénétra seul dans le Saint des saints. Il vit l’Arche d’Alliance, à sa place. Or voici que sur lui, se tenaient, assis deux chérubins éclatant de blancheur. Cette vision le glaça de terreur. Il tomba. Lorsqu’il eut repris ses esprits, toujours prosterné au sol, tremblant de tous ses membres, Alexandre réussi à prendre dans ses mains tremblantes le papier qu’il avait préparé. Il s’adressa à Dieu et lut (Isaïe 63, 19) : 

« C’est vrai, Seigneur.

Nous sommes depuis longtemps, nous les Juifs, des gens sur qui tu ne règnes plus et qui ne portent plus ton nom. Nous t’en demandons pardon.

Ah ! Maintenant, si tu déchirais enfin les cieux et si tu descendais.

Alors, tu verrais ! Devant l’apparition de ton visage les montagnes de l’orgueil seraient ébranlées.

Les cœurs s’enflammeraient certainement comme le feu enflamme des brindilles, comme le feu fait bouillir l’eau.

Maintenant, Seigneur, ne tarde plus.

Viens faire connaître ton nom à tes adversaires ! »

Puis il décida qu’il devait reprendre courage. Il se releva donc.

Il regarda droit dans les yeux les terribles Kérubims aux six paires d’ailes et prononça en Hébreu, en lieu et place du nom de Yahvé qu’on ne devait dire qu’une fois l’an, la formule que, en communion avec le premier ministre, il avait préparée au nom de l’humanité entière :

« Maintenant ! Maranatha ! Viens, Seigneur Jésus !». (Apocalypse 22, 20).

Aussitôt, le bruit des trompes cessa et il se fit un grand silence sur tout Jérusalem. La fumée s’arrêta de sortir. Alors chacun en Israël sut que la prière avait été entendue. Les gens qui étaient dans les maisons sortirent pour voir ce qui allait advenir.

Le signe du Fils de l’homme

« Et alors apparaîtra dans le ciel le signe du Fils de l’homme ; et alors toutes les races de la terre se frapperont la poitrine ; et l’on verra le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et grande gloire. » (Matthieu 24, 27)

Depuis 2000 ans, les théologiens cherchaient quel serait le signe du Fils de l’homme qui apparaîtrait dans le ciel. Et ils se demandaient s’il apparaîtrait vraiment dans le ciel des oiseaux, où dans le « ciel de l’intelligence »…

Et tous, sans exception, dirent : « Ce signe sera la croix ! Une croix lumineuse ! ».

Mais le Seigneur voulut surprendre tout le monde et le signe qu’il fit apparaître juste avant son entrée dans le monde fut celui du soleil dans la splendeur de son éclat. (Isaïe 9, 1) : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière, sur les habitants du sombre pays, une lumière a resplendi. »

Après coup, les anciens théologiens se dirent, assistant au spectacle depuis le ciel dont ils descendaient en compagnie de Jésus : « C’était évident… »

C’était si évident que nul n’avait pensé que Dieu prendrait le symbole de ce qui éclaire tout homme pour préparer sa Venue. Car tout d’un coup, au quarantième jour de cet effroi, les gens qui erraient dans les rues virent les nuages s’écarter. Et le soleil parut, brillant au milieu d’un déchirement de ciel bleu. Mais son éclat était particulier : chacun pouvait le regarder face à face, sans se brûler les yeux, comme s’ils avait été fait non de feu brûlant, mais de nacre irradiant ses couleurs de l’intérieur.

Le soleil parut tournoyer, puis danser comme pris d’ivresse. Enfin, c’est l’impression de sa chute vertigineuse qui fut le point culminant du grand prodige, le moment le plus pathétique et le plus divinement poignant, qui acheva de rapprocher complètement de Dieu toutes les âmes droites du monde, par un acte sincère de contrition et d’amour. Car chacun était cette fois intimement convaincu que la fin du monde était là. Les gens se serraient les uns contre les autres. Des cris fusaient : « Marie ! Miséricorde ! Intercède pour nous ! Nous ne savions pas. On nous avait dit que ton Fils était un faux Dieu ! » Ce cri vers la mère de Dieu était étrange, dans ce monde si parfaitement étranger au christianisme quelques semaines plus tôt.

La Parousie

« Je le suis le Christ, le Fils du Béni, dit Jésus, et vous verrez le Fils de l’homme siégeant à la droite de la Puissance et venant avec les nuées du ciel. » (Marc 14, 62)

Puis le soleil s’ouvrit comme une porte, et forma un tunnel de lumière. Le Seigneur parut, entouré de la nuée innombrable des anges et des saints.

Ce n’était pas une simple vision corporelle, mais une vision de l’âme, comme si ce corps lumineux ne cachait rien de ses pensées. Et comme les gens étaient là, les yeux fixés au ciel pendant qu’il arrivait, voici qu’une femme vêtue de blanc, accompagnée d’un ange gardien se trouva auprès de chacun. Nul ne savait son nom mais ils se sentaient maternellement soutenus de sa présence rassurante. Ces envoyés du Ciel disaient à chacun, comme s’il était unique au monde : « Voici Jésus qui vous avait été caché, ce même Jésus, qui était allé vers le ciel, de la même manière, il y a bien longtemps. » (Actes 1, 10)

Comment décrire cette vision du Messie ? (Apocalypse 1, 13-18) Au milieu des candélabres célestes, du soleil et de la lune, Jésus était « comme un Fils d’homme revêtu d’une longue robe serrée à la taille par une ceinture en or. Sa tête, avec ses cheveux blancs, est comme de la laine blanche, comme de la neige, ses yeux comme une flamme ardente, ses pieds pareils à de l’airain précieux que l’on aurait purifié au creuset, sa voix comme la voix des grandes eaux. Dans sa main droite il a sept étoiles, et de sa bouche sort une épée acérée, à double tranchant ; et son visage, c’est comme le soleil qui brille dans tout son éclat. A sa vue, les hommes, les femmes, les enfants tombaient à ses pieds, comme mort ; mais lui posait sur moi sur chacun, comme s’il était unique au monde et il les relevait : « N’ai pas peur ! Personne ne mourra ! Je détiens la clef de la Mort et de l’Hadès. »

Le grand prêtre Alexandre Cohen était sorti du Temple. Il pleurait. Il avait dévêtu les insignes de sa fonction. Et il disait à qui voulait l’entendre : « Le sacerdoce d’Aaron est terminé. J’ai vu la gloire de Dieu. »

Le premier ministre, les yeux fixés au ciel, murmurait la fin de la prophétie d’Isaïe 63, 19 :

« Tu es donc descendu !

Et devant ta face les montagnes de l’orgueil ont été ébranlées !

Jamais on n’avait entendu dire, non vraiment, et l’œil n’avait pas vu un Dieu comme toi ! Comment est-il possible que tu agisses ainsi en faveur de qui a confiance en toi ? »

Ernesto Smith, Président du monde

« Alors l’Impie se révélera, et le Seigneur le fera disparaître par le souffle de sa bouche, l’anéantira par la manifestation de sa Venue. » (2 Théssaloniciens 2, 8)

Dès qu’il vit la fumée, le président comprit ce qui se passait. Il consulta son dieu mais ne reçut pas de réponse. L’apparition de la gloire avait fait taire toutes les communications avec le monde des esprits. Il assista, absolument impuissant, à la manière dont le temple qu’il avait bâti en tant d’années s’écroula. En un seul jour, il ne resta rien et presque tous ceux qui la veille semblaient l’aduler se détournèrent face à son évidente défaite. Il se retrouva bien seul, dans sa résidence présidentielle. Les courtisans de la vanité avaient fui et seuls quelques collaborateurs idéologiquement fidèles au culte de l’homme debout demeurèrent avec lui jusqu’au bout. C’est que la venue du vrai Dieu manifeste les pensées des cœurs. Son monde paraissait extérieurement unifié. Il était une façade de perfection extérieure cachant la famine des cœurs.

Lorsque le Christ parut enfin, Ernesto Smith vit ce qu’il s’attendait à voir : cette pathétique âme marquée de douleur et en même temps revêtue de gloire. Il méprisa ce pardon proposé et, comble de la vilenie, la présence de sa mère depuis longtemps décédée et qui accompagnait « l’homme mort », sobriquet qu’il avait toujours appliqué au Christ. Un regard suffit à le détourner à jamais de ce nouveau monde qu’il avait toujours combattu. Il ne s’attendit pas à recevoir de la solidarité de la part de Lucifer, le dieu qu’il avait servi. Celui-ci était un solitaire et ceux qui le suivaient étaient des hommes debout et solitaires.

Le Christ n’insista pas voyant la définitive détermination de l’Antéchrist à se damner pour toujours.

Gabrielle et Marine, chrétiennes

« Par ma vie, dit le Seigneur, tout genou devant moi fléchira, et toute langue rendra gloire à Dieu. » (Romains 14, 11)

Marine, la plus contemplative des deux, disait souvent à Gabrielle, sa chère « agitée » : « Quand Jésus paraîtra, je pense qu’il ne pourra me surprendre, tant il vit en moi. » Comme elle se trompait ! Elle fut surprise par ce que lui révéla son apparition. Son cœur fut saisi et elle le sentit qui s’arrêta de battre un long moment. Elle n’avait fait que soupçonner son mystère. Il était encore plus simple et doux qu’elle ne l’imaginait. Spontanément, les deux jeunes filles se tenaient la main pour l’accueillir et elles confessèrent ne pas avoir d’huile pour leur lampe.

Mohamed, fils de Fatima, chrétien

Les mains jointes et le visage tourné vers le Ciel, Mohamed disait : « Issa, Fils de Mariama, tu es donc Dieu. Tu es vraiment mort sur la croix pour nous ! Tu nous proposes ton amitié et la vie éternelle dans la vision face à face ! Nous ne le savions pas. Nous te choisissons tel que tu es, Issa. Nous ne serons plus tes serviteurs mais, si tu le veux, nous serons tes amis ».

Les habitants de la terre

« Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière, sur les habitants du sombre pays, une lumière a resplendi. Car le joug qui pesait sur lui, la barre posée sur ses épaules, le bâton de son oppresseur, tu les as brisés comme au jour de Madiân. » (Isaïe 9, 1)

C’était une immense clameur de joie et les peuples, ceux qui avaient le cœur pauvre, se précipitaient vers Jésus, vers les saints du Ciel. On s’élançait vers lui à la mesure de la soif qu’on en avait éprouvée sans le savoir ou en le sachant. En un moment, chacune des vies qui peuplaient la terre décidait de son destin pour l’éternité.

Et lui, Jésus, paraissait à tous en même temps. Il était partout à la fois, l’unique Jésus.

Les gens disaient : « Comment est-ce possible ? Tu reviens alors que nous ne t’attendions pas. Tu nous proposes ton amour alors que tous, nous servions un faux dieu. »

Et Jésus répondais à ceux qui l’aimaient (Luc 7, 47) : « A cause de ton repentir, je te le dis, tes péchés, tes nombreux péchés, te sont remis parce que tu a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on remet peu montre peu d’amour. »

Arnaud Dumouch, 3 avril 2006

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