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Le signe du banian écarlate

Le communisme

Couché du Soleil.

 

Les signes des temps

On remarque très souvent, avant certaines catastrophes particulièrement frappantes, que des signes extérieurs et visibles sont donnés aux hommes et quelques uns savent les voir.

Déjà, au premier siècle après Jésus Christ, juste avant la grande attaque des légions romaines contre Jérusalem, qui aboutit à la mort d’un tiers du peuples Juif et à la destruction de son Temple, on rapporte ceci (Flavius Josèphe, La guerre des Juifs, Livre VI, 5, 3) : « Ces gens ne surent pas entendre les avertissements de Dieu. Peu de jours après la fête, le vingt-et-un du mois d’Artemisios [le 8 juin 70], on vit une apparition surhumaine, dépassant toute créance. Ce que je vais raconter paraîtrait même une fable, si des témoins ne m’en avaient informé : du reste, les malheurs qui survinrent ensuite n’ont que trop répondu à ces présages. On vit donc dans tout le pays, avant le coucher du soleil, des chars et des bataillons armés répandus dans les airs, s’élançant à travers les nuages et entourant les villes.

En outre, à la fête dite de la Pentecôte, les prêtres qui, suivant leur coutume, étaient entrés la nuit dans le Temple intérieur pour le service du culte, dirent qu’ils avaient perçu une secousse et du bruit, et entendu ensuite ces mots comme proférés par plusieurs voix : « Nous partons d’ici. » (Ce dernier signe est rapporté aussi par Tacite, Hist., V, 13 : « … une voix plus forte que la voix humaine annonça que les dieux sortaient de ce Temple… »).

Ces signes visibles sont souvent été donnés car Dieu veut avertir même les hommes les plus charnels de l’imminence d’une catastrophe éducatrice, afin que nul ne croit que le seul hasard d’un destin aveugle est en cause dans les évènements de l’Histoire.

Le communisme

Au cours du xxe siècle, jamais on ne vit se lever autant de fléaux mortels, si bien que le nombre des morts provoqués par la main de l’homme dépasse largement celui de tous les siècles précédents. Le Nationalisme et le Nazisme ont marqué la mémoire des peuples à jamais, car ils ont été scrutés, analysés, dénoncés. Durant l’apparition de Fatima, la Vierge annonce elle-même la guerre nazie : « La guerre (1917) va finir, mais si l’on ne cesse d’offenser Dieu, sous le règne de Pie XI commencera une pire encore. Quand vous verrez une nuit illuminée par une lumière inconnue, sachez que c’est le grand signe que Dieu vous donne qu’Il va punir le monde de ses crimes, par le moyen de la guerre, de la famine et des persécutions contre l’Église et le Saint-Père. »

De même, la Vierge annonce le communisme : « Pour empêcher cela, je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis du mois. Si l’on écoute mes demandes, la Russie se convertira et l’on aura la paix ; sinon, elle répandra ses erreurs à travers le monde, provoquant des guerres et des persécutions contre l’Église. Les bons seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir, plusieurs nations seront anéanties. À la fin mon Cœur Immaculé triomphera. Le Saint-Père me consacrera la Russie qui se convertira, et il sera donné au monde un certain temps de paix. »

Mais le communisme, qui pourtant a tué autant que ces deux autres fléaux réunis, semble avoir obtenu la sympathie de beaucoup, comme s’il avait tué pour une bonne cause. C’est la plus brillante victoire de ce système qui, s’enveloppant dans les habits d’un projet humaniste, a réussi à faire passer ses victimes pour des coupables. Or ce sont des peuples entiers qui sont morts dans ces crimes de classe, des millions de paysans ukrainiens et, au dessus de toutes les horreurs, un tiers du peuple cambodgiens.

Cambodge

Dans ses traditions bouddhistes, le peuple cambodgien avait reçu une prophétie sur la fin du monde : « Lorsque le ciel deviendra rouge feu, lorsque de l’Orient à l’occident il sera écarlate comme le banian (un arbre) à l’automne, alors fuyez le pays car la fin du monde est proche. »

Or il y eut en 1973 au Cambodge un coucher de soleil étonnant, unique et effrayant, rouge de l’Orient à l’occident. Tout le monde put en voir le spectacle et certains pensèrent à la prophétie. Deux ans plus tard, les Khmers rouges prirent le pouvoir. Le peuple inquiet fit d’abord mine d’accueillir ces guerriers adolescents avec joie, ne serait-ce que pour les amadouer puisqu’il fallait bien se résoudre à leur victoire. Mais le lendemain même, ils comprirent. Ordre fut donné à toute la population de quitter immédiatement les villes pour se rendre à la campagne.

Pol Pot, le théoricien de ce Parti communiste, diplôme de l’université de Nanterre (France) en poche, avait conçu le projet suivant : « L’URSS a échoué à construire la société communiste car il n’a pas été assez radical. Pour construire un peuple nouveau et la société du bonheur communiste, il faut éliminer sans pitié tout ce qui est a priori ennemi du peuple : tout ce qui a reçu quelque culture bourgeoise (les intellectuels, ceux qui savent écrire, les moines bouddhistes, les artistes) doivent être liquidés. Le critère premier de sélection sera la finesse des mains, le port de lunettes. »

Et, en moins de trois ans, ils tuèrent un tiers du peuple. Les deux tiers des enfants, les petites danseuses de l’opéra furent éliminés, étouffés dans un sac plastique.

Dieu !

Et on touche là une fois de plus au grand scandale de ces permissions (autant dire volontés de Dieu, puisque qui ne dit mot consent), qui donne un temps de pouvoir aux monstres qui sommeillent dans le cœur de l’homme, puis le leur enlève.

La vérité est qu’il vaut mieux, et pour la vraie Vie, celle de l’autre monde, être une petite danseuse du ballet Khmer que Pol Pot. La petite danseuse tuée a été accueillie, consolée, glorifiée. Elle est au paradis pour toujours car l’effroi de sa mort l’a guéri de tout ce qui ressemble au péché. Elle dansera pour l’éternité devant Dieu qui aujourd’hui, après avoir permis son éducation, la protège pour toujours.

Quant à Pol Pot, Staline et aux bourreaux de leur peuple, ils ont tous échappé au jugement des hommes. Il n’est pas sûr que ce soit un bien pour leur âme, eux qui n’ont reçu, pour se repentir de leurs crimes, que les affres classiques de la vieillesse puis de la mort dans leur lit. Il leur faudra affronter l’apparition de celui qu’ils ont servi, Lucifer. Le Christ viendra aussi et le salut leur sera proposé. Entreront-ils dans le repentir ? Accepteront-ils le monde où tout est humilité et amour, eux qui ont toujours aimé la violence et l’orgueil ?

« Que sert à l’homme de gagner l’univers s’il vient à perdre son âme ? » (Matthieu 16, 26).

 

 

Ce récit parait bien court pour rendre compte des 100 millions de victimes de ce crime immense… Le jugement dernier rendra toute justice aux victimes et chacun verra ceci (Isaïe 53, 10-12) : « Yahvé a voulu l’écraser par la souffrance ; s’il offre sa vie en sacrifice expiatoire, il verra une postérité, il prolongera ses jours, et par lui la volonté de Yahvé s’accomplira. A la suite de l’épreuve endurée par son âme, il verra la lumière et sera comblé. Par sa connaissance, le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes en s’accablant lui-même de leurs fautes. C’est pourquoi il aura sa part parmi les multitudes, et avec les puissants il partagera le butin, parce qu’il s’est livré lui-même à la mort et qu’il a été compté parmi les criminels, alors qu’il portait le péché des multitudes et qu’il intercédait pour les criminels. »

Arnaud Dumouch, 5 août 2006

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