Accueil  >  Contes  >  Tome 2 : La fin des générations  >  Allemagne nazie

 

Allemagne nazie

À travers une histoire individuelle

Couché du Soleil.

 

En Allemagne, une génération s’est donnée à l’un des pires Antéchrists de l’histoire. Hitler n’aurait eu aucun pouvoir sur elle si le sentiment de la grandeur Allemande bafouée n’avait pas été là. Pour décrire cette génération, voici le destin d’un de ses membres. La génération de 39 a vraiment connu une fin du monde en 1945, puis lentement jusqu’à la mort du dernier de ses membres.

 

 

Johann était fils de pasteur. Il est né au printemps 1920. Il a vécu ses premières années comme un enfant sans problème dans une Allemagne travaillée par les séquelles de la défaite de 1918. Lorsque Hitler arrive au pouvoir, il est adolescent. Il est idéaliste et généreux. Il assiste à une belle cérémonie présidée par le parti nazi. Il est ému par la pro­cession aux flambeaux qui clôture la journée. Les chants patriotiques sortant de milliers de poitrines enthousiastes l’ébranlent. Il s’engage dans les jeunesses hitlériennes, non par idéologie, mais parce que ses amis en sont aussi enthousiasmés. Il y reçoit un uniforme dont il est fier. Outre les activités ludiques, on y reçoit une formation patriotique et politique. La religion de son père ne l’intéresse pas beaucoup : la paroisse est triste. Il se laisse influencer.

Une chanson écrite par un juif commentera 40 ans plus tard le destin de des jeunes de cette génération[1]: « Si j’étais né en 1917 à Leidenstadt, nourri de haine et de revanche, aurais-je été autre chose ? »

Dix ans plus tard, en 1943, Johann est à Stalin­grad. Il est caché dans une cave défoncée. Devant lui, la carcasse d’un cheval achève de se décomposer. Il a faim. Un avion doit s’envoler demain vers l’Allemagne, le dernier avion sans doute car les armées soviétiques sont sur le point de prendre l’aéroport. Il écrit alors une lettre pour son père, sa dernière lettre : « Papa, si ton Dieu existe, ton Dieu n’est pas à Stalin­grad. » Jamais sa lettre n’arrivera : jugée trop pessimiste, elle est détournée par la cen­sure allemande. On ne retrouvera jamais le corps de Johann.

Du trou où il se cachait, Johann entendit l’arrivée d’un petit groupe de soldats so­viétiques. Il n’avait plus ni munitions pour défendre l’accès de son retranchement ni courage pour lutter davantage. Il vit distinctement rouler à ses pieds une gre­nade. Il la regarda passivement. Il entendit le sifflement de sa mèche à retardement. Cela dura une seconde. Devant ses yeux, il vit apparaître en un éclair le visage de sa mère, jeune et souriante, telle qu’elle était lorsqu’il était enfant. Il revit des scènes de sa vie, comme si cette seconde durait de longues minutes[2]. Puis ce fut le trou noir. Dans sa mort, il n’éprouva ni révolte, ni haine. Il n’avait même plus le courage de tels sentiments tant il avait faim. Il n’avait pensé ni à l’au-delà dont par­lait son père, ni à Dieu. Il n’en avait pas eu le temps. Il était simplement mort, comme une machine usée par la guerre.

Et voici qu’il se découvrait bien vivant. Son corps gisait à terre, broyé par la grenade. Mais lui vivait.

Déjà s’évanouissait la vision de la ville en ruine où il était mort, ces dépouilles sanglantes de Stalingrad. Il se sentait étonnamment bien. Ses impressions de faim et de fatigue chronique avaient disparues. Il ressentait une grande paix intérieure, comme si Stalingrad était à mille lieux. Il se sentait physiquement en pleine possession de ses moyens. C’était indescriptible.

Devant Johann se tenait un Etre. Il n’existe pas de mots pour rendre compte de ce qu’il voyait. Il s’agissait d’une personne, avec une forme d’homme « comme un fils d’homme »[3], dit saint Jean. Il était debout et le regardait. Il émanait de sa présence lumière et bonté. Il y avait une lumière physique qui était en même temps « de la vérité ». La bonté spirituelle, l’accueil était en même temps « de la chaleur corporelle ». L’une était l’autre et on ne pouvait distinguer ce qui était spirituel du corporel. Johann était pétrifié. Il se sentait aimé tout au fond de son être. Il se sentait compris et pardonné.

Il voyait défiler, dans le regard de cet homme, chaque événement de sa vie. Il se revoyait jeune SS fringant et rempli de morgue avant que la souffrance ne l’ait brisé. Il se rendait compte de l’énormité de sa bêtise et de son orgueil de cette époque. Pourtant rien dans les yeux de l’Homme ne le condamnait. Tout n’était, dans la vérité de son regard sur son péché, que miséricorde et pardon offert.

« Et alors on verra le Fils de l’homme venant dans des nuées avec grande puissance et gloire. »[4]

Johann se revit en train de commettre une injustice terrible, lorsqu’il avait abattu froidement un soldat russe qui se rendait. Le soldat se tenait là, devant lui, à côté de l’être de lumière, il lui tendait la main en souriant. Lui aussi n’était que pardon. Il semblait rempli de la même lumière que l’Homme. Johann pleurait[5]. Tant de tendresse, tant d’accueil étaient incroyable ! A Stalingrad, il n’espérait plus être aimé. Il s’était blindé à tout sentiment tant il pensait ne jamais devoir retrouver l’amour. Pourtant, il s’en rendait compte aujourd’hui, il avait besoin d’être aimé et sauvé par un amour. Et il découvrait aujourd’hui cet amour dont il n’osait même plus rêver. Par les yeux de ce Fils d’Homme, Johann voyait en ce moment la réalisa­tion d’un passage de l’Écriture Sainte : « Ils regarderont celui qu’ils ont transpercé »[6] et il comprenait combien chacun de ses péchés avait transpercé l’âme de cet être de lumière. Cette conscience qu’il avait de l’avoir blessé suscitait en lui le désir de réparer. Il demandait pardon de tout son être et en même temps se sentait prêt à tout accepter pour ne plus voir personne souffrir à cause de lui. Autour de lui, il voyait maintenant apparaître d’autres êtres. Il en reconnaissait certains, il se souvenait qu’ils étaient décédés avant lui. Il y avait là sa grand-mère, son frère aîné mort au combat. Il reconnaissait aussi son ange gardien. Il ne l’avait jamais vu mais il comprenait intérieurement que c’était lui. Tous étaient baignés de paix et de calme. Ils semblaient intérieurement joyeux de l’accueillir. Ainsi se réalisait pour Johann cette autre parole de l’Écriture qui annonce « l’avènement de Notre-Seigneur Jésus avec tous les saints »[7]. Tout cela se passait en un instant. Aucune parole n’était échangée mais tout se comprenait intérieurement. Johann était capable de lire dans l’âme de ceux qui se trouvaient là.

Face à Johann cependant, conjointement aux êtres ren­contrés jusqu’ici, d’autres personnes d’un type bien différent, se manifestaient depuis le début. Elles étaient tout aussi réelles que l’être de lumière mais il émanait d’elles une présence différente. La lumière qui sortait d’elles n’avait rien à voir avec l’intelligence du cœur jusqu’ici contemplée. Il s’agissait d’une in­telligence plus raisonnante, faite de précision et de logique. Il n’en sortait pas de l’amour mais une vérité nue, extrêmement précise. Johann se sentait pris par la séduction et ne pouvait faire autrement que de prêter oreilles à leur langage. Chacun des actes de sa vie était passé en revue, mais interprété différemment. Chacun de ses crimes passés devenait dans la bouche de ces êtres des manifestations décisives et nobles de sa liberté. En abattant ce soldat russe, il avait pu montrer à quel point il était maître de toute chose. Les voix tournaient autour de Johann : « Vas-tu renoncer aujourd’hui à ta grandeur, à ta dignité d’homme libre ? Es-tu donc un enfant pour te jeter ainsi dans les bras de celui peut te réconforter. Debout, lève-toi ! Assume ton passé et redresse la tête avec nous ! » Il y avait dans ces paroles une réelle séduction. Elles raisonnaient en lui et trouvaient un certain écho dans son passé adonné à l’orgueil. L’homme de lumière le regardait toujours ne disant rien d’autre que ce qui émanait de sa présence. Johann hésitait entre deux choix si contradictoires : aimer tous ceux qui l’attendaient pour l’emmener ou, au contraire, jouir de l’indépen­dance, être libre de tout lien.

Johann considéra un instant ces deux voies, la première, celle de l’amour, attirait toute son âme. La seconde, celle que lui proposait le démon, vibrait en lui à la manière des discours d’Hitler entendus à Nuremberg. A l’époque, cela gonflaient sa poitrine tant ils portaient en eux un poids de gloire, de grandeur et de puissance. L’orgueil de l’Allemagne devenait son orgueil. Le mépris de tout ce qui n’était pas la force devenait sa philosophie. Johann se souvenait de cela. Mais il voyait aussi où l’avait mené cet orgueil exalté en absolu. Il se revoyait à Stalingrad, obsédé par une seule idée : celle de manger. Dans les trous où il se cachait, il se revoyait rêvant, comme l’enfant prodigue de la parabole, de pouvoir manger ce que l’on donne aux cochons.

Cette vision de sa lamentable petitesse acheva de faire disparaître toute hésitation en lui. Il n’écouta plus les discours séducteurs. Il se tourna tout entier vers l’homme de lumière. Il choisit la vie éternelle.

Alors la voix des démons se fit plus forte. Elle changea de ton pour devenir accusatrice : tout autour de lui, les voix emplissaient l’espace et Johann était comme submergé par leurs cris : « Durant ta vie terrestre, tu ne pensais qu’à toi. Tu n’as cessé de vivre dans la fausseté et le mensonge au nom d’un idéal auquel tu ne croyais même pas. Ce que tu cherchais, tu le sais bien, c’était ta propre gloire. Et, maintenant, regarde-toi. As-tu changé ? Pas du tout. Tu ne te tournes vers Dieu que parce que tu as besoin de lui. Tu n’agis encore une fois que par égoïsme, à la recherche de ton petit bonheur. Décidément, tu es méprisable. Tu vivras toujours dans le péché, tu es impardonnable. Tu mérites l’enfer éternel ! » La vérité de ces accusations du démon était telle que Johann était ébranlé. Une certaine volonté de ne plus espérer l’envahissait. Son âme apparue à nue devant l’Etre de lumière était réellement impure et incapable d’un amour réellement gratuit. Il se demandait s’il ne ferait pas mieux de choisir la voie proposée par le démon puisqu’il n’était et ne serait jamais digne de vivre avec Dieu. Mais, dans un dernier sursaut, il se tourna vers l’homme de lumière en criant : « Pitié pour moi ! » Aussitôt, la voix des démons se tut. Leur présence, elle-même, parut disparaître. Ils étaient bien là mais Johann ne quitta plus le regard de l’homme où se lisait maintenant une grande joie.

Le choix final

Johann avait choisi. Son choix était définitif, total et libre. La joie semblait emplir tout l’espace. Johann était sauvé. Il venait de réaliser la parole de l’Écriture Sainte : « Il y a plus de joie dans le ciel pour un pécheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix neuf justes qui n’ont pas besoin de se repentir »[8]. Comme le chante le livre de l’apocalypse[9], Johann venait de vaincre l’Accusateur, « celui qui l’accusait devant Dieu », grâce au regard qu’il avait porté sur le Fils d’Homme, sur « l’Agneau ».

« Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. »

Le jugement dernier

Pour Johann, en qui subsistait malgré son grand amour pour Jésus, quelques restes du péché à purifier, ce fut un peu différent. « Johann, tu es béni entre tous les hommes. Parce que tu as été beaucoup pardonné, tu as beaucoup aimé. Tu es digne de la vie éternelle. Lorsque ton âme aura achevé sa purification, tu verras Dieu face à face. » Ce jugement est le dernier car Johann ne peut plus se détourner de Dieu. Son choix est tellement lucide qu’il ne revient pas en arrière. Nous verrons, en temps voulu, qu’il en est de même pour les âmes qui choisissent l’enfer.

Purgatoire

Sa conversion avait été radicale. La rencontre du moment de sa mort avait été si violente qu’elle l’avait enflammé d’un seul coup. Il avait tout vu, tout compris. Son cœur s’était s’enflammé proportionnellement à son état. Il lui était impossible d’aimer autrement que de tout son cœur tant l’apparition du Ciel avait été puissante. L’extase qu’elle avait suscité est décrite par sainte Bernadette de Lourdes : « J’aurais voulu rester toujours auprès d’elle. » Comme l’ouvrier de la dernière heure, il avait aimé Jésus et reçu de lui la promesse d’entrer comme les autres dans la vie éternelle.[10]

Il était heureux. Il savait qu’il était sauvé. Il le croyait avec une certitude qui lui venait du Christ

… mais il aimait mal.

Cependant, au moment de sa mort, Johann avait compris combien il lui fallait purifier son amour de tout reste du péché qu’il avait commis sur la terre. Il les voyait subsister en lui. C’était plus fort que lui. Il voulait aimer Dieu mais ne cessait de se regarder pour voir s’il aimait vraiment. Sa volonté avait trop pris l’habitude de ne penser qu’à elle. Elle était, quoiqu’il fasse, centrée sur elle-même. Elle avait aujourd’hui du mal à réaliser en toute liberté ce qu’elle voulait. Quelque chose était inscrit en elle, une sorte de vice qui la retenait et qui n’était autre que le reste de l’amour de soi, qui conduit l’homme à se regarder lui-même avant de se soucier des autres.

Johann voulait aimer Dieu, mais il ne pouvait penser à autre chose qu’à lui-même en train d’aimer. La générosité de Johann nous étonne quand nous considérons le soldat qu’il était[11] quelques instants auparavant. Johann dit à Dieu : « Je t’aime plus que tout. Un jour, pour toi, je deviendrai digne de toi. »

Une telle parole n’est pas humble. Elle est le propre d’un homme sincère mais encore sûr de sa valeur. Or nul ne peut voir Dieu sans être totalement mort à soi-même.

Johann ne cessait de penser au mal qu’il avait commis sur la terre. Le souvenir de ceux qu’il avait blessés le brûlait. Il vit en particulier devant lui un soldat russe qu’il avait abattu alors qu’il venait se rendre. L’homme lui souriait en disant : « Ne t’inquiète pas pour moi. Certes tu m’as tué contre les règles de l’honneur mais, après ma rencontre avec le Messie, j’ai vu que je ne valais pas mieux. J’ai prié pour toi afin que ce péché te soit remis. Ne t’occupe plus de cette affaire. » De même, son ange gardien lui dit : « Il y a une femme russe qui a trouvé ton corps. Elle l’a transporté pour l’enterrer et elle a prié pour ton âme. Cette femme a perdu tous ses enfants à Stalingrad. A cause de sa charité, toutes tes dettes sont remises. » Johann venait de bénéficier de l’indulgence pour ses dettes. Tout lui avait été remis à cause de l’amour de ceux qui les prenaient sur eux.

Toute la théologie de l’Indulgence se trouve ici. En priant pour les âmes du purgatoire, en offrant pour elles ce que l’amour nous inspire, nous prenons sur nous leurs dettes. Évidement, tout cela n’est pas possible à cause de nos propres mérites. Nos pauvres amours sont mélangés d’égoïsme. Ce n’est possible qu’à cause d’une volonté explicite du Christ à la croix, sa volonté de la communion des saints.[12] Par l’indulgence plénière, si l’âme est déjà totalement purifiée de tout reste du péché, nous achevons pour elle le purgatoire et lui ouvrons les portes du Ciel.

Johann fut bouleversé par tant d’amour manifesté. Il n’en désira que davantage se purifier. Il désirait rétablir, en offrant pour eux des prières et en souffrant pour eux. Ainsi, il lui fallait en toute justice, réparer. C’est ce qu’expérimenta Johann. C’est pourquoi, à cause de ces deux lacunes, il accepta volontairement de se séparer provisoirement des habitants du Ciel.

Paradis

Alors, entièrement soumis à la volonté de Jésus, il commença à vivre son purgatoire. Il se retrouva soudain seul. Toute présence affectueuse venait de disparaître. Aussitôt, un grand feu jaillit en lui : un désir brûlant de Dieu venait de le happer. C’était douloureux car Johann aimait. Son âme, tout entière faite pour ce Jésus aperçu au moment de sa mort, gémissait de son absence. Il ne cessait en même temps d’être dans la joie car il savait que cette absence momentanée n’avait d’autre but que de brûler les restes du péché.

C’est ainsi que Johann fut sauvé. Mais beaucoup suivirent Lucifer dans sa révolte éternelle.

Arnaud Dumouch, 9 janvier 2006

 

1. Jean-Jacques Goldman. [↩]

2. Ce phénomène psychique est fréquemment mentionné par ceux qui approchent la mort. Guy de Larigaudie (Étoile au grand large) raconte l’expérience qu’il en fit avant la seconde guerre mondiale : « Pour épater mes amies, je plongeais du haut de la falaise. L’espace d’un instant, entre le promontoire et mon arrivée dans l’eau, j’eut l’impression d’avoir mal visé. J’allais m’écraser sur des rochers en contrebas. J’eus alors une série de perceptions à la fois précises et rapides sur des souvenirs d’enfance. » Le temps se raccourcit. La mémoire, sans doute stimulée par la certitude de l’imminence de la mort, fait rejaillir des événements qu’on croyait oubliés. Il ne faut pas confondre cette réaction du psychisme avec un autre phénomène souvent raconté par les victimes d’une N.D.E. (Expérience de mort approchée.) Ils racontent une sorte de passage en revue du bien et du mal qu’ils ont commis durant leur vie avec l’assistance d’un Être de lumière et d’amour. Il s’agit alors d’une expérience mystique et spirituelle. [↩]

3. Apocalypse 1, 13; Le Docteur Moody rapporte le témoignage d’une victime de N.D.E. : face à l’Etre de lumière, elle demanda avec insistance : Qui êtes-vous ? Alors la lumière s’ouvrit et il en sortit un homme. « Je suis le fils de Dieu.» C’est le seul témoignage explicitement christique qu’il rapporte. [↩]

4. Marc 13, 26. Par « les nuées du ciel », l’Ecriture entend les saints et les anges. Matthieu 26, 64; Apocalypse 1, 7 : « Voici, il vient avec les nuées ; chacun le verra, même ceux qui l’ont transpercé, et sur lui se lamenteront toutes les races de la terre. Oui, Amen ! » [↩]

5. Pas de larme, pas de chair, mais l’équivalent sensible et spirituel. [↩]

6. Zacharie 12, 10 [↩]

7. 1 Thessaloniciens 3, 13; [↩]

8. Luc 15, 7; [↩]

9. Apocalypse 12, 10; [↩]

10. Cette parole est appelée par l’Église, le jugement dernier de la personne. [↩]

11. La bienheureuse Anne-Catherine Emmerich, une célèbre stigmatisée du xixe siècle, eut la vision de l’état des âmes de ce purgatoire mystique : « J’ai vu Dieu rendre son jugement sur de grands pécheurs. Il ne condamne que ceux qui ne veulent absolument pas se convertir. Mais ceux qui ont encore une étincelle de bonne volonté se sauvent. Il y en a qui ont un très vif repentir de leurs péchés, qui les confessent sincèrement et ont pleine confiance dans les mérites infinis de notre sauveur. Ceux-là arrivent au bonheur éternel et leurs péchés sont oubliés. Ils passent bien par le purgatoire mais ils n’y restent pas longtemps. Au contraire, beaucoup vont pour longtemps au purgatoire, qui ne sont pas de grands pécheurs, mais qui vivent dans la tiédeur et qui, par amour propre, trouvent mauvais qu’on les avertisse et les reprenne. » (Vie de la bienheureuse Anne-Catherine Emmerich, Téqui, 1923, Tome I, p. 331). [↩]

12. Le Christ souffrit en toute innocence. Dans un grand cri, sur la croix, il demanda à Dieu son Père que cela serve de payement juste pour tout le mal commis dans le monde entier. Il obtint cette indulgence. Il l’applique sans cesse à chacun de nous, à sa manière. Il aime nous obtenir l’indulgence pour la peine de nos crimes à travers la prière de ceux qui sont encore sur terre. [↩]

Plan du site    |    Contact    |    Liens    |    Chapelle