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Lc  17  20-21

S. Cyrille. (Ch. des Pèr. gr.) Comme le Sauveur, dans les discours qu’il adressait au peuple, parlait fréquemment du royaume de Dieu, les pharisiens prenaient occasion de là pour se moquer de lui : « Interrogé par les pharisiens, quand viendrait le royaume de Dieu. » Ils semblaient lui dire comme par dérision : Avant que vienne ce royaume dont vous parlez, vous finirez vos jours sur la croix. » Mais le Seigneur voulant nous montrer toute sa patience, au lieu de repousser cette injure par de violents reproches, ne. dédaigne pas de répondre directement aux méchants : « Il leur répondit : Le royaume de Dieu ne vient point d’une manière qui frappe les regards. » Paroles qui reviennent à celles-ci : « Ne cherchez pas à connaître le temps où viendra le royaume des cieux, » car il ne peut être connu ni par les anges ni par les hommes, comme l’a été le temps de l’incarnation, qui a été prédit et annoncé par les oracles des prophètes et par la voix des anges. Aussi le Sauveur ajoute : « On ne dira point : Il est ici, ou il est là. » Ou bien encore, ils l’interrogent sur le temps où viendra le royaume de Dieu, parce qu’ils pensaient (comme il est dit plus bas), que le royaume de Dieu se manifesterait à l’entrée du Seigneur dans la ville de Jérusalem. C’est pour cela qu’il leur répond : « Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à être remarqué. » — S. Cyrille. Il fait seulement cette déclaration pour la consolation de chacun : « Le royaume de Dieu est au milieu de vous, » c’est-à-dire, il dépend de vos affections, il est en votre pouvoir de l’obtenir, car tout homme justifié par la foi et par la grâce de Jésus-Christ, et orné des vertus chrétiennes, peut établir en lui-même le royaume des cieux. — S. Grég. de Nysse. (du but que doit se propos. le chrét.) Peut-être aussi entend-il par ce royaume qui est au dedans de nous la joie que l’Esprit saint répand dans nos âmes, car cette joie est la figure et le gage de la joie éternelle qui est le partage des âmes saintes dans la vie future. — Bède. Ou bien encore, ce royaume de Dieu, c’est lui-même qui demeure au milieu d’eux, c’est-à-dire, qui règne dans leurs coeurs par la foi.

Saint Thomas d’Aquin, Glose continue des Évangiles. La chaîne d’or, ouvrage rédigé de 1263 à 1264.
Trad. par l’abbé J.-M. Peronne, Librairie Louis Vivès, 1868.

 

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