Arnaud Dumouch, 26 juin 2006

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La dernière Pentecôte d’amour

Attention, ceci n’est pas une prophétie. Juste un conte.

 Avertissement : ces dates sont purement imaginaires, comme tout ce récit. Il serait dommage qu’un assoiffé de prophéties y voie une annonce!

 

 

2 Chroniques 7, 13 Quand je fermerai le ciel, dit Yahvé, et que la pluie fera défaut, quand j'ordonnerai aux sauterelles de dévorer le pays, quand j'enverrai la peste sur mon peuple, si mon peuple sur qui est invoqué mon Nom s'humilie, prie, recherche ma présence et se repent de sa mauvaise conduite, moi, du ciel, j'écouterai, je pardonnerai ses péchés et je restaurerai son pays.

 

Depuis 2000 ans, les observateurs « mondains » de la foi chrétienne annoncent sa mort imminente. Il est vrai que cette religion est un miracle permanent. Une civilisation se fonde-t-elle sur un conte merveilleux où une vierge enfante et le Créateur ressuscite ? Mais ces observateurs oublient une variable, invisible, et qu’on ne repère que lorsque, au-delà des époques, on considère le « mystère » des divers renouveaux de la foi : l’Esprit Saint.

À chaque fois, les renouveaux se sont produits subitement, alors que tout semblait perdu, et sans qu’on trouve le rapport flagrant avec les lois de la sociologie qu’on serait en droit d’attendre. On ne se rappelle pas, par exemple, que le plus puissant renouveau missionnaire de toute l’Histoire, celui qui a abouti à la création des Églises d’Afrique et d’Asie, date du siècle qui suivit la révolution antichrétienne de 1789.

 

Voici l’histoire du dernier printemps de l’Église, celui qui fut si puissant qu’il attira à sa suite, par réaction du monde et du diable, l’ultime persécution qui devait aboutir au retour du Christ. Ce fut un renouveau qui enflamma les antiques terres chrétiennes et s’étendit au monde entier, jusqu’en Chine et en terre d’islam.

 

« Je la conduirai au désert…. » (Osée 2, 16)

 

Après les deux guerres mondiales, l’Esprit Saint se retira donc de l’Europe, lentement, et comme une mer. Il laissa les cœurs des foules occidentales comme une terre craquelée que le soleil de la vie qui passe vint brûler. Dans les années 1960, la génération qui se leva proclamait publiquement son mépris de la religion. Dieu n’était même plus une hypothèse. Tout brillait de l’extérieur, les pays s’enrichissaient, tandis que les âmes se recroquevillaient, cherchant à comprendre auprès des nouveaux mages qu’elles se donnaient (les psy), la cause de cet insatiable feu qui les rongeait (l’angoisse). Jamais on ne vit civilisation plus clinquante à l’extérieur et plus malheureuse à l’intérieur.

 

L’action paternelle de Dieu fut terrible car elle dura 50 ans, et l’Église elle-même commença à se dessécher, sauf dans quelques oasis où, fidèlement, la foi apostolique et la prière étaient entretenues.

Les pasteurs et les prêtres ne comprenaient pas et réunissaient des colloques intitulés : « Pourquoi Dieu n’intéresse-t-il plus les gens ? »

Vers 1980, l’Esprit Saint suscita une étincelle qui vint de la Pologne. Un grand pape, unique dans toute l’Histoire par la force et la joie de son message, annonça l’Évangile dans le monde entier. Il laboura presque toutes les nations, réunissant des foules par millions. Mais son charisme n’était que préparatoire. Les fruits ne devaient pas être, de son vivant, visibles, universels et profonds. Son rôle n’était que de semer les graines pour le printemps. L’Esprit Saint viendrait plus tard dans sa puissance.

 

À sa mort se leva à sa place un successeur qui approfondit le travail, enleva des mauvaises herbes du champ ainsi préparé, redressa ce qui était courbé, et laissa le terrain libre, stabilisa les tuteurs donnés par le Concile Vatican II.

Cependant, durant toutes ces années de désert, discrètement et souterrainement, invisible aux yeux des hommes, l’Esprit Saint préparait la vigne à venir en la dotant de fortes racines. C’est dans cette période que les derniers secrets cachés dans la Révélation apostolique, furent dévoilés, des secrets essentiels expliquant en profondeur la raison du silence de Dieu, de ses permissions concernant le mal en ce monde, de la perte de la foi vers la fin du monde, et aussi la manière dont tout cela tourne au salut du plus grand nombre lorsque Dieu propose à tout homme, de la manière dont il a le secret, d’entrer dans son salut (Gaudium et Spes 22). Tout devint limpide dans la connaissance. Dieu fit ces manifestations en inspirant des saints (Faustine, Marcel Van, Marthe Robin …), mais aussi des théologiens, des prédicateurs qui, chacun de leur côté, arrivèrent aux mêmes découvertes, et ce, sans se connaître. C’est ainsi que, préparés invisiblement, les futurs apôtres du renouveau reçurent des lumières indispensables pour être prêts à nourrir l’intelligence et le cœur de ceux qui viendraient, et ne se contentèrent pas, en tant que génération cultivée, des anciennes interprétations du dogme infaillible.

 

« Que la pluie tombe sur la terre … » (1 Rois 18, 14)

Lentement, les derniers pasteurs de la génération corrompue par le monde des années 60 se couchèrent, ne laissant pas de successeurs après eux. Une nouvelle génération de prêtres et de fidèles se leva, peu nombreuse mais fidèle.

Ils n’eurent pas longtemps à attendre.

 

En 2006, un vote assez anodin fut produit dans le Conseil municipal de Paris. On décida de renommer « Place Jean-Paul II » la place du parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Quelques laïcs sourcilleux protestèrent, arguant de la laïcité de la France et des crimes (sic) de Jean-Paul II dans son opposition à l’avortement. Mais rien n’y fit. Ce nouveau nom fut adopté. Cette place est celle d’où partent toutes les mesures kilométriques de France.

 

Et ce geste toucha le Ciel. C’est ainsi que mystérieusement et par l’intercession du saint pape Jean-Paul le grand, Notre-Dame obtint de Dieu l’ouverture des vannes du ciel et la grâce revint, partout en France.

Cela se fit lentement, sur de longues années, au rythme d’un lac de retenue qui se remplit. Des jeunes, attirés de manière inexpliquée, vinrent vers les églises, peu nombreux d’abord, puis de plus en plus. Le mouvement fit boule de neige. Bientôt les prêtres ne surent plus où donner de la tête. Les confessionnaux ne désemplissaient pas. Ils se demandaient d’où leur venait cette volonté de retourner à ce sacrement, jusqu’ici presque périmé…

C’est ainsi que le renouveau visible, puissant, profond, partit de France et se répandit dans l’Église toute entière. Le plus étonnant fut de constater la rapidité avec laquelle la vie revint dans tout le corps de l’Église. De mauvais prédicateurs, jeunes prêtres ou fidèles balbutiants, enseignaient quelques vérités sur Dieu, Marie, le salut, et attiraient aussitôt une foule d’auditeurs avides. Les méthodes apostoliques n’avaient plus d’importance. Les pasteurs ayant été préparés à donner tout l’évangile, le message enseigné fut ressenti partout comme une vraie bonne nouvelle. En comparaison, cette annonce rendait triste et gris tout l’ancien humanisme hédoniste. Les gens venaient. Les monastères rouvrirent, les instituts missionnaires se remirent  à l’œuvre dans le monde entier.

 

Pendant ce temps, ceux qui ne croyaient pas regardaient ce renouveau avec un recul sociologique et disaient : « Cela ne durera pas. » Puis ils éprouvèrent une sympathie amusée parce que le comportement des jeunes chrétiens était réellement digne et attirait toutes les louanges. C’est ainsi que, pendant tout un temps, les attaques cessèrent contre l’Église.

 

25 ans d’abondantes récoltes (secret de la Salette)

 Les nouveaux apôtres qui sortirent de ce renouveau essaimèrent dans le monde entier. Ils étaient portés par l’amour et ne se souciaient de rien d’autre que d’annoncer la joie de la Vie à venir, sans aucune inquiétude ni volonté inquiète de leur efficacité. Ayant compris la proximité du retour du Christ et de l’heure de leur mort, ils ne s’attachaient à rien d’autre qu’à annoncer simplement le salut, là où ils passaient. Les missionnaires, dont beaucoup de couples mariés, disaient souvent : « Moi, je vous annonce la bonne nouvelle. Mais c’est Dieu qui doit vous convaincre. »

C’est ainsi que se réalisèrent avec puissance les prophéties de saint Louis Marie Grignon de Montfort [1][1]:

 

« Mais qui seront ces serviteurs, esclaves et enfants de Marie? Ce seront un feu brûlant, ministres du Seigneur qui mettront le feu de l'amour divin partout. Ce seront des flèches aiguës dans la main de la puissante Marie pour percer ses ennemis. Ce seront des enfants de Lévi, bien purifiés par le feu de grandes tribulations et bien collés à Dieu, qui porteront l'or de l'amour divin dans le cœur, l'encens de l'oraison dans l'esprit, et la myrrhe de la mortification dans le corps, et qui seront partout la bonne odeur de Jésus-Christ aux pauvres et aux petits, tandis qu'ils seront une odeur de mort aux grands, aux riches et orgueilleux mondains.

Ce seront des nues tonnantes et volantes par les airs au moindre souffle du Saint-Esprit, qui, sans s'attacher à rien, ni s'étonner de rien, ni se mettre en peine de rien, répandront la pluie de la parole de Dieu et de la vie éternelle ; ils tonneront contre le péché, ils gronderont contre le monde, ils frapperont le diable et ses suppôts, et ils perceront d'outre en outre, pour la vie ou pour la mort, avec leur glaive à deux tranchants de la parole de Dieu, tous ceux auxquels ils seront envoyés de la part du Très-Haut.

Ce seront des apôtres véritables des derniers temps, à qui le Seigneur des vertus donnera la parole et la force pour opérer des merveilles et remporter des dépouilles glorieuses sur ses ennemis ; ils dormiront sans or ni argent et, qui plus est, sans soin, au milieu des autres prêtres, et ecclésiastiques et clercs, inter medios cleros  ; et cependant auront les ailes argentées de la colombe, pour aller avec la pure intention de la gloire de Dieu et du salut des âmes, où le Saint-Esprit les appellera, et ils ne laisseront après eux, dans les lieux où ils auront prêché, que l'or de la charité qui est l'accomplissement de toute la loi.

Enfin, nous savons que ce seront de vrais disciples de Jésus-Christ, qui marchant sur les traces de sa pauvreté, humilité, mépris du monde et charité, enseigneront la voie étroite de Dieu dans la pure vérité, selon le saint Évangile, et non selon les maximes du monde, sans se mettre en peine ni faire acception de personne, sans épargner, écouter ni craindre aucun mortel, quelque puissant qu'il soit. Ils auront dans leur bouche le glaive à deux tranchants de la parole de Dieu ; ils porteront sur leurs épaules l'étendard ensanglanté de la Croix, le crucifix dans la main droite, le chapelet dans la gauche, les sacrés noms de Jésus et de Marie sur leur cœur, et la modestie et mortification de Jésus- Christ dans toute leur conduite. Voilà de grands hommes qui viendront, mais que Marie fera par ordre du Très-Haut, pour étendre son empire sur celui des impies, idolâtres et mahométans. Mais quand et comment cela sera-t-il?... Dieu seul le sait : c'est à nous de nous taire, de prier, soupirer et attendre : Expectans expectavi.

 

Parce que cette Église était humble, centrée sur la prière, l’Esprit lui donna de porter des fruits en quantité. L’Évangile fut reçu par des millions d’hommes de toutes les nations.

 

La corruption

Mais il est une loi de la nature humaine que, une fois de plus, l’Histoire ne démentit pas : il n’est pas de succès selon le monde qui, tôt ou tard, ne se transforme en orgueil. Ainsi, lorsque la gloire de l’Église fut bien présente et visible, certains chrétiens relevèrent la tête et crurent que cette fois, leur puissance spirituelle et temporelle était établie pour toujours. Ils oublièrent que ces fruits visibles ne dépendent que de la seule puissance de l’Esprit Saint.

C’est ainsi que les premiers signes de la corruption se manifestèrent. La génération suivante des croyants pratiqua l’humilité et l’amour comme une ostentation…  Matthieu 24, 12«  Par suite de l'iniquité croissante, l'amour se refroidira chez le grand nombre. »

Voyant ce nouveau comportement, les ennemis de la foi se réveillèrent et se remirent à vilipender l’hypocrisie. Mais ils le firent cette fois avec d’autant plus de violence que ce renouveau, puissant, les avait tenus en domination pendant des années. Ils se jurèrent, cette fois, d’écraser l’infâme, l’Église, pour toujours.

 

Or il avait été décidé au Ciel que l’heure était venue de les laisser triompher, du moins le monde le croirait-il, comme il l’avait cru au Golgotha…

 

Une dernière parabole

 

C'est une histoire vraie. En voici le récit par celui qui a tout filmé.

"Pendant la révolution, dans un petit village nommé "Baron", en Saône et Loire, pour marquer la victoire des révolutionnaires sur le roi et l'Église, un chêne a été planté juste à côté de l'église sur une petite route qui la surplombe.

200 ans ont passé et le chêne a grandi en hauteur et largeur, dépassant la petite église, prenant de l'ampleur au fur et à mesure que l'église se vidait de ses fidèles. Un bar s'est construit à côté et a pris le nom du vieux chêne qui était devenu la fierté des habitants.

 

En 2006 une petite équipe vidéo a été appelée pour filmer un fait marquant.

Ce vieux chêne si fier si grand, entouré des habitants du village, surplombant la petite église, menaçait de s'effondrer sur lui-même, sur la petite église et la maison d'à côté. Il a été classé "12" sur une échelle de dangerosité qui va jusqu'à "13".

Ce vieux chêne était pourri de l'intérieur, des champignons mangeait l'intérieur du tronc qui faisait environ 8 mètres de circonférence ... Il n'avait d'autre moyen pour ce défendre que d'avoir un tronc de plus en plus gros, faisant ainsi augmenter le vide qui était en lui.

Décision a été prise de le couper branche par branche jusqu'au tronc....

Les habitants ont récupéré quelques morceaux, l'équipe vidéo a filmé cette mort lente et vendu un DVD en "souvenir" du vieux chêne....

Un autre petit arbre a été planté en 1996 pour "perpétuer" ce symbole... Un symbole vide et pourri de l'intérieur à côté d'une église avec peu de fidèles mais toujours debout ..."

 

Est-ce une prophétie ?

 

Le chêne, c'est l'humanisme actuel, coupé de Dieu : cela donne un monde magnifique et clinquant, mais rongé de l'intérieur par l'angoisse.


Le café symbolise les drogues et médicaments dont les gens ont besoin pour fuir l’angoisse.


L'église est là, et il se peut quelle revive, d'un coup, par l'action du saint Esprit.

 

Et le petit chêne planté par les gens du village, symbolisant l'avenir de l'humanisme sans Dieu, annonce que ce renouveau de l'Église sera lui aussi passager.

 


 

[1][1] …Qui est un saint canonisé. Ses visions et ses prophéties ont de ce fait une certaine autorité, dont le degré, sans rapport évidemment avec celui de la Révélation publique, est précisé en fin d’ouvrage. Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, édition du Seuil, Paris, 1966, 44, 51.