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Première partie : Le temps de la fin
 
Introduction

Voici un résumé de la théologie sous-jacente à ces contes. La théologie générale est sûre car elle n’entre pas dans les circonstances de temps et de lieu. Les contes, quant à eux, sont imaginaires et permettent seulement de se faire une idée grâce à la forme romanesque.

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La question de la fin des fins, la dernière génération

La clef de toute cette histoire est la promesse de la vision du Dieu humble et amour. Pour entrer dans la gloire, le monde entier va être préparé par Dieu :  Jean 12, 24 « En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Qui aime sa vie la perd ; et qui hait sa vie en ce monde la conservera en vie éternelle. »

Le monde entier doit connaître une crucifixion pour mieux ressusciter.

Tout s’achèvera par le retour du Christ dans la gloire.

Quand le monde sera prêt, le Christ reviendra. Il se montrera à tous les hommes de la dernière génération d’un seul coup (Luc 17, 24) : « Comme l’éclair en effet, jaillissant d’un point du ciel, resplendit jusqu’à l’autre, ainsi en sera-t-il du Fils de l’homme lors de son Jour. Mais il faut d’abord qu’il souffre beaucoup et qu’il soit rejeté par cette génération. »

Cette fois, ce ne sera pas dans la souffrance mais dans sa gloire. Il n’y aura pas moyen de se tromper sur sa nature, car cette apparition, comme celle à l’heure de la mort, rayonnera d’humilité et d’amour. Son apparition renversera le monde de l’Antéchrist. Les gens, assoiffés du vrai Dieu d’amour, se tourneront vers lui en grand nombre. Des angoisses intérieures et des épreuves cosmiques auront probablement disposé leur cœur à l’humilité.

Auparavant, des signes se manifesteront.

Il y en a quatre grands groupes.

— Certains concernent l’Église chrétienne et sa fin : elle devra subir, à travers son histoire, une gloire politique puis un martyre, une kénose semblable à celle du Christ. Il en sortira une Église sainte comme jamais, car humble et aimante. Ce signe concerne aussi l’islam par le moyen d’une grande guerre, et toutes les religions. Cette humilité de quelques religions devenues belles fera revenir le Christ dans sa lumière.

— Certains concernent Israël et sa reconnaissance du Messie. Israël reste un peuple dont l’histoire est une prophétie vivante. Ce sont sept signes étonnants car ils se réalisent un par un de manière datable, historique et non symbolique. Ce sont des signes dignes des témoins de Jéhovah.

— Certains annoncent la venue d’un Antéchrist qui instaurera un gouvernement mondial de paix et de sécurité, dans le culte d’un Dieu de liberté et d’égoïsme. Ce sera une religion de Lucifer et le mystère de l’iniquité apparu au début du monde, paraîtra de nouveau de manière visible.

— Enfin, le dernier signe annoncé concernera l’arbre de vie : l’Antéchrist échouera dans sa tentative de rendre l’homme immortel sur cette terre. L’Apocalypse rejoint la Genèse. Rien d’autre n’est annoncé dans les diverses religions. Il semble que ce sera la fin des fins.

Pourquoi la fin des fins n’est pas proche

Parce que, au jour où j’écris, certains signes annoncés ne sont pas réalisés. Mais des choses se mettent en place, de plus en plus rapidement.

— Exemple : 1940-45 : La troisième prophétie concernant les Juifs se réalise, la shoah annoncée par Jésus.

— 1948 : réalisation de la 4e prophétie de Jésus sur les Juifs. Retour dans la terre sainte après 1900 ans d’exil.

— 11 septembre 2001 : commencement apparent de la grande guerre de l’islam. Elle semble avoir un rapport étroit avec le peuple juif et la fin de la quatrième prophétie : Jérusalem. Si elle se termine comme annoncé, par la destruction de La Mecque et de Médine, il y aura vraiment de quoi s’interroger.

— Les pays se dirigent à grands pas vers la mondialisation… Une guerre qui tourne mal, une catastrophe due aux nations, un rien pourrait pousser les États à instaurer un gouvernement mondial.

— Certains signes ne sont pas encore manifestés : l’Église demeure solide et visible. L’Antéchrist mondial n’est pas là. Le culte de Lucifer est loin d’être instauré, etc.

Les signes concernant Israël

Ces signes semblent matériels, politiques, conformes à la lettre, dignes des interprétations des témoins de Jéhovah

D’après saint Paul, après la résurrection du Christ, Dieu voulut qu’Israël subsiste, par une de ses volontés mystérieuses : « Il fait miséricorde à qui il veut et il endurcit qui il veut ». Selon lui, il fallait que le judaïsme subsiste sur la terre. Israël devait demeurer pour les nations un signe grandiose annonçant le retour du Christ et la fin du monde. On peut même dire qu’Israël est et sera l’un des signes les plus importants donnés au monde, de la fin de toutes choses et de la signification de cette fin.

Sept signes

Le Seigneur, dans les Évangiles, dans l’épître de saint Paul aux Romains et dans l’Ancien Testament, donne sept prophéties concernant l’avenir de ce peuple et le retour du Christ :

1. Il annonce que le Temple de Jérusalem sera détruit (Matthieu 24, 15) : « En vérité, je vous le dis, il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit jetée. » Et le Temple sera remplacé par un temple consacré aux idoles : « Vous verrez l’Abomination de la désolation installée dans le Temple saint. »

2. Le Seigneur annonce que le peuple juif sera déporté parmi toutes les nations (Luc 21, 24) : « Il y aura une grande détresse sur la terre et colère contre ce peuple. Ils tomberont sous le tranchant du glaive et ils seront emmenés captifs dans toutes les nations. »

3. Il y aura des malheurs et des massacres perpétrés contre ce peuple (Luc 23, 28) : « Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi. Pleurez plutôt sur vous et sur vos enfants ! Car voici venir des jours où l’on dira : Heureuses les femmes stériles, les entrailles qui n’ont pas enfanté, et les seins qui n’ont pas nourri ! Alors, on se mettra à dire aux montagnes : Tombez sur nous ! Et aux collines, couvrez-nous. »

4. Ce peuple reviendra dans la terre d’Israël et prendra de nouveau possession de la ville sainte (Luc 21, 24) : « Jérusalem sera foulée par les païens jusqu’à ce que soit accompli le temps des nations. » Le retour du peuple d’Israël dans sa terre marquera donc la fin du temps accordé aux païens pour inaugurer un temps de grâce accordé à Israël (Romains 11, 25).

5. L’arche d’alliance sera retrouvée (2 Maccabées 2, 4-7) : « Il y avait dans cet écrit que, averti par un oracle, le prophète se fit accompagner par la tente et l’arche, lorsqu’il se rendit à la montagne où Moïse, étant monté, contempla l’héritage de Dieu. Arrivé là, Jérémie trouva une habitation en forme de grotte et il y introduisit la tente, l’arche, l’autel des parfums, puis il en obstrua l’entrée. Quelques-uns de ses compagnons, étant venus ensuite pour marquer le chemin par des signes, ne purent le retrouver. Ce qu’apprenant, Jérémie leur fit des reproches : “Ce lieu sera inconnu, dit-il, jusqu’à ce que Dieu ait opéré le rassemblement de son peuple et lui ait fait miséricorde.” »

6. Le Temple de Jérusalem rebâti (2 Maccabées 2, 8) : « Alors le Seigneur manifestera de nouveau ces objets, la gloire du Seigneur apparaîtra ainsi que la Nuée, comme elle se montra au temps de Moïse et quand Salomon pria pour que le saint lieu fût glorieusement consacré. »

7. Enfin Jésus annonce (Luc 13, 35) : « Vous ne me verrez plus jusqu’à ce qu’arrive le jour où vous direz : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. » Saint Paul confirme la réalité de ce dernier signe qui accompagnera immédiatement le retour du Christ dans sa gloire : Israël se convertira et reconnaîtra Jésus comme étant le Messie (Romains 11, 15). « Leur mise à l’écart de l’Alliance fut une réconciliation pour le monde. Que sera leur admission sinon une résurrection d’entre les morts ? ». Ces deux textes semblent lier intimement le retour du Christ et la conversion d’Israël. Cela signifie-t-il que le jour où ils accepteront le Messie, celui-ci se montrera à eux de nouveau, ou l’inverse ? Toute la question, au plan du signe des temps, réside ici.

Leur étonnante réalisation matérielle

1. Ainsi vit-on en 70 après Jésus-Christ, le général romain Titus raser complètement le Temple de Jérusalem. Il réalisa sans le savoir la première des prophéties, 40 ans (chiffre biblique de l’épreuve) après la mort de Jésus.

2. Puis, en 135, à la suite d’une deuxième révolte juive, le reste de la population fut déporté. L’Empereur romain fonda une nouvelle ville à la place des ruines de Jérusalem, Aelia Capitolina. Sur le lieu du Temple, il construisit un temple dédié à Jupiter. Pour les Juifs, « l’Abomination de la désolation » dont parle le prophète Daniel 9, 27, était dans le Temple saint.

3. Les malheurs et les persécutions ne cessèrent de s’abattre sur les communautés juives dispersées, jusqu’aux massacres de millions de juifs à Auschwitz. Là, un tiers des Juifs furent exterminés (6 millions sur 18 millions). Ce chiffre n’avait donc pas un sens purement symbolique dans la Bible.[1]

4. Enfin, en 1948, la création du nouvel État d’Israël en Palestine marque une nouvelle étape, celle de la quatrième prophétie. Elle n’est pas encore pleinement réalisée puisque Jérusalem n’est pas redevenue une ville entièrement juive. Si l’on en suit la lettre, il est certain qu’un jour, Jérusalem sera entièrement juive : “Jérusalem sera foulée par les païens jusqu’à ce que soit accompli le temps des païens.”

Si cela continue, le prochain signe concerne Jérusalem. Jérusalem est encore divisée. Des nations (musulmanes et chrétiennes) foulent le sol de Jérusalem-Est. Les musulmans entrent dans la haine d’Israël. Ils se promettent de détruire les juifs et de les jeter à la mer. Gamaliel[2] disait en effet aux juifs de son temps à propos de la jeune Église chrétienne : « Laissez ces gens tranquilles. Si leurs succès viennent de Dieu, vous ne pourrez rien contre eux. S’ils viennent des hommes, ils disparaîtront d’eux-mêmes ».

Si l’on suit la lettre de la prophétie de Jésus, la prochaine prophétie annonce que Jérusalem deviendra entièrement juive, que l’esplanade des Mosquées deviendra le mont du Temple. Il est probable que de manière concomitante s’achèvera l’organisation nationale du monde. On instaurera un gouvernement mondial « pour que jamais plus il ne puisse y avoir de guerre ». Il ne reste plus qu’à observer.

5. et 6. À propos de la Jérusalem redevenue juive, il convient de relater un dernier signe, celui du cœur de cette ville, le Mont du Temple, appelé par les musulmans « esplanade des mosquées ». Une prophétie du deuxième livre des Maccabées[3] sur l’Arche d’Alliance retrouvée, mérite d’être ici rapportée. Depuis cette époque, on le comprend, une tradition court dans le peuple juif : Avant la manifestation du Messie, le Temple sera rebâti, plus beau que jadis, pour recevoir le Tabernacle saint et son contenu : le bâton du grand prêtre Aaron, la manne et les tables de la loi.

7. Seule une prophétie restera à réaliser, celle de la conversion d’Israël au Christ. Comment se réalisera cette annonce ? La Bible semble livrer une analogie prophétique. Il s’agit de l’histoire de Joseph, fils de Jacob, qui fut vendu par ses frères comme esclave en Égypte puis devint le maître du pain dans le monde de l’époque. La façon dont il se réconcilia avec ses frères semble annoncer la façon dont Jésus agira envers ses frères juifs.

L’Antéchrist

Textes principaux sur l’annonce de l’Antéchrist :

« Petits enfants, voici venue la dernière heure. Vous avez ouï dire que l’Antichrist doit venir ; et déjà maintenant beaucoup d’antichrists sont survenus : à quoi nous reconnaissons que la dernière heure est là. Ils sont sortis de chez nous, mais ils n’étaient pas des nôtres. S’ils avaient été des nôtres, ils seraient restés avec nous. Mais il fallait que fût démontré que tous n’étaient pas des nôtres. » (1 Jean 2, 18)

Il annonce la venue de plusieurs antéchrists qui sortiront du judéo-christianisme. Certains sont venus dès l’époque des premiers siècles de l’Eglise (« certains se réclament d’untel ou d’untel… »). Ils annonçaient le Christ à leur sauce et sont à l’origine des premières dérives sectaires.

Il est vrai qu’au cours des deux derniers siècles, toutes les idéologies meurtrières ont été inventées dans les nations chrétiennes : capitalisme, marxisme, nationalisme exalté, nazisme. Il en est de même pour les idéologies individualistes (Freud, Sartre, Nietzsche, Conte).

« Nous vous le demandons, frères, à propos de la Venue de notre Seigneur Jésus Christ et de notre rassemblement auprès de lui, ne vous laissez pas trop vite mettre hors de sens ni alarmer par des manifestations de l’Esprit, des paroles ou des lettres données comme venant de nous, et qui vous feraient penser que le jour du Seigneur est déjà là. Que personne ne vous abuse d’aucune manière. Auparavant doit venir l’apostasie et se révéler l’Homme impie, l’Être perdu, l’Adversaire, celui qui s’élève au-dessus de tout ce qui porte le nom de Dieu ou reçoit un culte, allant jusqu’à s’asseoir en personne dans le sanctuaire de Dieu, se produisant lui-même comme Dieu. Vous vous rappelez, n’est-ce pas, que quand j’étais encore près de vous je vous disais cela.

Et vous savez ce qui le retient maintenant, de façon qu’il ne se révèle qu’à son moment. Dès maintenant, oui, le mystère de l’impiété est à l’œuvre. Mais que seulement celui qui le retient soit d’abord écarté. Alors l’Impie se révélera, et le Seigneur le fera disparaître par le souffle de sa bouche, l’anéantira par la manifestation de sa Venue. Sa venue à lui, l’Impie, aura été marquée, par l’influence de Satan, de toute espèce d’œuvres de puissance, de signes et de prodiges mensongers, comme de toutes les tromperies du mal, à l’adresse de ceux qui sont voués à la perdition pour n’avoir pas accueilli l’amour de la vérité qui leur aurait valu d’être sauvés. Voilà pourquoi Dieu leur envoie une influence qui les égare, qui les pousse à croire le mensonge, en sorte que soient condamnés tous ceux qui auront refusé de croire la vérité et pris parti pour le mal. » (2 Thessaloniciens 2, 1)

Saint Paul annonce explicitement un dernier Antéchrist, vers la fin du monde, dont la perversité dépassera celle des autres.

Avant tout, si l’on suit la lettre des Écritures Saintes, on peut dire sans hésiter que la foi des chrétiens tient pour certaines onze affirmations concernant l’Antéchrist de la fin du monde[4]:

1. Première certitude : L’Antéchrist sera une épreuve pour les bons, un châtiment éducatif pour les pauvres pécheurs, une voie de perdition pour les pervers.

2. L’Antéchrist sera un homme, un individu.

3. L’Antéchrist ne sera pas Satan incarné, ni un démon sous une apparence humaine, mais un membre de la famille humaine, un homme, rien qu’un homme.

4. L’Antéchrist sera séducteur par certaines qualités de sa personne.

5. Les débuts de l’Antéchrist seront humbles et peu remarqués.

6. L’Antéchrist grandira et fera des conquêtes.

7. L’empire de l’Antéchrist deviendra universel. Sa caractéristique sera d’être un gouvernant mondial et non national.

8. L’Antéchrist fera une guerre acharnée à Dieu et à l’Église.

9. L’Antéchrist se fera lui-même passer pour Dieu, il voudra être adoré lui seul.

10. C’est au moyen de prodiges diaboliques que l’Antéchrist prétendra démontrer qu’il est Dieu.

11. La domination et la persécution de l’Antéchrist seront passagères. L’homme de péché sera détruit par le retour du Christ.

Il semble que le dernier Antéchrist ne sera pas un nouvel athéisme. Il révélera au contraire « le mystère de l’iniquité du début du monde », à savoir la religion première qui motiva la révolte de Lucifer. Il proposera à l’homme non la religion de l’humilité et de l’amour, mais celle de la dignité et de la liberté. Il promettra la vie éternelle après la mort.

On le voit, une telle religion luciférienne est inimaginable à notre époque. Nous sommes donc encore loin de la fin. Mais elle n’est pas inimaginable dans le futur. Lorsque les grandes religions auront disparu, le cœur de l’homme, assoiffé de sens, peut s’adonner aux plus grands paganismes. Alors pourquoi pas la religion de l’homme debout (666) ?

Conclusion

Il faut se reposer la question fondamentale : Pourquoi Jésus permettra-t-il avant son retour, que l’apostasie s’installe jusqu’à supprimer toute trace extérieure et visible de la présence de Dieu ? Nous voyons maintenant comme dans un grand panorama, le bien qui en sortira :

— Beaucoup d’humilité pour la majorité des hommes, parce qu’ils vivront sans espoir de vrai bonheur dans un monde où tout matériellement dispose au bonheur ;

— Pour les chrétiens de cette époque, une grande espérance théologale, mais si pauvre devant l’absence de tout signe extérieur du retour du Christ. Ils auront donc une charité inégalée, à l’image de celle de Marie le samedi saint.

Au moment du retour du Christ, il en sortira une grande victoire spirituelle. Avec saint Paul, devant la confusion de l’Antéchrist et du démon définitivement vaincus, chacun s’écriera : «La mort a été engloutie dans la victoire ; où est-elle, ô mort, ta victoire ? Où est-il, ô mort, ton aiguillon ? Mais grâces soient à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ. »[5]

 
La preuve suprême que Dieu nous aime,
c’est que le Christ
reviendra nous chercher
alors que nous ne l’attendrons plus.
[6]
 
Il suffit d’aimer.  

L’éternité

Le Christ enseigne qu’il n’y aura plus de mariage dans l’autre monde.[7] Cette parole pose parfois problème à ceux qui s’aiment. Ils peuvent se rassurer. Elle ne veut pas dire que la femme n’aimera plus son mari au Ciel, ou la mère son enfant. Bien au contraire, ces amours et leur motif terrestre demeureront comme ils demeurent aujourd’hui entre Marie, Joseph et Jésus. Mais, dans la Vision béatifique, le cœur de chacun s’ouvrira à l’infini, au point que l’amour qui unit chacun sera plus grand que le plus beau des mariages terrestres. On sera en fait infiniment marié avec tous, chacun étant aimé pour lui-même en Dieu. Loin de détruire l’amour de la terre, cet amour divin le transfigurera dans des proportions infinies. Cette communauté parfaite, l’Église du ciel, sera une véritable communion des saints. L’amour conjugal, unique ici-bas, en est le signe prophétique.

 
Et ils verront sa Face,
Et son Nom sera inscrit sur leur front.
De nuit, il n’y en aura plus.
On se passera de la lampe pour s’éclairer
Car le Seigneur Dieu répandra sa lumière,
Et ils seront Rois pour les siècles des siècles.
[8]  
 

Arnaud Dumouch, février 2006

 

1. Voir par exemple Apocalypse 9, 15. Ce chiffre d’un tiers, appliqué au malheur, est cité 14 fois dans ce livre. [↩]

2. Actes 5, 34. [↩]

3. Ce livre a été reconnu canoniquement par l’Église catholique mais certaines confessions chrétiennes le rejettent. Voir Maccabées 2, 4-8. [↩]

4. D’après l’abbé Augustin Lemann, L’Antéchrist, 1905. [↩]

5. 1 Corinthiens 15, 55. [↩]

6. Voir, d’une autre manière Romains 11, 32 : « Dieu a enfermé tous les hommes dans la désobéissance pour faire à tous miséricorde. » [↩]

7. Matthieu 22, 25. [↩]

8. Apocalypse 22, 3-5. [↩]

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