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Christ

Question de Krystyna sur le forum

Fallait-il que le Christ meure sur la Croix ? Pouvait-il nous sauver autrement qu’en souffrant et en mourant ? Pouvait-il vaincre la mort autrement ? Pouvait-il sauver l’humanité autrement qu’en s’incarnant ? Et quel a été le rôle du Père dans tout cela ?

Réponse d’Arnaud Dumouch

Chère Krystyna,

Tableau de Jésus miséricordieux.
Jésus miséricordieux, selon la description de Sainte Faustine.

Imaginez que vous soyez Dieu, la Trinité.

Or vous êtes spéciale. Vous êtes toute puissante, infinie, et votre vie jaillit en vous entre trois allégresses : Vous-même, votre connaissance de vous-même (votre Verbe) et votre amour de vous-même (votre Esprit Saint).

Mais vous avez aussi deux importantes manières d’être : D’abord, vous êtes si humble, presque enfantine, que nul ne peut venir vous voir, vous aimer, vous épouser, sans devenir tout humble, à votre image. Vous ne pouvez pas vous changer. Vous êtes comme cela…

Mais en plus vous aimez plus que votre propre vie les autres, y compris vos ennemis. C’est si réel et c’est votre Essence qu’un humain qui ne serait pas disposé à essayer de vous imiter ne comprendrait rien à vous. Il ne pourrait vous épouser, de même qu’un homme vulgaire, ne pensant qu’à la bière et à sa voiture, ne saurait épouser une âme féerique.

Et c’est si merveilleux que, gratuitement, vous décidez de faire partager, comme cela, sans autre raison que votre joie et leur joie, votre bonheur et leur bonheur à des milliards de créatures diverses : des anges, des génies, des… etc. et des humains.

Les humains sont spéciaux. Ils sont votre chef-d’oeuvre car ils sont certes capables du pire en méchanceté, mais aussi du mieux en amour. Ce sont les seuls qui peuvent aimer jusqu’à des folies, et même mourir parfois par amour. Les humaines le font souvent naturellement pour leurs enfants. Les humains aussi, souvent de manière plus militaire…

Mais vous, votre but, c’est qu’ils arrivent le plus humbles possible de l’autre côté de leur courte vie sur terre. C’est important. Ils risqueraient, s’ils étaient orgueilleux, de se perdre et d’aller vers Satan, qui leur propose un paradis où l’on se vautre dans les sucreries, mais sans que personne n’aime personne.

Imaginez que vous utilisiez une première technique : vous les abandonnez complètement à eux-mêmes, sans les aider. Ils ne savent même pas ce qu’ils font sur terre. Et ça marche : ils se font la guerre, ils ont faim, ils meurent de misère. Quand ça va bien, ils meurent d’angoisse. Ils cherchent le sens de la vie. Ils sont donc broyés par la vie mais vous les récupérez de l’autre côté, vous les rassurez, vous les consolez. Et eux, comme ils savent ce que c’est qu’être seul et malheureux, ils acceptent avec enthousiasme de devenir humbles et aimant, d’entrer dans la Joie éternelle.

Et puis vous vous dites que c’est terrible, cette technique. Vous aimeriez bien leur proposer une voie plus libre, plus volontaire, vers l’humilité et l’amour. « Ceux qui y croiront seront heureux. » Ils sauront où ils vont. Et ils y participeront dès cette terre. Mais comment faire pour leur expliquer défitivement cette histoire d’humilité et d’amour.

Alors voilà, chère Krystyna. Je vous propose plusieurs scénarii.

1er scénario : Vous apparaissez dans une grande lumière pendant un an dans le ciel et vous expliquez à la TV à tous les humains tout votre plan. Ils peuvent vous poser toutes leurs questions. Puis vous partez. Ils ont le livre de vos enseignements. Dès qu’ils ont une question, vous acceptez d’apparaître pour leur donner la réponse…

2eme scénario : Vous vous incarnez dans un grand roi. Vous devenez chef du monde. Vous supprimez la famine et la guerre. Et vous donnez le message aux chefs humains, en leur laissant la science et les techniques, pour qu’ils continuent votre oeuvre.

3eme scénario : Vous vous incarnez dans un pauvre du peuple. Vous expliquez pendant trois ans à quelques pauvres ouvriers. Vous faites quelques miracles pour prouver que c’est bien vous. Les luttes augmentent. Vous laissez faire. Des chefs des humains vous attrapent et vous martyrisent, vous prenant pour un fou. Vous vous laissez faire, vous ne les écrasez pas. Vous mourrez. Trois jours plus tard, vous revenez, bien vivant et vous dites à vos pauvres disciples d’en parler, simplement.

Ils en parlent. Ça marche plus ou moins.

Mais à l’heure de la mort de chacun, vous êtes là, lumineux et vous montrez que c’était bien vous, Dieu. Et puis, même les chefs des humains qui vous ont tué, vous les accueillez. Et vous leur proposez votre pardon en disant : « C’était pour vous sauver. Celui qui a été peu pardonné aime peu. Acceptez mon pardon. »

Lequel de ces trois scénarii serait, à votre avis, le plus efficace pour que peu d’humains refusent votre amour ? Mais attention : il faut choisir celui qui va leur révéler le plus à quel point vous êtes vraiment un Dieu enfant, humble, amour…

Donc pouvez-vous maintenant répondre à la question : fallait-il que le Christ s’incarne et meure sur une croix ? Si vous trouvez un quatrième scénario, indiquez-le.

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