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ANNEXE 4

Maria Simma

(5 février 1915 — 16 mars 2004)

Maria Simma.

 

1. Qui est maria simma ?
2. Maria Simma, âme victime pour les âmes du purgatoire
3. Interview de Maria Simma sur le purgatoire

 

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1. Qui est maria simma ?

Maria Simma est une mystique autrichienne. Par un don particulier de Dieu, déjà vu dans l’histoire de l’Eglise, elle reçoit depuis 50 ans la visite d’âmes du purgatoire. Que lui disent ces âmes ? Elles donnent des avertissements, demandent des prières, et parlent de leurs indicibles souffrances au purgatoire, vécues en même temps que le bonheur très profond de faire volonté de Dieu et la paisible certitude de se savoir sauvées.

Elles révèlent aux vivants l’immense pouvoir qu’ils ont de soulager les souffrances des défunts et de recevoir, en échange, de nombreux secours et bienfaits,en cette vie et en l’autre.

Maria Simma est née en 1915 et vit seule dans sa petite maison de Sonntag, un très beau village dans la montagne du Vorarlberg en Autriche. Elle est une simple paysanne qui depuis son enfance, prie beaucoup pour les âmes du Purgatoire.

A l’age de 25 ans elle a été favorisée du charisme d’être visitée par les âmes du Purgatoire. C’est une catholique fervente, d’une grande humilité et d’une grande simplicité. Elle est très encouragée dans sa tâche par le curé de sa paroisse et aussi par son évêque.

Maria Simma vit très pauvrement. Dans la petite pièce où elle reçoit, c’est à peine si l’on a la place de tourner autour des sièges sur lesquels nous sommes assis.

Son charisme extraordinaire plonge ses racines dans l’histoire de l’Eglise. En effet, nombreux sont les saints canonisés ou non, qui ont exercé ce charisme, notamment: sainte Gertrude, sainte Catherine de Gênes, Marie-Anne de Jésus, sainte Marguerite-Marie Alacoque [de Paray le Monial] qui a eu la vision du Sacré-cœur, le saint Curé d’Ars, saint Jean Bosco, sainte Faustine [apôtre de la Miséricorde Divine]

 

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2. Maria Simma, âme victime
pour les âmes du purgatoire

Cet article de Thérèse Tardif a paru
dans le numéro d’août-septembre 2004 de « Vers Demain ».

Le 16 mars 2004 mourait Maria Simma, mondialement connues pour ses relations avec les âmes du purgatoires. La sépulture a eu lieu le 19 mars, fête de saint Joseph, à Sonntag, en Autriche, où elle habitait.

Maria Simma est née le 5 février 1915. Elle avait donc 89 ans à son décès.

Elle a écrit le livre « Les âmes du Purgatoire m’ont dit » relatant une partie de ses expériences avec les âme du purgatoire. Ce livre a été édité par Christiana Verlag, CH 8260 Stein am Rhein, Suisse. Ce livre a connu un tirage extraordinaire: 170 000 en allemand et 60 000 en français.

Maria Simma donnait des conférences pour faire connaître aux gens les souffrances des âmes du purgatoire et les incitait à faire célébrer des Messes pour elles, afin d’aider à les libérer de leurs tourments et de leur permettre d’entrer dans la céleste félicité au plus tôt. Une charité que l’on oublie trop souvent de faire même pour nos parents et amis. 

Maria Simma recevait un courrier abondant et elle y répondait.

Première visite d’une âme du purgatoire

Dans son livre, Maria Simma raconte:

C’est en 1940 que se manifesta pour la première fois à moi une âme du purgatoire. Entendant quelqu’un aller et venir dans ma chambre, je m’éveillai. Je regardai qui pouvait bien être dans ma chambre. ...

Je vis alors un étranger qui allait et venait lentement. Je l’interpellai d’un ton bourru. « Comment es-tu entré ici? Qu’as-tu perdu? ... Je bondis de mon lit et je voulus l’empoigner. Je ne saisis que de l’air, il n’y avait plus rien... Je retournai au lit et l’entendis de nouveau aller et venir...

Une fois encore je me levai, je marchai lentement vers lui, je voulus l’arrêter..., une fois encore je fonçai dans le vide. Il n’y avait plus rien...

Après la messe, j’allai chez mon directeur spirituel et lui racontai tout. « S’il arrive encore quelque chose de semblable, ne demande pas « qui es-tu? » mais « que veux-tu ? »

M. le curé Alphonse Matt
M. le curé
Alphonse Matt

La nuit suivante, il revint: c’était le même homme que la nuit précédente. Je lui demandai : Que veux-tu de moi? ... » Il me répondit: « Fais célébrer trois messes pour moi et je serai délivré. »

Je sus alors que ce devait être une âme du purgatoire. Je le dis à mon directeur qui me confirma la chose.

De 1940 à 1953, il venait chaque année deux ou trois âmes seulement, le plus souvent au mois de novembre. Je ne voyais là aucune mission spéciale à remplir. Je le dis à mon curé Alphonse Matt qui était aussi mon directeur spirituel. Il me conseilla de ne jamais écarter une âme du purgatoire et de tout accepter généreusement.

Souffrances expiatoires

Des âmes du purgatoire me demandèrent aussi de souffrir pour elles. Ce furent de grandes souffrances. Quand une âme vient, elle me réveille en me frappant ou en m’appelant ... Je lui demande aussitôt: « Que veux-tu? » ou « Que dois-je faire? » Ce n’est qu’alors qu’elle peut me dire ce qui lui manque.

Ainsi, une âme me demanda: « Souffrirais-tu pour nous? » ... Je lui répondis donc: « Oui, mais que dois-je donc faire pour cela? » Elle me dit: « Trois heures durant, tu éprouveras de grandes douleurs dans tout ton corps; mais au bout de ces trois heures tu pourras te lever et vaquer à tes occupations comme si rien n’était. Tu peux ainsi m’enlever vingt ans de purgatoire. »

J’acceptai. De telles douleurs me saisirent alors qu’à peine savais-je où j’étais, bien que restant consciente d’avoir accepté, en expiation pour une âme, ces souffrances qui devaient durer trois heures. Il me semblait que ces trois heures devaient être depuis longtemps passées, et qu’il s’agissait bien plutôt de trois jours, sinon trois semaines. Quand tout fut terminé et que je me renseignai, il s’était bien passé trois heures seulement. Souvent je ne devais souffrir que cinq minutes; mais que ce temps me paraissait long!

Les apparitions connues par le public

En 1954, — c’était l’année mariale — il venait chaque nuit des âmes. Parfois, elles disaient qui elles étaient. Elles me chargeaient de telle ou telle commission pour leur parenté. C’est ainsi que les apparitions ont été peu à peu connues du public. J’ai dû transmettre ces commissions jusque dans des villages qui m’étaient tout à fait inconnus. Parfois aussi, je devais annoncer que la parenté avait à rendre un bien mal acquis, qui était exactement désigné.

Connaissez-vous les âmes qui s’adressent à vous, me demande-t-on? Celles que j’ai connues jadis, je les reconnais tout de suite; les au-tres, non, à moins qu’elles ne me disent qui elles sont.

Que savent de nous les âmes du purgatoire?

Les âmes savent beaucoup plus long que nous ne le pensons, sur nous et sur ce qui nous arrive. Elles savent, par exemple, qui prend part à leur sépulture, si l’on y prie ou si l’on n’y va seulement que pour faire acte de présence, sans dire un seul mot de prière, ce qui est souvent le cas. ... Les âmes savent aussi tout ce qu’on dit d’elles, ce qu’on fait pour elles; elles sont toutes proches de nous.

Secours aux âmes du purgatoire

Le secours le plus précieux que nous puissions donner aux âmes, est sans aucun doute la messe, mais dans la mesure seulement où les défunts en ont eu l’estime de leur vivant.

Il n’y a pas seulement les messes des jours d’obligation — dimanches et fêtes — qui comptent, mais aussi celles des jours de semaine... Il y a bien des gens qui pourraient y aller sans manquer à leur devoir: les retraités par exemple, qui sont en bonne santé, solides sur leurs jambes, qui habitent près de l’église, mais se disent: « Le dimanche, j’y suis obligé; mais pas pendant le semaine, donc je n’y vais pas ».

Gravure.

Ceux qui pensent et agissent ainsi doivent attendre longtemps après leur mort pour qu’une messe leur pofite, parce qu’ils en ont fait peu de cas pendant leur vie...

Si l’on savait quel est le prix de la messe pour l’éternité, les églises seraient pleines, même les jours de semaine. A l’heure de la mort, les messes auxquelles nous avons assisté avec piété durant notre vie, sont notre plus grand trésor; elles ont pour nous plus de valeur que les messes qui sont célébrées pour nous après notre mort.

Parents et éducateurs se plaignent que les enfants sont, de nos jours, si insolents et si désobéissants. Ce n’est pas là un effet du hasard: autrefois, les enfants assistaient chaque jour à la messe des écoliers (Autriche); la prière et la communion leur donnaient la force d’être obéissants et fidèles à leur devoir.

Les péchés les plus sévèrement punis

Les péchés contre la charité: médisance, calomnie, rancunes, querelles provoquées par la cupidité et l’envie sont sévèrment punies dans l’autre monde. Voici par exemple un vaurien, il pourrait être un homme comme il faut s’il était traité avec bonté et charité... Les oeuvres de charité recevront la plus haute récompense dans l’éternité... Que de fois on pèche par des paroles et des jugements dépourvus de charité! ... Faire du bien à ceux qui ont à notre égard des sentiments hostiles, voilà la vraie attitude chrétienne; voilà ce que le Sauveur nous demande; nous ferions ainsi de maint ennemi un ami, et nous pourrions nous épargner en grande partie le purgatoire.

Les souffrances des âmes du purgatoire

Les âmes du purgatoire souffrent de mille façons diverses; il y autant de sortes de purgatoire qu’il y a d’âmes. Chaque âme éprouve la nostalgie de Dieu et c’est bien la plus lancinante de toutes les douleurs. De plus, chaque âme est punie dans ce et par ce qui l’a fait pécher. c’est déjà, dans une certaine mesure, le cas sur la terre où la punition suit la mauvaise action: celui qui mange avec excès souffre de maux de ventre et devient trop lourd; celui qui fume trop est intoxiqué par la nicotine et attrappe le cancer du poumon.

Une âme qui est dans le lieu de purification a une image si fulgurante de Dieu: Dieu lui est apparu dans une beauté, une pureté si rayonnante, si aveuglante, que toutes les forces du ciel ne suffiraient pas à la faire mouvoir pour se présenter devant Dieu, tant qu’il subsiste en elle la moindre souillure. Seule une âme lumineuse, parfaite, ose aller à la rencontre de la lumière éternelle et de la perfection divine pour contempler Dieu face à face.

Les conférences de Maria Simma

« Tu dois aller partout où on te demande, di-sent les âmes du purgatoire; c’est ton apostolat. » Le Concile aussi demande que le laïc travaille davantage à l’apostolat. Tout catholique a contracté, lors de sa confirmation, l’obligation de défendre la foi et la vérité, selon les dons qu’il a reçus.

On me demande aussi quelles écoles j‘ai fréquentées, pour pouvoir faire de tels exposés. Je n’ai fréquenté que l’école primaire pendant huit ans. Mais par mes relations avec les âmes du purgatoire, j’ai appris beaucoup et suis devenue autre. J’ai également une grande confiance dans le Saint-Esprit. Ce n’est que lorsque nous invoquons le Saint-Esprit avec confiance que nous éprouvons la puissance de son aide. Et quelle importance a son aide, surtout quand il s’agit de l’éducation des enfants! Aussi ne saurai-je assez conseiller aux parents et aux éducateurs de demander au Saint-Esprit de les éclairer.

Les réponses des âmes

Ce n’est que les premiers samedis du mois ou les jours des fêtes de Notre-Dame que je puis demander si une âme est encore en purgatoire ou non. Quand une âme apparaît et quand, après avoir déclaré de quoi elle a besoin pour être délivrée, elle reste encore là, je sais que je peux la questionner. Mais je ne reçois pas la réponse de l’âme à qui je pose la question, tout simplement, parce que, justement, elle sera délivrée quand on aura fait ce qu’elle a demandé.

C’est plutôt une autre âme qui apporte la réponse, une âme qui peut revenir, elle aussi, pour demander sa délivrance. Quand elle a exposé ses désirs elle me dit si telle âme est encore en purgatoire ou si elle est délivrée.

Je puis vérifier, dans mon cahier, qui m’a indiqué ce nom et je puis en donner la communication à la personne intéressée.

Il peut se passer parfois deux ou trois ans, souvent moins, avant que j’aie la réponse. C’est selon ce que Dieu permet.

La confession des péchés

En bien des endroits aussi, on abandonne la confession. Or la confession est un sacrement que le Christ a institué, et non pas l’Eglise comme beaucoup le prétendent. Car le christ a dit: « Recevrez le Saint-Esprit. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis, ceux à qui les retiendrez, ils leur seront retenus. (Jean 20, 23). Les péchés doivent être avoués, comment, sans cela, le prêtre pourrait-il décider s’il doit les remettre?

On m’a dit un jour: « Mais le Christ n’a pas dit qu’on doit aller au confessionnal. » J’ai répondu: « Non, le Christ ne l’a pas dit. Si vous préférez, vous pouvez dire vos péchés au prêtre en public, devant tout le monde, et vous repentir, et le prêtre peut ensuite vous donner l’absolution en dehors du confessionnal. Mais vos péchés doivent être accusés. »

Construction de la chapelle

Une âme du purgatoire déclara que la Très Sainte Vierge désirait l’érection d’une chapelle à Sonntag; elle en désigna l’endroit exact, parce qu’il s’y trouvait autrefois un petit oratoire de la Très Sainte Vierge. Cet oratoire disparut lors de la construction d’une route; on promit de la reconstruire. Mais comme cela arrive, on l’oublia. Il fallait une chapelle assez grande pour qu’on puisse y célébrer la messe. Je renseignai mon directeur spirituel. Il prit la chose au sérieux, car il savait qu’il y avait eu autrefois en cet endroit un oratoire, ce que, personnellement j’ignorais.

La chapelle fut bâtie à l’endroit désiré et cela avant tout sur l’initiative de mon directeur spirituel, M. le curé Alphonse Matt.

 

Chapelle de Sonntag.

 

[...] La Sainte Vierge manifesta le désir d’avoir une statue en l’honneur de Notre-Dame des pauvres de Banneux, dans la chapelle. Aussi quand la chapelle fut terminée, la Mère de Dieu, par l’entremise d’une âme, exprima le désir qu’on y plaçât un tableau la représentant comme Mère de Miséricorde pour les âmes du purgatoire. Mais il fallait que ce soit un tableau d’une beauté naturelle et non pas une de ces peintures contortionnées d’art moderne.

Le tableau fut exécuté par le docteur Adolf Hyla, de Cracovie, qui fut présenté à Maria Simma par un Jésuite polonais, le Père Stanislas Skudrzy qui se chargea de tout, y compris la question financière.

Au mois de mai 1959, la chapelle fut bénite, Elle est, depuis, un lieu de pèlerinages et un mémorial des âmes du purgatoire ouvert à tous les pèlerins.

Dans le rapport du curé Alphonse Matt, le directeur spirituel de Maria Simma, on lit:

« On peut vérifier la réalité des faits en constatant l’exactitude des indications données par Maria Simma au sujet des âmes. Ces indications devaient être transmises à leur parenté. la plupart de ces cas étaient inconnus de Maria Simma. »

Le Concile Vatican II a écrit à propos de ces dons: Ces charismes, qu’ils soient plus éclatants ou plus simples, et plus largement répandus; sont très appropriés et très utiles aux nécessités de l’Eglise: il faut les recevoir avec action de grâce et consolation ... Le jugement sur leur authenticité et leur usage bien ordonné revient à ceux qui président dans l’Eglise et à qui il appartient spécialemement de ne pas éteindre l’esprit, mais de tout éprouver et de retenir ce qui est bon » (Constitution dogmatique sur l’Eglise, no 12.)

Comment secourir les âmes du purgatoire

1. Par le Saint Sacrifice de la messe.
2. Par des souffrances expiatoires.
3. Le rosaire est, après le Saint Sacrifice de la Messe, le moyen le plus efficace.
4. Le Chemin de la Croix.
5. Les indulgences sont d’une valeur inestimable, disent les âmes.
6. Les aumônes et les bonnes oeuvres, surtout les dons en faveur des missions.
7. Faire brûler des cierges.
8. Jeter de l’eau bénite. Un jour, Maria Simma jeta de l’eau bénite pour les âmes. Une voix lui dit: « Encore ».

Mon expérience personnelle

Une bonne amie de Vers Demain, de l’Alsace, en France, Mme Madeleine Bentz allait souvent en pèlerinage à Sonngtag à la chapelle des âmes du purgatoire. En 1975, apprenant que nous pouvions demander à Maria Simma si nos parents défunts avaient besoin de secours, j’ai osé lui confier mon enveloppe pour la faire remettre à la chère âme mystique, par l’entremise de l’organisatrice de l’autobus, qui avait le privilège d’approcher Maria Simma. J’y avais inscrit le nom de ma mère et de mon frère Gérald. Mon enveloppe s’est rendue à destination, mais elle m’est revenue, parce que j’avais omis d’indiquer les dates de naissance et de décès de mes chers parents défunts.

Avant même que j’aie le temps de renvoyer ma lettre à Maria Simma, indiquant les dates nécessaires, mon père est décédé le 10 février 1976, vigile de la fête de Notre-Dame de Lour-des. J’ai donc ajouté son nom, et les dates de sa naissance et de son décès, à celles de ma mère et mon frère.

J’ai attendu deux ans. Pour Pâques 1978, j’ai eu la surprise et la joie de recevoir la réponse à mes questions.

Maman, décédée le 28 décembre 1966, âgée de 66 ans, et mon frère, mon aîné d’un an, décédé le 5 juillet 1969, à l’âge de 41 ans, étaient tous les deux rendus au Ciel. Papa décédé à 76 ans, était encore en purgatoire et avait besoin de sept messes pour en être délivré. Tout de suite, je me suis occupée de lui faire célébrer les sept messes nécessaires. De tout mon coeur j’espère que ces saintes Messes lui ont permis d’aller rejoindre rapidement maman et mon frère Gérald dans le bonheur du Ciel.

C’est bien l’une des plus grandes grâces de ma vie que d’avoir appris que mes chers parents sont rendus au Ciel. Une grâce que je n’osais pas demander à Maria Simma, avant d’avoir lu l’histoire du Père Herman, ce jeune Juif converti qui s’est fait Carme et qui craignait que sa mère juive ne soit pas sauvée. Grâce à ses prières, il apprit par une âme privilégiée que sa mère s’était repentie au moment de sa mort et qu’elle était sauvée. Puisque lui, il avait obtenu cette insigne grâce, pourquoi ne pas, moi aussi, profiter de cette bonté de Dieu. La lecture de la vie du Père Herman m’a enlevé tout scrupule et j’ai osé soumettre ma demande à Maria Simma. Que Dieu soit loué et remercié pour sa grande miséricorde. Disons le chapelet et faisons dire des messes pour nos parents défunts. Et, surtout, assistons à la messe le plus souvent possible. Quelle grâce de pouvoir y aller tous les jours!

 

Thérèse Tardif

 

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3. Interview de Maria Simma sur le purgatoire

Le Purgatoire, qu’est-ce exactement ?

Le Purgatoire, c’est un retard imposé à cause de notre impureté, un retard avant l’étreinte de Dieu, une brûlure par le feu et une brûle d’amour qui font terriblement souffrir, une nostalgie qui nous lave de ce qui est encore impur en nous. Le Purgatoire est aussi un lieu de désir, du désir fou de Dieu, de ce Dieu que l’on pressent, mais auquel on n’est pas encore uni.

Les âmes du Purgatoire parlent souvent à Maria Simma du grand désir qu’elles ont de Dieu, et combien ce désir leur est profondément douloureux : il s’agit vraiment d’une agonie.

Interview

Question — Les âmes du Purgatoire ont-elles quand même la joie et l’espérance dans leurs souffrances ?

Maria Simma — Oui. Aucune âme ne voudrait revenir du Purgatoire sur la terre car elle a une connaissance qui nous dépasse infiniment et elle ne pourrait plus retourner dans les ténèbres de la terre. Voilà ou réside toute la différence entre le Purgatoire et la souffrance que nous connaissons sur la terre. Au Purgatoire, même si la douleur est atroce, les âmes ont la certitude absolue qui rend la joie plus forte que la peine. Il n’y a rien sur terre qui pourrait leur faire désirer d’y vivre à nouveau, cette terre ou l’on n’est jamais sur de rien.

Q. — Pourriez-vous nous dire si c’est Dieu qui envoie une âme au Purgatoire ou si c’est elle-même qui décide d’y aller ?

M. Simma — C’est elle-même qui veut aller au Purgatoire pour être pure avant d’aller au Ciel. Au Purgatoire, l’âme épouse pleinement la volonté de Dieu. Par exemple, elle aime beaucoup Dieu et aussi les hommes sur terre. Elle est parfaitement unie à la lumière de Dieu, dans l’Esprit Saint.

Q. — Au moment de la mort, voit-on Dieu en pleine lumière ou de manière confuse ?

M. Simma — D’une manière encore confuse mais, c’est déjà dans une telle clarté que cela suffit pour provoquer la nostalgie. [Précision : on ne voit Dieu dans son essence qu’au Ciel, mais on peut voir Dieu sous les voiles d’une lumière créée, adaptés à l’âme. Selon la thèse du théologien français Arnaud Dumouch, confirmée par les visions de sainte Faustine, c’est le Christ sous la forme de son humanité glorieuse qui vient, personnellement et est vu sensiblement par le mourant. Ce n’est donc pas la Vision béatifique, qui viendra plus tard.]

C’est une clarté éblouissante face aux ténèbres de la terre, mais ce n’est encore rien face à la pleine lumière que l’âme connaîtra au Ciel.

L’âme est si fascinée par cette lumière que retourner dans son corps sur terre est pour elle une agonie.

Q. — Pouvez-vous nous raconter comment vous avez été visitée pour la première fois par une âme du Purgatoire ?

M. Simma — C’était en 1940, une nuit vers trois ou quatre heures du matin. J’ai entendu quelqu’un aller et venir dans ma chambre. Cela m’a réveillée et j’ai regardé qui pouvait bien être rentré dans ma chambre.

Q. — Avez-vous eu peur ?

M. Simma — Non, je ne suis pas du tout peureuse ! Même étant petite, ma mère me disait que j’étais une enfant particulière car je n’avais jamais peur. J’ai vu que c’était un étranger. Il allait et venait lentement. Je lui ai dit d’un ton sévère : « Comment es-tu rentré ici ? Qu’as-tu perdu ? » Mais lui continuait à faire les cent pas dans la chambre comme s’il n’avait rien entendu. Je lui ai encore demandé : « Que fais-tu ? » Mais comme il ne répondait toujours pas, je me suis levée d’un bond, je voulais l’empoigner, mais je n’ai saisi que de l’air, il n’y avait plus rien... Alors je suis repartie me coucher, mais à nouveau je l’ai entendu aller et venir. Je me suis demandée pourquoi je voyais cet homme alors que je ne pouvais pas l’empoigner. Je me suis à nouveau levée pour l’empoigner et l’arrêter de marcher. A nouveau je fonçais dans le vide. J’étais alors perplexe. Je me suis recouchée. Le lendemain, après la messe, je suis allée voir mon directeur spirituel et lui ai tout raconté. Il m’a dit : « Si cela recommence, ne demande pas “qui es-tu ?” mais “Que veux-tu de moi ?” » La nuit suivante, l’homme est revenu. C’était bien le même et je lui ai demandé : “Que veux-tu de moi ?” Il m’a répondu : “Fais célébrer trois messes pour moi et je serai délivré”. Alors j’ai compris que c’était une âme du Purgatoire. Mon père spirituel me l’a confirmé. Il m’a aussi conseillé de ne jamais repousser les âmes du Purgatoire, mais d’accepter avec générosité leurs demandes.

Q. — Et après cela, les visites ont-elles continué ?

Oui, pendant quelques années, trois ou quatre âmes seulement venaient, surtout au mois de novembre. Par la suite, il en est venu davantage.

Q. — Et que vous demandent ces âmes ?

La plupart du temps, elles demandent de faire dire des messes et d’assister à ces messes. Elles demandent de dire des chapelets et de faire des chemins de croix.

Apparition d’un prêtre au purgatoire. La communion dans la main.

Un prêtre est venu chez moi et m’a dit: « Prie pour moi, j’endure de grandes souffrances. » Et il a disparu sans pouvoir m’en dire plus. Dans la suite, une autre âme du Purgatoire m’a éclairée sur ce cas. « Il a beaucoup à souffrir parce qu’il a introduit la communion dans la main et a fait enlever les tables de communion. Ce qu’on pourrait faire de plus efficace pour le soulager, ce serait de remettre les tables saintes là où il les a fait enlever, et que ceux qu’il a ainsi entraînés à le faire ne communient plus dans la main. » J’ai dit la chose au doyen que cela concernait. Il s’est montré compréhensif, et m’a dit: « Je n’ai pas introduit la communion dans la main. Pour ce qui est des tables de communion, tout ce que je puis faire, c’est d’essayer d’obtenir qu’on se conforme à ce désir; mais sur ce point, je dois laisser décider le curé de l’endroit. » [Nota: Maria Simma, comme le fera plus tard le Cardinal Ratzinger puis le pape Benoît XVI, ne s’oppose pas aux décisions de l’Eglise mais aux applications pastoralement imprudentes qui ont conduit au manque de respect, alors que la communion dans la main visait à augmenter la tendresse de l’amour.]

Deux fois déjà un prêtre est venu se plaindre. À la troisième rencontre il se plaint d’avoir durement à souffrir parce qu’il a enlevé la table de communion de l’église, et forcé le peuple à recevoir la communion debout. Il y a là, nous le voyons, quelque chose qui n’est pas en règle.

Le pape a bien permis que l’on reçoive la communion debout, mais quiconque voudrait communier à genoux doit avoir la possibilité de recevoir la Sainte communion à genoux à la table sainte. C’est cela que veut le pape, et nous pouvons le demander de tout prêtre.

Si un prêtre ou un évêque savait quelle responsabilité il encourt en introduisant la communion dans la main, il n’y aurait, sur-le-champ, plus de communion donnée ou reçue dans la main.

Voici maintenant une question que l’on me pose partout. La chose est claire, mais en cette époque moderne, les commandements de Dieu ne se laisse pas moderniser. Ces commandements sont une partie intégrante de l’enseignement de la religion. Qu’on rejette donc ce « catéchisme hollandais », qui met en question ou passe sous silence d’importantes vérités de foi, et qu’on achète l’ancien catéchisme, comme en Suisse, où l’on en fait imprimer des milliers, pour qu’on puisse de nouveau instruire les enfants d’une manière juste et sûre. Si le prêtre ou le catéchiste ne le fait pas, que les parents le fassent. [Nota: Maria Simma fait allusion à Anton Schraner, Catéchisme catholique, éditions Christiana–Verlag.]

Q. — Pouvez-vous nous dire quels sont les moyens les plus efficaces pour délivrer des âmes du Purgatoire ?

M. Simma — C’est la messe ; parce que c’est le Christ qui s’offre par amour pour nous, C’est l’offrande du Christ lui-même à Dieu, la plus belle des offrandes. Le prêtre est le représentant de Dieu [le prêtre agit par la personne du Christ et non par sa propre personne], mais c’est Dieu lui-même qui s’offre et se sacrifie pour nous.

L’efficacité de la messe pour les défunts est d’autant plus grande que ceux-ci ont eu de l’estime pour la messe de leur vivant, qu’ils y ont prié de tout leur cœur et qu’ils y ont été aussi en semaine selon leur temps disponible. Ceux-là tirent grand profit des messes célébrées pour eux. Là aussi on récoltera ce que l’on aura semé.

Les âmes du Purgatoire voient très bien, le jour de leurs funérailles, si l’on prie vraiment pour elles ou si l’on fait simplement acte de présence. Elles disent que les larmes ne servent à rien, seule la prière peut les aider. Elles se plaignent de ce que les gens vont à leur enterrement sans dire une seule prière pour elles.

 

Le Curé d’Ars donne cet exemple à ses paroissiens à propos de la messe: « Mes enfants, un bon prêtre [il s’agit du curé d’Ars lui même] avait eu le malheur de perdre un ami qu’il chérissait tendrement, aussi priait-il beaucoup pour le repos de son âme. Un jour, Dieu lui fit connaître qu’il était au Purgatoire et qu’il souffrait horriblement. Ce saint prêtre ne crut rien faire de mieux que d’offrir le Saint Sacrifice de la messe pour son cher défunt. Au moment de la consécration, il prit l’hostie entre ses doigt et dit : “Père Saint et Eternel, faisons un échange ; vous tenez l’âme de mon ami qui est en Purgatoire et moi je tiens le corps de votre fils qui est entre mes mains. Père bon et miséricordieux, délivrez mon ami et je vous offre votre fils avec tous les mérites de sa mort et de sa passion”. » Sa demande fut exaucée. En effet, au moment de l’élévation, il vit l’âme de son ami, toute rayonnante de gloire, qui montait au Ciel : Dieu avait accepté l’échange.

« Mes enfants, quand nous voulons délivrer du Purgatoire une âme qui nous est chère, faisons de même. Offrons à Dieu, par le Saint Sacrifice, son bien-aimé Fils, avec tous les mérites de sa mort et de sa passion. Il ne pourra rien nous refuser. »

L’offrande de notre souffrance volontaire

M. Simma — Il existe un autre moyen très puissant pour aider les âmes du Purgatoire, c’est l’offrande de notre souffrance volontaire, comme la pénitence, le jeune, les privations, et aussi l’offrande de notre souffrance involontaire comme la maladie, le deuil...

Q. — A de nombreuses reprises, vous avez été invitée à souffrir pour les âmes du Purgatoire, afin de les délivrer. Qu’avez-vous vécu et éprouvé à ces moments-là ?

M. Simma — La première fois, une âme m’a demandé si je voulais bien souffrir pendant trois heures dans mon corps pour elle, après quoi je pourrais reprendre mon travail. Je me suis dit que si tout était fini au bout de trois heures, je pouvais bien accepter. Pendant ces trois heures, j’eus l’impression que cela durait plutôt trois jours tellement c’était douloureux. Mais à la fin, en regardant ma montre, je vis que cela n’avait effectivement duré que trois heures. L’âme m’a dit qu’en acceptant cette souffrance avec amour pendant trois heures, je lui avais épargné vingt ans de Purgatoire !

Q. — Pourquoi trois heures de souffrance sur terre pour vingt ans de souffrance au Purgatoire ? Qu’est-ce que vos souffrances avaient de plus?

M. Simma — Les souffrances sur la terre n’ont pas la même valeur : Quand on souffre sur la terre, on peut grandir dans l’amour ; on peut gagner des mérites, ce qui n’est pas le cas dans les souffrances du Purgatoire car celles-ci servent seulement à nous purifier du péché. Sur la terre on a toutes les grâces, on a la liberté de choisir Cela peut donner un sens extraordinaire à nos souffrances. Ces souffrances offertes et accueillies avec patience et humilité, comme les plus petits sacrifices que nous pouvons faire, peuvent avoir une puissance inouïe pour aider les âmes. La meilleure chose à faire est d’unir nos souffrances à celle de Jésus en les déposant dans les mains de Marie, car c’est elle qui saura le mieux les utiliser, puisque souvent, nous-même ne connaissons pas les besoins urgents qui sont autour de nous. Tout cela, Marie nous le rendra à l’heure de la mort et ces souffrances offertes seront nos trésors les plus précieux dans l’autre monde.

Mais souvent, l’apparition de la souffrance dans nos vies nous révolte, nous avons du mal à l’accepter et à bien la vivre. Comment vivre la souffrance pour qu’elle puisse porter du fruit ?

Les souffrances sont la preuve la plus grande de l’amour de Dieu. Si on les offre bien, elles peuvent gagner beaucoup d’âmes. Comment faire pour accueillir la souffrance comme un cadeau, et non pas comme une punition comme on le fait trop souvent ? Il faut tout donner à la Sainte Vierge, car c’est elle qui sait le mieux qui a besoin de telle ou telle offrande de souffrances pour être sauvé.

Village sauvé d’une avalanche par l’offrande des souffrances d’une femme âgée

A propos de la souffrance, voici un témoignage étonnant. Cela se passait en 1954. Une série d’avalanches très meurtrières avaient déferlé sur un village voisin de celui de Maria. On avait su plus tard que d’autres avalanches avaient déferlé et avaient été arrêtées de manière tout à fait miraculeuse en amont du village, de sorte qu’il n’y avait eu aucun dégât. Dans ce village une femme était morte, elle avait été malade pendant trente ans, et, mal soignée, elle avait souffert énormément. Elle avait offert toutes ses souffrances et les avait supportées avec patience pour le bien de sa commune. Les âmes ont appris à Maria que c’était grâce à l’offrande de cette femme que le village avait été préservé des avalanches. Si elle avait été en bonne santé, elle n’aurait pas pu sauver son le village. Par la souffrance supportée avec patience, on sauve plus d’âmes que par la prière.

Mais la prière aide à supporter les souffrances !

Ne regardons pas toujours la souffrance comme une punition. Elle peut-être acceptée comme expiation, non seulement pour nous-même, mais avant tout pour d’autres. Le Christ était l’innocence même et c’est lui qui a souffert le plus pour l’expiation de nos péchés. Seulement au Ciel saurons-nous tout ce que nous aurons obtenu par la souffrance supportée avec patience, en union avec les souffrances du Christ.

Q. — Maria, y a t’il de la révolte de la part des âmes du Purgatoire devant leurs souffrances ?

M. Simma — Non, elles veulent se purifier. Elles comprennent que cela est nécessaire. Un autre moyen très efficaces, c’est le chemin de croix, car en contemplant les souffrances du Seigneur nous commençons petit à petit à haïr le péchés et à désirer le salut de tous les hommes. Cette inclinaison du coeur apporte un grand soulagement aux âmes du Purgatoire et suscite le repentir de nos péchés.

Un autre moyen très recommandé pour les âmes du Purgatoire est le chapelet, et même le rosaire. Par le chapelet, de nombreuses âmes sont chaque année délivrées du Purgatoire et c’est la Mère de Dieu elle-même qui vient au Purgatoire pour y délivrer les âmes.

Q. — Ces âmes du Purgatoire appellent d’ailleurs la Vierge Marie la « Mère de Miséricorde ».

M. Simma — Les âmes me disent que les indulgences ont une valeur inestimable pour leur délivrance. Pour nous ce serait vraiment une cruauté que de ne pas mettre à profit ces trésors que l’Eglise nous propose pour soulager des âmes. Les oraisons de Sainte Brigitte sont également très recommandées pour les âmes du Purgatoire.

Témoignage d’Herman Cohen, artiste juif converti au catholicisme, qui a beaucoup vénéré l’Eucharistie

Cela se passait en 1864. Il avait quitté le monde, était rentré dans un ordre religieux très austère et adorait très fréquemment le Saint Sacrement pour lequel il avait une grande vénération. Pendant ses adorations, il suppliait le Seigneur de convertir sa mère qu’il aimait beaucoup. Mais sa mère mourut sans s’être convertie. Herman en devint fou de douleur. Il se prosterna devant le Saint Sacrement et, donnant libre cours à ses plaintes, pria ainsi : « Seigneur, je vous dois tout, il est vrai, mais que vous ai-je refusé ? Ma jeunesse, mes espérances dans le monde, le bien-être, les joies de la famille, un repos peut-être légitime ? »

« J’ai tout sacrifié dès que vous m’avez appelé. Mon sang ? je l’eusse donné de même ; et vous Seigneur, vous l’Eternelle bonté qui m’avez promis de rendre au centuple, vous m’avez refusé l’âme de ma mère... Mon Dieu, je succombe à ce martyr, le murmure va s’exhaler de mes lèvres ». Les sanglots étouffaient ce pauvre coeur. Tout à coup, une voix mystérieuse frappe son oreille et dit : « Homme de peu de foi, ta mère est sauvée, sache que la prière a tout pouvoir auprès de moi. J’ai recueilli toutes les prières que tu m’as adressées pour ta mère et ma providence lui en a tenu compte à son heure dernière. Au moment où elle expirait, je me suis présenté à elle, elle m’a vu et s’est écriée : “Mon Seigneur et mon Dieu !” Relève donc ton courage, ta mère a évité la damnation et tes supplications ferventes délivreront bientôt son âme de la prison du Purgatoire ».

On sait que le père Herman Cohen, très peu de temps après, apprit par une seconde apparition que sa mère montait au Ciel.

Au moment de la mort

Q. — Quel est le rôle de la contrition ou du repentir au moment de la mort ?

M. Simma — La contrition est très importante ! Les péchés sont remis en tous cas, mais il reste les conséquences du péché. Si l’on veut obtenir une indulgence plénière au moment de la mort, ce qui veut dire aller tout droit au Ciel, il faut que l’âme soit libre de tout attachement.

 

On avait demandé à Maria Simma de se renseigner sur une femme que sa parenté croyait perdue, car elle avait eu une très mauvaise vie. Cette femme eut un accident : elle tomba du train et fut tuée. Une âme vint trouver Maria Simma et lui dit qu’au moment de mourir, elle dit à Dieu : « Tu as raison de reprendre ma vie parce qu’ainsi je ne pourrai plus t’offenser ». Et cela a extirpé tous ses péchés. Cette histoire est conforme à ce que l’on trouve dans les Révélations de Sainte Brigitte lesquelles affirment que désirer la mort ou accepter parfaitement la mort qui se présente permet de satisfaire à la peine due pour de nombreux péchés.

Dans le cas de cette femme, elle a du obtenir cette pensée subite par de nombreux actes vertueux préparatoire ou par la prière de catholiques.

Erreur de doctrine chez Maria Simma ?

Ce qui suit ressemble beaucoup aux témoignages de « la vie après la vie », cette expérience de la lumière et ce retour sur la terre. Ces personnes-là ne peuvent plus vivre comme elles le faisaient avant de voir la lumière. C’est sans contradiction avec la foi, à condition de dire que ces évènements se passent « dans le passage de la mort » et non « après » la mort. Cette thèse, soutenue par le théologien français Arnaud Dumouch a reçu l’imprimatur officiel de l’Eglise. Sans être la foi de l’Eglise, elle est en harmonie étonnante avec les dogmes de la foi de l’Eglise, une harmonie si remarquable que cette thèse mérite d’être lue. Le site présente une version vivante, adaptée à tous: « L’heure de la mort  ».

Q. — Au moment de la mort, avant d’entrer dans son éternité, y a t-il un temps ou l’âme a encore la possibilité de se tourner vers Dieu, même après une vie de péché. Y a t-il un laps de temps entre la mort apparente et la mort réelle ?

M. Simma — Oui, le Seigneur donne quelques minutes à chacun pour regretter ses péchés et pour se décider : « j’accepte ou je n’accepte pas d’aller voir Dieu. » Là, on voit le film de sa vie. Je connais un homme qui croyait aux préceptes de l’Eglise mais pas à la vie éternelle. Un jour il est tombé gravement malade, a sombré dans le coma et s’est vu alors dans une chambre avec un tableau sur lequel toutes ses oeuvres étaient écrites, les bonnes et les mauvaises. Puis le tableau a disparu ainsi que les murs de cette chambre et c’était infiniment beau. Puis il s’est réveillé de son coma et a décidé de changer sa vie!

Q. — Au moment de la mort, Dieu se révèle t-il avec la même intensité à toutes les âmes ?

M. Simma — A chacun est donnée la connaissance de sa vie, ainsi que sa souffrance à venir (Purgatoire). Mais ce n’est pas pareil pour tout le monde. L’intensité de la révélation du Seigneur dépend de la vie de chacun.

Q. — Le diable a t-il la permission de nous attaquer au moment de la mort ?

M. Simma — Oui, mais tout homme a aussi la grâce de lui résister et de le repousser ; car si l’homme ne le veut pas, le démon ne peut rien faire.

Q. — Quand quelqu’un sait qu’il va bientôt mourir, qu’elle est pour lui, à votre avis, la meilleure préparation ?

M. Simma — S’abandonner totalement au Seigneur, offrir toute sa souffrance, être heureux de Dieu. Quelle attitude avoir devant quelqu’un qui va mourir ? Que peut-on faire de mieux pour lui ? Il faut toujours beaucoup prier, et préparer la personne à mourir. On doit lui dire la vérité.

Q. — Quels conseils donneriez-vous à celui qui voudrait devenir saint dès cette terre ?

M. Simma — Etre très humble. Il ne faut pas s’occuper de soi-même. C’est l’orgueil qui est le piège le plus fort du Malin.

Q. — Peut-on demander au Seigneur de faire son Purgatoire sur la terre pour ne pas avoir à le faire après la mort ?

M. Simma — Oui. Je connaissais un prêtre et une jeune fille qui était tous les deux à l’hôpital, malades de la tuberculose. La jeune fille disait au prêtre qu’elle demandait au Seigneur de pouvoir souffrir sur la terre autant que nécessaire pour aller tout droit au Ciel. Le prêtre lui répondit que lui-même n’osait pas demander cela. Il y avait près d’eux une religieuse qui avait entendu toute la conversation. La jeune fille est morte la première, le prêtre est mort plus tard. Ce prêtre est apparu à la religieuse en lui disant: « Si j’avais eu la même confiance que cette jeune fille, moi aussi j’aurais été directement au Ciel. »

Les habitants du purgatoire

Q. — Y a t il des différences de degré au Purgatoire ?

M. Simma — Oui, il y a une grande différence de degré dans la souffrance morale. Chaque âme a une souffrance unique.

Q. — Les âmes du Purgatoire savent-elles ce qui va arriver dans le monde ?

M. Simma — Elles ne savent pas tout, mais elles savent beaucoup de choses.

Q. — Ces âmes vous disent-elles parfois ce qui va arriver ?

M. Simma — Elles disent « qu’il y a quelque chose devant la porte », mais elles ne disent pas quoi ; elles disent seulement ce qui est nécessaire à la conversion des hommes.

Q. — Jésus lui-même vient-il au Purgatoire ?

M. Simma — Jamais une âme ne me l’a dit. C’est la mère de Dieu qui vient. Une fois, j’ai demandé à une âme du Purgatoire si elle devait chercher elle-même l’âme pour laquelle je demande un renseignement. Elle m’a répondu: « Non, c’est la mère de Miséricorde qui nous dit ce qu’il en est ». Les saints non plus ne viennent pas au Purgatoire, mais en revanche les anges sont-là. Il y a saint Michel, et chaque âme a son ange gardien avec elle.

Q. — Et que font les anges au Purgatoire ?

M. Simma — Ils soulagent et ils consolent. Les âmes peuvent même les voir.

Q. — Aujourd’hui, beaucoup de gens croient à la réincarnation. Que vous disent les âmes à ce sujet ?

M. Simma — Les âmes disent que Dieu nous donne une seule vie.

Q. — Certains disent qu’une seule vie n’est pas suffisante pour connaître Dieu et pour avoir le temps de se convertir vraiment et que ce n’est pas juste. Que leur répondez-vous ?

M. Simma — Tous les hommes ont une voix intérieure. Même s’ils ne pratiquent pas, ils reconnaissent implicitement Dieu. Quelqu’un qui ne croit pas, ça n’existe pas. Chaque homme a une conscience pour reconnaître le bien et le mal, une conscience donnée par Dieu et une connaissance intérieure à différents degrés bien sur, mais il sait discerner le bien et le mal. Avec cette conscience, chacun peut devenir bienheureux.

Q. — Si je vous dis, par exemple : « je souffre trop dans mon corps, dans mon coeur, c’est trop dur pour moi et je voudrais mourir ! » Que faire?

M. Simma — Oui, cela est très fréquent. Je dirais : « Mon Dieu, je peux offrir cette souffrance pour sauver des âmes ». Le Seigneur me donnera la foi et le courage. Mais plus personne ne dit cela aujourd’hui. On peut dire aussi qu’en faisant cela l’âme gagne une grande béatitude, un grand bonheur pour le Ciel, ou il y a des milliers de bonheurs différents, mais chacun y vit un bonheur plénier, tout désir y est comblé. Chacun sait qu’il n’a pas mérité davantage.

Q. — Y a t-il des prêtres au Purgatoire ?

M. Simma — Oui, il y en a beaucoup... Ils n’ont pas aidé à avoir le respect de l’Eucharistie, et de ce fait, toute la foi en souffre. Ils sont souvent au Purgatoire pour avoir négligé la prière, ce qui a diminué leur foi. Mais il y en a aussi beaucoup qui sont allés tout droit au Ciel !

Q. — Que diriez-vous à un prêtre qui voudrait vraiment être selon le coeur de Dieu ?

M. Simma — Je lui conseillerais de beaucoup prier l’Esprit Saint et de dire son chapelet tous les jours.

Q. — Y a t-il des enfants au Purgatoire ?

M. Simma — Oui, mais le Purgatoire n’est ni très long ni très pénible pour eux car il leur manque le discernement.

Q. — La plus jeune que vous avez vue avait quel age ?

M. Simma — Quatre ans. Elle était au Purgatoire car elle avait reçu en cadeau de Noël une poupée de ses parents. Or, elle avait une soeur jumelle qui avait aussi reçu une poupée. Cette petite fille de quatre ans a cassée sa poupée. Alors, subrepticement, sachant que personne ne la voyait, elle a été mettre sa poupée cassée à la place de celle de sa soeur et a fait l’échange, en sachant très bien dans son petit coeur qu’elle allait faire beaucoup de peine à sa soeur. Elle savait aussi très bien que c’était un mensonge et une injustice. A cause de cela, la pauvre petite fille a fait du Purgatoire. Les enfants ont souvent une conscience plus vive que les adultes. Avec eux, il faut surtout lutter contre le mensonge, ils y sont très sensibles.

Q. — Comment les parents peuvent-ils aider à la formation de la conscience de leurs enfants ?

M. Simma — Tout d’abord, par le bon exemple, C’est le plus important. Puis, par la prière. Les parents doivent bénir les enfants et bien les instruire sur les choses de Dieu.

Q. — Quels conseils donneriez-vous à ces personnes touchées par l’homosexualité ?

M. Simma — De beaucoup prier pour avoir la force de se détourner de cela. Il faut surtout prier l’Archange saint Michel parce que c’est lui par excellence qui combat contre le Malin.

Q. — Quelles sont les attitudes du coeur qui peuvent nous conduire à la perte définitive de notre âme, c’est à dire à l’enfer?

M. Simma — Un jour, j’étais dans le train et dans mon compartiment se trouvait un homme qui n’arrêtait pas de dire du mal contre l’Eglise, contre les prêtres, contre Dieu même. Je lui dis : « Vous n’avez pas le droit de dire tout cela. Ce n’est pas bien ». Ensuite, étant arrivée, je descendis du train et en descendant les deux marches, je dis simplement à Dieu: « Seigneur, que l’âme de cet homme ne se perde pas ». Des années après, l’âme de cet homme est venue me visiter. Il m’a dit qu’il était sauvé de l’enfer simplement par la prière que j’avais faite à ce moment-là.

Il est impressionnant de voir qu’un simple élan du coeur pour quelqu’un peut l’empêcher de tomber en enfer. Notre prière peut provoquer un acte d’humilité chez celui qui meurt, et un seul élan d’humilité, si minime soit-il, peut lui éviter l’enfer éternel.

Q. — Comment peut-on en arriver à ce stade-là et dire complètement « non » à Dieu au moment de la mort ?

M. Simma — Un homme m’a dit un jour qu’il ne voulait pas aller au Ciel parce Dieu accepte les injustices. Je lui ai dit que ce n’était pas Dieu, mais les hommes. Il disait : « j’espère que je ne rencontrerai pas Dieu après ma mort, car alors je le tuerai avec une hache ». Il avait une haine profonde contre Dieu. Jésus dit qu’il est difficile à un riche d’entrer dans le royaume des cieux. Avez-vous vu des cas semblables ? S’ils font des oeuvres de charité, s’ils pratiquent l’amour, alors les riches peuvent y arriver comme les pauvres.

Q. — A l’heure actuelle, avez-vous encore des visites d’âmes du Purgatoire ?

M. Simma — Oui, deux ou trois fois par semaine.

Q. — Que pensez-vous des pratiques de spiritisme ? Par exemple, quand on appelle les esprits des défunts, quand on fait tourner les tables etc. ?

M. Simma — Ce n’est pas bien. C’est toujours le Malin, c’est le diable qui fait bouger les tables.

Q. — Quelle différence y a t-il entre ce que vous vivez avec les âmes des défunts et les pratiques de spiritisme ?

M. Simma — On ne doit pas appeler les âmes, moi je ne cherche pas leur venue. Dans le spiritisme on les provoque, on les appelle. Cette différence est très claire et nous devons la considérer avec beaucoup de sérieux. Si les gens ne devaient croire qu’une seule chose de ce que je dis, j’aimerais que ce soit celle-ci : ceux qui font du spiritisme pensent qu’ils font appel aux âmes des défunts. En réalité, s’il y a une réaction à leur appel, c’est toujours Satan et ses anges qui répondent. Ceux qui pratiquent le spiritisme font là quelque chose de très dangereux (devins-sorciers...) aussi bien pour eux-mêmes que pour les gens qui s’adressent à eux pour un conseil. Ils sont dans le mensonge jusqu’au cou. Il est formellement interdit d’appeler les morts (voir Dt 18, 9-15). Pour ma part, je ne les ai jamais appelés, je ne les appelle pas et je ne les appellerais jamais. Dieu seul permet ce qui arrive. Bien sur, Satan peut imiter tout ce qui vient de Dieu, et il le fait. Il peut imiter la voix des défunts, il peut imiter leur apparence. Mais quelque soit cette manifestation, ça vient du Malin. N’oubliez pas que Satan peut même guérir, mais ces guérissons ne durent pas.

Q. — Avez-vous déjà été personnellement trompée par de fausses apparitions ? Par exemple, le diable qui se déguise en âme du Purgatoire pour vous parler ?

M. Simma — Oui, une fois une âme est venue me voir et m’a dit : « N’accepte pas l’âme qui va venir après moi car elle va te demander trop de souffrances, tu ne pourras pas faire ce qu’elle te demandera ». J’étais troublée car je me souvenais de ce que m’avait dit mon curé : que je devais accepter chaque âme avec générosité. J’étais donc vraiment éprouvée dans l’obéissance. Je me suis dit s’il ne s’agissait pas du démon plutôt que d’une âme : « Si tu es le démon, va t-en ». A ce moment-là, il a poussé un cri et il est parti. De toute évidence, l’âme qui est venue après lui était une âme qui avait vraiment besoin d’aide.

Q. — Quand le diable apparaît, l’eau bénite le fait-elle toujours partir ?

M. Simma — Oui.

Q. — Maintenant vous êtes très connue, surtout en Allemagne et dans l’Europe. Au début, vous étiez cachée. Comment du jour au lendemain les gens ont-ils reconnu que votre expérience surnaturelle était authentique ?

M. Simma — Lorsque les âmes m’ont demandé de prévenir leur famille pour rendre un bien mal acquis. Les gens ont alors vu que ce que je disais était vrai. A plusieurs reprises des âmes sont venues me trouver pour me dire: « Va chez ma famille dans tel village, et dis à mon père, à mon fils, à mon frère, de rendre telle propriété, telle somme d’argent que, dans tel lieu, je me suis procuré de telle façon. Je serai délivré du Purgatoire quand ce bien mal acquis aura été restitué ». Alors elle rapportait toute les précisions concernant ce lieu, cet objet, ce vêtement ; et les personnes étaient bouleversées de voir qu’elle connaissait tous ces détails, parce que souvent, même les familles ne savaient pas que ce bien avait été mal acquis.

[Dès lors, Maria commença à être très connue.]

Q. — Y a t-il une reconnaissance de l’Eglise devant ce charisme particulier que vous pratiquez envers les âmes du Purgatoire et envers ceux qui sont touchés par votre apostolat ?

M. Simma — Mon évêque m’a dit que tant qu’il n’y a pas de faute théologique, je dois continuer. Il est d’accord. Le curé de ma paroisse, qui est mon guide spirituel, confirme aussi ces choses.

Q. — Vous avez tellement fait pour les âmes du Purgatoire que sûrement, lorsque vous mourrez à votre tour, des milliers d’âmes vous feront une escorte jusqu’au Ciel ! Vous n’aurez pas à passer par le Purgatoire, j’imagine !

M. Simma — Je ne crois pas que j’irai au Ciel sans Purgatoire parce que j’ai eu plus de lumière, plus de connaissance que d’autres ; mes fautes sont donc plus graves. Mais j’espère quand même que les âmes m’aideront à monter au Ciel !

Q. — Etes-vous contente d’avoir ce charisme ou cela est-il pesant pour vous, toutes ces demandes continuelles de la part des âmes ?

M. Simma — Je ne me plains pas de la difficulté car je sais que je peux les aider beaucoup ! Aider beaucoup d’âmes, cela, je suis heureuse de le faire. Merci beaucoup pour ce très beau témoignage que vous nous avez donné.

Q. — Pourriez-vous nous raconter en deux mots votre vie ?

M. Simma — Je voulais rentrer au couvent déjà toute petite, mais maman me disait : attends d’avoir 20 ans. Je ne voulais pas me marier. Maman me parlait beaucoup des âmes du purgatoire et déjà à l’école ces âmes m’ont beaucoup aidée. Je me disais donc que je devais tout faire pour elles. Après l’école, je pensais aller au couvent. Je suis rentrée chez les soeurs du Coeur de Jésus, mais elles m’ont dit que ma santé était trop faible pour rester chez elles. En effet, étant enfant j’avais eu une pneumonie et une pleurésie. Ma supérieure a confirmé ma vocation religieuse mais elle m’a conseillé de rentrer dans un ordre plus facile et d’attendre quelques années. Moi je voulais un ordre cloîtré et tout de suite. Après deux nouveaux essais, la conclusion était la même : ma santé était trop faible. Alors je me suis dit qu’entrer au couvent n’était pas la volonté du Seigneur sur moi. J’ai beaucoup souffert moralement, me disant que le Seigneur ne me montrait pas ce qu’il voulait de moi, jusqu’au jour ou il m’a confié cette tache pour les âmes du Purgatoire, à l’age de 25 ans. Il m’a donc fait attendre 8 ans.

 

Son récit fini ici. Nous pouvons joindre ces autres informations :

« Elle a voué sa virginité à la Vierge et elle fait la consécration à Marie en faveur surtout des défunts » ; elle s’est consacré à Dieu « comme âme victime, âme d’amour et d’expiation ». Le curé dit qu’en différentes occasions, elle s’est offerte comme victime pour aider les défunts, par des souffrances volontaires elle a diminué les peines de beaucoup d’âmes. Elle a offert à Dieu des prières continuelles, messes et pénitences. Depuis la mort de son père en 1947, elle vit seule dans la petite maison paternelle et, pour pouvoir à ses besoins, elle continue à cultiver son petit jardin. Elle vit pauvrement, aidée par des personnes charitables. Si quelqu’un lui offre de l’argent, elle donne tout à la cure, pour la célébration de messes, pour des oeuvres charitables, et surtout pour les missions. L’action de Maria n’est pas seulement celle d’aider les défunts, mais aussi de promouvoir l’aide des vivant aux Purgatoire et aux mourants.

On pêche beaucoup contre l’amour du prochain surtout par la miséricorde la tromperie et la calomnie ou commencent-elles dans la pensée il faut que nous enseignons ces choses dès l’enfance et que nous chassions immédiatement les pensées contraires à la charité combattons donc immédiatement toutes les pensées contre la charité et on ne jugera pas les autres sans charité pour tous les catholiques l’apostolat est un devoir quelques-uns le pratiquent par leur profession d’autres par le bon exemple la préoccupation de l’âme ne doit pas être étouffée par le soin exagéré du corps connaître Maria Simma a été pour moi un vrai plaisir une femme dont la vie est entièrement donnée chaque seconde chaque heure de sa vie a un poids d’éternité non seulement pour elle-même mais pour tant d’âmes connues ou inconnues qu’elle a aidées à se libérer du Purgatoire et à rejoindre le bonheur éternel dans les Cieux si nous décidons cela je ne dis pas que le chemin sera facile le Seigneur n’a jamais promis la facilité mais ce chemin sera vécu dans la paix et il nous conduira vers le bonheur le Seigneur sera avec nous surtout profitons du temps qui nous reste sur la terre ce temps si précieux durant lequel il nous est encore possible de croître dans l’amour et croître dans l’amour c’est accroître notre gloire dans la vie future a chaque instant nous pouvons croître dans l’amour tandis que les âmes du Purgatoire ne le peuvent plus c’est trop tard pour elles même les anges nous envient ce pouvoir que nous avons lorsque nous sommes encore sur la terre chaque acte d’amour que nous offrirons au Seigneur chaque petit renoncement chaque jeune chaque petite privation chaque combat contre nos tendances contre nos défauts ou encore chaque pardon à nos ennemis en somme toutes les petites choses que nous pouvons offrir seront pour nous un ornement un bijou un trésor pour l’éternité alors recueillons chaque occasion pour être aussi beaux que Dieu nous désire déjà dans sa prescience si nous voyions en pleine lumière la splendeur d’une âme pure nous en pleurerions de joie.

D’après Jean Guitton, Marthe a voulu prendre sur elle le Purgatoire de sa mère Amélie, lui évitant, par ses souffrances, les souffrances de sa mère purificatrices post mortem. « Cela dura pour Marthe plusieurs mois », dit le philosophe. Quelques jours plus tard, Marthe confia au père Finet : « Le Seigneur m’a demandé de faire le Purgatoire de ma maman; je dois donc immédiatement, pendant 9 mois, subir une augmentation de la peine des sens et les 3 derniers mois vivre la peine du dam ». Pour un réprouvé (un damné), le dam est la privation de la vue de Dieu, c’est l’enfer. Pour un mystique, c’est la nuit de l’esprit. C’est ce qu’éprouva Marthe. Elle perdit même la filiation du père Finet qui ne pouvait plus ainsi la soutenir dans l’épreuve, il eut même la douleur de s’entendre appelé « monsieur » ou « monsieur Finet ». Tout cela parait disproportionné. Quel crime la pauvre Amélie Robin avait-elle donc à se reprocher, alors que tous témoins de sa vie nous la montrent comme une brave femme, dévouée, accueillante, aimante, enjouée ?

Arnaud Dumouch, L’heure de la mort, Éditions Docteur angélique, Avignon, 2006.

 

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