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Dernière lutte - Victoire finale

 

La dernière lutte de la sixième coupe répandue, est une lutte spirituelle avec la trinité satanique des trois esprits impurs, sortant de la gueule du Dragon, de la gueule de la Bête et de la gueule du faux prophète. Esprits démoniaques et faiseurs de prodiges, ils se montrent sous leur vrai jour. Ils ont jeté le masque et tentent de se faire "rassembleurs" pour la guerre, pour le Grand Jour du Dieu Maître-de-tout. Ils ne pourront rien contre l'heureux qui veille et garde son vêtement pour ne pas aller nu et laisser voir sa honte. Il a jeté sa nudité dans la miséricorde, reçu le vêtement de noces pour s’en revêtir. Heureux homme qui, ne s’étant pas endormi, a veillé, est resté attentif, tendu vers la manifestation de celui qui vient comme un voleur. Adorateur fidèle, il n’a pas perdu de vue sa finalité.

Lorsque le septième répand sa coupe non plus sur la terre, dans la mer, dans les fleuves et les sources, sur le soleil, sur le trône de la Bête ou sur le grand fleuve Euphrate, mais dans l’air, sur tout l’univers, une voix partant du temple clame : "C’en est fait !". Dieu détruit toute cette œuvre démoniaque, défigurant l'homme créé à son image et ressemblance. Eclairs, voix, tonnerres, violent tremblement de terre, sont une nouvelle manifestation de l’Esprit. Sa puissance est invincible, tout s’écroule. Toute île prend la fuite, et les montagnes disparaissent.

Cette destruction est un jugement ou plutôt le constat d'une "auto-destruction". Ce jugement est montré. Il s'agit de la "Prostituée fameuse assise sur la bête écarlate portant sept têtes et dix cornes "(cf 17,1ss).

Toute la création de l’alpha jusqu’à l’oméga est une histoire d'alliance entre Dieu et la créature, alliance qui s'accomplit dans le don gratuit de l’Amour, Dieu lui-même. Elle a son couronnement dans le "pardon", le don "par-dessus", sommet de la gratuité. Tout refus de cet amour, tout refus du pardon est rupture d'alliance, repli sur soi, orgueil, prostitution.

Le dragon, sous l’apparence d’un agneau, se substituant au Verbe, pousse l'homme à se croire son propre créateur et sa propre fin, à proclamer son "indépendance". Pourtant : Au commencement était le Verbe, et le Verbe était tourné vers Dieu, et le Verbe était Dieu... Tout fut par Lui et rien de ce qui fut ne fut sans lui. En lui était la vie et la vie était la lumière des hommes (Jn 1). Nous savons que les hommes, trompés par le Dragon, ont préféré leurs ténèbres à la lumière. Il nous faut toujours revenir à cette affirmation pour comprendre comment l'homme -comme toute créature- dépend totalement et irrémédiablement de Dieu quant à son existence, sans Lui, rien n'a été fait. La liberté de l'homme se situe uniquement, nous l’avons vu, dans la sphère de la Vie, c'est-à-dire dans sa capacité d'aimer... ou de ne pas aimer. C’est sa grandeur d’être 'spirituel'.

La "Prostituée fameuse", appelée, elle aussi, a être "épouse" de l’Agneau, est une femme, sur son front un nom inscrit -un mystère- Babylone la grande, la mère des répugnantes prostituées de la terre : Rappel de Babel, orgueil de l'homme qui, s'exaltant lui-même, veut se faire l'égal de Dieu pour adorer l'ouvrage de ses mains ! Malheureux, avec leurs espoirs mis en des choses mortes, ceux qui ont appelés dieu des ouvrages de mains d'hommes (Sg 13,10).

Cela arrivera lorsque seront au complet les compagnons de service et les frères qui doivent être mis à mort comme ceux qui furent égorgés pour la Parole de Dieu et le témoignage qu'ils ont rendu (6,9-11).

Tout le mystère de la grande prostituée et de la bête qui la porte, symbolisme des sept têtes et des dix cornes, nous montre, à nouveau, la lutte entre terrestres et célestes. Les pouvoirs qui se lèvent contre l'Agneau, essayant de le détruire, se construisent sur la domination. Ils oublient que tout pouvoir est service, pouvant aller jusqu'au don de la vie. Seul l'amour est éternel. Les rois des nations agissent avec elles en seigneurs, et ceux qui dominent sur elles se font appeler bienfaiteurs. Pour vous, rien de tel. Mais que le plus grand parmi vous prenne la place du plus jeune, et celui qui commande la place de celui qui sert (Lc 22,25-26).

Babylone, repaire de démons verra, en un seul jour, des plaies fondre sur elle : peste, deuil, famine ; elle sera consumée par le feu. Car il est puissant le Seigneur Dieu qui l’a condamnée.

Ils pleureront et se lamenteront sur elle. Et, trois fois, nous avons : "Hélas, hélas ! Immense cité" car une heure a suffi :

- pour que tu sois jugée,

- pour ruiner tout ton luxe,

- pour consommer ta ruine.

O ciel, sois dans l'allégresse sur elle, et vous, saints, apôtres, et prophètes, car Dieu, en la condamnant, a jugé votre cause.

La condamnation de la grande Prostituée est la preuve, qu'en suivant l'Agneau, saints, apôtres et prophètes ont construit leur vie, non sur le sable, mais sur la vraie pierre angulaire. Ils ne seront pas ébranlés. Car on trouve dans l'Ecriture : voici je pose en Sion une pierre angulaire choisie et précieuse et celui qui met en elle sa confiance ne sera pas confondu (1 P 3,6 ; cf Is 28,16).

Babylone, construction de l'homme se faisant égal de Dieu, bâtie de pierres et de briques, matériaux terrestres, est détruite. Sa pierre est jetée dans la mer où elle est engloutie et toute vie et joie disparaissent. On ne la verra jamais plus. Pourtant elle fut le lieu de l'épreuve. C'est en elle que l'on a vu le sang des prophètes et des saints, et de tous ceux qui furent égorgés sur la terre.

Cette chute de Babylone, Isaïe l'annonçait déjà : Le guetteur a crié sur la tour de guet : Seigneur, je me tiens tout le long du jour, à mon poste de garde, je suis debout toute la nuit. Et voici que vient la cavalerie, les cavaliers deux par deux. Il a repris la parole et dit : "Elle est tombée, Babylone, elle est tombée, et toutes les images de ses dieux, il les a brisées à terre" (Is 21,8-10).

Après quoi j'entendis comme un grand bruit de foule immense, au ciel, qui clamait ALLELUIA ! Cette foule immense, toute la création signifiée par la quadruple répétition de l’Alleluia, unie aux 24 vieillards -ancienne et nouvelle alliance- et aux 4 vivants, pierre angulaire sur laquelle elle est construite, proclame, dans la joie, la grandeur de Dieu. La grande liturgie de l'adoration du festin des noces de l'Agneau.

L’Apocalypse est : révélation de Jésus-Christ. Dans sa nature humaine, il est le premier adorateur du Père, le livre de l'adoration, le livre de l’accueil reconnaissant de l'amour de Dieu.

Joie de celui qui, créé à l'image et à la ressemblance de la Trinité, est totalement comblé par cet amour. Créé par Lui à chaque instant, il resplendit de la gloire même de Dieu !

C'est tellement merveilleux que, non seulement on adore Dieu, mais on est tenté d'adorer celui qui parle en son nom ! La seule finalité de l'homme, celle qui comble et comblera toutes ses attentes, c’est l’adoration, la reconnaissance de ce qu’il tient tout et reçoit tout de l’Amour. Nous retrouvons le témoignage de Jésus, le témoin fidèle : c’est l'esprit de prophétie Il nous rappelle et nous redit que l'adoration va jusqu'au don total de soi, seule manière d'ouvrir son cœur et de le vider pour qu'il soit rempli d'amour.

 

 

Et voici un cheval blanc : 19,11ss

 

Après l'alpha du premier sceau nous disant de tout regarder dans la victoire du cavalier blanc, voici maintenant l'oméga de la victoire du témoin fidèle venu pour rendre témoignage à la vérité. Il apparaît revêtu de son amour, le manteau qui l’enveloppe est trempé de sang. Il fait la guerre avec justice. Il ajuste toute chose à l’Amour, remet toute chose en place.

Son nom ? le Verbe de Dieu.

Par Lui tout a été fait et sans Lui rien n'a été fait.

En Lui nous sommes prédestinés à être fils.

Lui, l’enfant mâle, mènera les peuples avec une verge de fer.

Il fait jaillir le vin de l'amour foulé dans la cuve de la colère de Dieu.

C'est la mobilisation générale des armées du ciel, les anges, avec Michel, vainqueur du dragon dans le ciel, et les hommes qui, ayant lavé leurs robes dans le sang de l'Agneau, apparaissent maintenant vêtus de lin d'une blancheur éclatante et suivent le Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Nous retrouvons le Christ vainqueur tel qu’il nous est apparu dès le début de la "Révélation".

C’est maintenant le dernier combat, nous en connaissons l’issue, dans le ciel : la chute de Babylone, la grande prostituée. Ce combat, il faut le vivre sur la terre. Avant de souffrir et de mourir sur la croix, Jésus s’est montré transfiguré sur le Thabor, il s’est proclamé la Résurrection et la Vie. Avant que ne s’engage le dernier combat "terrestre", continuation mystérieuse du combat du Christ en agonie et à la croix -Jésus sera en agonie jusqu’à la fin du monde : il ne faut pas dormir pendant ce temps-là- l’issue victorieuse devait en être proclamée.

Et je vis un ange debout sur le soleil (et non plus la lune sous les pieds !) crier à tous les oiseaux qui volent à travers le ciel de rallier le grand festin de Dieu. Est-ce déjà le festin des noces de l'Agneau -l'eucharistie- où toute chair verra le salut de Dieu ?... Et tout ce qui est "charnel" est avalé par les oiseaux du ciel (englouti-dans la communion des saints- par la prière des spirituels ?...) tandis que la Bête et le faux prophète sont, tous deux, jetés vivants, dans l'étang de feu, de soufre embrasé. Ils s'étaient cru vivants, donateurs de vie, mais cette vie n'était pas feu d'amour mais feu de soufre embrasé conduisant à la mort. Tout le reste est exterminé par l’épée du Cavalier, la parole qui sort de sa bouche. Il l’a proclamée : qui me rejette et ne reçoit pas mes paroles a son juge : la parole que j’ai dite le jugera au dernier jour.

Qui est cet ange "debout sur le soleil" ? Certains y voient Marie, la "comblée de grâce", associée par surabondance d’amour au combat du Fils, debout au pied de la croix. D’elle dépendent les oiseaux du ciel -les contemplatifs munis des deux ailes du grand aigle : l’adoration et la contemplation- Ils avalent tout ce qui n’est que terrestre. Ils se repaissent de leurs chairs.

Le règne de Mille ans : 20,1-7

 

Puis je vis un ange descendre du ciel... c'est le "mystère" des mille années aux versets 2.3.4.6.et 7.

Faut-il succomber à la tentation de voir en ces mille années un temps bien précis ? Certains les placent dans le futur. Cent quarante quatre mille élus, bénéficiaires d’une première résurrection, régneront mille ans, dans le royaume du Seigneur. A l’inverse, d’autres les associent au passé de l’Eglise dominant, d’une certaine façon, le monde durant toute la période du Moyen-Age.

Ne faut-il pas, au contraire, comme dans tout ce livre de la Révélation de Jésus-Christ, y voir le chiffre symbolique d’une période de longueur inconnue quoique mesurée ?

Durée de la visibilité de l’Eglise militante ? Le chiffre mille serait, appliquée à l’Epouse de l’Agneau, le correspondant de cette période de la vie publique du Christ allant du baptême au Jourdain à la mort sur la croix, le vendredi-saint.

Après la tentation au désert, il est affirmé : Ayant épuisé toute tentation possible, le diable s'écarta de lui jusqu'au moment fixé (Lc 4,13). L’ange tenant à la main la clé de l’abîme, ainsi qu’une énorme chaîne, maîtrisa le Dragon, l’antique Serpent, c’est le Diable, Satan, et l’enchaîna pour mille années.

Est-ce à dire que le diable n’apparaît plus durant les trois années de la vie publique, le temps réel des mille ans pour le Christ ? Non, bien sûr ! On ne dit rien de ses auxiliaires : la bête de la mer et la bête de la terre. L’esprit impur : son nom est légion car ils sont nombreux (Mt 5,9). Mais le Satan, relâché pour un peu de temps, revient au moment fixé. Il apparaît de nouveau, au jardin des oliviers, pour la dernière tentation. Moment où le Fils de l'Homme, sachant que l’heure est venue de passer du monde au Père, faisant la volonté du Père et non la sienne, accomplit le salut de l’humanité tout entière -mystère de la Rédemption- à travers la victoire apparente du Dragon. C’est le temps du sépulcre durant lequel toute la foi de l’humanité s’est réfugiée dans le cœur de la Femme. Annoncé par le signe de Jonas, resté trois jours et trois nuits dans le ventre du poisson, il a été écourté. Il commence au soir du vendredi, sixième jour, jour de la création de l’homme, continue tout le septième, jour où Dieu se reposa de toute l'œuvre qu’il avait faite, et prend fin à l’aube du huitième, jour de la création nouvelle :

  où éclate dans le ciel la joie des anges,

  où éclate de partout la joie du monde,

  où éclate dans l’Eglise la joie des fils de Dieu !

La Révélation de Jésus-Christ englobe le corps entier engen-dré, jusqu’à la Parousie, tant par la Femme couronnée de douze étoiles que par l’Eglise et l’Esprit-Saint. L’Eglise militante ne doit-elle pas suivre le même parcours que son époux, le Christ, Chemin, Vérité et Vie ? Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : "Le serviteur n’est pas plus grand que son maître", s’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront vous aussi (Jn 15,20).

L’Eglise militante, née du baptême dans l’Esprit le jour de la Pentecôte, n'est-elle pas l’Eglise en lutte avec le Dragon, l'antique serpent ? Pourtant, le dragon est enchaîné par la Résurrection du Christ et la venue de l'Esprit-Saint Paraclet. Il est vaincu par la victoire du Christ. Dans le mystère pascal, la victoire est, non seulement celle de la Tête, mais celle du corps tout entier. Car Christ est venu pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude (Mt 20,28).

Les mille années dont parle l'Apocalypse seraient, pour l’Eglise en marche, le temps durant lequel la promesse du Seigneur à Pierre ne peut être détruite, malgré la présence agissante du Dragon : Eh bien! moi je te le dis, tu es Pierre et c'est sur cette pierre que je bâtirai mon Eglise ; et les Portes de l'Enfer ne pourront rien contre elle (Mt 16,18). C’est le temps de la première résurrection, celui du baptême. Ignorez-vous que nous tous, baptisés en Jésus-Christ, c'est dans sa mort que nous avons été baptisés ? Par le baptême en sa mort, nous avons donc été ensevelis avec lui, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous menions nous aussi une vie nouvelle (Rm 6,3-4).

C'est par le baptême que prennent vie tous ceux qui refusent d'adorer la Bête et son image,... ils renoncent à Satan, à ses pompes et à ses œuvres. Au ciel, Dieu les connaît de toute éternité. Ce sont les cent quarante quatre mille qui suivent l'Agneau partout où il les conduit (14,1-4).

Le baptisé est heureux et saint, il participe à la première résurrection, la seconde mort n'a point de pouvoir sur lui, si toutefois il reste fidèle à la grâce de son baptême qui le constitue prêtre de Dieu et du Christ avec qui il régnera mille années. Prêtre de Dieu et du Christ, il sauve le monde au moment où, les mille ans écoulés, Satan va aller séduire les nations des quatre coins de la terre.

La fin des mille années, ne serait-ce pas la fin -apparente- de cette promesse du Christ à Pierre ? Elle rejoindrait l’ouverture du sixième sceau et, plus encore, le mystère des deux témoins : de leur bouche jaillit un feu qui dévore leurs ennemis ; la bête vient les combattre, les vaincre et les tuer, ce dont se réjouissent les habitants de la terre. Trois jours et demi plus tard, Dieu leur infuse un souffle de vie et ils montent au ciel dans une nuée, au grand effroi de ceux qui les regardent. Les survivants, saisis de crainte, rendent gloire au Dieu du ciel (11,3ss). Cette période où le dragon doit être relâché pour un peu de temps, le Seigneur l'a décrite en nous parlant de la destruction du temple de Jérusalem, figure de la destruction "apparente" de l’Eglise qui devra, peut-être, elle aussi, passer par la mort pour entrer dans la Vie. Avec le Christ, comme Lui, l’Eglise vivra-t-elle le temps du silence, le temps du sépulcre ???.

Lorsque viendra cette grande détresse dont les jours seront abrégés à cause des élus, comme l’ont été les trois jours et trois nuits du signe de Jonas il faudra, avec Marie à la croix, garder l’espérance.

Le dragon, venu au jardin de Gethsémani pour la dernière tentation, viendra pour le dernier combat. Le Seigneur nous a annoncé la fin des temps : Alors on vous livrera à la détresse, on vous tuera, vous serez haïs de tous les païens à cause de mon nom. Des faux prophètes surgiront en foule et égareront beaucoup d'hommes. Par suite de l'iniquité croissante, l'amour se refroidira dans la multitude, mais celui qui tiendra jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé (Mt 24,9-13).

Et le sauvé sera en même temps sauveur, à l’image du Christ, lui qui, tout Fils qu’il était, apprit par ses souffrances l’obéissance, et, conduit jusqu’à son propre accomplissement, devint pour tous ceux qui lui obéissent cause du salut éternel (Hb 5,8-9).

Du cœur transpercé de l’Agneau, le Christ obéissant jusqu’à la mort, a jailli l’Eglise son épouse. De même, de l’obéissance de l’Eglise, jusqu’à la mort jaillira la création nouvelle. Le feu d’amour qui descend du ciel pour dévorer ceux qui sont montés sur toute l’étendue du pays pour investir le camp des saints, mettra fin au monde "terrestre". Ce sera la nouvelle Pentecôte d’amour, la naissance de l’humanité nouvelle, que personne ne pourra dénombrer, de toute race, peuple et nation.

Si on a pu voir dans l'Apocalypse une "lettre ouverte aux martyrs" (titre du livre de Dominique Auzenet), c'est que cet appel au témoignage est appel à devenir sauveur du monde en suivant l'Agneau partout où il va, jusqu'aux dernières luttes où le démon "déchaîné" tentera, en vain, de détruire l'œuvre de Dieu. Il sera vaincu pour l'éternité.

Mystère de la Rédemption dans lequel nous sommes appelés à entrer de par notre baptême. Celui qui a des oreilles, qu’il écoute ce que l'Esprit dit aux Eglises.

Puis vient la gloire de Dieu devant qui tout s'efface et c'est la mort de la mort. Quand l'être incorruptible aura revêtu l'incorruptibilité et que l'être mortel aura revêtu l'immortalité, alors se réalisera le parole de l'Ecriture : la mort a été engloutie dans la Victoire. (1 Co 15,5).

Victoire totale de l'amour où tout le "non-amour", tout ce qui ne se trouve pas inscrit dans le livre de vie, sera jeté dans l'étang de feu qui est la seconde mort : la mort de la mort, la mort de ce qui conduisait à la mort.* 



* L’interprétation des mille années sera toujours difficile et mystérieuse. Avant tout, nous est montrée la dépendance du Dragon par rapport à Dieu. Son action est mesurée. L’Apocalypse insiste, revient continuellement, sur la victoire du Christ. Les luttes les plus fortes, les apparences de moment présent, toutes les souffrances, sont mesurées par la main de Dieu pour qu'il en sorte le Salut, l'entrée dans la Vision de Dieu.

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