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Puis voici qu'un Agneau apparut à mes yeux... 14,1

 

Après la vision du dragon et de ses deux acolytes : la bête de la mer à qui est donné de mener campagne contre les saints et de les vaincre ! et celle de la terre qui conduit à la mort tous ceux qui n'adorent pas l'image de la Bête, voici l'Agneau victorieux, l'enfant mâle au sceptre de fer pour conduire toutes les nations. Tout pouvoir lui a été donné sur la terre comme au ciel... Il reste avec nous tous les jours (1 260 !) jusqu'à la fin des temps (Mt 28,18-20).

Il se tient sur le mont Sion, celui à qui le Seigneur Dieu a donné le trône de David (Lc 1,32), accompagné des cent quarante quatre mille, portant sur le front le nom de l'Agneau et le nom de son Père. Ceux-là n'ont pas été marqués par la bête.

Si les 144 000 (7,4-9) marqués du sceau sont la visibilité de toutes les tribus des enfants d'Israël, ici, les 144 000 sont la visibilité de ce peuple marqué du sceau du baptême. Peuple de la nouvelle alliance qui peut être "nombré", face à la foule immense, impossible à dénombrer, debout devant le trône et devant l'Agneau.

J’entendis le mugissement des grandes eaux, le grondement d'un orage violent, voix de l'Esprit-Saint, que rien ne pourra couvrir, et de la merveilleuse harmonie d'une nouvelle liturgie céleste, celle des joueurs de harpe touchant de leurs instruments.

Ces 144 000 immaculés sont vraiment de la descendance de la Femme : le reste de ses enfants, ceux qui gardent les commandements de Dieu et possèdent le témoignage de Jésus (12,17).

Ils chantent un cantique nouveau, celui de la virginité et de la fidélité :

- celui de la virginité, de la disponibilité du cœur. Avec la Femme-Marie ils redisent, sans cesse : "qu'il me soit fait selon Ta parole". Ils ne se sont pas souillés avec des femmes, ils sont vierges. Il ne s'agit pas de la virginité du corps, apanage de quelques-uns, mais de la virginité du cœur, apanage de tous. La virginité de ceux qui, à l’exemple de Marie Madeleine, dont le Seigneur a chassé sept démons, vivent en plénitude l’alliance d’amour avec l’Agneau. Ils ne l’ont pas quitté pour se prostituer avec d’autres dieux. Ils n’ont pas commis l’adultère "spirituel".

- celui de la fidélité dans la foi. Ils accompagnent, suivent l'Agneau partout où il va... jusqu'à la croix, don total de soi dans l'amour. C'est dans l'épreuve que se juge la fidélité. Avec la Femme-Marie, ils se tiennent, debout, au pied de la croix, et, avec Simon re-devenu Pierre, disent :"Seigneur, Tu sais tout, Tu sais bien que je t’aime" (Jn 21,17).

Ceux-là ont été rachetés du milieu des hommes comme prémices pour Dieu et pour l'Agneau. Ils ont -ils sont- la certitude de la moisson qui s'annonce.

L’Eglise est, dans le monde, le sacrement visible du Christ invisible. Devra-t-elle, elle aussi, passer par l’épreuve et suivre l'Agneau jusqu'à son immolation ? Il lui faut être témoignage de Jésus. Témoignage allant jusqu'au don de soi, la plus grande preuve d'amour, le martyre.

L’amour se connaît désormais à ceci : lui, Jésus, a donné sa vie pour nous, nous aussi nous devons donner notre vie pour nos frères (1 Jn 3,16).

Rachetés comme prémices pour Dieu et pour l'Agneau ou rachetés comme prémices par Dieu et par l'Agneau ? Immense communion des saints où les prémices entraînent derrière elles cette multitude qui s'engouffre dans leur sillage. Rachetés à la terre, ils suivent l'Agneau partout où il va, s'identifient au "Témoin Fidèle" et passent avec Lui la porte de la mort pour entrer dans la Vie. Leur nombre est celui de la multitude du 12 x 12 x 1 000 !

 

Puis je vis un autre ange qui volait au zénith... Un autre ange, un deuxième, le suivit en criant... Un autre ange, un troisième, le suivit criant d'une voix puissante.

C'est la voix puissante des envoyés de Dieu proclamant la Bonne Nouvelle -le petit Livre qu'est l'Evangile- à ceux qui demeurent sur la terre, à toute nation, race, langue et peuple. A nouveau, quatre termes pour dire l’ensemble de la création. Cette voix, la création ne l’aurait-elle pas entendue ? Mais si ! Par toute la terre a retenti leur voix et jusqu'aux extrémités du monde leur parole (Rm 10,18).

Craignez Dieu, glorifiez-le, car voici l'heure de son jugement. Adorez le créateur qui a fait le ciel et la terre et la mer et les sources (quatre termes).

Le jugement de Dieu démasque les actions de l’ennemi, libère, par l’esprit d’amour, l’homme aliéné, comme les plaies d’Egypte ont libéré le peuple tenu en esclavage. L’heure du jugement fonde la constance des saints, ils acceptent que l'ivraie soit mêlée au bon grain et vivent l'espérance présente au cœur... C'est maintenant le jugement de ce monde, maintenant le prince de ce monde va être jeté dehors (Jn 12,31). Elle est tombée Babylone, la grande.

L'adoration de la Bête, et de son image, l'idolâtrie, ne peut conduire qu'à un supplice de feu et de soufre ceux qui se sont abreuvés au vin de la colère distillé par Babylone la Grande. Elle presse le vin de la fureur de Dieu en se soustrayant à son amour, en se perdant elle-même et tous ceux qui mettent leur intelligence ou leur puissance à son service et se font marquer sur le front ou sur la main.

Heureux les morts qui meurent dans le Seigneur, dès maintenant qu'ils se reposent de leurs fatigues car leurs œuvres les accompagnent. Cette mort dans le Seigneur, n'est-elle pas celle des baptisés ? Ils portent sur leur front le signe de l'Agneau et vivent avec Lui dans l'adoration et la contemplation. Ou bien, ignorez-vous que nous tous baptisés en Jésus-Christ, c'est dans sa mort que nous avons été baptisés... Si nous sommes morts avec Christ nous croyons que nous vivrons aussi avec Lui... Considérez que vous êtes morts au péché et vivants pour Dieu en Jésus-Christ (Rm 6,3-11).

Voilà qui fonde la constance des saints, ceux qui, vivant pleinement leur baptême, gardent les commandements de Dieu et la foi en Jésus. C’est la patience des saints. Ils ne se laissent pas désarçonner par les apparences de défaite. Ils durent en acceptant que l’ivraie soit mêlée au bon grain jusqu’au temps de la moisson.

Le Paraclet par sa venue confondra le monde entier en matière de péché, de justice et de jugement (Jn 16,7ss).

- En matière de péché en ce qu’ils ne croient pas en moi. Les pécheurs ne reçoivent pas la Parole, la Bonne Nouvelle proclamée jusqu’aux extrémités du monde. Le Paraclet fait comprendre que, seul, le Cavalier blanc est le Salut. Qui ne construit pas avec Lui, sur Lui, construit sur du sable.

- En matière de justice en ce que je vais au Père et que vous ne me verrez plus. Les saints acceptent, avec patience, les injustices apparentes, le silence de Dieu, le fait de ne plus Le voir. Ils vivent dans la foi pure. Ils savent que Dieu reprendra tout dans sa justice.

- En matière de jugement en ce que le prince de ce monde a été jugé. Comme Marie à la croix, les élus discernent le jugement de Dieu. , le Satan a cru avoir gagné. Il a perdu. C’est la victoire de l’amour.

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