LES SAINTS

 

parlent du salut

des enfants non baptisés

 

 

 

 

1- SAINTE THERESE DE L'ENFANT JESUS

« Les petits enfants ça ne se damne pas. »

  

 

Il s'avère que sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, Docteur de l'Église, est la première à avoir établi cette pratique du baptême des tout-petits morts sans baptême. Elle y croyait et se préparait à y travailler après sa mort. Voici une série de ses textes.

Tous les extraits qui suivent des écrits de Sainte Thérèse sont tirés des trois volumes Thérèse de Lisieux par elle-même, publiés aux éditions Grasset / D e s c l é e de Brouwer 1997.

 

« Je ne puis pas penser beaucoup au bonheur qui m'attend au Ciel ; une seule attente fait battre mon coeur, c'est l'amour que je recevrai et celui que je pourrai donner : faire baptiser les petits enfants, aider les prêtres, les missionnaires, toute l'Église. »

Dernières paroles recueillies « J'entre dans la vie »


 

 

A sa soeur Léonie

Au temps de la loi de la crainte, avant la venue de notre Seigneur, le prophète Isaïe disait déjà en parlant du Roi des Cieux : « Une mère peut-elle oublier son enfant ? Eh bien ! quand même une mère oublierait son enfant, moi je ne l’oublierai jamais. »

A Notre Dame des Victoires, le 16 juillet 1896 (extraits)

 

Par lui, l’eau sainte du Baptême,
Du tout petit enfant d’un jour
Fera le temple où Dieu lui-même
Daigne habiter dans son Amour
Je veux peupler de petits anges
Le brillant séjour éternel
Par lui d’enfantines phalanges
Prendront leur essor vers le Ciel !

Père Eternel, votre Fils unique, le doux Enfant Jésus est à moi puisque vous me l’avez donné. Je vous offre les mérites infinis de sa divine Enfance et je vous demande en son Nom d’appeler aux joies du Ciel d’innombrables phalanges de petits enfants qui suivront éternellement le Divin Agneau.

 

 

A Sœur Marie de Saint Joseph ( 8-17 septembre 1896 )

(…) Je suis ravie du petit enfant et celui qui le porte entre ses bras est encore plus ravi que moi … Ah ! que la vocation de petit Enfant est belle ! Ce n’est pas une mission qu’il doit évangéliser, mais toutes les missions.

Comment cela ? … c’est en aimant,en dormant, en JETANT des FLEURS; Ô Jésus lorsqu’il sommeille et en leur communiquant une valeur inestimable, il les jettera à son tour ; il les fera voler sur tous les rivages et sauvera les âmes, avec les fleurs, avec l’amour du petit enfant qui ne verra rien mais qui sourira même à travers ses larmes ! … (un enfant missionnaire et guerrier, quelle merveille ! )

 

 

 Le petit frère pense comme le petit Enfant …

Le martyre le plus douloureux, le plus AMOUREUX est le nôtre puisque Jésus seul le voit.

Il ne sera jamais révélé aux créatures sur la terre mais lorsque l’Agneau ouvrira le livre de vie, quel étonnement pour la Cour Céleste d’entendre proclamer avec ceux des missionnaires et des martyrs le nom des pauvres petits enfants qui n’auront jamais fait d’actions éclatantes …  

 

 

 

A mes petits frères du Ciel

 

 Heureux petits Enfants, avec quelles tendresses

 Le Roi des Cieux

 Vous bénit autrefois et combla de caresses

 Vos fronts joyeux !

 De tous les innocents vous étiez la figure

 Et j’entrevois

 Les biens que dans le ciel vous donne sans mesure

 Le Roi des Rois

 

 Vous avez contemplé les immenses richesses

 Du Paradis

 Avant d’avoir connu nos immenses tristesses

 Chers petits lys.

 O boutons parfumés ! moissonnés dès l’aurore

 Par le Seigneur

 Le doux soleil d’Amour qui sut vous faire éclore

 Ce fut son cœur !…

 

 

 Quels ineffables soins, quelle tendresse exquise

 Et quel amour,

 Vous prodigue avec joie notre Mère l’Église

 Enfants d’un jour !…

 Dans ses bras maternels, vous fûtes en prémices

 Offerts à Dieu

 Toute l’éternité vous ferez les délices

 Du beau Ciel bleu.

 

 

 Enfants, vous composez le virginal cortège

 Du doux Agneau

 Et vous pouvez redire, étonnant privilège

 Un chant nouveau !

 Vous êtes sans combat parvenus à la gloire

 Des conquérants ;

 Le Sauveur a pour vous remporté la victoire

 Vainqueurs charmants !

 

 On ne voit point briller de pierres précieuses

 Dans vos cheveux

 Seul reflet doré de vos boucles soyeuses

 Ravit les Cieux …

 Les trésors des élus, leurs palmes, leurs couronnes

 Tout est à vous

 Dans la Sainte patrie, Enfants, vos riches trônes

 Sont leurs genoux …

 

  Ensemble vous jouez avec les petits anges

 Près de l’Autel

 Et vos chants enfantins, gracieuses phalanges

 Charment le Ciel.

 Le Bon Dieu vous apprend comment il fait les roses

 L’oiseau, les vents

 Ici-bas nul génie ne sait faire autant de choses

 Que vous, Enfants !…

 

 

 Du firmament d’azur soulevant tous les voiles

 Mystérieux

 En vos mains vous prenez les étoiles

 Aux mille feux.

 En courant vous laissez une trace argentée

 Souvent le soir

 Quand je contemple au ciel la blanche voie lactée

 Je crois vous voir …

 

 

 Dans les bras de Marie après toutes vos fêtes

 Vous accourez

 Sous son voile étoilé cachant vos blondes têtes

 Vous sommeillez.

 Charmants petits lutins, votre enfantine audace

 Plaît au Seigneur

 Vous osez caresser son Adorable Face …

 Quelle faveur !…

 

 

 C’est vous que le Seigneur me donna pour modèle

 Saints Innocents

 Je veux être ici bas votre image fidèle

 Petits Enfants.

 Ah ! daignez m’obtenir les vertus de l’enfance.

 Votre candeur,

 Votre abandon parfait, votre aimable innocence

 Charment mon cœur.

 

 

 O Seigneur ! tu connais de mon âme exilée

 Les vœux ardents

 Je voudrais moissonner, beaux lys de la vallée

 Des lys brillants

 Ces boutons printaniers, je cherche et je les aime

 Pour ton plaisir

 Sur eux daigne verser la rosée du Baptême

 Viens les cueillir …

 

 

 Oui, je veux augmenter la candide phalange

 Des Innocents

 Mes souffrances, mes joies, je les offre en échange

 D’âmes d’Enfants.

 Parmi ces Innocents, je réclame une place

 Roi des élus.

 Comme eux, je veux au Ciel, baiser ta Douce Face

 O mon Jésus ! …

 

 

 

Les anges de la crèche de Jésus

Noël 1894  (extrait)

 

L'ange de l'enfant Jésus :

 

Divin Jésus, qu’il est doux et ravissant le son de ta voix enfantine !…Toute la mélodie des Cieux ne saurait être comparée à une seule de tes paroles !…

O bel Enfant ! écoute ma prière. Enlève de la terre d’exil un grand nombre d’âmes innocentes qui te ressemblent.

Daigne cueillir avant qu’elles soient écloses des fleurs qui se faneraient si elles restaient ici bas …

Aussitôt que la rosée du Baptême aura déposé dans leurs cœurs un germe d’immortalité, Jésus que ta petite main se hâte de les transplanter dans les jardins des Cieux.

Jésus :

 

O bel ange de mon enfance !

J’exaucerai tes vœux ardents

Je saurai garder l’innocence

En l’âme des petits enfants

 

Je les cueillerai des l’aurore

Charmants boutons pleins de fraîcheur

Au Ciel tu les verras éclore

Sous les purs rayons de mon Cœur.

  

 

 

Quelques phrases de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face

 

« Si je ne suis pas exaucée, il faudra vraiment que ma chère petite sœur n’ait plus le désir d’être mère ici-bas, mais elle pourra se réjouir en pensant qu’au ciel « le seigneur lui donnera la joie de se voir la mère de nombreux enfants » comme le saint Esprit l’a promis en chantant pour la bouche du Roi Prophète les paroles que je viens d’écrire. Ces enfants seraient les âmes que son sacrifice bien accepté ferait naître à la vie de la grâce. »

 

 

1894

LES MAINS VIDES

(songe de soeur Marie de la Trinité, confié à sainte Thérèse de l'Enfant Jésus)



"Je venais de mourir, et tout à coup, je me trouve avec d'autre personnes, devant une grande porte par où chacun devait passer pour se rendre soit au ciel, au purgatoire, aux limbes ou en enfer. A l'entrée de cette porte, il y avait des casiers différents où chaque particulier devait prendre son lot de bonnes et mauvaises actions pour le faire réviser par les gardiens de la porte et, d'après l'examen, ils leur indiquaient la voie qu'ils devaient prendre pour se rendre soit au ciel, en purgatoire ou en enfer.

Toute tremblante, j'ouvris mon casier et je restai un moment surprise de le retrouver vide. Soudain, je me rappelle le désir que j'avais eu sur la terre de me présenter devant le bon Dieu les mains vides pour éviter tout jugement et avoir place au ciel parmi les saints Innocents qui reçoivent tout gratuitement de l'Amour Miséricordieux.

Pleine d'assurance en voyant là le gage de ma prière exaucée, je me présente à cette porte qui me faisait l'effet d'une douane. Les gardiens me regardent étonnés et, prévenant leurs interrogations, je leur dis "Voulez-vous m'indiquer la voie des petits ? - Par ici" me dit l'un d'eux en m'indiquant une très belle allée. Après avoir marché quelques temps, je me trouvai en face de jardins splendides : c'était le Ciel ! Parmi les nombreux élus, j'aperçus un groupe de vierges qui s'entretenaient ensemble en se promenant ;elles étaient resplendissantes de beauté et jouissaient d'un bonheur incomparable. L'une d'elle m'ayant vue, accourut vers moi et m'embrassa en me souhaitant la bienvenue. Aussitôt, je la reconnus, c'était une sainte religieuse que j'avais connue dans le monde "Ah, lui dis-je, cela ne m'étonne pas de vous voir ici, vous étiez si bonne sur la terre !" - "Oh ! Quelle joie de vous revoir, me dit-elle, nous vivrons heureuses ensemble, toujours !" - "Oui, répliquai-je, je reviendrai vous voir souvent mais je ne reste pas avec vous, je ne suis pas pour la même demeure, vous le voyez, j'ai les mains vides et c'est la voie des petits que je cherche" - "La voie des petits, reprit-elle avec admiration en m'indiquant le chemin, oh ! C'est bien plus haut !..." Je la quittai et poursuivis ma route en montant toujours, et voilà qu'au détour d'une colline, j'aperçus une grande clarté et quelqu'un dit : "Ici, c'est la voie des petits" Immédiatement, hélas, je m'éveillai !"

 

 

 

LE VENERABLE MARCEL VAN

 

L'APÔTRE DES ENFANTS

 

 Le procès de béatification de Marcel Van (1928-1959) a été ouvert au Diocèse de Belley-Ars le 26 mars 1997. Il fut Rédemptoriste. Durant sa vie, il eut des dialogues avec Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, la Sainte Vierge Marie et Jésus. Il fut un apôtre de l’amour en suivant l’enseignement de la petite voie de Sainte Thérèse. 

 

 

 

Extrait de la lettre du 21 mars 1950

( où Marcel Van écrit à son directeur spirituel, le Père Antonio Boucher, les révélations que Jésus lui fait sur les enfants non encore baptisés. )

 Marcel :
L’intention que Jésus m’a fixée pour aujourd’hui, c’est de prier pour les enfants. Il m’a demandé de ne pas les oublier. Aussi je n’ai fait que penser à eux. A l’heure de l’oraison, ce soir, méditant de nouveau sur la bonté de Dieu envers les enfants, je me suis rappelé les paroles que Jésus m’a adressées auparavant au sujet des enfants non encore baptisés. Mais j’étais très inquiet, me demandant si c’était bien là une réalité ou tout simplement un rêve de mon imagination. Alors, Jésus est venu aussitôt me délivrer de cette inquiétude en me disant clairement :
 
Jésus :
Ce n’est pas là un rêve de ton imagination, mais bien une doctrine qui, comme je le veux, doit être reconnue comme vraie par la Ste Église. Oui je veux que la Sainte Église, mère bonne et généreuse, tende ses bras pour accueillir ces petits et les admettre au nombre de ses enfants, comme beaucoup d’autres qui ont eu le bonheur de recevoir le baptême.
Si en raison des circonstances, ils n’ont pu recevoir le baptême comme les autres, ils ont quand même un droit à le recevoir.
 
De plus, c’est le péché originel qui les empêche de jouir de la grâce sanctifiante. Or en vertu de mes mérites, le péché originel a été largement expié.
En outre j’ai donné à l’Église le pouvoir de retenir et de remettre le péché, alors pourquoi l’Église n’aurait-elle pas le pouvoir suffisant pour remettre le péché originel à ces enfants, même si en raison des circonstances ils ne peuvent recevoir le baptême comme les autres enfants ?
Si l’Église le veut, ces enfants sont purifiés aussitôt, car l’Église est la seule sur terre à posséder ce pouvoir.
 
Par conséquent, en ce domaine, aucune puissance spirituelle ne peut s’opposer à son autorité, même si des parents sans religion ne voulaient pas que leur enfant jouissent de la grâce de ma Rédemption ; car dans ce cas la volonté des parents serait injuste à l’égard d’un enfant innocent qui n’a pas encore l’usage de la raison. C’est pourquoi la Sainte Église peut exercer librement son autorité, et rien ne peut lui résister.
 
Petit frère, reste en paix.
Ce que je t’ai communiqué n’est pas une chose qui doit t’inquiéter, mais bien un point de doctrine que je veux révéler à mon Epouse vénérable, la Sainte Église.
 
Van :
Alors pourquoi les Saints docteurs, comme Saint Thomas ont-ils soutenus une opinion contraire ?
 
Jésus :
 Une opinion et une révélation sont deux choses différentes.
 

Van :
Ainsi n’as-tu pas l’impression de mépriser Saint Thomas pour avoir soutenu une opinion erronée ?

Jésus :
Pas du tout, petit frère, je ne dis pas que c’était une opinion erronée mais une vérité qui n’était pas encore connue. C’est pourquoi je veux la révéler afin qu’on la reconnaisse publiquement. Ne te trouble pas.
Je suis la Vérité. Continue à me suivre, sans jamais craindre de jamais t’égarer.
 
Van :
 Oui mais si il n’y a aucun signe pour manifester ces choses, alors !
 
Jésus :
Te rappelles-tu, petit frère, ce que j’ai dit à mes apôtres " laissez venir à moi les petits enfants, car le Royaume des cieux leur appartient " Est-ce que ces paroles dites ce jour là ne concernaient que les enfants qui se trouvaient alors présents ou encore tous les autres enfants à venir ?
 
Le signe extraordinaire qui dépasse toute imagination,
 
 c’est la bonté de Dieu en Trois personnes.

 

 

Extraits des colloques : la Sainte Trinité

 Petit frère, tu ne comprends pas pourquoi il en est ainsi ? je vais t’expliquer, n’est-ce pas ? la seule différence qu’il y a entre l’âme des enfants et les anges du Ciel, c’est que l’âme des enfants est unie au corps, et que par conséquent elle a des défauts naturels. Mais, malgré cela, l’âme des enfants est pure comme les anges du Ciel. De là que les enfants possèdent toujours en eux la Trinité, et goûtent continuellement les joies naturelles que leur prodigue la même Trinité.

Pas besoin de m’étendre longuement sur ce sujet, je me contente de dire que l’âme des enfants est un temple parfaitement pur où habite la Sainte Trinité. C’est pourquoi, quiconque scandalise l’un de ces petits, fait lui-même signe au démon, l’invitant à venir plus tard avec le péché pour souiller l’âme de l'enfant. Celui qui agit de la sorte, [col 434] enlève à la Trinité un temple magnifique. Il enlève aux Saints une demeure où ils pouvaient louer la Trinité, il expose l’âme de cet enfant à perdre son innocence. C’est pour ces raisons que je profère de si graves menaces contre les scandaleux qui outragent la Sainte Trinité d’une façon on ne peut plus monstrueuse. Marcel, même les démons et les damnés ne peuvent outrager à ce point la Trinité.
La mort serait pour lui préférable au scandale. Devant le regard de Dieu le Père, l’âme de cet enfant perd la beauté naturelle qu’elle tenait de lui, parce que le sceau du péché a été imprimé en elle. Dans ses rapports avec Dieu le Fils, l’âme de cet enfant ne voit plus la claire lumière, elle ne voit plus clairement son Divin Époux, car le péché a laissé son empreinte dans son coeur pur et innocent. Quant à l’Esprit Saint, Il ne peut plus donner librement à cette âme les baisers de l’Amour. Ainsi donc dans ses relations avec cette âme, la Trinité se trouve empêchée d’agir en toute liberté comme auparavant. Marcel, n’est-ce pas un obstacle redoutable ?

Mille fois malheur au monde à cause du scandale ! Combien d’âmes encore pures ont été corrompues à cause de lui. Le monde est tellement aveuglé, qu’il a détruit presque tous les temples de la Trinité [col 435] dans leur splendeur. Petit frère, l’heure est passée. Je te donne un baiser, et la paix avec.

Marcel, écoute, que je te parle. Le monde est bien stupide. Alors le coeur des enfants est devenu comme un temple où habite ici bas « la Bonté du Dieu Trinité », bonté qui a le pouvoir d’attirer sur le monde le regard bienveillant de la Trinité, voilà que le monde travaille à détruire ces temples et à les faire disparaître par le scandale.

 

Au sujet des enfants morts sans baptême

Saint Alphonse de Liguori Marcel [699]

Il y a quelques jours, en regardant le petit calendrier alphonsien fixé au babillard, j’ai lu une citation de Saint Alphonse, affirmant que les enfants morts sans baptême n’ont à endurer aucun supplice. A ce propos, je me rappelle qu’une fois, probablement durant l’oraison, songeant aux enfants qui meurent avant d’avoir reçu le baptême, je me demandais si plus tard ils pourraient aller au ciel. Je me disais aussi : s’ils peuvent aller au ciel, est-ce qu’ils devront être privés de la vision de leur vrai Père durant toute l’éternité ? Dans mon esprit, je ne cessais de me poser ces questions, et j’étais bien triste.

Je pensais : être l’apôtre particulier des enfants et ne pouvoir rien faire actuellement pour sauver ces âmes, c’est là une chose qui m’est très pénible, d’autant plus qu’en ce moment même un très grand nombre d’enfants meurent sans avoir reçu le baptême. Où trouver les prêtres en nombre suffisant pour aller baptiser à temps tous ces enfants sur le point de mourir ? Je levai alors mon regard vers Jésus au Tabernacle et ce regard l’a amené à me répondre clairement, ce qui a été pour moi une très grande consolation. A son directeur : Mon Père, veuillez aussi me permettre de vous dire que, depuis quelque temps,bien que la petit Jésus ne me parle pas souvent, de temps en temps, quand il se trouve des choses importantes que je ne comprend pas, il me parle pour m’aider à comprendre. C’est précisément pour cette raison que je vous ai dit un jour que le petit Jésus ne dormait plus. Permettez que je continue mon récit. Alors le petit Jésus me posa cette question : « Petit frère, te voilà triste ? Mais pourquoi cette tristesse ? Si notre vrai Père du ciel, dans sa bonté, veut que la voix de ces petits enfants s’unissent à la voix des anges pour le louer dans le ciel, qu’y a-t-il de si difficile à cela ? »

Jésus :

Rappelle-toi bien ceci. Naturellement, les petits enfants n’ayant pas encore d’intelligence, n’ont pas non plus de volonté. L’intelligence sert à comprendre si une chose est bonne ou mauvaise et la volonté à agir conformément à ce que comprend l’intelligence. Ces deux facultés sont les plus nécessaires. Or ces facultés nécessaires, les enfants [700] ne les possèdent pas encore. Ainsi donc, il faut maintenant qu’une autre volonté prenne la place dans le coeur de ces petits enfants ; et si cette volonté agit d’une façon conforme au bien, c’est tout comme si ces petits enfants agissaient eux-mêmes. Cependant, pour que cette volonté produise son effet, il faut qu’elle agisse de façon conforme au bien, conforme à la vérité même. Si, au contraire elle agit d’une façon opposée au bien, opposée à la vérité, cette volonté ne produit pas son effet. Maintenant, tout ce que tu as à faire, c’est de placer ta volonté dans le coeur des petits enfants et, alors, eux aussi appartiendront aussitôt à la Sainte Église. Et s’ils viennent à mourir avant l’usage de la raison, ils monteront quand même au ciel avec moi, parce qu’ils ont ta volonté qui agit en eux. Et puisque tu as la volonté de croire tout ce que la Sainte Église enseigne à croire, et aussi la volonté de m’aimer. Il se fait que ces enfants ont, eux aussi la même volonté que toi, de sorte que leur âme m’appartient entièrement, qu’elle appartient à la Sainte Église. Bien que ces enfants ne connaissent rien, il y a cependant en eux la volonté d’un autre qui connaît, de sorte que, tout en ne connaissant pas, il se fait qu’ils connaissent. Petit frère comprends-tu cela ? Offre-moi ta volonté, et moi je la mettrai dans l’âme des petits enfants qui vivent sur cette terre. A partir de maintenant, tu as donc la certitude que tous les petits enfants m’appartiennent déjà.

Petit frère,cette manière de vouloir que je viens de te révéler est quelque chose de nouveau. Jusqu’à présent, les petits enfants étaient également sauvés grâce à ce procédé, sans que les hommes n’en soupçonnent rien. Allons, petit frère chasse la tristesse et sois joyeux. Comme tu es l’apôtre des enfants, il était nécessaire que tu connaisses ces choses.

Les enfants sauvés de cette manière sont baptisés dans l’amour même. Il leur est donné de confesser la foi dans l’amour même., et cet acte d’amour ils le posent au moyen de la volonté.

 

Marcel :

Ainsi il n’y aurait donc actuellement aucun enfant dans les limbes ?

 

Jésus :

Ce n’est pas ce que j’ai l’intention de dire. Après ma mort, je suis descendu dans cette prison des ancêtres, de sorte que [701] la vraie lumière y est déjà pénétré …

 

Marcel :

S’il en est comme tu l’a dit, les gens n’auraient qu’à demeurer chez eux et mettre leur volonté dans le cœur des enfants, sans avoir besoin d’aller les baptiser. Que penses-tu de cela, petit Jésus ?

 

Jésus :

Agir ainsi ne serait pas vouloir vraiment. Pour qu’il y ait vraie volonté efficace, il faut quand le baptême d’eau est possible, le conférer réellement aux enfants. Si l’on se contentait de vouloir tout en demeurant chez soi, comment pourrait-on appeler cela volonté ?

 

Marcel :

C’est tout ce que je me rappelle, et depuis que j’ai appris ces choses, je ne cesse de mettre ma volonté dans le cœur des petits enfants. Je considère comme très vrai cet enseignement du petit Jésus. Et je pense que si mon Saint Père Pie XII pouvait savoir cela, il en éprouverait certainement une très grande joie, car étant sur la terre le bon Père des âmes, il s’en réjouirait sans doute plus que moi puisqu’il est mon Père.

Mon Père, le 22 juillet dernier en lisant ce que dit à ce sujet notre Père Saint Alphonse, j’ai trouvé cela tout à fait juste, et ces paroles ont encore augmenté ma joie. Je crois que l’enseignement que j’ai reçu de Jésus il y a quelques jours est très vrai et bien fondé. A ce que je pense, si un païen se trouvant à l’agonie veut recevoir le baptême, mais vient à mourir avant de voir sa volonté se réaliser, il est sauvé quand même ; à plus forte raison les petits enfants innocents …

Mon Père il y a encore beaucoup d’autres arguments que je comprends mais que je ne peux pas écrire. Quant à l’argument donné plus haut, je ne sais si vous le comprenez. Quant à moi, en relisant, après l’avoir écrit, c’est comme si je ne pouvais pas le comprendre. Veuillez m’excuser. Certes le petit Jésus ne m’oblige pas à exposer ces arguments pour vous amener à croire ce qu’il m’a enseigné plus haut. Toutefois, si c’était nécessaire, je me contenterais [702] d’énumérer les arguments suivants :

 

1 La miséricorde de Dieu est infinie.

2 Les mérites de Jésus sont également infinis ; ils ne se limitent pas au salut d’un petit nombre seulement.

3 La communion des saints.

4 Nous pouvons délivrer les âmes du Purgatoire.

5 Il y a 3 sortes de baptêmes :
1) Le baptême d'eau
2) Le baptême de feu (ou de désir )  
3) Le baptême de sang

  

Dans le premier et le troisième cas, on confesse la foi extérieurement, tandis que dans le second on la confesse dans l’amour…

 

Les parents doivent laisser à la volonté de leur enfant la liberté de suivre ce qui est bien, et cela vaut aussi pour les parents païens. Donc, même si les parents païens ne le voulaient pas, ils devraient quand même laisser les enfants libres de suivre la vérité. Par conséquent, chez les enfants qui n’ont pas encore de volonté, ma volonté a le pouvoir de poser librement à leur place l’acte de foi … et les autres actes …

D’ailleurs, je pense que les choses dites plus haut par le petit Jésus sont déjà suffisamment claires. Quant aux arguments énumérés, je demande seulement au petit Jésus de vous les faire comprendre pour les expliquer ensuite à ma place. Quant à moi, je ne saurai pas du tout les expliquer…

Ce qui me console le plus, c’est que désormais, j’ai vraiment la certitude d’avoir chaque jour des fleurs toutes pures à offrir à mon Père du ciel.

 

Quand cette révélation lui a été faite, Frère Marcel a utilisé une formule renfermant les actes à poser à la place des enfants. Mais il a ensuite oublié le mot à mot de cette formule, ne retenant que l’idée principale.

Près avoir essayé vainement de reconstituer exactement cette formule, il a écrit ce qui suit :

 

Petit Jésus, daigne mettre ma volonté dans l’âme des enfants du monde entier qui n’ont pas été encore baptisés. Dans cette volonté, je veux poser des actes de foi, d’espérance et d’amour. Selon l’intention de la Sainte Église. Et si ces enfants meurent avant l’usage de la raison, daigne les accueillir comme étant les enfants particuliers de la Sainte Église.

Le 11 Août 1946, après la communion,il s’est souvenu de la première formule employée, et l'a transcrite comme suit Marcel :

 

 La formule que j’ai récité la première fois était :

« Petit Jésus, je t’offre les petits enfants qui n’ont pas été encore baptisés. Je veux croire et t’aimer à leur place selon l’intention de la Sainte Église, ma Mère. Daigne les reconnaître comme véritables enfants de la Sainte Église. Et s’ils viennent à mourir avant l’âge de raison, conduis-les au Ciel avec toi, afin qu’en union avec les saints, ils puissent t’aimer éternellement, selon la promesse que tu m’as faite. »

  

N. B. Tous les écrits de Marcel Van sont extraits de l’autobiographie (2000) et des colloques (2001) publiés dans « les œuvres complètes » de Marcel Van aux Éditions Saint Paul /Les amis de Van (2000-2001).

 

 

NOTRE DAME DE GUADALUPE

 

 

En avril 2007, la ville de Mexico autorise l'avortement.

 

Quelques jours plus tard, l'icône miraculeuse de Notre Dame de Guadalupe s'illumine au niveau du ventre, d'une forte lumière ayant la forme d'un embryon humain.

La même semaine, la commission théologique Internationale produit un document sur le sort des enfants morts sans baptême: "Ils sont certainement sauvés. Les Limbes éternelles sont une opinion théologique abusive."

 

Pour voir le reportage photo sur N.D. de Guadalupe et le prodige de la lumière, cliquer ICI

 

 

Photo d'un embryon humain de quelques semaines.

Il y a effectivement une ressemblance: