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Abbé Charles Arminjon

Fin du monde présent et
mystères de la vie future

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La petite Thérèse.

 

« A quatorze ans, avec mon désir de science, le bon Dieu trouva nécessaire de joindre à “la plus pure farine, du miel et de l’huile en abondance”. Ce miel et cette huile, il me les fit goûter dans les conférences de M. l’Abbé Arminjon sur la fin du monde présent et les mystères de la vie future. La lecture de cet ouvrage plongea mon âme dans un bonheur qui n’est pas de la terre ; je pressentais déjà ce que Dieu réserve à ceux qui l’aiment ; et voyant ces récompenses éternelles si disproportionnées avec les légers sacrifices de cette vie, je voulais aimer, aimer Jésus avec passion, lui donner mine marques de tendresse pendant que je le pouvais encore. »

« Ce livre avait été prêté à Papa par mes chères carmélites, aussi contrairement à mon habitude (car je ne lisais pas les livres de Papa), je demandai à le lire. Cette lecture fut une des plus grandes grâces de ma vie, je la fis à la fenêtre de ma chambre d’étude et l’impression que j’en ressentis est trop intime et trop douce pour que je puisse la rendre… Je copiai plusieurs passages sur le parfait amour et sur la réception que le bon Dieu doit faire à ses élus au moment où Lui‑même deviendra leur grande et éternelle récompense, je redisais sans cesse les paroles d’amour qui avaient embrasé mon cœur… Toutes les grandes vérités de la religion, les mystères de l’éternité me ravissaient. »

Voici l’un de ces passages copiés par Thérèse. Extrait de la cinquième conférence “Du Purgatoire”, il se présente comme une citation de saint Jean Chrysostome, sans référence précise. Thérèse l’avait gardé dans le Manuel du Chrétien dont elle se servait au Carmel. Il s’y trouve encore : « L’homme qui est embrasé de la flamme du divin amour est aussi indifférent à la gloire et à l’ignominie que s’il était seul et sans témoin sur la terre. Il méprise les tentations. Il n’a pas plus souci des souffrances que si elles étaient endurées dans une chair autre que la sienne. Ce qui est plein de suavité pour le monde n’a pour lui aucun attrait. Il n’est pas plus susceptible d’être épris d’aucun attachement à la créature que l’or sept fois éprouvé n’est susceptible de la rouille. Tels sont, même sur cette terre, les effets de l’amour divin, quand il s’empare vivement d’une âme. »

Sainte Thérèse de Lisieux, 30 mai 1887

Abbé Charles Arminjon, Fin du monde présent et mystères de la vie future, 1881.

 

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