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DOCTEUR ANGÉLIQUE Forum de
théologie spirituelle catholique Pour joindre notre forum de
prières AGAPE et y confier vos intentions.
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Auteur |
Message |
Pierre-Nicolas Passionné
Inscrit le: 06 Oct
2005 Messages: 125 Localisation: Québec
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Sujet:
Conte sur Mgr Lefebvre Ven 21
Avr - 4:49 |
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Cher
Arnaud,
J'aimerais bien reprendre notre discussion de
l'autre fois, mais elle portait sur trop de sujets en même
temps. Je crois qu'il vaut mieux diviser les sujets pour que
cela soit plus clair.
Premièrement, votre conte sur mgr
Lefebvre.
Personnellement, je ne crois pas que vous
ayez compris véritablement ce que voulait mgr Lefebvre. De
quel texte de mgr Lefebvre tirez-vous votre histoire de
progrès linéaire de l'Église ? je suis en train de lire un
livre sur lui, un dialogue avec José Hanu. Il me semble que
Mgr Lefebvre est un homme modéré.
Honnêtement, il me
semble que vous attribuez des drôles de thèse à Mgr
Lefebvre.
Premièrement, la thèse du progrès linéaire de
l'Église. Pie XI a écrit sur le millénarisme
: Millénarisme 3839 Question : Que faut-il penser du
système du millénarisme mitigé qui enseigne qu'avant le
jugement dernier, précédé ou non de la résurrection de
plusieurs justes, le Christ notre Seigneur viendra visiblement
sur notre terre pour y régner ? Réponse (confirmée par le
souverain pontife le 2O juillet) : Le système du millénarisme
mitigé ne peut pas être enseigné de façon
sûre.
Ensuite, sur le site de http://www.dici.org,/ voici le texte
actuellement :
Editorial : Passion du Christ, passion
de l’Eglise L’actualité de cette semaine, c’est la Semaine
Sainte, la Passion de notre Sauveur, sa mort et sa
résurrection. Le Père Garrigou-Lagrange établit ce parallèle
entre le Christ et son Eglise : « La mort du Sauveur avait
laissé les apôtres brisés, comme anéantis ; ils allaient
revenir à leurs occupations terrestres, oublier le royaume de
Dieu. Depuis le jour où ils connurent la Résurrection, leur
foi n’eut plus de défaillance et, éclairés de nouveau par la
grâce de la Pentecôte, ils se répandirent dans le monde pour
prêcher la bonne nouvelle. (…)
« Ce mystère de la
résurrection continue en un sens dans l’Eglise. Jésus la fait
à son image et, s’il permet pour elle de terribles épreuves,
il lui donne de ressusciter en quelque sorte et plus glorieuse
après les coups mortels que ses adversaires lui ont portés.
(…)
« Il en sera ainsi jusqu’à la fin des temps : dans
l’Eglise se reproduit en un sens le mystère de la résurrection
du Sauveur. La vie de l’Eglise est une vie qui a passé par la
mort, et qui au milieu des pires épreuves retrouve une
jeunesse toujours nouvelle ». (Le Sauveur et son amour pour
nous, éd. du Cèdre, pp. 307-308)
Bonne Semaine Sainte !
Saintes fêtes de Pâques !
Abbé Alain Lorans
Il y
a un texte tiré du Père Garrigou-Lagrange, qui est très bien
accepté dans les milieux traditionalistes à ce que je sache.
Pour toutes ces raisons, cela me surprendrait énormément que
mgr Lefebvre se soit attaché à cette thèse du progrès linéaire
de l'Église. C'est beaucoup plus complexe que cela.
En
ce qui concerne le règne social du Christ, voilà ce qu'il en
dit dans son homélie de Lille : Nous voulons que
Jésus-Christ règne sur nous… Et enfin, troisième erreur, on
ne veut plus du Règne social de Notre-Seigneur Jésus-Christ,
sous prétexte qu’il n’est plus possible. Et cela, je l’ai
entendu de la bouche du Nonce de Berne, je l’ai entendu de la
bouche de l’envoyé du Vatican, le Père Dhanis, ancien recteur
de l’Université grégorienne, qui est venu me demander au nom
du Saint-Siège de ne pas faire les ordinations du 29 juin. Il
était à Flavigny, le 27 juin, lorsque je prêchais la retraite
aux séminaristes. Il m’a dit: «Pourquoi êtes-vous contre le
concile?» Je lui ai répondu: «Est-il possible d’accepter le
concile, alors qu’au nom du concile vous dites qu’il faut
détruire tous les Etats catholiques, qu’il ne faut plus
d’Etats catholiques, donc plus d’Etats sur lesquels règne
Notre-Seigneur Jésus-Christ? – Ce n’est plus possible!» Mais
autre chose est que cela ne soit plus possible, autre chose
est que nous prenions cela comme principe et que par
conséquent nous ne recherchions plus ce règne de
Notre-Seigneur Jésus-Christ. Que disons-nous alors tous les
jours dans le Notre Père: «Que votre règne arrive, que votre
volonté soit faite sur la terre comme au ciel»? Qu’est-ce que
c’est que ce règne? Tout à l’heure vous avez chanté dans le
«Gloria»: «Tu solus Dominus, tu solus Altissimus, Jesu Christe
- Vous êtes le seul Seigneur, Vous êtes le seul Très-Haut,
Jésus-Christ». Nous le chanterions, et dès que nous serions
sortis nous dirions: «Non, il ne faut plus que Notre-Seigneur
Jésus-Christ règne sur nous?» Alors, vivons-nous dans
l’illogisme, sommes-nous catholiques ou non, sommes-nous
chrétiens ou non?
…condition indispensable de la
paix Il n’y aura de paix sur cette terre que dans le Règne
de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Les Etats se débattent tous
les jours; dans les journaux vous avez des pages et des pages,
à la télévision, à la radio, et encore maintenant avec le
changement du Premier Ministre. Qu’allons-nous faire pour que
la situation économique se redresse? Qu’allons-nous faire pour
que l’argent revienne? Qu’allons-nous faire pour que les
industries prospèrent? Tous les journaux en sont pleins dans
le monde entier.
Eh bien! même du point de vue
économique, il faut que Notre-Seigneur Jésus-Christ règne.
Parce que le Règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ, c’est
justement le règne de ces principes d’amour que sont les
commandements de Dieu et qui mettent de l’équilibre dans la
société, qui font régner la justice et la paix dans la
société. Ce n’est que dans l’ordre, la justice, la paix dans
la société que l’économie peut régner, que l’économie peut
refleurir. On le voit bien. Prenez l’image de la République
argentine. Dans quel état était-elle il y a seulement deux,
trois mois? Une anarchie complète, les brigands tuant à
droite, à gauche, les industries complètement ruinées, les
patrons des usines enfermés et pris en otage, une révolution
invraisemblable. Dans un pays pourtant aussi beau, aussi
équilibré, aussi sympathique que la République argentine, une
République qui pourrait être d’une prospérité incroyable, avec
des richesses extraordinaires. Vient un gouvernement d’ordre,
qui a des principes, qui a une autorité, qui met un peu
d’ordre dans les affaires, qui empêche les brigands de tuer
les autres, et voilà que l’économie revient, et que les
ouvriers ont du travail et qu’ils peuvent rentrer chez eux en
sachant qu’ils ne vont pas être assommés par quelqu’un qui
voudrait leur faire faire grève alors qu’ils ne le désirent
pas.
C’est le Règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ que
nous voulons, et nous professons notre foi en disant que
Notre-Seigneur Jésus-Christ est Dieu. Et c’est pourquoi, nous
voulons aussi la messe dite de Saint-Pie V. Parce que cette
messe est la proclamation de la royauté de Notre-Seigneur
Jésus-Christ. La nouvelle messe est une espèce de messe
hybride qui n’est plus hiérarchique, qui est démocratique, où
l’assemblée prend plus de place que le prêtre, et donc ce
n’est plus une messe véritable qui affirme la royauté de
Notre-Seigneur Jésus-Christ. Car comment Notre-Seigneur
Jésus-Christ est-il devenu roi? Il a affirmé sa royauté par la
Croix. «Regnavit a ligno Deus». Jésus-Christ a régné par le
bois de la Croix. Car il a vaincu le péché, il a vaincu le
démon, il a vaincu la mort par sa Croix! Ce sont donc trois
victoires magnifiques de Notre-Seigneur Jésus-Christ. On dira
que c’est du triomphalisme. Et bien! oui, d’accord, nous
voulons bien le triomphalisme de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Et c’est pourquoi nos ancêtres ont construit ces magnifiques
cathédrales. Pourquoi ont-ils épuisé tant d’argent, ces gens
qui étaient beaucoup plus pauvres que nous? Pourquoi ont-ils
dépensé tant de temps pour faire ces cathédrales magnifiques
que nous admirons encore maintenant, même ceux qui ne croient
pas? Pourquoi? A cause de l’Autel. A cause de Notre-Seigneur
Jésus-Christ. Pour marquer le triomphe de la Croix de
Notre-Seigneur Jésus-Christ. Eh bien! oui, nous voulons
professer le triomphe de la Croix de Notre-Seigneur
Jésus-Christ dans notre messe. Et c’est pourquoi, nous nous
agenouillons, nous aimons nous agenouiller devant la Sainte
Eucharistie. Si nous avions le temps, si nous ne voulions pas
vous retenir trop, nous aurions circulé dans vos rangs avec le
Saint-Sacrement pour que vous manifestiez à Notre-Seigneur
Jésus-Christ, à son Eucharistie sainte que vous l’adorez:
«Seigneur, Vous êtes notre Dieu! Oh! Jésus-Christ, nous Vous
adorons! Nous savons que c’est par Vous que nous sommes nés,
c’est par Vous que nous avons été chrétiens, c’est par Vous
que nous avons été rachetés, c’est Vous qui nous jugerez à
l’heure de notre mort. C’est Vous qui nous donnerez la gloire
du ciel si nous l’avons méritée».
Car Notre-Seigneur
Jésus-Christ est présent dans la Sainte Eucharistie comme Il
l’était sur la Croix.
Voilà ce que nous devons faire,
voilà ce que nous devons demander.
Personnellement, je trouve que c'est très censé et
vrai. On ne peut pas refuser le règne social du Christ, car
c'est la seule manière d'avoir la véritable
paix...
Ensuite, il a critiqué la nouvelle messe, car
il affirme qu'elle fait perdre la foi. Il y a eu de nombreuses
critiques de cette nouvelle messe, par le cardinal Ratzinger
lui-même. Le cardinal Ottaviani a églament publié le Bref
Examen critique de la nouvelle messe. Il y a eu bien sûr des
abus. Que serait devenu la messe traditionnelle sans mgr
Lefebvre ? Qui se serait levé pour la défendre
?
Ensuite, vous dites de manières implicite que mgr
Lefebvre est au purgatoire. Or, qui êtes-vous pour le juger ?
Si vous prêcher une théologie de l'humilité, il faut
l'appliquer et de ne se permettre de le juger. Peut-être que
je vous interprête mal, mais cela est équivoque. Vous dites :
"Quant à Monseigneur Lefebvre, quand il eut compris, le
rejoignit plus tard vers le Ciel."
Vous conclurez avec
moi que c'est très équivoque comme phrase. L'imitation de
Jésus-Christ dit, au chapitre 2 : quelque chose comme Ne vous
Estimez pas vous-même, mais jugez les autres avec
bienveillance. Vous pouvez ne pas être d'accord avec mgr.
Lefebvre, mais seul Dieu peut juger s'il avait
raison.
Ensuite, vous dites : "C'est certain. Mgr
Lefebvre a été porté par une intention droite, son amour
sincère de l'Église. Mais certainement , son intention n'a pas
été assez spirituelle. Ou plutôt, il n'a pas eu une foi assez
forte, alors que la tempête se déchaînait. Il a perdu la foi
en l'Esprit Saint agissant dans l'Église. Il n'a pu passer le
cap de l'absurdité DES COMPORTEMENTS DES PROGRESSISTES DE
L'ÉPOQUE. "
Encore une fois, je ne comprends pas
comment vous pouvez dire cela. Mgr Lefebvre avait justement en
vue le salut des âmes et il croyait que l'Église se détournait
de la foi de toujours pour s'égarer et il voulait s'assurer du
salut des âmes justement. Peut-être avait-il tort, mais il
reste que c'est encore un jugement d'intention. Et c'est
impossible à faire. Qu'est-ce qui a tout à coup causé les
comportements progressistes de l'épôque ? Les autorités ne
punissent plus personne sauf mgr Lefebvre. Ici au Québec, la
situation n'est pas vraiment mieux qu'auparavant à mon avis.
J'ai un ami qui cherche une paroisse catholique dans le
diocèse de Québec et qui n'en trouve pas. Voici le texte à ce
sujet :
http://www.inquisition.ca/fr/serm/pitie_paroisse.htm
Il
a été donné la lettre au cardinal Ouellet en personne. C'est
grave quand même. Et on ne parlera pas de ce qui est enseigné
aux séminaristes à l'université Laval en théologie. notre
Cardinal dit qu'il n'a plus le contrôle sur les professeurs.
Pourtant, tous les futurs prêtres sont formés là-bas... Ils
n'enseignent sûrement pas une théologie thomiste en tout
cas...
Le concile Vatican 2 n'est pas mauvais, mais il
a ouvert trop de portes... Les progressistes ont pu agir à
cause du concile... Il y a bien trop de formules équivoques
qu'on peut sortir du contexte. C'est la même chose dans le
catéchisme actuel sur les valeurs et la conscience. Cela porte
à confusion.
Par exemple : Gaudium et Spes n°
12 (4) Croyants et incroyants sont généralement d'accord
sur ce point: tout sur terre doit être ordonné à l'homme comme
à son centre et à son sommet.
est-ce un enseignement
véritablement catholique ? Oui et non. On peut faire dire
n'importe quoi à cela. C'est beaucoup trop vague comme texte.
Habituellement on dirait que tout doit être ordonné à Dieu ou
au salut de l'âme de l'homme.
Je me rends compte que
mon message est trop long. Je voulais partir d'un sujet plus
précis, mais je me suis emporté. Désolé. On pourrait partir de
votre thèse de l'Église progressiste premièrement.
Bien
Cordialement,
Pierre-Nicolas | |
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Arnaud Dumouch Indéssoudable

Inscrit
le: 19 Mai 2005 Messages: 10541 Localisation:
Belgique
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Sujet:
Conte sur Mgr Lefebvre Sam 22
Avr - 22:48 |
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Cher
Pierre-Nicolas,
Mon avis:
Il n'y a pas de théologie dogmatique d'un
progrès visible et extérieur de l'Eglise chez Mgr
Lefebvre.
Mais il y avait chez lui et plus encore chez
ses disciples une conviction
profonde qu'un progrès visible et extérieur est la
marque de l'Esprit Saint.
Or la perte des grands
bataillons de fidèles, après Vatican II, fut pour lui la
confirmation de la faute du Concile, de sa culpabilité dans
l'abandon de la théologie traditionnelle, donc d'une trahison
par le Concile et le pape, de l'esprit Saint.
Toute sa
révolte, poussée jusqu'au schisme, n'est pas seulement un
rejet des excès du clergé progressiste. Si cela avait été le
cas, tout le monde ici serait avec lui.
Il a attaqué le
Concile lui-même, et pas seulement dans sa Pastorale (liturgie
nouvelle, absence d'anathème etc.) mais dans sa théologie
(liberté religieuse en particulier).
Et tout cela fait
penser furieusement à l'attitude de Pierre dans ce texte où il
dit à Jésus, à propos de sa kénose annoncée :
Citation: |
Matthieu 16, 22 Pierre, le tirant à lui,
se mit à le morigéner en disant: "Dieu t'en préserve,
Seigneur! Non, cela ne t'arrivera
point!" |
L'attitude de Pierre est HUMAINE: Il
aime son Seigneur et c'est son amour qui lui fait dire cela.
Mgr Lefebvre a UN GRAND AMOUR DE L'EGLISE,
incontestable.
Et c'est son amour qui lui fait rejeter
cette folie de Vatican II, une Eglise qui deviuent humble,
elle la maîtresse du monde.
Ainsi, que pensez-vous si
je dis de Mgr Lefebvre:
Citation: |
Matthieu 16, 23 Votre pensée ne fut pas
celles de Dieu, mais celle d'un honnête, aimant, mais
d'un homme !" | ? _________________ Arnaud | |
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Pierre-Nicolas Passionné
Inscrit le: 06 Oct
2005 Messages: 125 Localisation: Québec
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Sujet:
Conte sur Mgr Lefebvre Dim 23
Avr - 1:24 |
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Cher Arnaurd,
merci
pous vos commentaires. Voici les miens.
Vous dites
: "Or la perte des grands bataillons de fidèles, après
Vatican II, fut pour lui la confirmation de la faute du
Concile, de sa culpabilité dans l'abandon de la théologie
traditionnelle, donc d'une trahison par le Concile et le pape,
de l'esprit Saint."
D'après ce que j'en sais, cela
n'est pas venu juste après Vatican II. Il s'est opposé au
Concile pendant le concile lui-même. Au départ, il est très en
faveur de ce concile. Il a écrit une lettre aux Pères du
saint-Esprit où il dit "Disons, sans hésitation, que certaines
féromes liturgiques étaient nécessaire et qu'il est
souhaitable que le concile continue dans cette
voie."
Il avait donc une grand espérance envers le
concile. Cependant, Mgr Lefebvre dit que la commission
centrale préparatoire l'a fait douté. En effet, il y a eu une
joute entre le cardinal Ottaviani et le cardinal
Bea.
Ensuite, lors du début du concile, il dit qu'il a
eu 15 minutes(!) pour donner son avis sur le premier message
que les pères devaient adresse au monde entier. Ce message
rédigé sans doute par des experts français d'avant-garde, tel
le père Congar, portait en lui les idées qui allaient vicier
le concile. Il y fait un appel à un "renouveau spirituel d'où
procédera un heureux élan dont profiteront les valeurs
humaines : découvertes de la science, progrès techniques,
diffusion de la culture, etc."
D'après Mgr Lefebvre, ce
message établissait la confusion entre les valeurs
spirituelles et les valeurs humaines. Il a donc fait sa
première déclaration : "Ce message, à mon HUMBLE avis,
considère surtout les biens humains et temporels, et trop peu
les biens spirituels et éternels ; il tient compte surtout du
bien de la cité terrestre, et trop peu de la cité céleste vers
la quelle nous tendons, et pour la quelle nous sommes sur
terre. Bien que les hommes attendent de nous, par l'exercie de
nos vertus chrétiennes, l'amélioration de leur condition
temporelles, combien plus, cependant, ils désirent, sur terre
déjà, les biens spirituels et surnaturels... En ces biens se
trouvent essentiellement la paix et la
béatitude."
Ensuite, il avait l'impressions que
l'anbiguïté était volontairement entretenue dans tous les
domaines. Il dit que cette ambiguité avait comme but de faire
adopter des documents discutatables, sous le prétexte qu'ils
n'étaient que pastoraux, puis à la fin du concile, en appeler
à l'amour propre des pères, leur faire comprendre que Vatican
2, comme le concile de Trente, devait être
dogmatique.
Il a donc proposé : "Chaque commission du
concile devrair proposer deux documents : l'un plus
dogmatique, à l'usage des théologiens ; l'autre plus pastoral,
à l'usage des fidèles catholiques ou même des non-catholiques,
et qui plus est, des infidèles... Ce faisant, les documents
dogmatiques, élaborés avec tant de soin, et si utiles pour
présenter la Vérité à nos chers prêtres, et surtout pour les
professeurs et les théologiens, resteraient toujours comme la
règle d'or de la foi. Ainsi aussi, les documents pastoraux,
aptes à être traduits beaucoup plus facilement dans les divers
langues nationales, pourraient présenter la Vérité à tous les
hommes, versés parfois ès sciences profanes, mais non
théologiens, de façon plus intelligible pour eux.
Or,
ils ont rejeté sa proposition en disant : Le concile n'est pas
un concile dogmatique, mais pastoral. Nous ne voulons pas
définir de nouveaux dogmes, mais exposer la Vérité,
pastoralement.
En ce qui concerne la liberté religieuse
voici ce qu'il avait affirmé sur le schéma sur la liberté
religieuse. En fait deux textes avaient été présenté. Un par
le cardinal Ottaviani intitulé De la Tolérance religieuse. Un
autre par le cardinal Bea, intitulé Sur la liberté
religieuse.
Il fit, sur le texte du cardinal Bea, la
remarque suivante : Une chose est d'affirmer le besoin actuel
d'une plus grande liberté laissée par l'autorité ; et une
autre est de prétendre que cet état de fait est plus conforme
à la dignité humaine. Une telle prétention admettrait
implicitement le droit au scandale, soit par l'erreur, soit
par le vice. Dieu nous en garde! Une religion intérieure
erronée conduit souvent à des actes extérieurs superstitieux,
contraires`a la dignité humaines et sourtout contraires à la
dignité divine. Une religion erronée porte inévitablement avec
elle des principes contraires à la loi naturelle..."
Il
a aussi dit : La Vérité est de soi intolérante vis-à-vis de
l'erreur, comme la santé est opposée à la maladie. Le
magistère ne peut pas admettre le droit à la liberté
religieuse, même s'il la tolère. Dieu, en effet, n'a pas
laissé à l'homme le droit de choisir sa religion, mais
seulement la malheurese possibilité qui est une faiblesse de
la liberté humaine.
Ensuite, il y a bien sur la messe.
Avez-vous lu la critique de la nouvelle messe par le cardinal
Ottaviani ? Si je comprends bien, la nouvelle messe a été
créée autour d'une table avec six protestants. La messe créée
par des intellectuels... Ce n'est pas très encourageant quand
on pense à toute la richesse de l'ancienne messe. Si Mgr
Lefebvre n'avait pas agit, que resterait-il de cette ancienne
messe ? Pourtant il y a des rumeurs qui disent que le pape
Benoit XVI donnerait le droit à tout le monde de la célébrer
bientôt. Il reconnaît très bien les manques et les lacunes de
la nouvelle messe, simplement du fait que le prêtre est tourné
vers le peuple comme on dit.
Ensuite que penser
d'Assise par exemple ? Le Christ a dit [19] Allez donc, de
toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom
du Père et du Fils et du Saint Esprit,
Il n'a pas parlé
d'aller dialoguer et d'aller faire du yoga ou du zen... À
Assise, il y a eu des Bouddha sur l'autel. Pourtant, les dieux
païens sont des démons... Comment expliquer cela ? C'est une
faute envers le premier commandement..
On voit que
le problème n'est pas simplement les fruits du Concile, mais
le concile lui-même pour Mgr Lefebvre. Honnêtement, est-ce que
l'Église est plus humble qu'auparavant ? J'en doute beaucoup.
Si on lit l'Imitation, chapitre 2, il est écrit, Celui qui se
connaît lui même se méprise et ne se complaît pas aux louanges
des hommes. Vous voulez savoir une science utile : Aimez être
ignoré et comptez pour néant. Or, le clergé n'a pas changé
véritablement. C'est la même chose qu'avant. En quoi l'Église
serait-elle plus humble ?`
Bien
cordialement,
Pierre-Nicolas | |
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Arnaud Dumouch Indéssoudable

Inscrit
le: 19 Mai 2005 Messages: 10541 Localisation:
Belgique
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Sujet:
Conte sur Mgr Lefebvre Dim 23
Avr - 7:46 |
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Cher
Pierre-Nicolas,
Selon moi:
Il y a d'abord un problème de
FOI chez Mgr Lefebvre:
Chaque concile a
vu s'affronter, lors de son élaboration, des thèses humaines,
des conflits d'intérêt. Dans les Conciles oecuméniques des
premiers siècles, il y eut même des corruptions de
Pères.
Mais l'Esprit Saint se rit de ces péripéties
humaines.
Le texte du Concile qui sort et est ratifié
par le pape est TOUJOURS celui de l'Esprit
Saint.
C'est ensuite au Magistère d'en donner
l'interprétation authentique, face aux débats qui
suivent.
Il y a ensuite un problème face à la
nouvelle attitude d'humilité de l'Eglise, attitude certes
PASTORALE, mais fondée sur une doctrine, celle des "semences
de l'Esprit", qui vient du Concile de
Trente.
Il est certain que Mgr Lefebvre a
surtout tiqué sur le
décret de la liberté religieuse et sur les décrets des autres
religions où l'Eglise reconnait une part de vérité, une
"semence de l'Esprit"
dans les autres religions (jusqu'à l'hindouisme
polythéiste). On le voit d'ailleurs dans le grand scandale
qu'a causé pour ses disciple la réunion de prière
d'Assise.
Mgr Lefebvre voit donc, me semble-t-il,
l'Eglise comme "le maître et seigneur" de la vérité. Et en cela il a
raison.
Et, comme Simon -Pierre, il ne
peut admettre qu'elle s'abaisse à l'image du Christ et se
mette à parler avec respect à des païen, les élevant à un
grand niveau d'intelligence, leur expliquand des choses
presque plus profonde qu'à Nicodème:
Citation: |
Jean 12, 20 Il y avait là quelques Grecs, de ceux
qui montaient pour adorer pendant la fête. Jean 12,
21 Ils s'avancèrent vers Philippe, qui était de
Bethsaïde en Galilée, et ils lui firent cette demande:
"Seigneur, nous voulons voir Jésus." Jean 12, 22
Philippe vient le dire à André; André et Philippe
viennent le dire à Jésus. Jean 12, 23 Jésus leur
répond: "Voici venue l'heure où doit être glorifié le
Fils de l'homme. Jean 12, 24 En vérité, en vérité, je
vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt
pas, il demeure seul; mais s'il meurt, il porte beaucoup
de fruit. Jean 12, 25 Qui aime sa vie la perd; et qui
hait sa vie en ce monde la conservera en vie
éternelle. Jean 12, 26 Si quelqu'un me sert, qu'il me
suive, et où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si
quelqu'un me sert, mon Père l'honorera. Jean 12, 27
Maintenant mon âme est troublée. Et que dire? Père,
sauve-moi de cette heure! Mais c'est pour cela que je
suis venu à cette heure. |
Ainsi, de part son amour sincère de
l'Eglise, il est passé, me semble-t-il, à côté de ce nouveau
chemin (kénose) où l'eSprit conduit l'Eglise...
Qu'en
pensez-vous? _________________ Arnaud | |
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J-F Nouveau

Inscrit le: 13 Sep 2005 Messages:
10 Localisation: Québec
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Sujet:
Conte sur Mgr Lefebvre Dim 9
Juil - 20:26 |
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Débat très
intéressant! Permettez-moi de livrer un court témoignage.
J'ai fait partie de la FSSPX (modérément mais quand même).
Quelques événements tragiques sont alors survenus dans ma vie
(divorce, annulation de mariage...) Par le fait même j'ai été
forcé de prendre mes distances par rapport à la FSSPX.
Finalement, je les ai complètement délaissés. Eh bien la
Providence a quand même été là car avec le recul je peux dire
ceci: J'étais
malheureux avec la FSSPX.
Oui,
j'étais profondément malheureux, j'étouffais. Aujourd'hui,
libéré de l'emprise de cette, comment dirais-je, (je trouve
que le mot secte ne leur convient pas parfaitement mais à
défaut d'en trouver d'autres, je l'emploierai) eh bien, je me
sens beaucoup plus heureux et je trouve que l'Église
d'aujourd'hui est merveilleuse, car l'Esprit Saint souffle
abondamment par sa Parole, que l'on partage avec joie dans les
groupes de prière, de partage, d'adoration, bref, toute une
vie d'Évangile vécue certes dans une certaine pauvreté mais
avec de l'authenticité, sans cet esprit de critique tellement
destructeur.
Amitiés,
P.S.: En passant Arnaud,
j'ai bien aimé le Conte sur Mgr Lefebvre et, de ce pas je vais
le relire!  _________________ Miserere mei, Deus, secundum
magnam misericordiam tuam. | |
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Arnaud Dumouch Indéssoudable

Inscrit
le: 19 Mai 2005 Messages: 10541 Localisation:
Belgique
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Sujet:
Conte sur Mgr Lefebvre Dim 9
Juil - 20:58 |
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Cher JF, Merci pour ce
témoignage. J'aimerais beaucoup que vous nous donniez votre
analyse sur l'esprit qui règne actuellement à l'intérieur de
la FSSPX.
Citation: |
En passant Arnaud, j'ai bien aimé le
Conte sur Mgr Lefebvre et, de ce pas je vais le relire!
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Est-ce
que cela, à votre avis, donne bien l'analyse centrale de la
révolte intérieure de la FSSPX?
Sinon comment
corriger? _________________ Arnaud | |
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Pierre-Nicolas Passionné
Inscrit le: 06 Oct
2005 Messages: 125 Localisation: Québec
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Sujet:
Conte sur Mgr Lefebvre Lun 10
Juil - 19:10 |
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Bonjour,
J'ai été
assez occupé ces temps-ci, mais là je reviens et ce sujet est
reparti.
Honnêtement arnaud, je crois que vous ne
saississez pas parfaitement ce que veut la FSSPX. Mais j'avoue
que c'est dur à saisir parfaitement. Je ne crois pas que mgr
Lefebvre avait un problème au niveau de la foi, mais je crois
qu'il pensait vraiment que l'Église était devenue folle. Et
c'est dur à expliquer le ravage qu'il s'est produit en
liturgie. D'après ce que j'ai vu, vous semblez être en faveur
de la nouvelle messe. Or, même le cardinal Ratzinger a reconnu
que ce qu'il s'est fait est exagéré. Si mgr Lefebvre n'avait
pas agit, l'ancienne messe n'existerait presque plus ou plus
du tout.
Cher J-F,
J'ai également connu un peula
FSSPX, mais sûrement pas comme vous. Je vois que vous venez de
Québec. Avez-vous été à la FSSPX à Lévis ? Il est vrai qu'il y
a une drôle d'ambiance la première fois, sûrement quand on ne
connaît pas ce milieu. Je crois qu'ils ont également de
nombreux problèmes, mais qui n'en a pas ? Ce n'est pas aussi
évident que cela à mon avis. Les gens là-bas m'ont semblé très
sympathiques. C'est sûrement la place à Québec qui semble ne
pas avoir été affecté par la révolution tranquille et qui a
autant de famille et de jeunes.
Honnêtement, je ne vois
pas comment vous pouvez trouver l'Église du Québec
merveilleuse ? Où allez-vous à la messe ?
Pour
continuer le débat, je ne vois toujours pas où mgr Lefebvre
parle de l'établissement d'un royaume terrestre de l'Église,
qui est une hérésie. Il n'est quand même pas
hérétique.
Pour les païens, il a été dans la jungle au
Gabon et il a été un
missionnaire.
Pierre-Nicolas | |
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Arnaud Dumouch Indéssoudable

Inscrit
le: 19 Mai 2005 Messages: 10541 Localisation:
Belgique
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Sujet:
Conte sur Mgr Lefebvre Lun 10
Juil - 21:23 |
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Cher Pierre-Nicolas,
Le pape Benoît XVI n'est absolument pas contre la
nouvelle messe, celle de Paul VI. Il veut ajuster certains
détails secondaires, souvent non conciliaires, qui font perdre
le sens du sacré et du respect.
La nouvelle messe,
quant à elle, est selon moi dans son essence prophétique
et voulue par l'Esprit comme signe du temps qui
arrive. _________________ Arnaud | |
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Pierre-Nicolas Passionné
Inscrit le: 06 Oct
2005 Messages: 125 Localisation: Québec
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Sujet:
Conte sur Mgr Lefebvre Lun 10
Juil - 23:13 |
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Cher Arnaud,
Je me
permets de citer un article d'un abbé sur la pensée de Benoit
XVI sur la liturgie actuelle. C'est assez long, mais il
critique clairement la messe de paul VI, qui a été une
liturgie fabriquée de toute pièce.
La pensée de Benoît
XVI sur la crise liturgique actuelle par l'abbé Q.
Sauvonnet
Il suffit de regarder la quantité d’ouvrages
dans lesquels le Pape Benoit XVI aborde des questions
relatives à la liturgie pour comprendre que c’est un sujet qui
lui tient à cœur. En raison du lien qui existe entre la
liturgie et la Foi, l’ancien préfet pour la congrégation pour
la doctrine de la Foi n’a pas manqué d’analyser l’importance
de la liturgie : « Il est apparu de plus en plus clairement
qu'il en va dans la liturgie de notre compréhension de Dieu et
du monde, de notre relation au Christ, à l'Eglise et à
nous-mêmes : dans notre rapport avec la liturgie se joue le
destin de la foi et de l'Eglise [1] ». La crise que
l’Eglise connaît aujourd’hui, quant à l’expression de la Foi,
ne peut donc manquer pour le cardinal Ratzinger d’avoir un
écho en liturgie. Contrairement à la nature première du
mouvement liturgique, explique le cardinal Ratzinger, « la
réforme liturgique, dans sa réalisation concrète, s'est
éloignée toujours davantage de cette origine. Le résultat n'a
pas été une réanimation, mais une dévastation. D'un côté, on a
une liturgie dégénérée en show, où l'on essaie de rendre la
religion intéressante à l'aide de bêtises à la mode et de
maximes morales aguichantes, avec des succès momentanés dans
le groupe des fabricants liturgiques, et une attitude de recul
d'autant plus prononcée chez ceux qui cherchent dans la
liturgie, non pas le showmaster spirituel, mais la rencontre
avec le Dieu vivant devant qui tout "faire" devient
insignifiant, seule cette rencontre étant capable de nous
faire accéder aux vraies richesses de l'être [2] ». Cette
liturgie dégénérée résulte d'une nouvelle conception de la
liturgie, conception plus ou moins consciente, dont les lignes
directrices « peuvent se résumer à l’aide de formules telles
que créativité, liberté, célébration, communauté. Selon cette
conception, le rite, les contraintes, l'intériorité,
l'ordonnance générale de l'Église apparaissent comme (les
notions négatives qui caractérisent une étape à dépasser de
l'ancienne liturgie. [3] »
I. Une analyse de la crise
liturgique actuelle
S'inspirant de Romano Guardini,
pionnier du mouvement liturgique, le cardinal Ratzinger
rappelait dans son livre Un Chant nouveau pour le Seigneur les
trois dimensions ontologiques dans lesquelles se déploie la
liturgie : le cosmos, l'histoire et le mystère. Si le cardinal
a formulé des réserves sérieuses sur la réforme liturgique,
c’est que ces aspects en sont absents. La nouvelle
liturgie, en effet : a) n'est pas cosmique, étant limitée
au groupe. b) Elle n'a pas d'histoire, puisqu'elle affirme
son émancipation par rapport, à toute donnée extrinsèque et à
tout héritage. c) Elle ne connaît pas le mystère, tout s'y
expliquant et devant être expliqué.
a) La nouvelle
liturgie et la dimension cosmique « Il s'agit bien plutôt
pour les participants de s'assurer de leur communauté mutuelle
et de sortir ainsi de leur isolement, dans lequel l'existence
moderne enferme l'individu. Il s'agit de nourrir des
sentiments de libération, de joie, de réconciliation, de
dénoncer ce qui est nuisible et de donner des impulsions pour
l'action. C'est pourquoi il revient à la communauté de créer
elle-même sa liturgie et non de la recevoir de traditions
devenues incompréhensibles : la communauté se représente et se
célèbre elle-même. [4] » « Le groupe s'oppose ainsi à
l'Eglise, la communauté à l'institution. La communauté est le
lieu de l'espérance, tandis que l'institution est l'expression
de la menace des puissants. [5] » « Non seulement des
prêtres, mais des évêques ont l'impression qu'ils ne sont pas
fidèles au concile s'ils reprennent les prières telles
qu'elles figurent dans le missel ; il faut y glisser au moins
une formule "créative", si banale qu'elle soit. Et les
souhaits de bienvenue aux assistants, éventuellement aussi un
au revoir amical, sont déjà devenus des éléments obligatoires
de l'action sainte, auxquels personne n'oserait se soustraire.
[6] » « La liturgie sans Eglise porte la contradiction en
elle-même. Là où tous sont acteurs, pour que tous deviennent
sujets, celui qui agit réellement dans la liturgie disparaît
lui aussi, en même temps que le sujet commun, l'Église. On
oublie, en effet, qu'elle devrait être opus Dei, que c'est
d'abord Dieu qui agit et que c'est par son agir que nous
sommes sauvés. En se célébrant lui-même, le groupe ne célèbre
rien du tout. Il n'est pas motif à célébration. C'est pourquoi
l'activité commune sécrète l'ennui. Rien ne se passe, en
effet, si reste absent celui que le monde entier attend. (...)
On n'est même plus en droit de parler de liturgie, qui
présuppose l'Église ; il ne reste que des rituels de groupe.
[7] » « Les conséquences d'une telle valorisation de la
communauté vécue au détriment de la réalité sacramentelle sont
graves : c'est elle-même que la communauté célèbre. [8]
» Il invite à ce « que la liturgie soit à nouveau une
activité communautaire de l'Eglise et qu'elle soit arrachée à
l'arbitraire des curés et de leurs équipes liturgiques ».
[9] « La créativité des liturgies autofabriquées se meut
dans un cercle restreint, nécessairement misérable, comparée à
la richesse d’une liturgie dont la croissance couvre des
siècles et même des millénaires. [10] »
b) La réforme
face à l’histoire de la liturgie « La constitution sur la
liturgie du concile a certes posé les fondements pour la
réforme ; mais la réforme elle-même a été ensuite mise en
œuvre par un conseil post-conciliaire et, dans ses détails
concrets, elle ne peut pas être simplement ramené au concile.
[11] » « D'innombrables exposés donnent l'impression que,
depuis Vatican II, tout a changé et que tout ce qui l'a
précédé est dépourvu de valeur, ou dans le meilleur des cas,
n'en acquiert qu'à sa lumière. Le second concile du Vatican
n'est pas abordé comme une partie de l'ensemble de la
Tradition vivante de l'Eglise, mais comme la fin de la
Tradition et un redémarrage à zéro. La vérité est que le
Concile n'a défini aucun dogme et a voulu consciemment
s'exprimer à un niveau plus modeste, simplement comme un
concile pastoral. Pourtant, nombreux sont ceux qui
l'interprètent comme s'il était presque le superdogme qui ôte
toute importance au reste. Cette impression est surtout
renforcée par certains faits courants. Ce qui était autrefois
considéré comme le plus sacré - la forme transmise de la
liturgie - apparaît d'un seul coup comme ce qu'il y a de plus
défendu et la seule chose que l'on puisse rejeter en toute
sûreté. -On ne tolère pas la critique des options de la
période post-conciliaire ; mais, là où les antiques règles
sont en jeu, ou bien les grandes vérités de la foi - par
exemple la virginité corporelle de Marie, la résurrection
corporelle de Jésus, l'immortalité de l'âme, etc. - on ne
réagit même plus, ou alors avec une modération extrême.
[…]Tout cela conduit de nombreuses personnes à se demander si
l'Église d'aujourd'hui est réellement celle d'hier, ou si on
l'a remplacée par une autre sans les en aviser. La seule
manière de rendre crédible Vatican II est de le présenter
clairement pour ce qu'il est: une partie de l'entière et
unique Tradition de l'Église et de sa foi. [12] » « Il faut
constater que le nouveau missel, quels que soient tous ses
avantages, a été publié comme un ouvrage réélaboré par des
professeurs, et non comme une étape au cours d'une croissance
continue. Rien de semblable ne s'est jamais produit sous cette
forme, cela est contraire au caractère propre de l'évolution
liturgique. [13] » « Ce qui s'est passé après le concile
signifie tout autre chose : à la place de la liturgie fruit
d'un développement continu, on a mis une liturgie fabriquée.
On est sorti du processus vivant de croissance et de devenir
pour entrer dans la fabrication. On n'a plus voulu continuer
le devenir et la maturation organiques du vivant à travers les
siècles, et on les a remplacés - à la manière de la production
technique - par une fabrication, produit banal de l'instant
[14] ». Il avait écrit précédemment « La liturgie ne naît pas
d'ordonnances, et l'une des insuffisances de la réforme
liturgique post-conciliaire est sans aucun doute à chercher
dans le zèle de professeurs qui, de leur bureau, ont construit
ce qui aurait dû relever d'une croissance organique. Un
exemple caractéristique à nos yeux de cette manière de faire
est la réforme du calendrier... ». [15] « La crise de la
liturgie ne repose que pour une très faible part sur la
différence qui existe entre les anciens livres et les
nouveaux. Il devient de plus en plus clair qu'à l'arrière-plan
de toute la querelle, de profondes divergences de vue se sont
fait jour, (...) deux conceptions fondamentalement
différentes. [16] » Mais il n'innocente pas pour autant les
livres liturgiques officiels, à la différence de certains
catholiques qui, par souci d'obéissance, se contentent
d'incriminer leurs applications malencontreuses. Il écrit par
exemple : « La prédominance exclusive de la parole, que
malheureusement les livres liturgiques officiels eux-mêmes
suggèrent quelque peu, est critiquable [17] ». Ailleurs, il
critique sans bienveillance le nouveau rituel baptismal.
[18] C’est une idée récurrente chez le cardinal : la
liturgie appartenant à l'Eglise, personne n'a le droit de la
changer à sa guise. D'où cette exclamation remplie de
nostalgie : « Elle était si belle, cette continuité qui
faisait que l'on ne dépendait ni du curé ni même des autorités
romaines ! » [19]
c) La nouvelle liturgie et la
présence du mystère « Le terme de participatio actuosa
(participation active, dans le Concile) a très vite été pris
dans le sens extérieur et superficiel d'une activité
nécessaire, généralisée, comme s'il fallait que le plus grand
nombre des personnes, et le plus souvent possible, soit
manifestement actives. Certes, le mot participation implique
une action à laquelle chacun est associé. Mais pour définir le
type d'activité dont il s'agit, il faut d'abord établir ce
qu'est l' actio centrale à laquelle tous les membres de la
communauté sont censés prendre part... La véritable action
liturgique, l'acte liturgique par excellence est l'oratio, la
grande prière qui forme le noyau de l'Eucharistie, laquelle,
pour cette raison, fut appelée oratio par les Pères...
L'oratio - la Prière eucharistique, le canon - est actio au
sens le plus élevé... Les actions extérieures de la liturgie
(lectures, chants, collecte des dons) peuvent, bien entendu,
être réparties de façon appropriée, mais en marquant bien la
différence entre participation au service de la parole
(lecture, chant) et célébration sacramentelle proprement dite.
L'aspect secondaire de ces actions extérieures devrait être
clairement manifestée ; l'évidence doit s'imposer : l' oratio
ouvre l'espace à l'actio de Dieu. » [20] « La liturgie
n'est pas un show, un spectacle qui ait besoin de metteurs en
scène géniaux, ni d'acteurs de talent. La liturgie ne vit pas
de surprises sympathiques, de trouvailles captivantes mais de
répétitions solennelles. Elle ne doit pas exprimer l'actualité
et ce qu'elle a d'éphémère, mais le mystère du sacré. »
[21] « Il en est ressorti qu'on n'avait une participation
active que s'il y avait activité extérieure tangible :
discours, paroles, chants, homélies, lectures, poignées de
mains... Mais on a oublié que le concile place aussi dans
l'actuosa participatio le silence, qui favorise une
participation vraiment profonde, personnelle, nous permettant
d'écouter intérieurement la parole du Seigneur. Or, de ce
silence, il n'y a plus trace dans certains rites. » [22] « La
prière communautaire de la liturgie doit, elle aussi, tendre à
ce qu'on ne parle pas seulement les uns aux autres, mais bien
à Dieu. C'est alors que nous parlerons le mieux et le plus
profondément ensemble. » [23] « Nous devons redonner à la
liturgie la dimension du sacré. La liturgie n'est pas un
festival, elle n'est pas une réunion de détente. Ce qui
importe, ce n'est pas que le curé réussisse à produire de son
cru des idées suggestives ou des élucubrations. La liturgie,
c'est Dieu trois fois saint se rendant présent parmi nous,
c'est le buisson ardent, c'est l'alliance de Dieu avec
l'homme, en Jésus-Christ, celui qui est mort et ressuscité. La
grandeur de la liturgie ne se fonde pas sur le fait qu'elle
offre un passe-temps intéressant, elle consiste bien plutôt
dans l'acte de se rendre tangible du Totalement-Autre que nous
ne sommes pas en mesure de faire venir. Il vient parce qu'Il
le veut. Autrement dit, l'essentiel dans la liturgie est le
mystère, qui se réalise dans le rite commun de l'Eglise ; tout
le reste la réduit. Les gens le ressentent vivement, et se
sentent trompés, lorsque le mystère se transforme en
distraction, quand l'auteur principal dans la liturgie n'est
pas le Dieu vivant mais le prêtre ou l'animateur liturgique. »
[24] « Le silence, cheminement en commun vers l'homme
intérieur ... est indispensable à une véritable participatio
actuosa... Un discours ininterrompu à haute voix étouffe
l'exigence intrinsèque des paroles... La proclamation du canon
constamment à haute voix appelle à grands cris une variété à
laquelle la multiplication des prières eucharistiques, si
grande soit-elle, ne saurait suffire ... La variété elle aussi
devient à la longue ennuyeuse, […] d'autant plus que leur
qualité et leur convenance théologique sont parfois à la
limite du supportable » [25], note de façon incisive le
cardinal. Le cardinal Ratzinger évoque avec tristesse «
l'appauvrissement. effrayant résultant de la mise à la porte
de l'Eglise de la beauté gratuite, remplacée par une
soumission exclusive à l'utilitaire », « le froid que fait
passer sur nous la morne liturgie post-conciliaire », «
l'ennui que provoque son goût pour le banal et sa médiocrité
artistique ». [26] « La banalité et le rationalisme
enfantin de liturgies autobricolées, avec leur théâtralité
artificielle, laissent de plus en plus apparaître leur grande
pauvreté : leur inconsistance saute aux yeux. Le pouvoir du
mystère s'est évanoui et les petites autosatisfactions qui
prétendent compenser cette perte ne peuvent plus satisfaire à
la longue les fonctionnaires eux-mêmes. » [27] « L'exigence
aujourd'hui vraiment répandue n'est pas celle d'une liturgie
sécularisée, mais au contraire d'une nouvelle rencontre avec
le Sacré au moyen d'un culte qui permette de reconnaître la
présence de l'Eternel. » [28] | |
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Pierre-Nicolas Passionné
Inscrit le: 06 Oct
2005 Messages: 125 Localisation: Québec
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Sujet:
Conte sur Mgr Lefebvre Lun 10
Juil - 23:13 |
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II. La valeur du rit
tridentin
En préliminaire, rappelons que le cardinal a
toujours estimé qu'un véritable pluralisme devait reconnaître
que la liturgie traditionnelle a une place. [29] On sait aussi
sa bienveillance concrète envers les prêtres et communautés
religieuses qui en assurent la pérennité. I1 écrivait dès 1982
à propos de ses défenseurs : « Tous leurs reproches sont-ils
injustifiés ? Par exemple, n'est-il pas vraiment singulier
qu'on n'ait jamais entendu, à l'égard des destructions faites
au cours même de la liturgie, de réactions épiscopales
semblables à celles qui s'expriment aujourd'hui contre
l'emploi d'un missel de l'Eglise dont l'existence remonte bien
plus haut que Pie V ? » [30] Il développe la même idée d’un
droit à l’existence au milieu du pluralisme actuel : « Je suis
certes d'avis que l'on devrait accorder beaucoup plus
généreusement à tous ceux qui le souhaitent le droit de
conserver l'ancien rite. On ne voit d'ailleurs pas ce que cela
aurait de dangereux ou d'inacceptable. Une communauté qui
déclare soudain strictement interdit ce qui était jusqu'alors
pour elle ce qu'il y a de plus sacré et de plus haut, et à qui
l'on présente comme inconvenant le regret qu'elle en a, se met
elle-même en question. Comment la croirait-on encore ? Ne
va-t-elle pas interdire demain ce qu'elle prescrit aujourd'hui
?... Des centres où la liturgie est célébrée sans affectation,
mais avec respect et grandeur, attirent, même si l'on ne
comprend pas chaque mot. C'est de tels centres, qui peuvent
servir de critères, que nous avons besoin. Malheureusement, la
tolérance envers des fantaisies aventureuses est chez nous
presque illimitée, mais elle est pratiquement inexistante
envers l'ancienne liturgie. On est sûrement ainsi sur le
mauvais chemin ». [31] C’est par respect pour la Tradition
qu’il faut garder ce rit : « Pour souligner qu'il n'y a pas de
rupture essentielle, que la continuité et l'identité de
l'Eglise existent, il me semble indispensable de maintenir la
possibilité de célébrer selon l'ancien Missel comme signe de
l'identité permanente de l'Eglise. C'est pour moi la raison
fondamentale : ce qui était jusqu'en 1969 LA liturgie de
l'Eglise, la chose la plus sacrée pour nous tous, ne peut pas
devenir après 1969 -avec un positivisme incroyable- la chose
la plus inacceptable ». [32] Contrairement au N.O.M., le
missel de Trente ne tombe pas sous la critique d’un missel
fabriqué de toute pièce : « Il n'y a pas en effet de liturgie
tridentine et, jusqu'en 1965, personne n'aurait su dire ce que
recouvrait cette appellation. Le concile de Trente n'a
fabriqué aucune liturgie. Et, au sens strict, il n'y a pas non
plus de missel de saint Pie V. Le missel qui parut en 1570 sur
l'ordre de saint Pie V ne se différenciait que par d'infimes
détails de la première édition imprimée du Missale romanum
publiée juste cent ans plus tôt ». [33] Le cardinal ne se
fait cependant pas d’illusion sur l’accueil reçu dans bons
nombre d’endroit par les fidèles attachés au rit tridentin : «
il ne serait pas très réaliste de vouloir passer sous silence
les moins bonnes choses : qu'en maints endroits les
difficultés persistent et continuent à persister, parce que
tant les évêques que les prêtres et les fidèles considèrent
cet attachement à la liturgie ancienne comme un élément de
division, qui ne fait que troubler la communauté ecclésiale et
qui fait naître des soupçons sur une acceptation du concile «
sous réserve seulement », et plus généralement sur
l'obéissance envers les pasteurs légitimes de l'Eglise. »
[34] Il exprime une des raisons de cet acharnement contre
la liturgie tridentine : « C'est seulement à partir de la
disqualification pratique de Trente, que l'on peut comprendre
l'exaspération accompagnant la lutte contre la possibilité de
célébrer encore, après la réforme liturgique, la messe selon
le missel de 1962. Cette possibilité est la contradiction la
plus forte et dès lors la moins tolérable par rapport à
l'opinion de qui estime que la foi en l'Eucharistie formulée
par Trente a perdu sa validité. » [35] La liturgie
tridentine conserve aux yeux de notre pape toutes les qualités
d’une bonne liturgie : elle permet aux fidèles de participer à
l’action sainte tout en préservant le mystère : « De
nombreuses raisons peuvent avoir induit beaucoup de gens à
chercher refuge dans l'ancienne liturgie. La principale est
qu'ils y trouvent conservée la dignité du sacré. Après le
Concile, beaucoup ont élevé consciemment la "désacralisation"
au rang de programme d'action » [36] Il s'ensuit que la
participation active des fidèles est possible dans le rite
romain d'avant 1969. C'est sans paradoxe aucun que le cardinal
écrivait, dans sa préface au missel édité par le Barroux, que
cette réédition, en aidant les fidèles « à participer
activement à la célébration de la sainte Messe (...)
contribuera à sa manière au renouveau liturgique demandé par
le concile Vatican II ». Dans La célébration de la foi, il a
ces mots splendides : « Comparée à l'activisme uniquement
extérieur qui s'est installé çà et là, l'ancienne manière de
participer en silence au déroulement de la messe était
beaucoup plus réaliste et dramatique : participation à
l'action essentielle, percée de la communauté de foi hors des
profondeurs et par-dessus les abîmes du silence ». [37] Une
dernière citation, tirée du hors-série de l’homme nouveau,
enquête sur l’esprit de la liturgie p.56 : « HN : Une
question, Éminence, en marge de votre livre mais en rapport,
quand même avec la liturgie. Elle concerne les catholiques
vivant selon les dispositions du Motu proprio Ecclesia Dei.
Ils ont été fortement secoués par des dispositions qui les ont
inquiétés sur leur place dans l'Église aujourd'hui. Est-ce que
la liturgie qu'ils célèbrent a une place et est-ce qu'elle
peut être utile à l'Église ? Cal J. R. : Oui, assurément,
elle a une place. Il me semble très important de montrer
l'identité fondamentale qui existe entre l'un et l'autre rite.
II n'y a pas de rupture. Et, donc, cette liturgie, dans la
dernière forme codifiée en 1962, doit être conservée. Elle a
une longue histoire de piété. Tant de saints ont vécu avec
cette liturgie, avec cette forme très vénérable, ce trésor de
l'Église. J'estime donc que les autorités de l'Église doivent
être larges et généreuses, afin de permettre aux fidèles d'y
avoir accès. La crainte d'une déchirure de l'Église, si l'on
accorde généreusement cette liturgie, me semble vraiment
exagérée. En étant généreux, nous nous apercevrions que ces
catholiques veulent être fidèles à l'Église, aux évêques et
que dès lors, ils vivront en paix avec la nouvelle liturgie.
»
Il semble évident que pour notre pape, le
maintien de la liturgie traditionnel est nécessaire pour que
soit maintenu vivante dans l’Eglise une façon de s’approcher
de Dieu qui dévoile et qui voile en même temps, une façon de
cultiver le mystère : « Nous avons connu tant d'inquiétudes
que je suis favorable, pour le moment, à un peu de paix
liturgique. Et à une maturation qui conduira sûrement demain -
mais cela, laissons-le à la Providence - à une réforme de la
réforme. [38] »
[1] Un chant nouveau pour le Seigneur,
p. 7 [2] La réforme liturgique en question, préface, p.
6 [3] La célébration de la Foi, p. 61 [4] Un chant
nouveau pour le Seigneur, p. 49 [5] Un chant nouveau pour
le Seigneur, p. 49 [6] Un chant nouveau pour le Seigneur,
pp. 153-154 [7] Un chant nouveau pour le Seigneur, p.
156 [8] Ibid., p. 103 [9] La réforme liturgique en
question, préface, p. 07 [10] La célébration de la Foi, p.
67 [11] Un chant nouveau pour le Seigneur, p. 175 [12]
Discours aux évêques chiliens, in La Pensée Catholique,
n°237 [13] La célébration de la Foi, p. 84 [14] La
réforme liturgique en question, préface, p. 08 [15] La
célébration de la Foi, p. 79 [16] La célébration de la Foi,
p. 61 [17] La célébration de la Foi, p. 71 [18] Les
principes de la théologie catholique, Téqui, 1985, pp. 44 et
113 [19] 30 jours n°5, 1993 [20] L’esprit de la
liturgie [21] Entretien sur la Foi, p. 151 [22]
Entretien sur la Foi, p. 151 [23] La célébration de la Foi,
p. 70 [24] Discours aux évêques chiliens, in La Pensée
Catholique, n°237 [25] La célébration de la Foi, p.
71 [26] La célébration de la Foi, p. 96 [27] Un chant
nouveau pour le Seigneur, pp. 49-50 [28] La célébration de
la Foi, p. 56 [29] Entretien sur la Foi, p. 146 [30] Les
principes de la théologie catholique, Téqui, 1985, pp.
436 [31] Le sel de la terre, p. 172 [32] La théologie de
la liturgie, conférence donnée à Fontgombault, 22-24 juillet
2001 [33] La célébration de la Foi [34] Discours pour le
10e anniversaire du motu proprio Ecclesia Dei. [35] La
théologie de la liturgie, conférence donnée à Fontgombault,
22-24 juillet 2001 [36] Discours aux évêques chiliens, in
La Pensée Catholique, n°237 [37] La célébration de la Foi,
p. 87 [38] 30 jours n°5, 1993 | |
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Arnaud Dumouch Indéssoudable

Inscrit
le: 19 Mai 2005 Messages: 10541 Localisation:
Belgique
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Sujet:
Conte sur Mgr Lefebvre Lun 10
Juil - 23:41 |
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Cher
Pierre-Nicolas,
Ce n'est en rien la pensée du
pape.
C'est la projection de l'abbé Sauvonnet sur le
pape.
Sauf pour ce qui est des abus extra-conciliaires
constatés par tous (agitation, manque de sens du sacré,n
improvisation liturgique, esprit d'humanisme exclusif
etc.)
Mais, lors des discussions avec la FSSPX, les
illusions sont tombées en ce qui concerne l'essence de la
liturgie. Les dernières publications que j'ai lues venant de
Dominicains liés à Monseigneur Lefebvre sont très critiques:
Benoït XVI et Jean-Paul II,
même combat...
Il y aura réforme sur la
pratique de la génuflexion, sur la façon de communier, sur la
dignité du service de l'autel, mais pas sur l'essence du
rituel (canons, prières eucharistiques,
etc.) _________________ Arnaud | |
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philippe Accroc

Inscrit le: 08 Juil 2005 Messages:
413
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Sujet:
Conte sur Mgr Lefebvre Lun 10
Juil - 23:50 |
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Cher Pierre-Nicolas.
je voudrais te donner un tout petit
témoignage:
J'ai un ami, dans une famille intégriste,
qui est mort du Sida. Durant son agonie et étant catholique
Romain, il a fermement refusé la communion des prêtres
intégristes et a demandé à voir un prêtre du concile. Et bien
non seulement ceci lui a été refusé, mais en plus quand je
venais le voir il se relayaient dans sa chambre de peur que je
lui donne la communion. Il a préfèré mourir sans communion
pour être fidèle à sa foi. Voilà pourquoi, malgrè ses doux
sourirs je n'aime pas du tout MR Lefevre. Si cette
communion est impie et sans valeur, comment expliquer la
communion miraculeuse de Marthe Robin tous les mardi; Où
l'hostie consacrée disparaissait mystérieusement sur sa langue
après quelques instants? (Elle ne pouvait rien
avaler). _________________ Philippe. aie pitié de
nous Seigneur. | |
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Pierre-Nicolas Passionné
Inscrit le: 06 Oct
2005 Messages: 125 Localisation: Québec
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Sujet:
Conte sur Mgr Lefebvre Mar 11
Juil - 2:00 |
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Cher Arnaud,
Désolé,
mais avez-vous lu l'esprit de la liturgie ? Il est très
critique envers la nouvelle messe dans ce livre. Ensuite,
avez-vous lu les livre de Mgr Gamber, préface par le cardinal
Ratzinger ? La partie la plus dur du livre est sûrement la
préface. Le Cardinal Ratzinger est en faveur de la messe
tournée vers l'est, face au seigneur, dos au peuple. Ensuite,
il affirme clairement que la nouvelle messe n'est plus
cosmique et qu'elle renferme les communautés sur elle-même.
L'article de l'abbé prend quand même des phrases des livres de
Ratzinger.
Citation: |
Mais, lors des discussions avec la
FSSPX, les illusions sont tombées en ce qui concerne
l'essence de la liturgie. Les dernières publications que
j'ai lues venant de Dominicains liés à Monseigneur
Lefebvre sont très critiques: Benoït XVI et Jean-Paul
II, même combat...
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J'ai de la difficulté à comprendre
cette phrase ?
Cher Philippe, Merci bien pour votre
témoignage. Mais j'avoue que j'ai de la difficulté un peu à
comprendre. 1. Je n'aime pas le terme intégriste, qui ne
veut rien dire finalement et qui est polémique. 2. Les gens
de la FSSPX que je connais reconnaisse clairement la présence
réelle du Christ dans la Nouvelle messe, comme ils la
reconnaissent chez les orthodoxes. Mgr Lefebvre n'a jamais dit
que c'était un péché d'assister à la nouvelle messe. Le
problème est par rapport au rite, qui n'exprime plus très
clairement l'essence de la messe et le fait qu'il y a eu une
rupture avec la tradition. Je ne comprends donc pas pourquoi
la famille a réagi comme cela. Les prêtres que je connais
reconnaissent bien la présence réelle et la validité de la
nouvelle messe...
Pierre-Nicolas | |
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Arnaud Dumouch Indéssoudable

Inscrit
le: 19 Mai 2005 Messages: 10541 Localisation:
Belgique
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Sujet:
Conte sur Mgr Lefebvre Mar 11
Juil - 8:17 |
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Cher Pierre-Nicolas,
Citation: |
Mais, lors des discussions avec la
FSSPX, les illusions sont tombées en ce qui concerne
l'essence de la liturgie. Les dernières publications que
j'ai lues venant de Dominicains liés à Monseigneur
Lefebvre sont très critiques: Benoït XVI et Jean-Paul
II, même combat... |
Je reçois la lettre des Dominicains
d'Avrillé (Couvent de la Haye-aux-Bonshommes 49240 Avrillé 02
41 69 20 06). Ils n'ont plus ces espoir depuis les entretiens
entre le pape et le responsable de la FSSPX. Ils n'ont donc
pas la même analyse que ce prêtre.
Visiblement, le
Cardinal Ratzinger, comme théologien privé, n'est pas le même
homme que le pape.
Même au plan dogmatique, il se
permet dans ses livres certaines remarques et hypothèses sur
la théologie (la nature du péché originel par exemple) que, au
plan dogmatique, il ne suit
pas. _________________ Arnaud | |
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philippe Accroc

Inscrit le: 08 Juil 2005 Messages:
413
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Sujet:
Conte sur Mgr Lefebvre Mar 11
Juil - 18:30 |
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Cher
Pierre-Nicolas.
Citation: |
Je ne comprends donc pas pourquoi la
famille a réagi comme cela. Les prêtres que je connais
reconnaissent bien la présence réelle et la validité de
la nouvelle messe... |
Et pourtant, cela a bien été l'attitude
et le conseil des pères de Saint Nicolas du Chardonnet; une
paroisse qui suit MR
Lefevre. _________________ Philippe. aie pitié de
nous Seigneur. | |
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Arnaud Dumouch Indéssoudable

Inscrit
le: 19 Mai 2005 Messages: 10541 Localisation:
Belgique
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Sujet:
Conte sur Mgr Lefebvre Mar 11
Juil - 21:02 |
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Cher Philippe, il faut dire
que depuis quelques temps, la FSSPX s'est durcie. Les plus
doux ont été éjectés et, parmi les plus doux, l'Abbé
Laguérie.
C'est une crise interne qui fait que les plus
durs dirigent
maintenant... _________________ Arnaud | |
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Jesus Christ est mon Dieu Indéssoudable

Inscrit le: 25 Avr 2006 Messages:
1097 Localisation: La Nouvelle Jérusalem
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Pierre-Nicolas Passionné
Inscrit le: 06 Oct
2005 Messages: 125 Localisation: Québec
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Sujet:
Conte sur Mgr Lefebvre Mer 12
Juil - 18:16 |
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Cher Arnaud,
Vous
avez raison de dire que Benoit XVI n'est pas le même que le
Cardinal Ratzinger, mais il reste qu'il reconnaît quand même
les problèmes de la nouvelle messe. Je connais plusieurs
prêtres qui attendaient la légalisation de la messe de st-pie
V à Pâques et qu'ils l'attendent toujours. En fait, plusieurs
disent que le pape a attendu à cause des deux chapitres de la
Fssp et de la Fsspx cet été. Mais que cela devrait bouger à
l'automne.
Pour la validité de la nouvelle messe, voici
ce que dit mgr Lefebvre en 88 : 4. Nous déclarons en outre
reconnaître la validité du Sacrifice de la messe et des
sacrements célébrés avec l'intention de faire ce que fait
l'Église et selon les rites indiqués dans les éditions
typiques du missel et des rituels des sacrements promulgués
par les Papes Paul VI et Jean-Paul II.
Pour la
direction de la Fsspx actuelle, l'abbé Nély, qui vient d'être
élu assistant est supposé être quelqu'un de très doux. Il est
sûr que la Fsspx vit une crise, surtout en France. Seulement 4
ordinations à Écone cette année... En fait, il est difficile
de trouver des raisons convaincantes pour continuer à aller à
la FSSPX si une communauté Ecclesia Dei est
présente...
Vous connaissez les dominicains d'Avrillé.
Connaissez-vous le père De Vriendt
?
Pierre-Nicolas | |
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Arnaud Dumouch Indéssoudable

Inscrit
le: 19 Mai 2005 Messages: 10541 Localisation:
Belgique
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Sujet:
Conte sur Mgr Lefebvre Mer 12
Juil - 21:00 |
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Pierre-Nicolas a
écrit: |
Cher Arnaud,
Vous avez raison de
dire que Benoit XVI n'est pas le même que le Cardinal
Ratzinger, mais il reste qu'il reconnaît quand même les
problèmes de la nouvelle messe. Je connais plusieurs
prêtres qui attendaient la légalisation de la messe de
st-pie V à Pâques et qu'ils l'attendent toujours. En
fait, plusieurs disent que le pape a attendu à cause des
deux chapitres de la Fssp et de la Fsspx cet été. Mais
que cela devrait bouger à
l'automne. |
J'espère comme vous qu'il la rendra
valide SANS RESTRICTION. Cette querelle n'aurait jamais existé
sans la brutalité et l'intolérance des pasteurs post
conciliaires.
Citation: |
Pour la validité de la nouvelle messe,
voici ce que dit mgr Lefebvre en 88 : 4. Nous
déclarons en outre reconnaître la validité du Sacrifice
de la messe et des sacrements célébrés avec
l'intention de faire ce que fait l'Église et selon les
rites indiqués dans les éditions typiques du missel
et des rituels des sacrements promulgués par les Papes
Paul VI et Jean-Paul II. |
Oui. Il a par contre du mal à
comprendre que cette messe est inspirée par le Saint esprit
comme un grand signe des temps, des temps de l'humilité et de
la fin.
Citation: |
Vous connaissez les dominicains
d'Avrillé. Connaissez-vous le père De Vriendt
? |
Hélas
non. Mais ils m'envoient leur bulletin.
J'ai pris
contact avec eux car j'aurais bien aimé qu'ils coopèrent à la
traduction de saint Thomas d'Aquin et au site http://docteurangelique.free.fr/ Ils
sont hélas débordés. Si vous connaissez un prêtre ou un laïc
d'Ecône qui voudrait faire parti de ce projet, dites le moi.
Car c'est dans l'amour commun de saint Thomas que se fait 80 %
de l'unité. _________________ Arnaud | |
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Jesus Christ est mon Dieu Indéssoudable

Inscrit le: 25 Avr 2006 Messages:
1097 Localisation: La Nouvelle Jérusalem
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Pierre-Nicolas Passionné
Inscrit le: 06 Oct
2005 Messages: 125 Localisation: Québec
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Sujet:
Conte sur Mgr Lefebvre Mer 12
Juil - 22:12 |
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Cher Arnaud
Citation: |
J'espère comme vous qu'il la rendra
valide SANS RESTRICTION. Cette querelle n'aurait jamais
existé sans la brutalité et l'intolérance des pasteurs
post conciliaires. |
je crois que cela a été un des graves
problèmes de la réforme...
Ici au Québec, d'après ce
que j'en ai compris, certains prêtres ont décidé de ne pas
célébrer la nouvelle messe après le concile. Or, ils ont
attiré avec eux un grand groupe de fidèles qui voulaient
continuer à communier sur la langue à genou, qui ne veulent
pas voir de femmes ou de laic dans le choeur, qui aime le
chant grégorien, etc.
Or, quand ces prêtres sont
devenus vieux, la FSSPX est arrivé et a pris la relève et les
fidèles les ont suivis, même après les sacres de 88, car ils
ne voulaient pas revenir à la nouvelle messe. Or, maintenant,
il y a presque juste la Fsspx qui célèbre l'ancienne messe et
les paroissiens refusent d'aller à la nouvelle messe. Ils
n'ont pas été éduqué avec cette messe et ils ont vraiment une
mentalité traditionnelle. Cependant, ils ont pour la majorité
convaincus d'être catholiques, d'être fidèles au pape, ils
sont convaincus qu'ils ne sont pas excommuniés et ils espèrent
un retour avec Rome. Mais il y a aussi un autre courant dans
la FSSPX. En fait, on pourrait dire qu'il y a deux courants.
Il y a un courant en faveur d'une réconciliation avec Rome et
un autre courant sédévacantiste. Mais si les évêques avaient
permis de continuer la célébration de l'ancienne messe et
permettait facilement l'intégration des communautés Ecclesia
Dei dans les diocèses, cela irait déjà beaucoup mieux... Ici,
à Québec, la FSSP commence à venir et les prêtres de la FSSPX
ne semblent pas du tout content, car il n'y a pas de véritable
raison pour ne pas aller à la FSSP à la place de la
FSSPX...
Vous dites :
Citation: |
Oui. Il a par contre du mal à comprendre
que cette messe est inspirée par le Saint esprit comme
un grand signe des temps, des temps de l'humilité et de
la fin. |
J'avoue que je ne comprends pas comment
cette messe a pu être inspiré par l'Esprit Saint. En fait, mon
analyse personnelle est que cette messe a été inspiré pour
nous punir de nos péchés.
Pour la traduction de saint
Thomas, je vais en parler avec un professeur de latin que j'ai
rencontré à la FSSPX. il sera peut-être intéressé.
bien
cordialement,
Pierre-Nicolas | |
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Arnaud Dumouch Indéssoudable

Inscrit
le: 19 Mai 2005 Messages: 10541 Localisation:
Belgique
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Sujet:
Conte sur Mgr Lefebvre Mer 12
Juil - 22:34 |
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Citation: |
J'avoue que je ne comprends pas comment
cette messe a pu être inspiré par l'Esprit Saint. En
fait, mon analyse personnelle est que cette messe a été
inspiré pour nous punir de nos
péchés. |
Cher Pierre-Nicolas,
L'Eglise,
menée par l'Esprit Saint, va suivre le chemin du Christ,
depuis la gloire et les acclamations jusqu'à la plus
douloureuse kénose. Et C'est l'Esprit saint qui la mêne sur ce
chemin (Voir CEC 675, 676, 677).
Comme le Christ qui
vers la fin de sa vie était de plus en plus contesté et se
mettait à parler aux Grecs, à leur annoncer les mystères les
plus profonds, on dirait que le Concile Vatican II et la
liturgie (le chant de l'épouse) qui va avec se tournent vers
l'humilité.
Je vous mets un article de théologie
néo-thomiste qui explique cela:
Citation: |
Traité
des fins dernières, Question 30, Article 6: La fin du
monde sera-t-elle annoncée par la liturgie de l'Eglise
?
Objection 1: On ne voit
pas comment la liturgie sacramentelle pourrait être
signe de la proximité du martyre de l’Église et du
retour du Christ puisqu’elle demeure inchangeable, étant
instituée par le Christ. Objection 2: Lorsque les
papes changent la manière dont est célébré le rite
préparatoire au sacrement, ils ne veulent pas annoncer
le retour du Christ mais seulement adapter à la
sensibilité du peuple la manière de célébrer
Dieu. Objection 3: Le peuple des fidèles par la
manière dont il préfère vivre la liturgie ne peut être
considéré comme un signe des temps. Car la sensibilité
dépend plus de la culture ambiante et de la mode que de
l’Esprit Saint.
Cependant: L’apocalypse écrit
: "La femme criait dans les douleurs de l’enfantement?"
Or cette femme symbolise l’Église dans son cheminement
vers la gloire. Et le cri de l’Église, c’est la
liturgie. Donc il y aura des signes dans la
liturgie.
Conclusion: La liturgie est la
prière par laquelle l’Église rend un culte à Dieu.
1° Or parmi les actes liturgiques, il en est qui
sont institués par le Seigneur lui-même. Ceux-là ne
peuvent en aucune façon évoluer ou être changés
puisqu’ils dépendent de la volonté de Dieu et non de
celle de l’Église. Par exemple, les paroles et les
gestes consécratoires de l’eucharistie sont essentiels
au sacrement au point qu’ils ne peuvent être
changés. 2° D’autres actes liturgiques sont
entièrement dépendants de la volonté de l’Église puisque
le Seigneur n’a rien fixé les concernant. Il dépend donc
du pape et des évêques unis au pape d’en déterminer les
règles. Ainsi, la forme des vêtements liturgiques, les
prières préparatoires à la consécration eucharistique,
la forme de l’autel ou de la table du sacrifice et
d’autres choses du même genre fixées par les
rituels. 3° Enfin, certains aspects de la liturgie
sont laissés à la libre initiative des prêtres et des
fidèles: la manière de chanter et le contenu des psaumes
de libre louange, les offrandes données à l’Église lors
de l’offertoire. Et, selon ces trois aspects, la
liturgie est signe de la fin du monde.
1° Ce qui
est institué par le Seigneur est sar essence signe du
retour du Christ puisque, à chaque fois qu’un sacrement
est conféré, le Christ vient dans l’âme et préfigure par
là sa venue définitive accomplie à la mort de
chacun. 2° Ce qui dépend de l’Église et de la papauté
peut être plus particulièrement encore signe de la
proximité du retour du Christ tel qu’il se produira à la
fin au monde. En effet à chaque fois qu’un pape change
la liturgie de l’Église, il est mu invisiblement par le
Saint Esprit qui donne à sa réforme une signification
prophétique. De la même manière que le Christ a été
honoré diversement par les hommes selon qu’il était plus
ou moins proche de l’heure de sa passion, de même
l’Église offrira à Dieu le sacrifice eucharistique selon
des modes différents jusqu’à la fin. 3° Ce qui dans
la liturgie dépend du peuple de Dieu peut aussi être
signe des temps car les fidèles sont invisiblement mus
par un sens prophétique qui vient du Saint
Esprit.
Solution 1: On a vu de quelle manière
la liturgie sacramentelle, en tant qu’elle est instituée
par le Christ, est pour chaque homme signe de la fin du
monde. Cependant, vers la fin du monde, cette liturgie
sera plus particulièrement encore signe de son retour
selon Daniel : "Ils aboliront le sacrifice perpétuel".
Il est en effet probable que les armées de l’Antéchrist
feront disparaître la célébration de l’eucharistie. Et
cette terreur qui semblera marquer la victoire
définitive du démon sera pour l’Église un temps de
sépulcre qui précédera une résurrection glorieuse et
définitive dans la gloire du retour du
Christ. Solution 2: De même que le peuple d’Israël
était un signe prophétique à travers chacun des
événements de son histoire, de même l’Église qui est le
nouvel Israël. On doit donc apprendre à lire avec le
regard de l’Esprit Saint l’histoire de l’Église selon se
signification eschatologique. Et cette histoire peut
être comparée à celle de Jésus lors de son pèlerinage
terrestre. Ainsi, on peut lire dans les évangiles que
Jésus fut honoré diversement au cours de sa vie
apostolique: il y eut un moment plus caché lorsque les
Juifs commencèrent à entendre parler de lui, il y eut
ensuite un moment de gloire extrême où il fut honoré par
la majorité au peuple; il y eut enfin un moment
douloureux, accompagné de luttes qui aboutirent à la
dernière liturgie, celle au sépulcre, accomplie par des
laïcs qui n’étaient même pas ses compagnons de route. De
même, la liturgie de l’Église connut des phases
analogues depuis les premières maisons de prière dans
l’Empire romain. Elle ne cessera d’être signe des temps
jusqu’à la dernière liturgie. Lorsque le sacerdoce sera
effacé de la terre. Alors viendra la liturgie du
silence, jusqu’au retour du Christ. Solution
3: Les fidèles sont mus intérieurement par l’Esprit
Saint qui oriente leur cœur en y inspirant ses volontés.
Et plus les fidèles sont proches de Dieu, plus cette
motion est accomplie facilement, selon le livre des
Proverbes : "Le cœur du roi est aux mains du Seigneur
comme l’eau courante qu‘on oriente partout à son gré".
Ainsi, on doit être attentif à la spiritualité des
fidèles, selon qu’il y a de saint en eux. L'art a de
tout temps été signe de la mentalité des époques. Ainsi,
le XIIIème siècle, époque de la civilisation chrétienne
où tout s'unifie autour du Christ, brille par l'harmonie
des cathédrales gothiques qui ressemblent à des
vaisseaux en marche vers la lumière. La Renaissance qui
est le siècle de la redécouverte de valeurs humaines
autonomes du christianisme et trop oubliées se
caractérise par ses oeuvres profanes aux lignes
classiques; l'époque moderne et contemporaine qui se
caractérise par l’oubli progressif de Dieu a été source
d'un art de plus en plus profane et aujourd’hui torturé,
non figuratif et parfois même sans vie apparente, marqué
du même désespoir que le monde qui ne croit plus devoir
espérer un salut après la mort. L’art est donc un signe
philosophique de chaque époque. Il en est de même au
plan théologique mais l’art s’appelle liturgie, et le
temps se déroule vers le retour du Christ. Durant sa vie
terrestre, Jésus reçut de la part de ceux qui
l’entouraient des marques qui étaient des signes de leur
attachement à son égard. Il fut honoré diversement au
cours de sa vie apostolique. Il y eut un temps plus
caché au moment où les Juifs commencèrent à entendre
parler de lui. De même, l'Église à ses débuts dans
l'Empire romain, encore soupçonnée et objet de méfiance,
se réunissait dans des maisons individuelles et, comme
aux noces de Cana, ne donnait qu'en privé le vin de la
Parole. Au cours de sa vie, Jésus connut ensuite un
moment de gloire extérieure. Les gens venaient de tout
Israël pour écouter sa parole et voir ses miracles. On
voulait le toucher, le faire roi. De même, l'Église
connut une époque de gloire. Elle dominait le monde,
pouvant excommunier les rois et leur enlever leur trône.
Sa liturgie devint somptueuse, riche et solennelle, à
l'image du pouvoir spirituel (et matériel) qu’elle
possédait. Dans une troisième phase de sa vie
apostolique, Jésus connut la lutte et les abandons. On
vint moins l'écouter. Il fut souvent seul. Il en est de
même pour l'Église depuis le siècle des Lumières et de
plus en plus actuellement. Alors, poussée par l'Esprit
saint, elle changea de liturgie. Après le Concile
Vatican II, elle l'appauvrit, la rendit plus familiale
en insistant davantage durant la Messe sur l'aspect
"repas intime" de la Cène de Jésus et moins sur la
gloire du Sacrifice universel de la croix. L'Église
avait bien sûr le droit d'agir ainsi, puisant dans
l'immense richesse des trésors de l'Évangile. Mais elle
fut contestée. Pourtant, elle donnait aux chrétiens l'un
des plus grands signes des temps de la fin. Nous pouvons
être sûrs que d'autres signes seront donnés par la
liturgie dans le futur, à mesure que s’approchera
l'Heure de l'Église. Les chrétiens de ces époques
futures devront y être attentifs et, chaque fois que les
signes de petitesse s'approfondiront, se réjouir "et
redresser la tête car leur Rédemption s'approche ” .
Cette liturgie de pauvreté sera poussée très loin, à
l'image de Jésus. Sa dernière liturgie, celle de son
sépulcre, fut accomplie par des laïcs qui n’étaient même
pas ses compagnons de route mais de simples admirateurs
. Il en sera donc de même pour
l’Église. | _________________ Arnaud | |
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Jesus Christ est mon Dieu Indéssoudable

Inscrit le: 25 Avr 2006 Messages:
1097 Localisation: La Nouvelle Jérusalem
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Pierre-Nicolas Passionné
Inscrit le: 06 Oct
2005 Messages: 125 Localisation: Québec
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Sujet:
Conte sur Mgr Lefebvre Jeu 13
Juil - 15:27 |
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Cher Arnaud,
merci
pour le texte. C'est très intéressant. Il y aurait long à
dire. Ce qui me vient rapidement à l'esprit, c'est cependant
cette humilité de la nouvelle liturgie. Sans vouloir vous
contredire, je ne crois pas que la nouvelle messe soit plus
humble. Dans l'ancienne messe, il y avait 900 rubriques
environ qui disaient quoi faire au prêtre. Cela lui disait
quoi regarder, quoi faire, etc. Il était totalement effacé
pour laisser le Christ offrir la sacrifice.
Or,
maintenant, la nouvelle messe est beaucoup plus basée sur la
personnalité du prêtre. C'est pour cela que cela varie d'une
église à une autre. Le cardinal Ratzinger le faisait remarquer
lui-même dans son livre l'esprit de la liturgie. Il me semble
donc que la nouvelle messe est beaucoup moins humble que
l'ancienne, car elle peut laisser une plus grande place à
l'orgueil.
Ensuite, le fait que le prêtre soit tourné
vers l'assemblée et d'autres facteurs font en sorte que la
communauté se célèbre souvent elle-même, plutôt que de faire
la rencontre du tout autre. Le latin pouvait être très utile
pour cela justement, car le mystère dépasse la raison. Au
moins pour le canon par exemple. Le fait que ce soit
l'assemblée qui choissise les gens contribuent également à
l'orgueil de la nouvelle messe. Auparavant, tout était fixé
par l'Église. Aujourd'hui, c'est beaucoup plus
individualiste.
Avez-vous déjà lu le livre de l'abbé de
Tanouarn ? http://www.vatican2.free.fr/
PN | |
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Arnaud Dumouch Indéssoudable

Inscrit
le: 19 Mai 2005 Messages: 10541 Localisation:
Belgique
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Sujet:
Conte sur Mgr Lefebvre Jeu 13
Juil - 15:42 |
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Pierre-Nicolas a
écrit: |
Cher Arnaud,
merci pour le texte.
C'est très intéressant. Il y aurait long à dire. Ce qui
me vient rapidement à l'esprit, c'est cependant cette
humilité de la nouvelle liturgie. Sans vouloir vous
contredire, je ne crois pas que la nouvelle messe soit
plus humble. Dans l'ancienne messe, il y avait 900
rubriques environ qui disaient quoi faire au prêtre.
Cela lui disait quoi regarder, quoi faire, etc. Il était
totalement effacé pour laisser le Christ offrir la
sacrifice.
Or, maintenant, la nouvelle messe est
beaucoup plus basée sur la personnalité du prêtre. C'est
pour cela que cela varie d'une église à une autre. Le
cardinal Ratzinger le faisait remarquer lui-même dans
son livre l'esprit de la liturgie. Il me semble donc que
la nouvelle messe est beaucoup moins humble que
l'ancienne, car elle peut laisser une plus grande place
à l'orgueil. |
Sur ce point, je partage votre avis. Il
faudra resserrer les boulons. Mais je ne visais pas cela bien
sûr.
Citation: |
Ensuite, le fait que le prêtre soit
tourné vers l'assemblée et d'autres facteurs font en
sorte que la communauté se célèbre souvent elle-même,
plutôt que de faire la rencontre du tout autre. Le latin
pouvait être très utile pour cela justement, car le
mystère dépasse la raison. Au moins pour le canon par
exemple. Le fait que ce soit l'assemblée qui choissise
les gens contribuent également à l'orgueil de la
nouvelle messe. Auparavant, tout était fixé par
l'Église. Aujourd'hui, c'est beaucoup plus
individualiste. |
Je visais le passage de l'autel à la
table, le passage de la solennité du sacrifice à l'humilité de
la cène. L'Eglise a vraiment perdu la solennité de ses
grandioses anciennes messe pour quelquechose de plus familial.
Aux jeunes prêtres, maintenant, de remettre de la prière et de
l'amour là dedans, dès que le clergé agité qui a pris cela en
main de manière humaine après Vatican II sera
retraité.
Oui, je suis ses aventures avec la
FSSPX. Je trouve qu'il lui manque une vision eschatologique de
la victoire de l'Eglise. C'est comme si il s'occupait de la
nappe que les Apôtres installent pour le jeudi Saint,
s'agitant ainsi dans tous les sens, alors que, ce soir même,
le Christ entrera dans sa passion... Il lui faudrait expliquer
aux fidèles ce qui est en jeu la
dessous... PN[/quote] _________________ Arnaud | |
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Pierre-Nicolas Passionné
Inscrit le: 06 Oct
2005 Messages: 125 Localisation: Québec
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Sujet:
Conte sur Mgr Lefebvre Dim 16
Juil - 0:59 |
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"Je visais le passage de
l'autel à la table le passage de la solennité du sacrifice à
l'humilité de la cène."
Ici, un premier problème est
avec nos églises. TOutes nos églises ont été faites pour
l'ancienne messe. On tourne donc le dos à Dieu pour se tourner
vers le monde, ce qui est très mauvais signe. Il y a
maintenant des églises faites pour la nouvelle messe, mais
elles sont laides.
Ensuite, si la communion peut avoir
lieu, c'est à cause du sacrifice. L'ancienne messe était
beaucoup plus pédagogique à mon avis. J'ai appris il y a peu
de temps que la messe était un sacrifice.
"L'Eglise a
vraiment perdu la solennité de ses grandioses anciennes messe
pour quelquechose de plus familial."
J'ai beaucoup de
misère avec cela. Il me semble que la messe doit être
grandiose, car elle vise à rendre un culte à Dieu. Cela aide à
l'adoration que d'exprimer la grandeur de Dieu. Je ne vois pas
pourquoi cela aurait à changer. Je trouve qu'au contraire, les
cérémonies avec les cardinaux ou le pape essaient de retrouver
la solennité des anciennes messes, mais qu'elle ne réussit pas
du tout. J'ai rarement vu une nouvelle messe aussi belle
qu'une ancienne | |
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Arnaud Dumouch Indéssoudable

Inscrit
le: 19 Mai 2005 Messages: 10541 Localisation:
Belgique
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Sujet:
Conte sur Mgr Lefebvre Dim 16
Juil - 8:16 |
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Citation: |
[quote="Pierre-Nicolas"]"Je visais le
passage de l'autel à la table le passage de la solennité
du sacrifice à l'humilité de la cène."
Ici, un
premier problème est avec nos églises. TOutes nos
églises ont été faites pour l'ancienne messe. On tourne donc le dos à Dieu
pour se tourner vers le monde, ce qui est très
mauvais signe. |
Là c'est une interprétation qui vient
de la faute du clergé progressiste. Ils se sont accaparé
Vatican II.
La volonté du concile n'est pas de tourner
le dos à Dieu.
Elle n'est pas non plus de n'être
tourner que vers Dieu seul.
Mais elle est ceci: que le
prêtre retrouve sa vocation de prêtre: Lier l'homme ret Dieu (faire
l'alliance, l'intermédiaire, pour unir par la charité).
Citation: |
Ensuite, si la communion peut avoir
lieu, c'est à cause du sacrifice. L'ancienne messe était
beaucoup plus pédagogique à mon avis. J'ai appris il y a
peu de temps que la messe était un
sacrifice. |
En fait, la messe n'est pas un vrai
sacrifice. Le Christ ne souffre plus. Elle est le MEMORIAL de
l'UNIQUE SACRIFICE du Christ à la croix. C'était
l'inconvénient de la liturgie de saint Pie X. Elle mettait
tant de respect et de solennité craintive, que l'intimité de l'amour était
souvent remplacée par l'offrande à la JUSTICE DIVINE.
Citation: |
"L'Eglise a vraiment perdu la solennité
de ses grandioses anciennes messe pour quelquechose de
plus familial."
J'ai beaucoup de misère avec
cela. Il me semble que la messe doit être grandiose, car
elle vise à rendre un culte à Dieu. Cela aide à
l'adoration que d'exprimer la grandeur de Dieu. Je ne
vois pas pourquoi cela aurait à changer. Je trouve qu'au
contraire, les cérémonies avec les cardinaux ou le pape
essaient de retrouver la solennité des anciennes messes,
mais qu'elle ne réussit pas du tout. J'ai rarement vu
une nouvelle messe aussi belle qu'une
ancienne. |
Les deux doivent être possible. D'où le
côté abérrant de l'interdiction de l'ancienne messe. Sans
compter la récupération par les progressistes qui ont voulu
faire de la messe une célébration de l'homme (identifiant le
christianisme à l'humanisme).
La messe de Vatican II
est signe des temps car, comme pour Jésus, il semble que le
temps de la grandeur de Dieu est fini. Voici le temps de la
Kénose. Cela a été très dur pour saint Pierre:
Citation: |
Jean 13, 6 Il vient donc à Simon-Pierre,
qui lui dit: "Seigneur, toi, me laver les
pieds?" Jean 13, 7 Jésus lui répondit: "Ce que je
fais, tu ne le sais pas à présent; par la suite tu
comprendras." Jean 13, 8 Pierre lui dit: "Non, tu ne
me laveras pas les pieds, jamais!" Jésus lui répondit:
"Si je ne te lave pas, tu n'as pas de part avec
moi." | _________________ Arnaud | |
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Pierre-Nicolas Passionné
Inscrit le: 06 Oct
2005 Messages: 125 Localisation: Québec
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Sujet:
Conte sur Mgr Lefebvre Lun 17
Juil - 15:22 |
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Citation: |
Elle n'est pas non plus de n'être
tourner que vers Dieu seul.
Mais elle est ceci:
que le prêtre retrouve sa vocation de prêtre: Lier
l'homme ret Dieu (faire l'alliance, l'intermédiaire,
pour unir par la charité).
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Ne trouvez-vous pas que la vocation du
prêtre était beaucoup plus claire AVANT le concile qu'après le
Concile ? Aujourd'hui, on dit qu'il est celui qui préside
l'assemblée. Avant, tout était centré sur le prêtre. Le prêtre
était dans le même sens que l'assemblée, pour amener
l'assemblée à DIeu et il était le véritable intercesseur entre
Dieu et les hommes. Par exemple, le notre Père était chanté
uniquement par le prêtre.
Citation: |
En fait, la messe n'est pas un vrai
sacrifice. Le Christ ne souffre plus. Elle est le
MEMORIAL de l'UNIQUE SACRIFICE du Christ à la croix.
C'était l'inconvénient de la liturgie de saint Pie X.
Elle mettait tant de respect et de solennité craintive,
que l'intimité de l'amour était souvent remplacée par
l'offrande à la JUSTICE DIVINE.
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C'est
ici que je vois un problème. La messe est un sacrifice
véritable et proprement dit, c'est un dogme de foi. C'est
juste qu'il n'est pas séparé du sacrifice de la croix et qu'il
n'est pas sanglant.
Citation: |
1743 Parce que, dans ce divin
sacrifice qui s'accomplit à la messe, ce même Christ est
contenu et immolé de manière non sanglante, lui qui
s'est offert une fois pour toutes de manière sanglante
sur l'autel de la croix He 9,14 He 9,27 le saint concile
enseigne que ce sacrifice est vraiment propitiatoire
1753 , et que par lui il se fait que, si nous nous
approchons de Dieu avec un coeur sincère et une foi
droite, avec crainte et respect, contrits et pénitents,
" nous obtenons miséricorde, et nous trouvons la grâce
d'un secours opportun " He 4,16 Apaisé par l'oblation de
ce sacrifice, le Seigneur, en accordant la grâce et le
don de la pénitence, remet les crimes et les péchés,
même ceux qui sont énormes. C'est, en effet, une seule
et même victime, c'est le même qui, s'offrant maintenant
par le ministère des prêtres, s'est offert alors
lui-même sur la croix, la manière de s'offrir étant
seule différente. Les fruits de cette oblation -
celle qui est sanglante - sont reçus abondamment par le
moyen de cette oblation non sanglante ; tant il s'en
faut que celle-ci ne fasse en aucune façon tort à
celle-là 1754 . C'est pourquoi, conformément à la
tradition des apôtres, elle est légitimement offerte,
non seulement pour les péchés, les peines, les
satisfactions et les autres besoins des fidèles vivants,
mais aussi pour ceux qui sont morts dans le Christ et ne
sont pas encore pleinement purifiés 1753
. |
Ensuite, la crainte de Dieu n'est-elle
pas le début de la sagesse ? Dieu, même s'il s'abaisse, reste
Dieu, que l'on doit craindre. N'est-ce pas un don du
Saint-Esprit ? Or, qui a la crainte de Dieu aujourd'hui
?
Citation: |
Elle mettait tant de respect et de
solennité craintive, que l'intimité de l'amour était
souvent remplacée par l'offrande à la JUSTICE DIVINE.
|
Encore
une fois, je ne suis pas totalement d'accord. Je ne veux pas
recommencer la discussion sur la justice divine, mais je crois
qu'on peut être d'accord pour dire simplement que si on peut
s'unir à la vie surnaturelle de DIeu, c'est à cause de l'union
du Christ à la nature humaine, qui s'offre ensuite au Père en
sacrifice et qui permet ainsi de nous unir à Dieu. Je crois
qu'on peut dire que c'est une explication acceptable de la
justice divine. Or, la messe représente ce sacrifice
justement. La résurrection a eu lieu, mais le Christ a
beaucoup souffert. Ensuite, le Christ s'offre à notre
adoration et il est vénéré par plusieurs sons de cloche. Il me
semble que tout était présent dans l'ancienne messe. Il y
avait l'amour mêlé de crainte. Mais la véritable crainte c'est
cela : La crainte d'offenser mon créateur qui m'aime
tant. | |
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Pierre-Nicolas Passionné
Inscrit le: 06 Oct
2005 Messages: 125 Localisation: Québec
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Sujet:
Conte sur Mgr Lefebvre Lun 17
Juil - 15:23 |
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Avec l'ancienne messe et la
fraternité st-pie X vient aussi la spiritualité du sacrifice.
Ils disent que c'est par le sacrifice et la souffrance qu'on
s'unit plus profondément au Christ. Hors, avoir des grosses
familles comme cela est un véritable sacrifice. Que
pensez-vous de cette spiritualité du
sacrifice.
Pierre-Nicolas | |
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Pierre-Nicolas Passionné
Inscrit le: 06 Oct
2005 Messages: 125 Localisation: Québec
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Sujet:
Mgr Lefebvre et les révélations privées Lun 17 Juil - 15:36 |
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J'ai reçu en fin de semaine
l'image d'ordination de 4 prêtres qui ont été ordonné par Mgr
Felley le 23 juin dernier aux USA. Hors, à l'endos de l'image,
ils parlent de Mother Mariana de Jesus Torress et de la
révélation de Our Lady of Good Success et ils associent cette
révélation avec Mgr. Lefebvre et son rôle dans
l'Église.
Ensuite, quelqu'un m'a parlé du 3e secret de
Fatima et que ce secret donnerait raison à Mgr.
Lefebvre.
On dirait que la Fraternité cherche à se
justifier par des révélation privées.
QU'en pensez-vous
?
Pierre-Nicolas | |
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Arnaud Dumouch Indéssoudable

Inscrit
le: 19 Mai 2005 Messages: 10541 Localisation:
Belgique
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Sujet:
Conte sur Mgr Lefebvre Lun 17
Juil - 19:24 |
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Pierre-Nicolas a
écrit: |
Avec l'ancienne messe et la fraternité
st-pie X vient aussi la spiritualité du sacrifice. Ils
disent que c'est par le sacrifice et la souffrance qu'on
s'unit plus profondément au Christ. Hors, avoir des
grosses familles comme cela est un véritable sacrifice.
Que pensez-vous de cette spiritualité du
sacrifice.
Pierre-Nicolas |
Cher Pierre-Nicolas,
De toute
façon, les deux spiritualités sont dans la messe et depuis
toujours, de même que les deux symboles sont unis : Autel / table d'un repas.
La faute, c'est l'attitude qu'a eu le clergé
conciliaire en se comportant durement avec la spiritualité de
l'autel et en exaltant, contre elle, la spiritualité du repas
fraternel. C'est comme si ils avaient séparé ce que Dieu a
eni, comme si ce qui était pratiqué depuis 1000 ans devenait
d'un coup hérétique sous prétexte de retours aux Actes des
Apôtres. _________________ Arnaud | |
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Arnaud Dumouch Indéssoudable

Inscrit
le: 19 Mai 2005 Messages: 10541 Localisation:
Belgique
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Sujet:
Conte sur Mgr Lefebvre Lun 17
Juil - 19:28 |
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Pierre-Nicolas a
écrit: |
J'ai reçu en fin de semaine l'image
d'ordination de 4 prêtres qui ont été ordonné par Mgr
Felley le 23 juin dernier aux USA. Hors, à l'endos de
l'image, ils parlent de Mother Mariana de Jesus Torress
et de la révélation de Our Lady of Good Success et ils
associent cette révélation avec Mgr. Lefebvre et son
rôle dans l'Église.
Ensuite, quelqu'un m'a parlé
du 3e secret de Fatima et que ce secret donnerait raison
à Mgr. Lefebvre.
On dirait que la Fraternité
cherche à se justifier par des révélation
privées.
QU'en pensez-vous
?
Pierre-Nicolas |
C'est vrai. C'est extrêmement risqué,
ce qu'ils font. Ils s'enfoncent hélas dans un schisme qui, se
durcissant de plus en plus, va finir par donner une branche
morte et solitaire.
Ils en arrivent même à adhérer à
ce qui, pour eux, est une hérésie puisqu'ils croient au
Concile de Vatican I, donc en l'infaillibilité pontificale,
tout en disant: "C'est fini depuis Jean
XXIII". Un dogme qui meurt. L'Esprit Saint qui
faillit, tout d'un coup, en
1959... _________________ Arnaud | |
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