Auteur: Romuald
Date: 27-02-2005 19:46 i) parle en tant que Pape
ii) il définit iii) il veut obliger toute la Sainte Eglise iv)
son document porte sur la doctrine et non pas seulement sur la conduite.
Il y a donc infaillibilité. L’infaillibilité est reconnue pour les encycliques ne s’adressant pas seulement à tel ou tel pays, ou ne faisant pas de restriction explicite de ce genre. C'est ce que prouve les textes suivants: Dans l'Encyclique Haurietis aquas, Pie XII dit : « Qui ne voit pas que les
opinions de cette sorte diffèrent tout à fait des jugements que nos prédecesseurs, approuvant le culte du Sacré-Cœur de Jésus, ont rendu publiquement du haut de cette Chaire de
Vérité. » Pie XII cite aussi Léon XIII dans Annum sacrum,
Pie XI dans Miserentissimus Redemptor. Il cite encore sa première Lettre Encyclique du 20 octobre 1939 Summi Pontificatus. Il dit donc que la doctrine des encycliques
découle de manière évidente de la Chaire romaine de Vérité. (ex cathedra : de la Chaire). Mgr de Ségur a écrit un livre suite à Vatican I pour expliquer aux fidèles le concile. en
voici le résumé : « Le Pape est infaillible quand il parle comme Pape (...) mais non quand il parle comme homme. Et il parle comme Pape, lorsqu'il enseigne publiquement et
officiellement des vérités qui intéressent toute l'Eglise, au moyen de ce qu'on appelle une Bulle ou une Encyclique ou quelqu'autre acte de ce genre » (Le Pape est infaillible). Livre préfacé par Pie IX, le Pape de l’ infaillibilité.
Pie XII Humani Generis :Et l’ on ne doit pas penser que ce qui
est proposé dans les lettres Encycliques n’ exige pas de soi l’ assentiment, sous le prétexte que les Papes n’ y exerceraient pas le pouvoir suprême de leur magistère. C’ est bien en
effet, du magistère ordinaire que relève cet enseignement et pour ce magistère vaut aussi la parole : « Qui vous écoute, m’écoute… » Enfin j’ajoute que le Magistère Ordinaire Universel, a dans l’histoire enseigné la même chose que Pie IX. Les Pères de l’Eglise (dont le Concile Vatican I reconnaît que quand ils sont d’accord
sur un même point, ils sont infaillibles) l’enseignent. Bref à ce sujet le Concile Vatican II apporte une nouveauté complète qui s’oppose à l’infaillibilité des Pères de l’Eglise, du
Magistère Ordinaire Universel, du Pape, et de la Sainte Ecriture (les apôtres n’ont ils pas fait écrouler les idoles ? N’ont ils pas appeler le feu du ciel sur les villes ayant refuser
de se convertir au catholicisme… L’Encyclique de Pie IX fut reçue et interprétée telle que je l’expose. Si malgré l’évidence historique à ce sujet, vous aviez des doutes, la question
est traité à fond dans un livre dont je vous donnerai les références (qu’il faut que je cherche) si vous les souhaitez.
2) Il y a Contradiction entre Pie IX et Vatican II:
Pie IX dit:
"À partir de cette idée tout à fait fausse du gouvernement des sociétés, ils ne craignent pas de soutenir cette opinion erronée, funeste au
maximum pour l'Église catholique et le salut des âmes, que Notre Prédécesseur Grégoire XVI, d'heureuse mémoire, qualifiait de " délire " (2) : " La liberté de conscience et des cultes
est un droit propre à chaque homme. Ce droit doit être proclamé et garanti par la loi dans toute société bien organisée. Les citoyens ont droit à l'entière liberté de manifester
hautement et publiquement leurs opinions quelles qu'elles soient, par les moyens de la parole, de l'imprimé ou tout autre méthode sans que l'autorité civile ni ecclésiastique puisse
lui imposer une limite ". (…)""" Le concile Vatican II dit : « Le Concile du Vatican déclare que la personne humaine a droit à la liberté religieuse. Cette liberté consiste en ce que tous les hommes doivent
être soustraits à la contrainte de la part tant des individus que des groupes sociaux et de quelque pouvoir humain que ce soit, de telle sorte qu’en matière religieuse nul ne soit
forcé d’agir contre sa conscience ni empêché d’agir selon sa conscience, en privé comme en public, seul ou associé à d’autres, dans de justes limites. »
Il faut entendre par liberté de conscience l’interprétation qui s’impose : (je me permet de reproduire un extrait de la réfutation qu’en a faite l’Abbé Belmont) ; Or tout le document montre que Vatican II entend bien ne pas faire dépendre le droit à la liberté
religieuse d’une disposition subjective, du fait qu’on suit sa conscience ou qu’on ne la suit pas, du fait que la conscience est erronée ou ne l’est pas, du fait que l’erreur de la
conscience est moralement imputable ou non. C’est ce qu’affirme la fin du même second paragraphe de la déclaration conciliaire : « Ce n’est donc pas dans une disposition subjective de la personne
mais dans sa nature même qu’est fondé le droit à la liberté religieuse. C’est pourquoi le droit à cette immunité persiste en ceux-là mêmes qui ne satisfont pas à l’obligation de
chercher la vérité et d’y adhérer… » Voici un commentaire autorisé de cette précision, puisqu’il émane du Cardinal Béa, alors président du
Secrétariat pour l’union des chrétiens, qui était chargé de la rédaction de Dignitatis Humanæ : « En d’autres termes, également le droit de celui qui erre de mauvaise foi reste complètement sauf, à condition de respecter l’ordre public,
condition qui vaut pour l’exercice de n’importe quel droit, comme on le verra plus loin. Et le document conciliaire en donne cette raison péremptoire ce droit “ne se fonde pas […] sur
une disposition subjective de la personne mais sur sa nature” ; il ne peut donc pas se perdre à cause de certaines conditions subjectives qui ne changent ni ne peuvent changer la nature de l’homme. » Plus autorisée encore est l’interprétation qu’en donne Jean-Paul II dans un discours au cinquième colloque international d’études
juridiques : « Ce droit est un droit humain et donc universel car il ne découle pas de l’action honnête des personnes ou de leur conscience droite, mais des
personnes mêmes, c’est-à-dire de leur être intime qui, dans ses composantes constitutives, est essentiellement identique dans toutes les personnes. C’est un droit qui existe
dans chaque personne et qui existe toujours, même dans l’hypothèse où il ne serait pas exercé ou violé par les sujets mêmes où il est inné. »
Il faut donc tenir que l’expression « selon sa conscience » qui figure dans l’affirmation du droit à la liberté religieuse a le sens
qui lui est généralement donné dans le monde contemporain « selon sa décision intime et personnelle, dont on n’a pas
à rendre compte aux hommes »,
quelle que soit la qualification morale de cette décision.
3) Donc les papes depuis Vatican II sont hérétiques: Le concile Vatican II permet doctrinalement (il y aurait de même contradiction si
il le permettait pastoralement) quelque chose d’interdit doctrinalement.
Il faut donc retenir qu’on peut restreindre le droit divin par le droit ecclésiastique, mais qu’on ne peut pas élargir le droit divin par le droit ecclésiastique. (ex :
de droit divin un homme peut accomplir l’œuvre de la chaire, l’Église peut et restreint ce droit pour les clercs, mais il est inconcevable qu’Elle élargisse ce droit à
l’homosexualité.) Mais ici nous avons vu que l’Enseignement des Pères de l’Eglise, de Pie VI, de Grégoire
XVI, de Pie IX, de la Sainte Ecriture, du MOU est de droit divin : le « Concile» Vatican II élargit donc le
droit divin, or cela est impossible et implique que Paul VI n’était pas Pape.
Romuald
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