Auteur: a.dumouch
Date: 13-02-2005 15:28
Chers amis, Comment rendre catholique l'eschatologie et éviter à jamais qu'elle rende fou?
Selon moi, c'est simple: en théologie catholique, il suffit de se donner UNE règle d'interprétation (pas deux): TOUS LES TEXTES ESHATOLOGIQUES parlent d'ESPERANCE et non d'espoir.
Dès qu'on les interprète dans le sens de l'espoir (c'est-à-dire dans le sens d'une future gloire ICI-BAS), on risque la folie car on mêle de la politique au religieux.
Mais dès qu'on comprend que le sens de Dieu est GLOIRE ETERNELLE, c'est-à-dire (IDENTIQUEMENT) HUMILITE, ECHEC SELON LE MONDE, KENOSE, AMOUR, DONC GLOIRE SELON DIEU, alors on ne risque
plus rien.
EXEMPLES: Pour illustrer cela, une allégorie m'a toujours frappé: celle de Jeanne d'Arc et de son parcours politique. Elle-même, comme nous tous, comme l'Eglise, a beaucoup confondu
espoir et espérance. Mais Dieu a fini par lui faire comprendre de la manière suivante:
Dans sa prison de Rouen, ses voix lui apparaissent après un an de silence. Réconfortée, Jeanne leur demande:
"Vais-je être délivrée de cette prison?"
Réponse: Oui et par grande victoire.
Jeanne interprète aussitôt comme nous l'aurions fait: le roi Charles VII arrive avec une armée.
Or, le lendemain elle est brûlée vive…
Au Ciel, elle a compris le sens de la parole de Dieu: la victoire que Dieu entendait était plus grande que ce qu'elle imaginait: misère sur la terre et couronnement au Ciel, mariage
avec le Roi etc.
Mais c'est plus facile à comprendre qu'à appliquer.
EXEMPLE: "Toutes les apparitions de la Vierge annoncent un magnifique renouveau de l'Eglise pour bientôt."
Deux interprétations sont possibles:
Sens n° 1: S'il s'agit d'un tout petit renouveau médiatique, il va y avoir un retour à la foi de millions de gens, sur le modèle (mélangé parfois de politique et de culturel) de ce que
connaît l'islam actuellement.
Sens n°2: S'il s'agit du GRAND renouveau, celui qui prépare la fin des fins, il va y avoir une perte d'influence de l'Eglise au plan politique et médiatique et, parallèlement, une
croissance de l'humilité et de la sainteté du cœur, comme jamais dans l'histoire de l'Eglise sauf au temps des martyres, de fidèles de plus en plus minoritaires.
Il se peut que ce soient les deux sens ensemble, un peu comme lorsque Jésus est entré à Jérusalem, monté sur un âne, acclamé par une grande foule qui réclamera sa mort trois jours plus
tard.
Arnaud |
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