Accueil Archives du forum  

ACCUEIL     TEXTE EN CAUSE     FORUM

Questions Disputées

http://www.thomas-d-aquin.com

a.dumouch@hotmail.com

 Petite question sur la souffrance pour A. DUMOUCH et tout intéressé

Auteur: Yves (---.214-130-66.mc.videotron.ca)
Date:   20/11/2003 03:30

Bonjour,
Une jeune fille déclare sur un forum de discussion:

««« Dis moi, comment quelqu'un avec des pouvoirs complètement malade pourrait construire tout cet univers? C'est presque aussi fou que de croire au hasard hein? Pourquoi y a-t-il des principes
moraux?Parce des actes de violence font de la peine aux gens, ce n'est pas pour respecter les lois d'un dieu débile qui ne respecte même pas ses principes (ex: Le déluge : génocide a l'échelle planétaire parce que les humains étaient méchants(pardonnez voyons pardonnez)) Et je crois qu'adhérer a n'importe qu'elle sorte de religion n'est pas aussi bon. On dit que la religion nous complète! Je crois que la religion est faite pour les gens qui ne sont pas capables de porter le poids de leur propre existence et le fait qu'il le partage avec dieu leur enlève une partie de ce poids ou bien ce sont des gens qui se cherchent et qui ne savent pas se donner un mode de vie alors ils le trouvent dans la religion puisqu'un mode de vie y est clairement expliqué! Pour moi, la religion parfaite est la religion humaine(j'ai inventé le nom mais ca existe depuis toujours) Le seul être en qui chaque humain devrait croire c'est en soi! L'homme depuis des années a prouvé qu'il pouvait réussir des belles choses s'il croyait en lui et non en l'argent et la religion! Par exemple, les frères white(je crois que cest ca) qui ont inventé le premiere avion(lhomme qui vole) et neil armstrong le premier homme a aller sur la lune(l'homme sur la lune ) Remarquez que ceux qui ont fait des choses mauvaises(si on peut le dire ainsi) ont cru en des religion ou des races parfaites, et je passe l'énumération de ces choses en quelles ils croyaient qui n'avait soit dit en passant aucun rapport avec lui-même!»»»

Je ne m'y connais pas assez en théologie, alors je ne sais pas vraiment que répondre. Qu'en pensez-vous?

 

 Re: Petite question pour A. DUMOUCH et tout intéressé

Auteur: L'animateur du forum (---.w81-50.abo.wanadoo.fr)
Date:   20/11/2003 07:31

 

Cher Yves,

     Avec cette jeune (?) fille, il ne faut pas y aller par quatre chemins. Il faut lui dire que ce qu'elle raconte n'est rien d'autre qu'un tissu d'imbécilités prétentieuses, que les tyrans, grands ou petits, ne croient qu'en eux, que Neil Armstrong n'a pas cru en lui (un petit pas pour moi ...), mais en l'humanité (... un grand pas pour l'humanité !), ce qui est une sorte de parole religieuse. Si cette pauvre fille croit vraiment qu'elle va dominer son petit destin, elle risque d'affronter de cuisants revers et déboires, qui vont promptement lui faire lever les yeux vers le ciel, à moins qu'elle n'opte pour la méchanceté ou le suicide.

Cordialement

 

 Re: Petite question pour A. DUMOUCH et tout intéressé

Auteur: L'animateur du forum (81.80.167.---)
Date:   20/11/2003 08:04

... Ajoutons que le culte du Moi n'est autre qu'une religion de plus, tant il est vrai que l'homme ne saurait se passer de religion. Le choix n'est pas entre une religion et pas de religion, mais entre telle ou telle religion.

Cordialement.

 

 Re: Petite question pour A. DUMOUCH et tout intéressé

Auteur: Geenviève (---.sympatico.ca)
Date:   20/11/2003 15:52

Cher Yves,

Je crois aussi que cette jeune fille devrait se faire ‘’recadrer’’ un peu.

Je pense que l’idée qui la révolte est celle de laisser la responsabilités de nos actes dans les mains d’un Dieu. J’étais pareille à l’adolescence (!). Le bien et le mal s’éprouvent en chacun de nous. Un système moral tout à fait cohérent peut donc s’ériger sans qu’il soit nécessaire d’y introduire l’idée d’un Dieu. Les notions morales de bien et de mal ne nécessitent pas l’idée de Dieu pour exister. L’intolérable vient du fait que si je choisi de faire le bien, cela implique que celui qui me blesse le fait aussi par choix. J’exige alors de lui qu’il porte aussi la responsabilité de son choix et non qu’il s’en décharge sur le dos d’un quelconque Dieu (attention, je parle ici d’une responsabilité indirecte dans le sens que ce Dieu aurait créé l’univers tel qu’il est, et donc laissé cette personne me faire du mal). Vous pourriez peut-être alors réfléchir avec elle à comment votre idée de Dieu cohabite ou ne cohabite pas avec l’idée du libre arbitre…

Je crois aussi qu’il faudrait aborder avec elle l’idée de l’intégrisme puisqu’elle semble y faire référence. L’intégrisme religieux a fait couler beaucoup de sang. Toutes les religions y ont goûté à un moment ou un autre de leur histoire. Cela dit, l’intégrisme idéologique non religieux existe aussi. Ce qui caractérise l’intégrisme est l’intolérance à l’autre, au différent et la volonté de l’assimiler. J’ai toujours eu la conviction profonde que l’intégrisme naît d’une grande insécurité face à la vie et à la nécessité de se rassurer en contrôlant l’explication que l’on se fait de son univers accessible. J’étais comme cette jeune fille et je croyais que la croyance en Dieu naissait de cette même faiblesse à affronter l’inexplicable, ce qui nécessitait le soutient du Dieu-béquille. Je ne devrais peut-être pas parler au passé car ma conviction change peu à peu mais n’est pas disparue ;) (Pardonnez donc cette intervention sur ce forum, mais reconnaissant les idées de cette jeune fille, j’ai voulu suggérer quelques pistes de questionnement). Toujours est-il, donc, que je partage son désarroi face à des discussions qui plus souvent qu’autrement sont à teneur d’assimilation plutôt que de partage des idées. On peut vivre très longtemps dans la peine que provoque l’idée d’un univers tout simplement inexplicable par la force des choses, tout comme on peut vivre très longtemps je suppose en croyant à Dieu mais en étant confronté sans cesse à ses ‘’voies impénétrables’’…

Sur la ligne médiane,
Cordialement,
Geneviève

 

 Re: Petite question pour A. DUMOUCH et tout intéressé

Auteur: Arnaud DUMOUCH (193.191.142.---)
Date:   20/11/2003 17:03

Cher Yves, Je suis flatté que cette question me soit adressée.

Je suis tout les jours confronté en classe à cette question. Elle est la question ultime de toute théologie. La question de la souffrance trouve une vraie réponse dans le catholiscisme, malheureusement une réponse indémontrable.
Je lis le discours de cette jeune fille d'une autre façon que vous. Elle met le doigt sur le vrai problème et sa révolte tombe selon moi sous la béatitude suivante:
"Heureux les assoiffés de justice. Ils seront rassasiés.
Je n'ai plus le temps de continuer. Je réponds ce soir.
Arnaud

 

 Re: Petite question pour A. DUMOUCH et tout intéressé

Auteur: Arnaud Dumouch (---.88.238.165.codenet.be)
Date:   20/11/2003 17:50

Cher Guy,
""""""Les tyrans, grands ou petits, ne croient qu'en eux, que Neil Armstrong n'a pas cru en lui""""".
Très souvent, les prêtres d'aujourd'hui répondent à la question du mal de la manière suivante: ""Dieu laisse l'homme libre. Ce faisant, il prend le pari de créer des personnes. C'est de ce geste d'amour que vient le mal."
Cette réponse ne m'a jamais plu car elle ne règle en fait qu'une toute petite partie du mal: celui qui vient en conséquence de notre liberté.

Mais le mal est bien plus large:
Quelques exemples:
Où est la liberté face à ces questions:
"Pourquoi avoir créé mortel des êtres désireux de na pas mourir? " Est-ce liberté de la créature ou volonté du Créateur?
"Pourquoi les structures de faiblesses, de bêtise et d'ignorance en nous? Ne sont-elles pas la source de beaucoup de maux? Pourtant, elles ne sont pas liberté...
"Pourquoi le silence de Dieu quand une enfant se fait mutiler et assasciner?"
Bref, il y a un réel problème du mal. C'est un SCANDALE DU MAL, disait saint Paul. Il faudrait donc, selon moi, répondre à cette jeune fille. Sa question est une vraie question. C'est LA question.
Arnaud

 

 Re: Petite question pour A. DUMOUCH et tout intéressé

Auteur: L'animateur du forum (---.w81-50.abo.wanadoo.fr)
Date:   20/11/2003 19:11

 

Cher Arnaud,

     On raconte qu'un jour, le saint Padre Pio est sorti de son confessionnal comme une furie, qu'au milieu de la foule compacte de ses ouailles, il a saisi par le col une pénitente qui attendait son tour (certainement depuis très longtemps) et qu'il l'a littéralement jetée dehors de son église en criant que ses fautes étaient si horribles qu'il ne voulait pas les entendre. Ses proches, extrèmement surpris de cette attitude l'ont interrogé peu après. Il leur confia qu'envers ce genre de pêcheur (Padre Pio avait la préscience des confessions et des caractères), c'était la meilleure attitude pour obtenir d'eux une véritable contrition. Ce qui ne manqua pas d'advenir, pour le plus grand bien de la personne. Ceci doit nous montrer qu'il est parfois salutaire de laisser transparaître une réaction d'agacement et plus encore lorsque l'occasion s'y prête. C'est le cas ici.

     Cette question rejoint étonnamment le débat sur l'existence de Dieu. Vous savez que Thomas pose comme objection l'existence du mal. Si le mal existe, comme il est le contraire du bien, là où il est présent, il n'y a pas de bien. Or on constate du mal, donc le bien n'est pas partout, donc le bien infini (Dieu) n'existe pas, sinon il serait partout. C'est une objection extrêmement forte, et qui rejoint le sentiment populaire le plus enraciné. Thomas nous dit qu'elle serait valide si du mal, Dieu ne parvenait à tirer un plus grand bien. Cette objection serait valide si ! ... Il nous faut donc bien comprendre ce qui est derrière le "si". D'autant que saint Thomas se montre très avare de développements.

     En fait le mal n'est pas le contraire du bien mais sa privation. La présence d'un contraire interdit effectivement la présence de son opposé dans les mêmes circonstances. Lorsqu'une porte est ouverte, elle n'est pas fermée. Lorsqu'un jeu est gagné, il n'est pas perdu, etc. Les deux sont incompatibles simultanément au même lieu pour le même sujet. Il en serait ainsi du mal s'il était le contraire du bien. Mais il en est la privation, et c'est la situation opposée qui s'instaure. La privation est un appel à la complétude. La faim est un appel à la nourriture, l'absence à la présence, etc. Le mal est un appel au bien. C'est ainsi que Dieu peut tirer de tout mal un plus grand bien. La question de la liberté humaine est certes importante, mais ce n'est pas la raison essentielle. La raison essentiel, c'est que le plus grand bien pour l'homme, c'est justement la victoire sur le mal. Faire la paix est un plus grand bien que de vivre sans agression, pardonner est un plus grand bien que d'être sans état d'âme, Guérir est un plus grand bien que de n'avoir pas d'ennui de santé, faire le deuil plus que de n'avoir pas connu le décès de proches, etc. Cette victoire est parfois si improbable, si désespérée qu'alors seul Dieu peut la donner (mais ne doutons pas que c'est aussi Lui qui la donne - avec notre aide - dans les cas à notre portée). Le plus grand bien pour l'homme, c'est la victoire sur le mal.

Cordialement

 

 Re: La souffrance

Auteur: Arnaud Dumouch (---.88.238.165.codenet.be)
Date:   20/11/2003 19:14

Cher Yves,
Voilà, je prends maintenant plus de temps pour répondre, en termes simples et imagés.

L'intervention sur le Forum dit deux choses:
1- """Les religions sont débiles puisqu'elles croient en un Dieu amour qui lui-même tue toute ses créatures."
2-" Autant croire aux hommes, du moins à ceux qui font le bien".

1- La première question appelle selon moi, la présentation, humble certes, mais logique et claire de la vraie explication chrétienne du mal.

Elle se tient en quelques phrases.
""Les gens de l'au-delà nous ont révélé que la vie terrestre n'est pas la SEULE et VRAIE vie. (On croit l'inverse. D'où notre scandale face à l'injustice REELLE d'ici-bas.)
En fait, cette vie n'est que la premier barreau d'une échelle de Jacob, quoique un barreau essentiel, utile et efficace. En fait, quand on meurt, on passe simplement dans la pièce suivante.
SON BUT: nous devons en sortir avec un minimum d'HUMILITE. C'est son unique utilité. D'ailleurs, cette explication est si universelle (= catholique) qu'elle donne la raison (hélas non démontrable mais logique) de presque toutes les souffrances qui se passent ici-bas (sauf la souffrance des animaux et des nouveaux-nés innocents).
Voici quelques exemples:
Pourquoi plusieurs religions: afin qu'aucune ne s'enorgueillisse.
Pourquoi Dieu se cache au point qu'il y a des athées? Parce que l'athée apprend l'humilité dans sa peur de la mort autant que le croyant dans sa science de la survie.
Pourquoi laisse-t-il faire la guerre? Dans cette humiliation, on n'en sort jamais guerrier romantique...
Pourquoi Dieu n'intervient que rarement pour sauver la vie des gens: de l'autre côté, il les reccueille, les console et s'explique, non pas d'un trône de paix, mais depuis sa propre croix (= J'étais avec vous).
Conclusion: La souffrance, la solitude, le silence de Dieu, l'impureté de toutes les religions et de toutes nos personnes n'ont qu'un seul but, un but PREMIER: HUMILITE.

LE BUT DE CETTE HUMILITE: Elle n'est qu'un humus (= terre). Un arbre va y être planté, à l'heure dite, pour tous ceux qui le veulent bien. Cela se passe en général à l'heure de la mort. Les chrétiens n'ont qu'un seul avantage sur les autres. Ils semblent qu'il savent (et ils ne le méritent pas...) le nom de cet arbre: CHARITE.

A l'heure dite, Celui qui a tout créé va se révéler. Il va proposer sa lumière à TOUS LES HOMMES (dogme CATHOLIQUE car universel = TOUS).
En un instant, nous comprendrons quatre choses:
1- Quand nous souffrions, il nous éduquait.
2- Il (ou Elle) voudrait nous épouser.
3- Notre âme est d'une noirceur inimaginable face à son "humilité" et son amour (CHARITE).
4- Il nous demande, il ne peut faire autrement, de devenir TOUT HUMBLE ET TOUT AMOUR. Sans cela, il lui est impossible de nous donner son bonheur. Il ne peut changer sa nature.

Il est possible que certains, à ce moment, répondent: ""Cette histoire d'humilité et d'amour est abhérante. C'est innaccessible. Tous ces purgatoires à franchir...". Ils sont libres. Chacun à le droit de préférer ici la liberté. Mais celui qui fera cela et héritera de sa propre solitude (un coeur vide donc en feu), aura été vraiment éduqué pour autre chose.
J'aimerais beaucoup que la jeune fille se place dans la situation suivante: Qu'elle s'imagine que ce conte féérique lui arrive réellement à l'heure de sa mort. Que choisirait-elle? AMOUR ou LIBERTE?
Elle répondra sûrement "la liberté". Réponse de révolte mais immature. Car lorsqu'elle sera face à cet amour révélé, il se peut qu'elle ressente comme un feu cette parole de Jésus: ""Heureux les assoiffés de justice. Ils seront rassasiés. ""

2- La deuxième question dit: """"Le seul être en qui chaque humain devrait croire c'est en soi!"""".
Je répondrais: "Il vous reste à essayer. Vous avez toute la vie pour cela".
Vous allez voir, plus on vieillit, moins on y croit, à soi-même. Espérons que cette douloureuse découverte est voulue par Quelqu'un, là-haut. Sinon...
A la fin, dans les maisons de retraite, lorsque ses propres enfants ne viennent plus, on apprend beaucoup sur soi et sur l'homme.
Arnaud

 

 Re: Petite question pour A. DUMOUCH et tout intéressé

Auteur: L'animateur du forum (---.w81-49.abo.wanadoo.fr)
Date:   20/11/2003 19:18

... Il y a plus de joie dans le ciel pour un pêcheur qui se repend que pour quatre-vingt dix neuf justes !

 

 Re: Petite question pour A. DUMOUCH et tout intéressé

Auteur: Charles Delaporte (---.ppp.tiscali.fr)
Date:   20/11/2003 19:46

Cher papa,

"Le plus grand bien pour l'homme, c'est la victoire sur le mal."

Pourrais-tu recadrer cela par rapport à cette phrase du Père Bandelier, qui se trouve aussi, me semble-t-il, dans le catéchisme et qui me sert de point de repère :

"Le progrès dans la vertu ne consiste pas dans la lutte contre le mal mais dans l'accomplissement du bien."

Merci.

Charles.

 

 Re: La souffrance

Auteur: Arnaud Dumouch (---.88.238.165.codenet.be)
Date:   20/11/2003 20:11

Cher Guy,
Vous avez ressenti ce texte comme de l'arrogance antichrétienne et remplie de malhonnêteté. Jésus lui-même insulte de belle façon à sept reprises des pharisiens pour la même raison: Matthieu 23, 25 "Malheur à vous, scribes et Pharisiens hypocrites, qui purifiez l'extérieur de la coupe et de l'écuelle, quand l'intérieur en est rempli par rapine et intempérance!".
Il m'est arrivé un fois d'avoir cette attitude. Une de mes élèves, avouant sa grossesse à son père catholique (intégriste) fut jetée à la porte par lui. Il motivait sa dureté par son honneur. Attitude terrible et imature envers sa fille et... son petit-fils qu'il ne connaitra jamais (avortement). La colère était contre le père, bien sûr...

Mais, pour ma part, je lisais dans ce texte une part de vérité:
1- Sur l'indignité des chrétiens face aux mystère dont nous sommes porteur.
2- Mais aussi sur le scandale de l'attitude de Dieu. Avec amour sainte Thérèse "dénonçait": "Pas étonnant que Dieu ait si peu d'amis. Regardez comment il les traite..."
Le reste "croire en l'homme" ne me semble qu'une "triste" réponse. Cela fait un siècle ennemi que l'homme croit en son destin sans espérance théologale. Vous le dites avec justesse. Les hommes se trouvent alors des idoles. Il y en a eu 7 au plan politique: l'avarice (capitalisme); l'envie (marxisme); la colère (nationalisme); l'orgueil (nazisme); la gourmandise (société de consommation), la luxure (mai 68) et la paresse (35 heures).
Arnaud

 

 Re: Petite question pour A. DUMOUCH et tout intéressé

Auteur: L'animateur du forum (---.w80-15.abo.wanadoo.fr)
Date:   20/11/2003 20:29

 

Cher Charles,

     Remarquons tout d'abord qu'il ne s'agit pas de lutte contre le mal, ce qui est notre œuvre, mais de victoire, qui n'est jamais de notre seul fait. Ensuite, ce qui compte, ce n'est pas le mal, mais le "plus grand bien" qui en découle. le but n'est pas tant d'avoir aboli le mal que d'avoir fait naître un nouveau bien .

     Autre élément de réponse, le mal dont tu parles est, je présume, celui que nous traînons avec l'imperfection de notre personne. Le combattre est en effet moins important que de faire fructifier les dons que nous avons aussi reçus à notre berceau. Bien souvent, d'ailleurs, l'un se fait grâce à l'autre. Mais nous retombons sur le plus grand bien qui est la victoire sur le mal. Il s'agit de hiérarchiser les importances, non d'opposer les choix.

Cordialement

 

 Re: Petite question pour A. DUMOUCH et tout intéressé

Auteur: Yves (---.cegep-ste-foy.qc.ca)
Date:   20/11/2003 23:26

Cher animateur,
««« Guérir est un plus grand bien que de n'avoir pas d'ennui de santé»»»

Ah, et que faites-vous du proverbe «mieux vaut prévenir que guérir?» ;-)

Non mais sérieusement, on ne va quand même pas rechercher des maux en se disant que leur suppression sera un plus grand bien. Je mènerai une vie de péché et je me confesserai sur mon lit de mort. Et ce sera un plus grand bien...

Cordialement,
Yves M

 

 Re: Petite question pour A. DUMOUCH et tout intéressé

Auteur: La Jeune Fille (---.qc.sympatico.ca)
Date:   21/11/2003 04:08

Chers discuteurs de ce forum,

Je suis très flattée que vous ayez pris mon sujet. Après avoir lu toutes vos réponses, je me suis sentie un peu "jugée". Vous êtes arriver a des conclusions bien vite. J'ai bien aimé certaines reflexions que j'ai trouvé bien pensées. Je ne comprend toujours pas si vous êtes croyants ou non, mais peu importe. Je trouve cela dommage que vous dites que ça fait 100 ans que l'homme croit en lui et que ça ne change rien! C'est bien pour ça que la société n'avance pas: on dit que cela ne donnerait rien. Pour ce qu'Arnaud a souligner sur les idoles politique, j'ai bien dit dans mon texte "croire en soi" et non " croire en ce modèle de perferction"et ça s'applique sur bien des choses. Peut-être penserez vous toujours que je suis toujours une "révoltée" et qui ne pense qu'à sa liberté, mais contrairement à ce que vous pensez que j'aurais répondu, j'aurais dit l'amour. On a bien beau être libre, mais on peut être bien seul dans cette liberté. N'êtes vous pas d'accord?

Sincèrement vôtre,

Audrey, la jeune fille

 

 Re: Petite question pour A. DUMOUCH et tout intéressé

Auteur: Yves (---.214-130-66.mc.videotron.ca)
Date:   21/11/2003 05:36

Hey, salut, angel_of_the_pain! :-P

 

 Re: Petite question pour A. DUMOUCH et tout intéressé

Auteur: L'animateur du forum (---.w81-50.abo.wanadoo.fr)
Date:   21/11/2003 07:25

 

Chère Audrey,

     «je me suis sentie un peu "jugée"», dîtes-vous. Bien sûr que vous l'êtes, et même beaucoup. Croyez-vous vraiment que vous pourriez juger aussi catégoriquement les autres et échapper vous-même au jugement ? Si vous ne voulez pas être jugée, ne jugez pas.

     J'aime votre conclusion : «On a bien beau être libre, mais on peut être bien seul dans cette liberté. N'êtes vous pas d'accord?». Elle me paraît tellement juste. Si chacun croit en soi, pourquoi voulez-vous qu'il croit en l'autre ? Dans le culte de l'amour de soi, l'autre ne devient qu'un instrument. On se retrouve irrémédiablement solitaire. Sachez qu'avec Dieu et l'amour pour ses frères (qui passe par l'oubli de soi), on n'est jamais seul.

Cordialement

ACCUEIL     TEXTE EN CAUSE     FORUM