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A vrai dire depuis 10 ans je
n'avais pas rencontré cela sur Internet. Cela me rappelle les débuts où nous
nous retrouvions sur des canaux irc avec des
catholiques du monde entier. Il y a une qualité d'échange étonnante sur le
forum du Docteurangelique, aujourd'hui c'est là que
cela se passe. A l'origine de ce forum, un théologien à la production
débordante qui ne compte pas son temps pour partager ses découvertes étonnante
: Arnaud Dumouch.
–
Arnaud, pouvez vous
vous présenter brièvement pour nos lecteurs ?
Je m'appelle Arnaud Dumouch, j'ai 41 ans, je suis français. Et j'habite en
Belgique où j'ai émigré pour enseigner la théologie. C'est possible d'en
vivre, grâce au concordat. Des cours de religions sont donnés partout en
Belgique, dans tous les niveaux et même en universités,
2 heures par semaine. J'enseigne dans un lycée catholique. J'ai
enseigné un peu dans le supérieur, mais je préfère m'adresser à des plus jeunes
car je crois que cela porte plus de fruits finalement.
Je suis marié, père de deux enfants
de 5 et 7 ans.
–
Vous vous présentez comme théologien, mais quelles études avez
vous fait ?
J'ai fait des études mais un peu
spéciales : j'ai été un peu partout. Tout simplement parce qu'à
l'heure actuelle, si on veut des études de bon niveau, il faut voyager. On ne
peut se contenter des universités catholiques françaises qui sont souvent dans
un schéma particulier, un peu exégétique, très historique, très critique, mais
qui ne font plus vraiment de la théologie. Alors j'ai commencé
par faire de la philosophie auprès des frères de Saint Jean pendant
trois ans, puis deux ans de théologie auprès d'eux. C’est le fondement de toute
ma formation. Je le dois au père Marie-Dominique Philippe. Ensuite, j'ai fait
une formation de théologie spirituelle à l’école du Père Marie-Eugène de l’Enfant Jésus (« Je veux
voir Dieu »). Et j'ai passé parallèlement tous les diplômes à
l'université catholique de Strasbourg. C’est un diplôme d'État français.
J’ai un DEA à l'université catholique de Toulouse. Maintenant je
suis en doctorat qui n'est pas encore soutenu mais qui est écrit et qui reste à
soutenir.
–
Et sur quel est le
sujet de cette thèse ?
Ma grande passion depuis toujours
est l'eschatologie, c’est-à-dire la théologie de l'espérance. J’avais
déjà commencé en maîtrise en rédigeant la première partie de ce projet de
thèse qui concernait la « Vision béatifique ».
Un traité des fins dernières doit être centré sur la
finalité ultime qui donne sens à tout, à savoir voir Dieu face à face. Ensuite, j'ai
continué mon doctorat en écrivant tout un Traité des
fins dernières intégrant d’importantes nouveautés
théologiques. (http://eschatologie.free.fr).
–
Avant de revenir sur
le fond de votre travail, je voudrais que vous me parliez de votre présence sur
Internet car c'est souvent comme cela qu'on vous découvre. Vos livres sont en
téléchargements gratuits sur le net, et visiblement vous passez
beaucoup de temps à animer des forums. Pourquoi un tel
investissement on line ?
Ça vraiment c'est quelque chose
que j'aimerais que tout le monde sache : si certains désirent faire un
peu d'apostolat, tout en restant chez eux bien au chaud
dans leur maison (rire), c'est un
formidable terrain, mondial. Toute la francophonie est accessible. Pour ce qui
est des livres et de libre disposition, j'en avais publié un, à
travers un ami, sur L’Église et les
phénomènes paranormaux. Mais je me suis aperçu qu’au bout de
quelques mois, un livre est mort : quelques exemplaires partent, puis il
disparaît. Alors comme le but n'était pas du tout lucratif, mais une vocation,
je me suis dit : « pourquoi pas les publier sur
Internet ». Je me suis rendu compte que c'était vraiment le
bon système. C'est téléchargé, c'est lu, et cela reste vivant. Donc c'est
vraiment quelque chose que je conseille à ceux qui ont une mission d'Église.
–
Ne craignez vous pas
que vous ne trouviez pas d'éditeurs pour vos livres dans l'avenir ?
Oui absolument. Les
éditions Téqui par exemple m'avaient fait un contrat,
mais quand j'ai voulu rester sur Internet, et puis aussi pour d'autres motifs
liés au contenu de mes ouvrages, ils y ont renoncé. Mais je crois
que cela vaut le coup. C’est d’ailleurs le pari qu’est en train de faire Louis
Garcia, un jeune éditeur qui se lance, car il y croit. (http://www.docteurangelique.com/). Pour les traduction des œuvres complètes de saint Thomas d’Aquin (http://docteurangelique.free.fr), j’ai établi le
même procédé. Et cette fois les éditeurs papiers viennent…
–
Venons maintenant à
vos ouvrages. Vous abordez des sujets qui
semblent très divers : la fin des temps, le
paranormal, les NDE (expériences aux frontières de la mort), et avec des
niveaux très différents : du conte pour enfant à la traduction de St Thomas d'Aquin (http://docteurangelique.free.fr).
Qu'est-ce qui fait l'unité de votre travail ?
Comment résumer cela ? Voilà,
cela fait à peu près 2000 ans que l'Église
catholique et les grands théologiens se posent la question de la manière dont
Dieu sauve les gens. Il y a un certain nombre de vérités théologiques qui
sont affirmées par l'Église. Et les théologiens essaient de les
harmoniser. Par exemple, une chose absolument certaine depuis le début, c'est
qu'on ne peut pas aller au paradis si on n'a pas la charité en cette
terre. Cela veut dire que quand on est de l'autre côté
si on n'aime pas Dieu comme un ami c’est-à-dire dans un amour
d’amitié réciproque, présupposant une connaissance de lui, eh bien on
ne se mariera jamais avec Lui, car la vie éternelle est bien d'un
mariage d'amour. C'est une vérité que, déjà, saint Augustin
enseignait et que la foi de l’Église a toujours confirmé. Mais la conséquence de cela c'est que saint
Augustin mettait en enfer énormément de gens : les petits morts
sans baptême comme les petits enfants, mais aussi les païens ou alors des gens
qui étaient surpris en état de péché mortel sans avoir le temps de se
confesser. En fait une intuition apparaît depuis 1950 dans l'Église : « ce n'est
pas possible, Dieu ne peut pas être mort sur la croix et mettre
en enfer tant de gens, surtout les innocents, les ignorants, les pauvres
pécheurs. ». Mais comment faire pour être à la fois complètement
fidèle au dogme catholique et expliquer le salut de ceux qui meurent dans
l’ignorance de Dieu ? Et il semble que la clef théologique est tout à fait simple.
C'est qu’il se passe des évènements dans ce qu’on ne voit pas de la vie
terrestre, ce qui est notre 11ème heure, à savoir à l'heure de
la mort. Vous vouliez la clef de cette nouvelle théologie. Elle
tient toute entière dans la phrase suivante : Le Christ se
montre à tous dans sa gloire, non seulement à la fin du monde, mais à l’heure
de notre fin individuelle. On le voit comme l’a vu saint Etienne, assis sur les
nuées du Ciel (les saints et les anges). Et à ce
moment, on l’aime tout entier ou on le rejette tout entier, selon ce qu’on
s’est fait durant notre vie. Après vient notre fin.
- Vous pensez sûrement
aux récits des NDE décrites
depuis 40 ans ? On y voit
paraître un être de Lumière, plein d’amour et de vérité, et des proches déjà
décédés ?
En fait, ce n'est pas tellement
là-dessus que je me suis appuyé mais plutôt sur un raisonnement
théologique lié à la foi catholique. Pour que mes pairs théologiens
l'acceptent, il me fallait démontrer à partir de la totalité de
la foi de l’Église sur le salut, avec une théologie très précise et
rationnelle. Il fallait s’appuyer en particulier sur ce dogme rappelé
par Vatican II (LG 22), à savoir qu'obligatoirement, et c'est lié à son
amour, Dieu propose à tout homme la possibilité d'entrer dans la
charité, tôt ou tard (et donc AVANT LA MORT, dit un autre dogme du Moyen-Âge). Comme
cela ne se passe pas avant, on le voit bien, comme cela ne se passe pas après,
cela se passe donc nécessairement à la onzième heure, à savoir à
l'heure de la mort. Voilà l'unité. A partir de cette clef de voûte, je me suis
aperçu que la totalité de la théologie catholique, tous les dogmes, y compris
les plus surprenants comme la damnation éternelle, deviennent simples, ils
prennent sens. Donc il n'y avait plus aucun
problème.
–
A travers cela vous
revisitez le jugement dernier, c'est bien cela qui est en jeu ?
Oui, le jugement dernier en
particulier, et beaucoup d’autre chose. En fait toute la théologie,
mais sans rien changer… rien n'est bouleversé, tout est expliqué. La foi
catholique, la Tradition Sainte sont totalement gardées. L’une de mes
obsessions est d'être entièrement fidèle à la foi catholique. C’est-à-dire
que
pour moi, un dogme, c'est une vérité proclamée par Dieu, une
borne du vrai et du faux donnée par l'Esprit Saint, de manière absolument
infaillible. Mais ce n’est pas plus. C'est comme un poteau
indicateur, il ne faut pas en faire la totalité de la théologie mais plutôt la
voie par où passe la vérité. Voyez un petit peu, cela pourrait ressembler à ces
dessins d'enfants : on ne voit que les points et si les enfants tracent des
trais entre les différentes points en suivant bien leurs numéros, ils
obtiennent un magnifique dessin. Eh bien c'est ça le dogme.
Appliqué au jugement dernier, le
dogme est donc éclairé : Il se passe bien, selon la foi, APRÈS la mort. Dieu peut décréter
pour toujours que certains sont réprouvés et que
d'autres seront au paradis après un temps de purification parce que
les morts ont choisi en toute lucidité. L’apparition du Christ a
parfaitement révélé le Ciel et ses conditions (l’humilité et l’amour) ; la
prédication lumineuse de Lucifer a parfaitement manifesté l’autre choix, celle
d’une liberté totale mais solitaire, donc vaine. Cela supprime
toute ignorance. Le foyer de péché qui nous marque ici disparaît ce qui
supprime toute faiblesse. Ainsi, lorsqu’un homme arrive
dans l’au-delà sans la charité, c’est qu’il n’a pas voulu
répondre à la proposition de réconciliation et d’amitié du Christ. Cet homme, ce damné est en quelque sorte celui qui a pu lui
« cracher au visage du Christ », lucidement, en disant : « le mystère
que tu me proposes, l'humilité l'amour, c'est méprisable. » S'il suit
Lucifer qui apparaît aussi et lui propose un paradis de liberté,
d'autonomie et d'égoïsme, alors effectivement le jugement du Christ prend sens. Il ne met
en enfer qu'un homme qui refuse les conditions pour aller dans l'amour, cet
homme est responsable d’un péché contre l’’Esprit
(entièrement lucide et volontaire).
Avant, avec St Thomas d'Aquin (que j’aime beaucoup mais qui n’est pas comparable
au Magistère infaillible), on pouvait dire qu'un homme qui
mourrait, avec comme seul responsabilité de ne jamais avoir été visité par
un missionnaire , était damné par le Christ. A l’époque,
on
ne comprenait pas pourquoi et on expliquait : « C’est la
justice ! ». On ne voyait pas qu’on se
condamnait tous par cette phrase, en toute justice…
–
Pourtant vous intégrez
dans vos références des apparitions reconnues par l'Église,
je pense à Fatima, la Salette
par exemple. Et dans ces apparitions le langage utilisé est celui d'un Dieu qui
menace de punir quand même ? N'êtes vous pas loin de cette notion de punition ?
Je n’en suis pas loin
du tout. Tout prend sens, y compris la punition, dans cette
Histoire sainte de l’éducation de Dieu sur nous. Mais
évidement elle prend un autre sens, car dans
cette grande perspective on comprend que la vie terrestre est une
première étape du purgatoire. Il y en a d'autre à l'heure de la mort, puis
après la mort.
C'est assez simple à comprendre,
la première étape du purgatoire, consiste pour tous les hommes sans exception (athées,
païens et même chrétiens) à apprendre au minimum une chose, qui ne
sauve pas mais dispose au salut, à savoir devenir humbles. C'est
vrai que tout le monde n'a pas la révélation de la foi, donc
tout le monde ne comprend pas que l'humilité doit aboutir à la charité, à
l'amour d’amitié pour Dieu et le prochain. Mais la
grande égalité, c'est que tout le monde se demande ce qu'il fait sur terre, puis que
tout le monde meurt. La vie est ainsi faite que
dans le désespoir, sans savoir ce qu'on fait sur terre, on meurt normalement
sans trop d'orgueil. A partir de là, on peut se dire que la souffrance, comme
le dit la Bible, peut être envoyée par Dieu, non pas
pour punir au sens bête du terme, mais pour éduquer le coeur et faire que les
hommes soient disposés à l'apparition du Christ à l'heure de la mort. Un homme
humble, comme le bon larron, il n'y a pas de raison qu'il refuse l'amour.
–
Il me semble que le
point central de votre "théologie" c'est l'importance de l'humilité.
Finalement, à vous lire, la vie, l'histoire de l'univers, ce n'est qu'une école
d'humilité. Est-ce une théologie moderne et est elle partagé généralement dans
l'enseignement de l'Église ?
En fait la place
de l'humilité n'est pas centrale, elle est juste fondamentale.
Pour
le comprendre, on pourrait dire que l'édifice spirituel qui conduit au
salut est constitué d'abord d'une terre, une bonne terre, labourée,
préparée, qui serait l'humus : l'humilité. Et cela
ça correspond à tout l'enseignement de l'Ancien Testament, au baptême
de Jean. Jean baptise les gens en leur demandant d'être humbles, de reconnaître
leur péché. Jean n’est pas le but, il est juste une
disposition. Mais il montre le Messie, le salut du doigt. Du coup
on comprend pourquoi Dieu bénit d'autres religions que le christianisme bien
qu'elles ne sauvent pas. Mais elles DISPOSENT, PREPARENT le salut.
Parce que le salut lui-même, ce n'est pas
cette terre (l’humilité), mais c'est la
plante qui pousse dedans. Cette plante, l'arbre, c'est la charité. La charité, c'est le
commandement nouveau, c'est la fleur de la grâce.
Et les fruits de la charité ce
sont les vertus, donc l'observation des commandements.
Donc c'est une théologie tout à
fait classique.
Qu'est-ce qui sort du coeur du
Christ ? du sang (l'amour) et de l'eau (l'humilité).
Il semble que Dieu ne veuille pas l'amour tout seul, mais l'amour dans un coeur
humble. Sainte Faustine est, à cet égard,
importante.
–
Autre sujet, mais qui
dans votre travail ne fait qu'un avec le
précédent, la fin des temps : vous avez
travaillé les textes des grandes
religions, les diverses révélations quand elles sont reconnues, et vous en
concluez qu'on se rapproche de la fin, mais que
ce n'est quand même pas pour tout de
suite ?
En fait le traité des fins dernières a trois parties :
- Le destin
individuel, c'est ce qu'on vient d'aborder avec l'heure de notre
mort.
- La fin des
générations : on voit bien que chaque
génération, est morte au bout de 100 ans. Le Christ l'annonce clairement quand
il dit que cette génération ne passera pas que tout soit arrivée. C'est vrai,
50 ans après la mort et la résurrection du Christ, tout le monde de cette
génération avait connu le retour du Christ de la même façon qu'à la fin du
monde.
- La fin du
monde, c'est le troisième sens de l'eschatologie, on va voir ce
que vivra la dernière génération qui naîtra sur
terre. Tout cela est unifié par Jésus dans les mêmes textes car c'est le
même mystère. C'est tout simplement la parousie du Christ à la fin du monde, à
l'heure de la mort ou à la fin de chaque génération qui se réalise.
Pour le troisième sens, c'est-à-dire la fin du
monde, on ne peut jamais savoir sa date. Par contre, pour
vérifier si on risque de vivre nous-mêmes la fin des fins universelle durant
notre vie, on peut répondre Dieu a donné une série de
prophéties très précises qui doivent se réaliser avant la fin. Il y en
a sur l’Église, sur le gouvernement du monde, sur le dernier Antéchrist. Mais
pour répondre à votre question de la proximité de l’heure, il est pratique de
regarder celles qui concernent le peuple juif.
Elles sont au nombre de 7. Je peux parler de celles là particulièrement parce
que, et c'est très intéressant, le peuple juif étant un peuple
prophète, les prophéties le concernant se réalisent
matériellement, historiquement. Par exemple, quand Jésus dit « ce
temple, il n'en restera pas pierre sur pierre » cela se
réalise 40 ans après sa mort sous le général romain Titus.
Quand il dit : « le peuple sera dispersé,
Jérusalem sera laissée vide », cela se réalise en 135 après JC sous l’empereur
Romain Adrien à la deuxième révolte juive. Quand il
dit : « femmes de Jérusalem, ne
pleurez pas sur moi mais sur vous même et vos enfants », il
annonce tous les pogroms et en particulier la Shoah. La
quatrième prophétie concerne le retour du peuple Juif dans sa
terre (Luc 21, 24 : "Jérusalem
sera foulée par les païens jusqu’à ce que soit accompli le temps des nations"). Ca s'est réalisé en partie en 1948. De ces
sept prophéties, il en reste donc visiblement
trois et demi qui ne sont pas réalisées : la « demi » première concerne justement Jérusalem, qui doit
devenir entièrement juive. Jean-Paul II disait dans
une catéchèse du mercredi, s’appuyant sur Luc 21, 24, que cela se
réaliserait sans doute simultanément à l’évènement
suivant : lorsque le gouvernement national disparaîtrait au profit
d'un gouvernement mondial. Ce n'est pas réalisé, donc la fin du monde
n’est pas pour demain.
Et quand ce
sera fait, il en reste trois d'autres : le temple de Jérusalem
qui devra être rebâti comme on le voit dans le deuxième livre des Maccabées (chap 2), l'Arche d'alliance doit être retrouvée (2 Mac
2). Il en manquera une dernière, à savoir la conversion du peuple juif au Christ.
Ce dernier évènement, annoncé par saint Paul (Romains 11, 15) est confirmée par
Jésus comme un grand évènement qui précèdera son retour dans la pleine lumière (Luc
13, 35) : "Vous ne me verrez plus jusqu’à ce qu’arrive le jour où vous
direz: Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. »
Donc rien qu'en regardant ces
prophéties là qui sont à attendre matériellement, on sait
que ce n'est pas pour maintenant. Cela se réalisera lentement
au cours des générations de nos enfants mais on en a quand même pas mal
de réalisées. On approche …
–
Cette approche
matérielle des prophéties concernant le peuple juif
est elle partagée par d'autres théologiens ?
Oui, elle est
constatée, par le peuple Juif en premier, à partir de tout l’Ancien Testament …
et c'est même au delà de la théologie catholique. Les
musulmans eux-mêmes possèdent certaines de ces prophéties. De fait, l’histoire
montre, par expérience, que tout ce qui arrive à Israël,
lui arrive dans sa chair. Et notre foi nous dit que c’est
pour « signifier ce qui
arrive dans la vie spirituelle, jusqu'au salut éternel » (Saint
Thomas, somme théol., traité de la Loi ancienne). St Paul dit qu'il reste
le peuple prophète.
Mais j'aurais pu
en aborder bien d'autres prophéties pour montrer qu’il faut
patienter : la fin des fins n’est pas pour demain matin. Une des annonces
les plus importantes et les plus méconnue mais qui fait maintenant parti de la foi
catholique, c'est la question de l'épreuve finale de l'Église. L'Église doit
imiter le Christ, elle ne doit pas devenir puissante, le Christ ne
reviendra pas quand le monde entier sera catholique. Il reviendra quand l'Église aura
suivi le chemin du Christ, dans une kénose, un nombre de fidèles de plus en
plus petit et une offrande finale de Pierre. C'est
passé dans le magistère pour la première fois dans le catéchisme
de l'Église catholique (art 675
- 676 – 677).
–
Votre approche de
l'Islam est aussi très originale et ambitieuse.
Habituellement les
positions des chrétiens vis-à-vis
de l'Islam sont soit l'anathème soit le respect interrogatif, mais vous avez
trouvé à l'Islam une mission
tout à fait particulière dans l'histoire. Est-elle
partagée par d'autres théologiens ?
C'est assez peu connu chez les
chrétiens. Et c’est dommage, c’est important à notre époque où se prépare
visiblement une grande guerre. Comment se fait-il qu'une religion comme cela,
qui fait plus d'un milliard de fidèles, existe et
partage la foi d'Abraham, comme le montre le Concile Vatican II ? On se
dit comme Gamaliel dans les Actes des Apôtres que si ça ne venait pas de
Dieu, cela aurait dû mourir de lui-même. Donc
cette religion s'est développée, contre le christianisme et les autres
religions, par les armes et la guerre. Quand on est face à un phénomène comme
cela, il faut toujours regarder dans l'Écriture Sainte si par
hasard il n'existerait pas une annonce prophétique. Or, on la trouve. Quand on
regarde Abraham, et les promesses que Dieu lui a faite, on voit
qu’il ne lui a pas promis une
descendance mais deux (Genèse 16, 11 et ss). Et ce sont des prophéties d'une
précision si grande qu’on y reconnaît facilement
l'Islam
et le Christianisme. Alors voilà quelques détails : Abraham qui avait reçu la
promesse d'une descendance. Comme cela ne venait pas, prit
l'initiative d'aller faire un enfant avec sa servante, Agar, et en eut un fils, Ismaël.
Voyant qu'il était né, la vraie épouse d'Abraham, chassa la servante et
l'enfant car elle se comportait mal. Dieu apparut à la
servante, et lui promit qu'il ferait d’Ismaël une grande
nation. Mais il ajouta : « je n'en
ferai pas mon alliance sainte, mais je le bénirai, il aura un arc (ce sera un
peuple militaire), sa main sera contre tous, et tous seront contre lui, il vivra
dans les déserts, il s'imposera à la femme de tes frères. » Si le fils de
la servante n'est pas un portrait de l'Islam, on se
demande ce que cela annonce ? Et après cela, Dieu apparut à Abraham
sous forme de la Trinité (Genèse 18, 1) et annonça la
naissance d’Isaac. Quelle est la religion libre, née de la femme
libre et qui croit à la Trinité ? N’est-ce pas le Christianisme ? De cette
prophétie, on peut voir que l’islam n'est pas voulu par Dieu
directement mais a été béni par Dieu après coup. Cette
religion a probablement été inventée par Mohamed, mais bénie par Dieu
qui en a fait un instrument pour la sanctification du monde, une sorte de
fléau parfois, mais qui empêche le monde de s'endormir sur son confort,
son confort post-chrétien.
Mais tout dans l’islam n’est pas
d’initiative humaine. On voit que certaines prophéties qui firent pleurer
Mohamed et qui concernent une dernière grande guerre finale, ne sont pas de
son style. Dieu sanctifie aussi ses serviteurs, les musulmans, en vue de leur
salut. Et je crois pouvoir dire sans trop m’avancer que notre génération va
vivre certains évènements eschatologiques les concernant. Mohamed annonce une
grande guerre, perdue matériellement pour l’islam, et aboutissant à la
naissance d’un islam humble, royal au sens spirituel du terme, béni de Dieu car
modeste comme aux temps de Médine. (http://eschatologie.free.fr/islam/0isindex.htm).
–
Votre analyse reste
centrée sur le monde biblique. Qu'en
est il des grandes civilisations
d'Orient dans cette vision eschatologique de
l'histoire ? Est-ce que le bouddhisme, la Chine
ou l'Inde pourraient avoir,
elles aussi, à l'instar de l'Islam, des missions particulières dans le plan de
Dieu.
Il me semble que sur la terre,
Dieu ne veut pas qu'il y ait une seule religion pour le moment. Je ne dis pas que
toutes les religions se valent. Mais que visiblement comme à Babel, Dieu a divisé
le monde comme à Babel en à peu près 6 ou 7 grands
courants : le christianisme, l'islam, le bouddhisme, l'hindouisme, l'animisme, et même
l'athéisme. Tout simplement, parce que toutes ont en commun, non pas de sauver
mais de disposer le coeur de l'homme au salut. Elles ont en commun de dire que
l'homme ne doit pas être au centre du monde (sauf l'athéisme). Et
chacune de ces religions, comme les mages pour la première venue du Messie, ont
reçu des signes qui leur annoncent sa deuxième Venue dans la gloire. Une étude
exhaustive devra être faite. Voilà un sujet de thèse pour un théologien du
futur.
–
Oui, je m'étonne que
vous indiquiez l'athéisme comme une religion prédisposant à l'humilité ?
L'athéisme
prédispose à l'humilité par le fait qu'il laisse les coeurs assoiffés, sans
aucune espérance à l'heure de la mort. On le voit avec la génération mai 68.
C'est une génération qui a crâné dans sa jeunesse mais qui malheureusement va
avoir une vieillesse terrible, parce que sans prêtres, sans
croyance donc sans espérance ... Elle sera rattrapée par Dieu à travers
cette croix. Si on comprend que le monde a été vraiment bien organisé
pour qu'au minimum on en sorte humble, on voit partout son action
:
Mai
68 a semé. Il récoltera et Dieu fera tout tourner pour
le salut éternel du grand nombre. En effet, à l'heure de la mort, qui prêche ? C'est
le Christ. Et vous verrez, après cette grande souffrance spirituelle
qui les attend, leur cœur sera disposé. Ils seront surpris de l’apparition d’un
tel amour qu’ils n’attendaient plus. Voilà ce que prépare Jésus pour beaucoup
d’entre eux : « Luc 7, 47 A cause de cela,
je te le dis, ses péchés, ses nombreux péchés, lui sont remis parce qu'elle a
montré beaucoup d'amour. Mais celui à qui on remet peu montre peu
d'amour. »
Quand Jésus dit : « j'ai
d'autres brebis dans d'autres bergeries, il faut aussi que je les amènes et il
n'y aura plus qu'un seul troupeau un seul pasteur. » ce n'est
pas à attendre sur la terre. Car si cela se réalisait, les prêtres de la
religion dominante se remettraient à tuer, car l'orgueil humain est ainsi
fait. C'est à attendre à l'heure de la mort et dans l'autre monde.
–
Mais du coup, est-ce
le diable à l'origine de l'athéisme ?
L'athéisme est certainement
l'oeuvre du diable. Les forces du mal sont bien en jeu sur terre, mais Dieu est
plus intelligent que le diable. Et Il est capable de se servir
de ces choses là pour en faire un bien. Par exemple, notre foi nous annonce que
vers la fin du monde viendra un dernier Antéchrist qui sera plus que
l'athéisme. Apparemment ce sera le mystère de l'iniquité qui reviendra. C’est-à-dire
que
le
projet de Lucifer sera de nouveau explicitement présenté au monde comme il
l'avait été à Ève et Adam, à savoir un paradis, une vie
éternelle dans la liberté fière, et sans amour. Si Dieu
autorise une chose comme cela, c'est parce qu'il veut obtenir
du bien avec ce mal qui vient de Lucifer. Ce bien, c'est que le faux dieu ne
comble pas le coeur de l'homme mais le met dans l'angoisse, l’assoiffe
du vrai Dieu qu’il ne connaît pas. Et quand le vrai Christ apparaîtra, il
balaiera toutes cette fausse religion (2 Thess
2, 8) par le souffle de sa Venue. Dieu va
prouver à l'humanité à quel point il l'aime, car le Christ reviendra
à un moment où personne ne l'attendra.
–
Mais alors pourquoi Lucifer
ne présente pas tout de suite ce projet et se contente-t-il
de l'athéisme aujourd'hui ?
Ce qui le
retient en fait en montré par saint Paul dans ce texte (2 Théssaloniciens 2, 6) : « Et vous savez ce qui le
retient maintenant, de façon qu'il ne se révèle qu'à son moment. » Ce qui le
retient, ce sont évidement la parole des grandes religions. Si Lucifer
se présentait comme Dieu maintenant, les grandes
religions seraient capables de le démasquer. Au contraire, s’il paraît après un
temps d'athéisme où les religions seront affaiblies et les hommes en grande
soif de réponses, il lui sera plus facile de présenter son projet.
–
Sur le forum, j'ai
remarqué que vous suiviez l'actualité
scientifique, par exemple pour ce qui concerne
la paléontologie. Quels sont vos
rapports avec la science ?
Avant de faire des études de
théologies, j'ai fait des études d'agronomie. Or il m'est arrivé
une anecdote, quand j'étais aux « trois jours » du service
militaire. En discutant avec des officiers, je m’étais aperçu
qu'ils croyaient comme de manière dogmatique à la macro-évolution,
c’est-à-dire
l'apparition
d'organes nouveaux comme l’œil par les simples lois du
hasard. Et en faisant avec eux de simples calculs de
probabilité, en calculant le nombre de chance qu'apparaisse
un ADN construit, j’avais constaté leur gêne… Il est vrai que les chiffres
sont aberrants. Ajoutez à cela les lois de stabilité du monde minéral, on se
rend compte que la macro-évolution est un vrai
problème. Il est aussi possible, même avec des milliers de milliards
d’années pour essayer, que apparaisse un ADN qu’un singe même érudit,
lançant en l’air des lettres de l’alphabet, disposant pourtant de l’éternité,
produise l’Encyclopedia Universalis. C'est le même
genre de probabilités (http://vieethasard.free.fr).
–
Toujours sur le forum,
j'ai remarqué qu'un certains nombre de thèmes
reviennent régulièrement
des internautes : bien sûr la fin des temps et la vie après la
mort suivant vos ouvrages, mais aussi beaucoup de question sur l'origine de
l'homme (paléontologie
et foi)
, sur la nature de l'homme (la question de l'âme), sur des évènements
surnaturels. Quels sont à votre avis les attentes, les
principaux questionnement de cette génération ?
Les attentes sont
diverses, mais surtout elles sont liées à un
désir de grande qualité spirituelle. La foi, l’espérance, la charité, voici les
attentes principales, en tout cas dans ce forum là : http://docteurangelique.forumactif.com/ . Je
constate que les catholiques sont un petit nombre, de plus en plus restreint. Mais il y a un intense renouveau
qualitatif. Je vais vous surprendre mais on dirait que depuis
40 ans, la pédagogie de Dieu consiste à retirer son Esprit Saint du monde
Occidental. Son but est sans doute, comme dans le livre d’Osée,
d’assoiffer le cœur des gens. Comme à certains moments de l’époque de Jésus,
les apôtres ne comprennent pas et semblent pêcher en vain. Peut-être que
Dieu veut nous assoiffer, pour nous préparer pour le moment où il voudra bien
dire : « Lance ton filet à droite de la barque. »
Si ce renouveau est intense, il
est aussi marial. Mais attention : on constate aussi qu’il y a
beaucoup de gens qui suivent n'importe quoi en matière d'apparitions mariales. Il faut
les encourager à se centrer sur les apparitions reconnues par l'Église. Par
exemple, juste avant la mort de Jean-Paul II, de multiples fausses
apparitions, toutes unanimes, laissaient
entendre qu'après lui arriverait un faux pape qui ne serait
pas de Dieu. Ces gens là connaissaient mal la théologie, car le pape
est protégé par Dieu jusqu’à son sacrifice final. Là il faut
remettre un peu les choses carrées. Encore une fois, c’est un champ
important que le ministère épiscopal devrait investir.
–
Pourtant beaucoup
d'apôtres voient des conversions
importantes sur le terrain, alors que les paroisses meurent.
Pour le moment et malgré cela, on dirait
qu'en fait est en train de se préparer une Église, moins
nombreuse en nombre, mais extrêmement intérieure. Peut-être en
préparation à certaines épreuve, liés à la kénose de l'Église. Vous
savez, je le redis : L’Église connaîtra un jour un samedi Saint. Et il
faudra bien que des fidèles vivent comme Marie ce jour
là, comprenant que ce n’est que le silence qui précède le retour glorieux
du Christ.
En attendant, il est probable que
nous allons voir bientôt une étonnante Pentecôte d’amour dans le monde.
–
Quelles sont les
apparitions actuelles où récentes qui vous semblent
le plus mériter notre attention (sans pour
autant préjuger du jugement de l'Église)
?
D'abord toutes les apparitions
reconnues. Et s'il y a une apparition pas encore reconnue qui mérite notre
attention, c'est celle de Medjugorje. Parmi les autres,
certaines paraissent assez solides comme San Damiano, mais je dirais qu'il ne faut pas s'y
fixer trop car, de toute manière, le message essentiel est dit dans
toutes les apparitions qui ont été reconnues officiellement par l'Église. A
discerner soi-même, il y a un risque important d’être détourné de la foi.
L’expérience montre que dans beaucoup d’apparition d’apparence céleste, se
cachent des dards venimeux comme la méfiance vis-à-vis du pape, l’attente d’une
victoire politique de l’Église, et dles théories
paranoïaques du complot.
–
Vous êtes allé à Medjugorje ?
J'y suis allé une fois, à titre
privé. Et j'ai beaucoup aimé.
–
Avez
vous des contacts particuliers avec des mystiques ?
Non. Pour ce qui
est le coeur de ma thèse, il y a juste une sainte canonisée qui en
parle à savoir sainte Faustine. La sainte
de la miséricorde, a vue des apparitions du Christ à l'heure de la
mort. Elle a écrit un texte explicite : « J'accompagne
souvent des âmes à l'heure de la mort ... » Puis elle
décrit tout : la venue du Christ, la venue du diable, la possibilité de
refuser le salut etc. (Journal de sœur Faustine, édition Hovine 1985, p. 542).
Une deuxième
personne, authentique mystique, qui m’a beaucoup marqué est Marthe
Robin. Je ne l’ai pas connu personnellement. Elle disait que
l'heure de la mort pouvait durer plusieurs jours.
Pour l’eschatologie générale, la
fin du monde, la clef est venue du Père Marie-Dominique Philippe, à travers une
ou deux remarques qu’il distillait de temps en temps dans ses cours sur la
future kénose de l’Église.
Plutôt que de m'appuyer sur les
mystiques, je préfère le Magistère de l'Église, les
saints canonisés, les textes disséminés partout dans l'Écriture Sainte. Je ne
m'appuie même pas sur les NDE. Même si comme Thomiste, je les considère comme
un signe fort que le Christ apparaît vraiment, dans sa gloire
physique, à tout homme à l'heure de la mort.
–
Autour du forum, il y
a vraiment une ambiance particulière, une qualité d'écoute fraternelle même
avec des non croyants ou d'autres religions. Comment expliquez vous la
différence avec des espaces similaires qui sont plutôt des lieux d'insultes
qu'autre chose ?
Je pense qu'il faut vraiment
aimer les autres, ne pas chercher à les convaincre car il n’y a pas urgence.
Dieu sait ce qu’il fait. Il a le temps. Cette patience vient
justement du fait que j'ai une confiance absolue que Dieu
permet provisoirement cette diversité dans le monde pour un
grand bien. Avant on se disait : « s'ils ne
découvrent pas la foi catholique maintenant, est-ce qu'ils ne vont pas avoir un
problème pour leur salut ? » Si on se
dit que Dieu a le temps, alors l'athée,
l’humaniste sans Dieu du forum, s'il n'a pas encore le salut,
a la disposition au salut. Au moment voulu, le
Christ lui apparaîtra. S’il refuse, ce sera sa liberté. Du coup on
est beaucoup plus en paix, on aime l'autre, on cherche ce qu'il a de bon et ce
qu’il peut nous apprendre de bon. C'est vrai que ce n'est pas toujours facile, et il
y a certaines personnes que j'ai du bloquer dans le forum, lorsqu'elles ne
cherchent plus la vérité et commençaient à insulter les autres.
–
Et pour terminer, un
sujet anecdotique : pensez vous que les animaux aient une âme et qu'on puisse
les retrouver après la mort ?
Pour savoir ce qu’ils deviennent à leur
mort, en théologie catholique, il y a une grande liberté. Une chose
est cependant certaine : la foi nous dit que jamais ils ne verront Dieu face à
face. En effet, ils n’ont pas une âme spirituelle. Les animaux
ont un psychisme mais pas d'esprit. Jamais un animal ne désire voir Dieu qui
est Esprit.
Survivent-ils ? Ill y a deux
écoles théologiques. Saint Thomas d’Aquin disait
qu'un animal est juste de la matière agglomérée et qu’il ira
dans le néant. Au contraire, la grande école franciscaine s'appuie
sur le texte « tu sauves Seigneur l'homme et les bêtes ».
Et je suis convaincu, bien que thomiste, que c'est celle-ci qui a
raison. D'abord pour une raison philosophique, c'est qu'en observant les Near Death Experiences, on
s'aperçoit que les humains morts n'emmènent pas que leur esprit de l'autre côté
mais aussi leur
sensibilité : ils voient, ils entendent, ils se souviennent. Ceci, St Thomas
n’y croyait pas du tout. Mais saint Augustin, ayant
entendu parlé de ces expériences, l’enseigne plusieurs fois. Il y a donc une sorte de corps
double qui survit à la mort, un corps psychique qui
subsiste avant la résurrection de notre chair. Or les animaux ont un
psychisme donc eux aussi ils survivent à leur mort. On se dit
mais où vont ils ? Eh bien simplement, dira la théologie des
franciscains, ils sont récompensés aux niveaux qu'ils désirent :
Puisqu’ils ont souffert pour nous dans leur sensibilité et leur
chair, ils sont récompensés d’abord
sensiblement par un bonheur sensible, avant de ressusciter dans leur
chair. C’est typique de Dieu. C'est que de
l'autre côté, nous sommes accueillis dans un vrai
monde sensible. Eux y vivent et le décorent de leur
beauté et de leur vie. Et leur grande joie sera de voir les élus, de voir
le corps du Christ un peu comme en Eden. Donc on peut même dire que seront
réalisés au sens littéral les textes de la bible qui disent que les animaux
vivront ensemble en paix avec nous.
Encore une chose : si c’est
vrai, si tous les animaux ayant vécu sur terre depuis le début de la vie sont
tous là, il vous reste à vous représenter la taille immense de l’autre monde
préparé par Dieu pour notre éternité …
Entretien réalisé via Skype le jeudi 16 mars, par Marvel.
Pour approfondir : http://eschatologie.free.fr/ (le site d'Arnaud Dumouch sur l'Eschatologie avec ses livres en téléchargement)
Le forum : http://docteurangelique.forumactif.com/