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DOCTEUR ANGÉLIQUE Forum de
théologie spirituelle catholique Pour joindre notre forum de
prières AGAPE et y confier vos intentions. NOTA: Les
deux publicités ci-dessous ne sont pas de notre initiative
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Auteur |
Message |
Tarinea Indéssoudable

Inscrit le: 26 Sep 2005 Messages:
540 Localisation: France
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Posté le: Mer 12 Oct à
9:18 |
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Sur une autre page, Arnaud
a écrit :
Citation: |
- Pourquoi Dieu se cache-t-il? -
Pourquoi a-t-il laissé entrer les enfants en classe
juste avant le tremblement de terre de dimanche au
Pakistan? - Pourquoi nous a-t-il créés compliqués :
on fait le mal qu'on ne voudrait pas, et le bien qu'on
voudrait, on ne le fait pas.
Bref, en trois mot,
pourquoi la souffrance? | Je repose la question ici. Pourquoi la souffrance ?
Est-elle nécessaire ou simplement inévitable ? Est-elle
voulue par Dieu dans son projet initial sur nous, d'une part,
et dans notre vie actuelle d'autre part ? Et pourquoi le
Christ, qui n'a jamais péché, a-t-il souffert ? Pouvait-il
nous sauver autrement ? C'est vrai, quoi, pourquoi Lui, il a
souffert ? Il n'a rien fait de mal, il nous aime, c'est tout.
L'amour est-il à ce prix ? Et s'il a pris notre souffrance,
pourquoi souffrons-nous encore ? Ca n'a donc servi à rien ? Et
pourquoi les innocents sont-ils toujours les premières
victimes des catastrophes ? La souffrance est-elle liée à
notre péché ? Et enfin, selon quelle échelle peut-on
évaluer la souffrance ? Quand peut-on dire : "Je souffre." Et
quelle est la différence entre la douleur et la souffrance ?
Peut-il y avoir souffrance physique sans souffrance morale et
souffrance morale sans souffrance physique ?
Et
pourquoi Tarinea nous torture-t-elle avec toutes ces questions
compliquées ?
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Scat Accroc

Inscrit le: 06 Juin 2005 Messages:
456
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Posté le: Mer 12 Oct à
9:40 |
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Dieu seul le sait.....
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sousou Passionné
Inscrit le: 20 Mai
2005 Messages: 212
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Posté le: Mer 12 Oct à
11:19 |
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Tarinea a
écrit: |
Pourquoi
la souffrance ? |
Parce que.
Citation: |
Est-elle nécessaire ou simplement
inévitable ? |
inévitable selon les sensibilités de
chacun. il y a la souffrance physqiue, physiologique, morale
etc... Nécessaire : ça dépend... se fouetter afin de plaire à
dieu alors là ce n'est pas nécessaire...
Citation: |
Est-elle voulue par Dieu dans son projet
initial sur nous, d'une part, et dans notre vie actuelle
d'autre part ? |
un chrétien te dirait peut-être que
c'est dieu qui a fait ça dans le but de provoquer
l'humilité...
Citation: |
Et pourquoi le Christ, qui n'a jamais
péché, a-t-il souffert ? |
pour essayer comme les hommes. Il veut
voir de ses propres yeux comment la souffrance peut provoquer
des réflexions sur le bien:le mal, la croyance etc... Bref, un
dieu qui voulait s'incarner afin d'être comme les
humains.
Citation: |
Pouvait-il nous sauver autrement
? |
je ne
sais pas. mais je suppose que oui.
Citation: |
C'est vrai, quoi, pourquoi Lui, il a
souffert ? Il n'a rien fait de mal, il nous aime, c'est
tout. |
Aux yeux des chrétiens et des yeux de
certaines personnes du XXIe siècle, il n'a rien fait de mal
oui. Oui on pourrait dire qu'il aime les hommes. Mais il fait
du mal à la puissance romaine et de ses vassaux. Tout homme
qui nuit dangereusement à l'ordre public et à l'ordre romain
et de ses vassaux doit être mis à mort qu'il soit le christ ou
non.
La souffrance subie par jésus est une décision
pénale inscrite dans le droit romain. Un condamné à la
crucifixion doit être fouetté, molesté, humilié comme un
esclave ou un condamné de droit pénal selon le droit
romain.
Citation: |
L'amour est-il à ce prix ?
|
Pour
les chrétiens, oui c'est à ce prix. Pour les athées ou autres
incroyants, il ne sert à rien puisqu'il est mort comme un
imposteur ou un "troubleur" à l'ordre public.
Citation: |
Et s'il a pris notre souffrance,
pourquoi souffrons-nous encore ?
|
réponse
plus haut.
Citation: |
Ca n'a donc servi à rien ?
|
Pas
forcément. Cela aura le mérite de faire réfléchir sur les
aléas du destin (ou du hasard). Tout malheur peut arriver à
tout le monde.
Citation: |
Et pourquoi les innocents sont-ils
toujours les premières victimes des catastrophes
? |
Parce
que les catastrophes n'ont pas la notion de bien et de mal.
Elles frappent aveuglément.
Citation: |
La souffrance est-elle liée à notre
péché ? |
ça dépend de la croyance de
chacun.
Citation: |
Et enfin, selon quelle échelle peut-on
évaluer la souffrance ? |
je ne sais pas... peut-être selon la
conscience de chacun qui fait souffrir les
autres.
Citation: |
Quand peut-on dire : "Je souffre." Et
quelle est la différence entre la douleur et la
souffrance ? |
ça dépend de la souffrance physique ou
psychologique.
Citation: |
Peut-il y avoir souffrance physique sans
souffrance morale et souffrance morale sans souffrance
physique ? |
Oui, un footballeur se fait casser les
tibias mais il ne souffre pas moralement (sauf s'il regrette
de ne pas jouer aux prochains matchs importants). Souffrance
morale oui par exemple quand une mère perd son
enfant.
Citation: |
Et pourquoi Tarinea nous torture-t-elle
avec toutes ces questions compliquées ?
 |
pour des raisons de questions
philosophiques.
Je n'ai pas poursuivi les réflexions car je dois
partir et revenir vendredi.^^ | |
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Olivier JC Indéssoudable

Inscrit
le: 19 Mai 2005 Messages: 1052
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Posté le: Mer 12 Oct à
12:32 |
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Les philosophes grecs
utilisaient un même terme, cosmos, pour désigner à la
fois l'univers, et l'ordre qui règne dans l'univers. La
Création de Dieu est un cosmos, un univers ordonné à
l'amour. Dès lors que du non-amour s'y insinue, le désordre
s'y insinue également. Etant amour, et la Création s'analysant
comme, en quelque sorte, un épanchement de l'amour divin
(puisque l'amour, par nature, tend à se répandre), il est donc
tout à fait logique que l'ordre de la Création soit celui de
l'amour.
Le péché s'oppose donc à l'ordre de la
Création, il contrarie le cosmos. De là vient la
souffrance et la mort. On peut donc dire que Dieu n'a pas
voulu la souffrance : que la Création soit ordonnée à l'amour
est une conséquence nécessaire du fait que Dieu est amour.
C'est pour cela, par exemple, que saint Paul, dans la lettre
aux Romains, peut fustiger ceux qui, ayant pu connaître Dieu à
travers ses oeuvres, n'en ont pas moins adoré des
idoles.
Il y a donc un lien intrinsèque entre le péché
et la souffrance. Mais il est inexact de dire que, en toute
occurence, la souffrance personnelle résulte du péché
personnel. Cela peut arriver, bien évidemment. Mais
souvent, il est impossible de faire le lien entre son propre
péché et sa propre souffrance. On peut éventuellement le faire
avec le péché d'un autre : par exemple, celui qui se fait
tabasser sans raison sais bien de quel péché résulte sa
souffrance. Mais le plus souvent, en fait, l'explication du
lien entre péché et souffrance se trouve dans la solidarité
qui existe entre tous les êtres humains. Il reste toutefois
impossible d'analyser cela avec précision, et pour cause :
c'est de désordre qu'il s'agit, de chaos.
Pourquoi Dieu
n'a-t-il pas dédaigné de subir la souffrance et la mort ? Il
me semble qu'il y a, à titre d'explication, de nombreuses
possibilités qui ne s'excluent pas les unes les
autres. L'épitre eux Hébreux relève que, parce qu'il a
souffert et a goûté la mort, le Christ a pu devenir un
grand-prêtre compatissant et miséricordieux pour ceux qui
souffrent. Il est devenu notre frère : sans doute y a-t-il de
la part de Dieu un souci de se faire proche de ses créatures,
solidaires avec elles. Egalement, en souffrant et en
mourant, le Christ est devenu présent au coeur de cette
souffrance et au coeur de la mort. En sorte que celui qui
souffre, celui qui meurt, n'est jamais loin du Christ et peut
puiser en Lui la force d'avancer. Il y a peut-être
également quelque chose de l'ordre de la nécessité. Pour
assurer notre rédemption, Jésus devait porter le péché du
monde afin d'obtenir, par son amour, le pardon du Père.
Portant le péché, comment aurait-il pu ne pas en subir le
fruit, la souffrance et la mort. Si l'on se place dans le
cadre biblique, il apparaît également que, mystérieusement,
une alliance entre Dieu et les hommes ne peut se faire que
dans le sang. Ainsi la première alliance, dont Moïse fut le
médiateur, fut-elle scellée dans le sang d'animaux. La seconde
alliance le fut dans le sang du Chrit : "Ceci est mon sang de
l'alliance", qui fait écho au "Ceci est le sang de
l'alliance" prononcé par Moïse après la réception des
tables de la Loi.
Il demeure une chose certaine : que
si la souffrance est inévitable (qui donc a vécu ici bas sans
jamais souffrir ?), tout doit être fait pour l'éviter. Que la
souffrance puisse avoir un sens comme participation au
sacrifice rédempteur n'emporte aucun soupçon de masochisme.
Par tous les moyens, il convient de lutter contre la
souffrance, car lutter contre la souffrance, c'est lutter
contre le mal. Simplement, nous savons que lorsque cette
souffrance ne peut pas être évitée, elle pourra porter du
fruit pour le salut de l'humanité. | |
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marc Passionné
Inscrit le: 19 Mai
2005 Messages: 227 Localisation: Ontario
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Posté le: Mer 12 Oct à
14:37 |
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Il me semble aussi qu'il
est bon de rappeler ce que le Christ est venu faire sur Terre
: "je suis venu rendre temoignage a la Verite". Cette verite
est celle d'un Dieu qui nous aime a ce point, dont l'amour
depasse completement nos idees de justice : il est injuste que
le Christ souffre, mais Dieu n'est pas justice, avant tout, il
est amour, si l'on en croit Saint Jean. Nous le savons
nous-meme, a notre petite echelle - que nous sommes prets a
souffrir pour ceux que nous aimons : quoi de surprenant, au
fond, que Dieu soit pret a souffrir bien plus pour nous, dans
son amour infini ? L'amour est gratuit et ne se soucie pas
avant tout de la justice - reelle ou supposer - mais des
personnes, c'est toute la parabole du fils prodigue. Seul
l'amour peut donner sens a la mission du Christ, a ce qu'il
est et a ce qu'il a fait. Les raisonnements qui partent
d'ailleurs ne risquent pas, il me semble, de tomber
juste. Il me semble que ce faisant, Dieu nous rejoint dans
notre condition et dans ce qu'elle a de plus dure : la
souffrance, precisement. Cette souffrance qu'il nous faut
combattre partout ou nous la trouvons, mais dont nous savons
la valeur quand elle est vecue dans l'amour de Dieu : mystere
chretien par excellence, incomprehensible aux raisonneurs de
tout crin.
Marc
Dernière édition par marc le Mer 12 Oct
à 14:58, édité 2 fois | |
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Olivier JC Indéssoudable

Inscrit
le: 19 Mai 2005 Messages: 1052
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Posté le: Mer 12 Oct à
14:44 |
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D'autant que Dieu n'est pas
Justice en ce sens qu'il condamne, mais en ce sens qu'il
justifie. Son jugement définitif et irrévocable sur
l'humanité, il l'a porté à l'instant du péché originel : "Je pardonne". Voici par
quel châtiment Il lui a plu de punir le péché des êtres
humains : par le pardon et l'amour miséricordieux.
Et
il convient donc de faire tout ce que l'on peut pour
bénéficier de cet implacable jugement, à savoir ne faire qu'un
avec le Christ, personnification de cette adorable sentence,
fut-ce au prix de la souffrance et de la mort.
Louée
soit la Justice divine ! | |
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Arnaud Dumouch Indéssoudable

Inscrit
le: 19 Mai 2005 Messages: 3033 Localisation:
Belgique
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Posté le: Mer 12 Oct à
14:57 |
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Chers amis, C'est LE mystère ultime de
la théologie.
Le seul mystère qui ne s'explique que par
le retour direct sur l'ALPHA et l'OMEGA de tout: La Trinité
et, ce qui nous attend, la vision béatifique.
La raison de tout est donc L'ALPHA,
la Trinité: Imaginez un être infini, dont les
relations internes entre sa propre Connaissance (le Verbe),
son propre amour (le Saint Esprit), ne sont que LUMIERE,
AMOUR, KENOSE (humilité): "
Citation: |
Tu es l'âme de mon âme"; "Toi seul
compte". "mon être, ô mon Père, n'existe que par toi car
je suis ton fils." |
Et
c'est comme cela. Dieu ne peut se changer.
Or
son projet (l'OMEGA), est de nous faire entrer à l'intime de
sa vie conjugale.
Et c'est là qu'entre cette condition
que Dieu NE PEUT CHANGER, puisque Dieu EST ainsi: "Nul ne peut voir dieu, l'épouser,
sans devenir tout humble et tout amour." "Nul ne peut voir
Dieu sans mourir" dit la Bible.
Le
clef de tout: Nous verrons Dieu, nous épouserons Dieu à la
mesure de ces deux qualité: HUMILITE et AMOUR.
Voilà la
raison de la souffrance et l'explication de Jésus lui-même sur
la souffrance:
Citation: |
Jean 9, 3 Jésus répondit: "Ni lui ni ses
parents n'ont péché, mais c'est afin que soient
manifestées en lui les oeuvres de
Dieu. |
C'est donc pour pouvoir nous donner cet
amour qui va nous épanouir infiniment, que Dieu nous envoie la
souffrance. Si l'on comprend cela, on sort de la polémique
éternelle: Dieu permet-il ou veut-il la soufrance?
Dieu VEUT la souffrance, non en elle-même mais à cause
de ses EFFETS.
Prise en elle-même, Dieu déteste la
souffrance:
Citation: |
"Matthieu 26, 42 A nouveau, pour la
deuxième fois, il s'en alla prier: "Mon Père, dit-il, si
cette coupe ne peut passer sans que je la boive, que ta
volonté soit faite!" |
Mais sans elle, personne ne peut
acquérir cette humilité qui nous laisse morts, sans désirs sur
nous-mêmes, absolument compagnons de misères des autres. Le
christ lui-même (dans sa nature humaine) a appris dans ses
souffrances, l'obéissance...
Bref... Comprendre le BUT,
c'est comprendre
TOUT. _________________ Arnaud | |
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jeanpierre Intermittent

Inscrit le: 22 Sep 2005 Messages:
63
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Posté le: Mer 12 Oct à
16:06 |
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j'ai trouvé un petit lien
sur la souffrance c'est trés beau si vous avez le temps de
le lire je vous le conseille mais en fin de compte plus
nous savons pourquoi et moins nous savons pourquoi
http://perso.wanadoo.fr/bouquetphilosophique/newpage1.html _________________ Dieu
habite la louange de son peuple | |
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Tarinea Indéssoudable

Inscrit le: 26 Sep 2005 Messages:
540 Localisation: France
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Posté le: Mer 12 Oct à
18:11 |
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Wouah ! Ca, ce sont des
réponses ! Mais il reste encore quelques petites choses à
élucider, si vous voulez bien. D'abord, si on prend la réponse
d'Arnaud, OK, mais pourquoi Dieu brise-t-il certaines
personnes pour les rendre humbles et aimantes, et pas toutes ?
Il y a de méchants orgueilleux qui meurent méchants et
orgueilleux. Ensuite, si on va voir le site proposé par
Jean-Pierre, on voit que Dieu demande de la patience pour que
sa réponse soit encore plus éclatante. OK, mais si vous dites
à qqn qui souffre que sa récompense sera au Ciel, ce n'est pas
satisfaisant et suffisant pour supporter la souffrance
terrestre.
Et il reste des questions que vous avez
soigneusement évitées
.
Comme je suis très casse-pied et qu'on ne se débarrasse pas de
moi si facilement, j'insiste : 1) Si le Christ a pris notre
souffrance, pourquoi souffrons-nous encore ? Ca n'a donc servi
à rien ? 2) Selon quelle échelle peut-on évaluer la
souffrance ? Quand peut-on dire : "Je souffre." Et quelle est
la différence entre la douleur et la souffrance ? Peut-il y
avoir souffrance physique sans souffrance morale et souffrance
morale sans souffrance physique ? | |
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Dominique Indéssoudable

Inscrit le: 19 Mai 2005 Messages:
500 Localisation: France
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Posté le: Mer 12 Oct à
18:41 |
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Les médecins essaient
d'évaluer la souffrance d'une personne en lui demandant de
mettre une note entre 0 et 10. Mais c'est forcément
subjectif. On peut dire "je souffre" quand on souffre ! de
toute façon c'est subjectif. Sur une éventuelle différence
entre souffrance et douleur, il y a ici des gens qui ont des
tas d'opinions sur la question, mais moi je n'y crois
pas. Distinguer souffrance morale et souffrance physique
revient à distinguer le corps et l'âme, ce qui est impossible.
Où classer la notion de stress, par exemple ? Il paraît que le
bonheur fait sécréter des endorphines qui augmentent la
résistance à la douleur. Des scientifiques pourraient nous
expliquer tout ça. | |
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jeanpierre Intermittent

Inscrit le: 22 Sep 2005 Messages:
63
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Posté le: Mer 12 Oct à
19:06 |
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de tout cela je ne
retiendrai qu'une phrase qui a elle seule vaut plus que tout
les discourts
Roland de Pury a pu affirmer que
“
devant la souffrance
du monde, Dieu ne reste pas les bras croisés, mais les bras en
croix”. _________________ Dieu habite la louange
de son peuple | |
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Tarinea Indéssoudable

Inscrit le: 26 Sep 2005 Messages:
540 Localisation: France
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Posté le: Mer 12 Oct à
19:10 |
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Dernière minute. On vient
de me donner un bel élément de réponse. Dans la Parabole du
bon grain et de l'ivraie, le Christ dit bien qu'il est
impossible, avant la fin des temps, de séparer le bon grain de
l'ivraie, parce qu'il y a trop grand risque en supprimant
l'ivraie d'arracher en même temps la bonne pousse. La Maître
ne donne ordre à ses anges de moissonner qu'à la fin des temps
lorsque les épis sont mûrs. A ce moment, l'épanouissement de
leurs dons est accompli, il n'y a aucun risque de les entraver
dans leur croissance, celle-ci étant arrivée à maturité
spirituelle. Par contre, dans le cas d'une jeune pousse en
devenir, le danger est trop certain de mettre un terme à sa
croissance en intervenant auprès d'elle contre l'ivraie qui
l'entoure et s'enlace autour d'elle. Même avec le plus
grand soin qu'il met à retirer les mauvaises herbes autour des
pousses, il arrive toujours à un jardinier de retirer une
bonne herbe au milieu des mauvaises. On comprend donc
pourquoi Dieu attend. Et c'est peut-être pourquoi les hommes
sont liés à leur souffrance jusqu'à la mort. Mais je me dis
aussi qu'il ne faudrait tout de même pas que l'ivraie étouffe
définitivement la bonne pousse. Pour le cas spécifique de
la souffrance liée à la maladie, cette parabole me semble
soudain très parlante. Reste à savoir d'où vient la maladie :
du démon ? de la nature ? du péché originel ?
Dernière édition par Tarinea le Jeu 13
Oct à 15:46, édité 2 fois | |
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Tarinea Indéssoudable

Inscrit le: 26 Sep 2005 Messages:
540 Localisation: France
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Posté le: Mer 12 Oct à
19:14 |
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La même personne,
visiblement très prolixe ce soir, continue son développement.
Je note donc : Dieu, selon lui, n'ayant pas idée du mal,
est incapable de distinguer le bon grain de l'ivraie. C'est
pour cela qu'il envoie son fils comme moissonneur, car Dieu
incarné pourra distinguer dans la nature humaine ce qui vient
du diable et ce qui vient de Dieu. Et Lui seul, le Christ,
pourra présider à la moisson. | |
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jeanpierre Intermittent

Inscrit le: 22 Sep 2005 Messages:
63
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Posté le: Mer 12 Oct à
19:21 |
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alors la vous faite fort
quand meme
Dieu, selon
lui, n'ayant pas idée du mal, est incapable de distinguer le
bon grain de l'ivraie. _________________ Dieu
habite la louange de son peuple | |
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jeanpierre Intermittent

Inscrit le: 22 Sep 2005 Messages:
63
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Posté le: Mer 12 Oct à
19:27 |
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selon moi la création est
son bébé,c'est son amour le plus cher mais il se doit
d'inventer le pardon pour effacer tous les effets du péché de
l'homme qu'est la souffrance _________________ Dieu
habite la louange de son peuple | |
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Laurent Indéssoudable
Inscrit le: 23 Juin
2005 Messages: 1586 Localisation: Belgique
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Posté le: Mer 12 Oct à
20:13 |
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Petite réponse en ce qui
concerne la souffrance physique : ce n'est qu'un signal
d'alarme de l'organisme signalant qu'il y a un problème, que
quelque chose ne va pas...
Reste le problème de l'usage
que font certains de cette sonnette d'alarme.
Ce qui
nous renvoie, non pas à la souffrance, mais au
Mal. | |
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Tarinea Indéssoudable

Inscrit le: 26 Sep 2005 Messages:
540 Localisation: France
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Posté le: Mer 12 Oct à
20:16 |
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Excusez-moi, Laurent, mais je n'ai rien compris à la deuxième
partie de votre message. | |
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Laurent Indéssoudable
Inscrit le: 23 Juin
2005 Messages: 1586 Localisation: Belgique
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Posté le: Mer 12 Oct à
20:25 |
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Je développe
Citation: |
Reste le problème de l'usage que font
certains de cette sonnette d'alarme.
Ce qui nous
renvoie, non pas à la souffrance, mais au
Mal. |
Se
servir de la souffrance, bref, faire le mal. | |
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Tarinea Indéssoudable

Inscrit le: 26 Sep 2005 Messages:
540 Localisation: France
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Posté le: Mer 12 Oct à
20:28 |
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Merci. | |
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Arnaud Dumouch Indéssoudable

Inscrit
le: 19 Mai 2005 Messages: 3033 Localisation:
Belgique
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Posté le: Mer 12 Oct à
21:27 |
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Chère
Tarinea
Citation: |
D'abord, si on prend la réponse
d'Arnaud, OK, mais pourquoi Dieu brise-t-il certaines
personnes pour les rendre humbles et aimantes, et pas
toutes ? Il y a de méchants orgueilleux qui meurent
méchants et orgueilleux. | réponse: Dieu ne brise pas certaines
personnes... EN CE QUE VOUS
VOYEZ DE CETTE VIE, chère Tarinéa. Et vous avez bien
compris, à travers les intuitions sur les purgatoires que vous
avez reçues, que les méchants qui meurent orgueilleux mais
peuvent être sauvés, errent longtemps dans la mort. Et leur
misère est si totale qu'il n'y a pas à les enier. Dieu, soyez
en sûr, n'est injuste en rien pour le salut de ses enfants, à
tel point que celui qui se damne le fait en résistant à tout
ce que Dieu aura tenté pour le sauver.
Citation: |
Ensuite, si on va voir le site proposé
par Jean-Pierre, on voit que Dieu demande de la patience
pour que sa réponse soit encore plus éclatante. OK, mais
si vous dites à qqn qui souffre que sa récompense sera
au Ciel, ce n'est pas satisfaisant et suffisant pour
supporter la souffrance
terrestre. | Celui qui connaît le but (la Vision
béatifique) souffre moins. Mais, du coup, il devient souvent
immunisé contre une souffrance ultime: le désespoir. C'est
pourquoi, en vérité, l'athéisme actuel du peuple de Dieu,
source de tant de douleurs et de suicides, prépare des
surprises en sainteté et salut éternel pour ces pauvres gens
errants : "Les premiers seront les derniers."
Citation: |
1) Si le Christ a pris notre souffrance,
pourquoi souffrons-nous encore ? Ca n'a donc servi à
rien ? |
Il a pris sur lui toute la
responsabilité de nos péchés. Mais il n'a pas
reçu du Père la liberté de prendre nos
souffrances. Et pourtant il l'a demandé,
humblement, au jardin des Oliviers: "Père si, c'est possible..."
C'est que, pour l'intensité de notre joie éternelle, si
dépendante de notre notre Père a maintenu la Sagesse de la
croix.
Citation: |
2) Selon quelle échelle peut-on évaluer
la souffrance ? Quand peut-on dire : "Je souffre." Et
quelle est la différence entre la douleur et la
souffrance ? Peut-il y avoir souffrance physique sans
souffrance morale et souffrance morale sans souffrance
physique ? |
L'ultime souffrance, celle qui produit
certainement l'effet de mort à soi-même, est liée à la perte
de son trésor: "Là où est ton
trésor, là aussi est ton coeur." Elle nous laisse dans
le désespoir et nous conduit à l'appel du néant, comme Job:
Citation: |
"Maudit soit le jour de ma naissance
!". |
- Pour
l'avare, c'est provoqué par la perte de sa cassette. - Pour
la mère, c'est la perte de son enfant. - Pour sainte
Thérèse de l'Enfant Jésus, c'est la perte du sentiment d'avoir
la foi. - Pour le Christ, c'est l'expérience de l'abandon
du Père.
Et, soyez en sûr, aucun de nous n'y
échappera. Le christ lui-même a voulu le connaître. Dans
le paradis, sainte Thérèse ne se moquera pas de la souffrance
de l'avare. Son désespoir, s'il s'est repenti comme le
Publicain, l'aura conduit au
salut. _________________ Arnaud | |
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Arnaud Dumouch Indéssoudable

Inscrit
le: 19 Mai 2005 Messages: 3033 Localisation:
Belgique
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Posté le: Mer 12 Oct à
21:31 |
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Tarinea a
écrit: |
La même personne, visiblement très
prolixe ce soir, continue son développement. Je note
donc : Dieu, selon lui, n'ayant pas idée du mal, est
incapable de distinguer le bon grain de l'ivraie. C'est
pour cela qu'il envoie son fils comme moissonneur, car
Dieu incarné pourra distinguer dans la nature humaine ce
qui vient du diable et ce qui vient de Dieu. Et Lui
seul, le Christ, pourra présider à la
moisson. |
Dieu ne commet pas le mal. Mais le mal,
il en a non seulement la connaissance éternel, mais il en a
subi toutes les cnséquences dans l'humanité du Christ. Cet
argument n'est donc pas valable;
Par contre, celui de
l'ivraiue et du bon grain est vrai. J'ajouterai que l'ivraie
en nous (à savoir notre péché), sera source pour nous de salut
lorsque, face au Christ, nous serons pardonnés (donc
repentant): "Car celui qui a beaucoup été
pardonné aime davantage" dit Jésus en
Matthieu. _________________ Arnaud | |
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Tarinea Indéssoudable

Inscrit le: 26 Sep 2005 Messages:
540 Localisation: France
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Posté le: Mer 12 Oct à
21:37 |
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Cher Arnaud,
Citation: |
Et vous avez bien compris, à travers les
intuitions sur les purgatoires que vous avez reçues, que
les méchants qui meurent orgueilleux mais peuvent être
sauvés, errent longtemps dans la mort. Et leur misère
est si totale qu'il n'y a pas à les enier. Dieu, soyez
en sûr, n'est injuste en rien pour le salut de ses
enfants, à tel point que celui qui se damne le fait en
résistant à tout ce que Dieu aura tenté pour le
sauver. | Ils ne
sont pas toujours "méchants", parfois ils sont juste égarés.
Mais sans doute il manque l'humilité. Ou plutôt l'humilité
n'est pas encore parfaite.
Citation: |
Celui qui connaît le but (la Vision
béatifique) souffre moins. Mais, du coup, il devient
souvent immunisé contre une souffrance ultime: le
désespoir. C'est pourquoi, en vérité, l'athéisme actuel
du peuple de Dieu, source de tant de douleurs et de
suicides, prépare des surprises en sainteté et salut
éternel pour ces pauvres gens errants : "Les premiers
seront les derniers." | Là, j'ai rien compris.
Citation: |
Il a pris sur lui toute la responsabilité de nos
péchés. Mais il n'a pas reçu du Père la
liberté de prendre nos souffrances.
Et pourtant il l'a demandé, humblement, au jardin des
Oliviers: "Père si,
c'est possible..." C'est que, pour l'intensité de
notre joie éternelle, si dépendante de notre notre Père
a maintenu la Sagesse de la
croix. | Là
encore, je n'ai pas bien compris. Je suis réellement désolée,
Arnaud, mais je voudrais vraiment comprendre. | |
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Tarinea Indéssoudable

Inscrit le: 26 Sep 2005 Messages:
540 Localisation: France
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Posté le: Mer 12 Oct à
21:42 |
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Arnaud Dumouch a
écrit: |
Par contre, celui de l'ivraie et du
bon grain est vrai. J'ajouterai que l'ivraie en nous (à
savoir notre péché), sera source pour nous de salut
lorsque, face au Christ, nous serons pardonnés (donc
repentant): "Car celui qui a beaucoup été
pardonné aime davantage" dit Jésus en
Matthieu. | En
fait, l'auteur de cette théorie, en parlant de l'ivraie, ne
parlait pas forcément du péché, mais de la souffrance.
C'est-à-dire que, selon lui, l'ivraie, ça peut être par
exemple la maladie. Et il ne croit pas que Dieu connaisse le
mal de toute éternité.
Et sinon, il faut aussi me
répondre là-dessus : d'où vient la maladie : du démon ? de la
nature ? du péché originel ? Quel est le lien entre la
souffrance et le Mal ? | |
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Laurent Indéssoudable
Inscrit le: 23 Juin
2005 Messages: 1586 Localisation: Belgique
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Posté le: Mer 12 Oct à
21:46 |
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Citation: |
Là, j'ai rien
compris. |
Vous l'avez dit vous-même, c'est la
théologie dumouchienne
(pas taper, ô Maître vénéré
)
 | |
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Arnaud Dumouch Indéssoudable

Inscrit
le: 19 Mai 2005 Messages: 3033 Localisation:
Belgique
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Posté le: Mer 12 Oct à
21:47 |
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Citation: |
Celui qui connaît le but (la Vision
béatifique) souffre moins. Mais, du coup, il devient
souvent immunisé contre une souffrance ultime: le
désespoir. C'est pourquoi, en vérité, l'athéisme actuel
du peuple de Dieu, source de tant de douleurs et de
suicides, prépare des surprises en sainteté et salut
éternel pour ces pauvres gens errants : "Les premiers
seront les derniers." | Là, j'ai rien compris.
En gros, je
voulais dire que normalement nous quand on souffre, on sait où
on va et pourquoi. C'est donc moins douloureux. Mais les
athées, vous imaginez la souffrance d'un athée qui apprend
qu'il a un cancer. Il a quoi à attendre. Moi je comprend qu'il
se tue. Quelle horreur pour lui. Alors vous penser, quand
Jésus le relève de l'autre côté, le rassure, lui explique...
Citation: |
Il a pris sur lui toute la responsabilité de nos
péchés. Mais il n'a pas reçu du Père la
liberté de prendre nos souffrances.
Et pourtant il l'a demandé, humblement, au jardin des
Oliviers: "Père si,
c'est possible..." C'est que, pour l'intensité de
notre joie éternelle, si dépendante de notre notre Père
a maintenu la Sagesse de la
croix. | Là
encore, je n'ai pas bien compris. Je suis réellement désolée,
Arnaud, mais je voudrais vraiment
comprendre.[/quote]
Je voulais dire qu'il n'a pas du
tout pris vos souffrances, ni les miennes. Il n'a pas voulu.
Il faut que nous le suivions. sinon, nous n'apprendrons pas
l'humilité. Mais il marche avec
nous. _________________ Arnaud | |
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Arnaud Dumouch Indéssoudable

Inscrit
le: 19 Mai 2005 Messages: 3033 Localisation:
Belgique
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Posté le: Mer 12 Oct à
21:50 |
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Laurent a
écrit: |
Citation: |
Là, j'ai rien
compris. |
Vous l'avez dit vous-même, c'est
la théologie dumouchienne
(pas taper, ô Maître vénéré
)
 |
[b]Flock[/b]
(ceci
est le son produit par un coup virtuel envoyé par Skippy,
)
 _________________ Arnaud | |
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Tarinea Indéssoudable

Inscrit le: 26 Sep 2005 Messages:
540 Localisation: France
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Posté le: Mer 12 Oct à
21:54 |
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Laurent a
écrit: |
Vous l'avez dit vous-même, c'est la
théologie dumouchienne
| J'aime bien taquiner le "Maître vénéré", mais
j'ai un grand respect pour la théologie du grand Arnaud. Je
tiens à le préciser.
 | |
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Tarinea Indéssoudable

Inscrit le: 26 Sep 2005 Messages:
540 Localisation: France
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Posté le: Mer 12 Oct à
21:59 |
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|
Arnaud Dumouch a
écrit: |
En gros, je voulais dire que normalement
nous quand on souffre, on sait où on va et pourquoi.
| Non.
Citation: |
Mais les athées, vous imaginez la
souffrance d'un athée qui apprend qu'il a un cancer. Il
a quoi à attendre. Moi je comprend qu'il se tue. Quelle
horreur pour lui. | Oui.
Citation: |
Je voulais dire qu'il n'a pas du tout
pris vos souffrances, ni les miennes. Il n'a pas voulu.
Il faut que nous le suivions. sinon, nous n'apprendrons
pas l'humilité. Mais il marche avec
nous. | Peut-être.
Peut-être aussi qu'il ne pouvait pas interrompre les lois de
la nature, la transmission des tares, péchés, maladies de
génération en génération ? | |
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Arnaud Dumouch Indéssoudable

Inscrit
le: 19 Mai 2005 Messages: 3033 Localisation:
Belgique
|
Posté le: Mer 12 Oct à
22:00 |
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|
Citation: |
Et sinon, il faut aussi me répondre
là-dessus : d'où vient la maladie : du démon ? de la
nature ? du péché originel ? Quel est le lien entre la
souffrance et le Mal ? |
Répondez d'abord à ces
questions: Qui a créé la nature? Qui pourrait enchaîner
le démon en enfer et ne le fait pas?
Encore une
question: Qui a fait le péché originel, engageant
l'humanité.
De ces questions, vous déduisez facilement
la réponse.
La conclusion rest simple:
Adam
etr Eve ont commis librement le péché originel. Et Dieu, s'est
simplement effacé de cette terre, la livrant à des lois que
LUI-¨MÊME AVAIT CREE. Son but: Un salut immensement plus
grand, car une humilité et un amour possible jusqu'à des
absolus que jamais les anges immortels et dignes ne pourront
connaître. Autrement dit, puiusque Dieu est vu à proportion de
ces deux qualité des humains 'et surtout des femmes) règneront
sur le Roi du monde, Dieu.
Citation: |
Quel est le lien entre la souffrance et
le Mal? |
Le mal est un être privé de sa
perfection.
Il existe donc deux sortes de maux: - Le
péché (privation du bien moral). - La souffrance (privation
d'une perfection de l'être. Ex: Souffrance physique =
privation d'une perfection physique).
Mais pour Dieu,
un seul mal est important, car ETERNEL: le pécxhé contre
l'Esprit Saint.
C'est pourquoi, pour nous éviter la
mort éternelle, il se sert de tout le reste: non seulement les
souffrances, mais aussi le fait de nous livrer à certains
péchés passager qui, quoique mortels, peubvent nous montrer
notre misère. C'est ainsi qu'il a sauvé Marie
Madeleine. _________________ Arnaud | |
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Olivier JC Indéssoudable

Inscrit
le: 19 Mai 2005 Messages: 1052
|
Posté le: Mer 12 Oct à
22:08 |
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|
Citation: |
Pourquoi Dieu brise-t-il certaines
personnes pour les rendre humbles et aimantes, et pas
toutes ? |
Si la souffrance permet à celui qui la
subit de devenir humble, ce n'est pas sa seule utilité. Dieu
n'est pas individualiste. Il a voulu que les êtres humains
forment une grande famille, ce qui signifie que
spirituellement, dans le mal comme dans le bien, ils sont tous
solidaires. Dès lors, la souffrance peut être regardée
différemment : ce n'est pas seulement une épreuve personnelle,
mais qui, en un sens, regarde l'humanité entière. La
souffrance est presque une vocation, presque un appel, une
demande de Dieu : "Aime plus
!". Et, bien évidemment, s'Il ne recherche pas notre
consentement pour ce type de vocation, Il donne tout ce qu'Il
faut pour y répondre pleinement. Une épreuve est TOUJOURS
accompagnée de toute la grâce nécessaire pour qu'elle porte le
maximum de fruits. Injuste ? Considérez Jésus, l'Agneau
innocent, blanc comme l'hysope. Il n'a pas dédaigné, par
amour, souffrir pour notre salut.
Plus exactement, la
souffrance est le fruit du péché. Si certains ne souffrent pas
alors que ce sont de gros pécheurs, cela veut dire (sans pour
autant qu'il faille y voir une correspondance comptable) que
c'est un autre qui va souffrir à cause de lui. Souffrir
pour souffrir n'a aucun sens. Il faut de la charité pour que
la souffrance porte des fruits de salut. C'est-à-dire,
schématiquement, qu'il faudrait avoir conscience de ce que
l'on souffre, pour une part peut-être à cause de son péché,
mais également à cause du péché des autres. Réaction naturelle
: haine de ces autres. Réaction attendue par Dieu : "Je souffre à cause d'eux, mais je
les aime. Seigneur, pardonne-leur leurs péchés". Et si
les fruits ne portent pas pour eux ici-bas, le jour où ceux-là
mourront, Jésus leur montrera que, par amour, vous avez
souffert pour eux. Qui, sinon celui qui a vendu son âme au
diable, saurait y rester insensible ? Ainsi la souffrance
est-elle rédemptrice. Et ainsi une femme qui vivait de très
grandes souffrances a-t-elle pu dire au P. Wojtyla qui la
visitait : "Souffrir est un privilège". Dur, mais vrai : il
n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux
qu'on aime. Et il n'y a pas de plus grand privilège que d'être
appelé par Dieu a sauver de nombreuses âmes par sa souffrance.
Nombreux sont les saints de l'Eglise qui ont vécu
cela. Bref, à l'image du Christ. Voici ce que veut dire :
"participer aux souffrances du Christ". C'est violent. Mais
c'est ainsi : le mal que fait un être humain retentit en
quelque sorte sur l'humanité entière. Et idem pour le bien.
Nous sommes tous dans le même bain, tous nous sommes, à notre
échelle, responsable de l'humanité tout entière. | |
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Tarinea Indéssoudable

Inscrit le: 26 Sep 2005 Messages:
540 Localisation: France
|
Posté le: Mer 12 Oct à
22:15 |
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|
Cher Olivier, Je suis
bien d'accord avec vous. "Je suis responsable de tout devant
tous" faisait dire Dostoïevsky à un de ses personnages. Ca m'a
marquée. Mais je le comprends tant qu'il s'agit du péché
qui se propage. Mais en quoi le péché influe-t-il sur les
catastrophes naturelles, la maladie, et tout ce qui ne semble
pas venir du péché ? | |
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Arnaud Dumouch Indéssoudable

Inscrit
le: 19 Mai 2005 Messages: 3033 Localisation:
Belgique
|
Posté le: Mer 12 Oct à
22:20 |
 |
|
Citation: |
Peut-être. Peut-être aussi qu'il ne
pouvait pas interrompre les lois de la nature, la
transmission des tares, péchés, maladies de génération
en génération ? |
Il pouvait. Il aurait pu laisser ZAdam
et Eve (ainsi que nous) dans l'état suivant qui sera
d'ailleurs le loit des âmes libres de l'enfer:
1° Son
absence. 2° Mais une grâce de perfection de leur être les
rendant absolument immortel et incapable de
souffrir.
Au lieu de cela, il a décidé de nous
soumettre à des tas de jougs pesants: maladie, mort, révolte
de nos pulsions, animaux agressifs, démons.
C'est pour
nous sauver. _________________ Arnaud | |
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Tarinea Indéssoudable

Inscrit le: 26 Sep 2005 Messages:
540 Localisation: France
|
Posté le: Mer 12 Oct à
22:27 |
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Bon, si je récapitule. Le
but ultime, c'est d'aimer. Pour aimer, il faut vibrer. Pour
vibrer... faut-il souffrir ? Pas sûr... Peut-être. En
attendant, il faut dormir. Bonne nuit à tous ! | |
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 |
Olivier JC Indéssoudable

Inscrit
le: 19 Mai 2005 Messages: 1052
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Posté le: Mer 12 Oct à
22:40 |
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Citation: |
Mais en quoi le péché influe-t-il sur
les catastrophes naturelles, la maladie, et tout ce qui
ne semble pas venir du péché ? |
Cosmos : c'est un terme que
les philosophes grecs employaient pour désigner comme un tout,
et le monde, et l'ordre du monde. La Création est un cosmos,
en ce sens qu'elle est "conçue" pour fonctionner avec l'amour
: tel est l'ordre de la Création. Aussi, si l'amour fait
défaut, c'est le désordre qui s'installe. Essayez de mettre
du diesel dans le réservoir d'une voiture à essence. Que se
passe-t-il ? Ce n'est pas seulement d'un point de vue
purement matériel que le Créateur a confié la Création aux
êtres humains. C'est aussi spirituellement qu'elle leur est
confiée. Selon le symbolisme du récit de la Genèse, c'est
APRES la création de l'être humain que Dieu créé le jardin
d'Eden, et non pas avant. C'est à l'être humain qu'il revenait
de maintenir l'ordre dans la Création : ainsi la création de
l'être humain le sixième jour marquait-il l'achèvement de la
Création, ou en d'autres termes, sa perfection : l'amour divin
y coulait à flots à travers le coeur de l'être humain (ne
serait-ce pas cela que l'Esprit entendait symboliser en
évoquant le fleuve qui, prenant sa source dans le jardin
d'Eden, irriguait la planète entière ? L'eau n'est-elle pas
symbole de l'Esprit ?). Au lieu de quoi, avec le péché des
origines et tous les péchés subséquents, le désordre a repris
ses droits, comme si l'être humain n'existait plus (et en un
sens, qu'est-ce qu'un être humain sinon un non-être en
puissance, à raison de son péché ? Où l'on voit à quel point
la miséricorde de notre Dieu est insondable.). L'être
humain a fermé le robinet, et même si Jésus est venu
rebrancher le tuyau, vu qu'il ne le fait pas sans notre
consentement, c'est toujours le désordre.
Regardez le
Christ : il apaise une tempête qui cause la frayeur chez ses
Apôtres. A l'origine, il en était ainsi pour l'être humain.
Ainsi les séismes étaient-ils frémissements, les orages une
pluie fine... Ou encore, regardez le dans le désert en
compagnie des bêtes sauvages, ou regardez saint François
d'Assise et les animaux. Ainsi en allait-il à l'origine. Alors
le lion était-il un gros chaton, et le loup un ami docile,
tandis que le rhinocéros ne chargeait que pour le
divertissement de l'être humain. Car d'où vient en effet que
l'être humain s'attache à l'animal et l'animal à l'être humain
? N'est-ce pas là comme un écho de l'originelle félicité
? Il y a en l'être humain des puissances de guérison, et
c'est Dieu qui les fait agir. Ainsi les miracles. Ainsi,
aussi, peut-on dire que si le médecin soigne, c'est en vérité
Dieu qui guérit. Et vous comprenez comment la souffrance
n'existait pas à l'origine, comment aucune maladie ne pouvait
atteindre l'homme originel : car étant en parfait état de
grâce, ces puissances de guérison n'étaient pas puissance,
mais réalité permanente et prévenante.
Et voici
qu'aujourd'hui, la Création attend avec impatience la
révélation des enfants de Dieu, afin d'être elle aussi
glorifiée au dernier jour.
Dernière édition par Olivier JC le Jeu
13 Oct à 6:54, édité 2 fois | |
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Arnaud Dumouch Indéssoudable

Inscrit
le: 19 Mai 2005 Messages: 3033 Localisation:
Belgique
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Posté le: Jeu 13 Oct à
6:53 |
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Tarinea a
écrit: |
Bon, si je récapitule. Le but ultime,
c'est d'aimer. Pour aimer, il faut vibrer. Pour
vibrer... faut-il souffrir ? Pas sûr... Peut-être. En
attendant, il faut dormir. Bonne nuit à tous
! |
Non,
rectification:
Le but ultime, c'est d'aimer jusqu'à la
mort à soi-même. Pour aimer ainsi, il faut être comme le grain
qui meurt. Et pour mourir à soi-même de cette façon, il faut
avoir connu la croix. Mais le grain tombé en trerre portera
beaucoup de fruit.
Attention, cette sagesse est celle
de Dieu. Nous, nous devons VIVRE. Et le laisser décidé de
l'heure de notre
mort. _________________ Arnaud | |
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Tarinea Indéssoudable

Inscrit le: 26 Sep 2005 Messages:
540 Localisation: France
|
Posté le: Jeu 13 Oct à
9:50 |
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|
Si j'ai bien compris, voilà
où on en est : Avant le Christ : le mal est un non-sens. La
souffrance vient du mal. Donc la souffrance n'a pas de
sens. A partir de la Passion du Christ : la souffrance
devient l'instrument du salut. Tout cela rend-il la
souffrance plus abordable ? Avec cette théorie de la
sanctification par la souffrance, on n'a même plus la
possibilité de se révolter. Qu'est-ce qui reste ?
Spiritualiser la souffrance ne revient-il pas à aimer la
souffrance, et donc à se rapprocher du mal ? Notre
espérance peut-elle tenir si elle n'est portée que sur
l'au-delà, sans inclure notre vie présente ? Ici-bas,
aujourd'hui même, quels sont les signes de la résurrection du
Christ ? "S'ils avaient des gueules de ressuscités, j'y
croirais", disait à peu près Nietzsche. L'Eglise a-t-elle
autre chose à proposer en modèle que des mystiques malades et
stigmatisés ? | |
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 |
Olivier JC Indéssoudable

Inscrit
le: 19 Mai 2005 Messages: 1052
|
Posté le: Jeu 13 Oct à
13:30 |
 |
|
Premier point : vous avez
parfaitement le droit de vous révolter. Regardez
Job.
Second point : regardons quand même les choses en
face... Déjà, il n'y a pas que des martyrs et des stigmatisés
dans le Sanctoral, loin de là. Le propre de ces saints est
simplement de montrer aux fidèles jusqu'à quel renoncement à
soi-même l'Amour peut conduire. C'est fait pour méditer, pour
se dire : "Mince... Il a fait
tout ça parce que Dieu l'aime et parce qu'il aime Dieu ?
Combien grand doit être cet amour !". Ensuite, il ne
s'agit pas d'aimer la souffrance. Au contraire, elle ne mérite
que haine puisqu'elle est le fruit du péché. Il faut, à toutes
forces, lutter contre elle, et tout faire pour qu'elle
disparaisse. Mais malgré tous les efforts possibles et
imaginables, la souffrance restera un fait incontournable de
la vie humaine. Tôt ou tard, on finit toujours par souffrir.
Ne serait-ce que dans l'ambulance qui vous conduit à
l'hôpital, ou en attendant que l'on vous fasse une injection
de morphine. Personne n'y échappe. A partir de là, quant on
ne peut plus rien faire pour lutter contre cette souffrance,
c'est là que l'on se souvient que cette souffrance ne sera pas
inutile, et qu'elle peut porter des fruits de
grâce.
Prenons Jean-Paul II. Lui, manifestement, il a
VOULU affronter sa souffrance. Il n'a pas voulu, à toutes
forces lutter contre elles. Pour cela, il est un signe
d'espérance pour tous ceux qui souffrent : l'espérance,
c'est-à-dire la certitude, que Dieu n'abandonne pas l'être
humain à sa souffrance, et que cette souffrance pourra porter
beaucoup de fruits. Mais c'est Jean-Paul II. Ce que nous
avons vu, ce n'est pas ce que doit faire tout être humain. Ce
que nous avons vu, c'est le chemin que Dieu avait préparé pour
Jean-Paul II, et que Jean-Paul II a librement accepté de
suivre. Chacun son chemin. A chacun, le Christ dit : "Suis-moi !". Il n'a jamais
dit : "Suivez Jean-Paul
II" ou "Suivez saint
Jean de la Croix" ou autre. "Suis-moi !", et si l'on
s'intéresse au chemin préparé pour les autres, le Christ nous
répond la même chose qu'il répondit à saint Pierre qui se
demandait ce que deviendrait saint Jean : "Que t'importe
?".
Les saints sont des témoins de l'amour de
Dieu. Des sources d'inspiration, de méditation, parfois de
réconfort. Mais ce ne sont pas à proprement parler des
exemples. Chaque chemin est unique. Vouloir suivre celui qu'a
suivi un autre, c'est, au final, faire sa volonté plutôt que
la volonté de Dieu. | |
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 |
Arnaud Dumouch Indéssoudable

Inscrit
le: 19 Mai 2005 Messages: 3033 Localisation:
Belgique
|
Posté le: Jeu 13 Oct à
13:52 |
 |
|
Chère Tarinea, Olivier a
quasiment tout dit. Je répond juste à ces points
suivants:
Citation: |
Si j'ai bien compris, voilà où on en est
: Avant le Christ : le mal est un non-sens. La
souffrance vient du mal. Donc la souffrance n'a pas de
sens. A partir de la Passion du Christ : la
souffrance devient l'instrument du
salut. |
Avant, la passion du Christ,
effectivement, les gens vivaient la même souffrance que nous
sans en comprendre le sens. Mais DEJA, à cette époque,
cette souffrance les sauvait. Car, même sans savoir à quoi
elle servait, elle brisait leur orgueil. Concrètement, ces
pauvres gens mourraient avec la détresse absolue de celui qui
croit que des démons ont le saisir. Puis, quand il voyaient la
lumiètre de l'Ange de la mort qui leur annonçaient la futur
venue du Messie, leur joie e leur soulagement en étaient
démultiplié. C'est pourquoi, déjà à l'époque, les hommes
choisissaient ou refusaient le salut qui allait être réalisé
un jour. le séjour des morts était donc divisé en trois
demeures, comme aujourd'hui: enfer, purgatoire et Limbes (le
sein d'Abraham, oir dans l'évangile).
Citation: |
Tout cela rend-il la souffrance plus
abordable ? Avec cette théorie de la sanctification par
la souffrance, on n'a même plus la possibilité de se
révolter. Qu'est-ce qui reste ?
| Heureux
celui qui meurt en sachant ce qui est en train d'etre réalisé
en lui. Il est délivré du total désespoir.
Citation: |
Spiritualiser la souffrance ne
revient-il pas à aimer la souffrance, et donc à se
rapprocher du mal ? |
Olivier a répondu.
Citation: |
Notre espérance peut-elle tenir si elle
n'est portée que sur l'au-delà, sans inclure notre vie
présente ? Ici-bas, aujourd'hui même, quels sont les
signes de la résurrection du Christ ? "S'ils avaient des
gueules de ressuscités, j'y croirais", disait à peu près
Nietzsche. L'Eglise a-t-elle autre chose à proposer en
modèle que des mystiques malades et stigmatisés
? | Ici bas,
notre espérance porte sur la venue cachée de Jésus par sa
grâce et son eucharistie. et du coup, nos désirs humains
prennent sens: se marier, faire un enfant, par exemple est
merveilleux car il vient dans un monde qui A DU
SENS. _________________ Arnaud | |
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Tarinea Indéssoudable

Inscrit le: 26 Sep 2005 Messages:
540 Localisation: France
|
Posté le: Jeu 13 Oct à
13:52 |
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Olivier JC a
écrit: |
Second point : regardons quand
même les choses en face... Déjà, il n'y a pas que des
martyrs et des stigmatisés dans le Sanctoral, loin de
là. Le propre de ces saints est simplement de montrer
aux fidèles jusqu'à quel renoncement à soi-même l'Amour
peut conduire. C'est fait pour méditer, pour se dire :
"Mince... Il a fait
tout ça parce que Dieu l'aime et parce qu'il aime Dieu ?
Combien grand doit être cet amour
!". | Il y
a d'autres manières d'aimer. Pourquoi est-ce qu'on n'entend
parler que des saints qui ont aimé de cette manière là
? | |
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 |
Arnaud Dumouch Indéssoudable

Inscrit
le: 19 Mai 2005 Messages: 3033 Localisation:
Belgique
|
Posté le: Jeu 13 Oct à
14:08 |
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|
Citation: |
Il y a d'autres manières d'aimer.
Pourquoi est-ce qu'on n'entend parler que des saints qui
ont aimé de cette manière là ? |
En fait, aimer dans les moments de joie
n'a jamais posé de problème de compréhension.
La vraie
question, c'est cette obsession de Dieu pour notre mort à
tous, au point de venir mourir lui-même pour venir nous
l'expliquer. _________________ Arnaud
Dernière édition par Arnaud Dumouch le
Jeu 13 Oct à 14:23, édité 1
fois | |
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 |
Olivier JC Indéssoudable

Inscrit
le: 19 Mai 2005 Messages: 1052
|
Posté le: Jeu 13 Oct à
14:18 |
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|
Essentiellement parce que
ce sont les plus spectaculaires et parce que l'Eglise latine a
une spiritualité qui s'est historiquement orientée plus vers
la Croix.
Et puis, prenons l'exemple de sainte Thérèse
de l'Enfant-Jésus. Sa doctrine était révolutionnaire pour
l'époque. Elle a précisément ouvert cette "petite voie" mais
grande aux yeux de Dieu de l'amour quotidien, vécu dans les
petites choses. Voici cette autre manière d'aimer. Elle est
morte à 22 ans dans d'atroces souffrances. Si elle était morte
à 90 ans de sa belle mort et sans jamais avoir été trop
malade, la connaîtrions-nous ? Sans doute pas. Et le Journal d'une âme qui passe
à la trappe.
Ou encore sainte Faustine. Le Christ l'a
choisie pour être l'apôtre de la miséricorde divine. Son
message, par le ministère de Jean-Paul II, a marqué une
empreinte très forte sur la vie de l'Eglise. Faire confiance à
l'infinie miséricorde de Dieu : voici cette autre manière
d'aimer. Elle est morte à la trentaine, et a connu
d'atroces souffrances. Si elle était morte à 80 ans de sa
belle mort, qui s'en souviendrait aujourd'hui ?
Voilà
comment Dieu guide son Eglise. Par ces saints qui ouvrent de
nouvelles voies, qui donnent un regard nouveau sur les
mystères divins, source de foi, d'espérance et charité pour
les fidèles. Par lesquels Dieu montre à son Eglise comment
aimer. Mais ces saints, il faut bien que Dieu les signale à
son Eglise. Comment ? La Croix. Tout simplement. | |
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Tarinea Indéssoudable

Inscrit le: 26 Sep 2005 Messages:
540 Localisation: France
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Posté le: Jeu 13 Oct à
14:22 |
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M. Dumouch, M.Olivier ou
toute personne de bonne volonté, je vous somme de répondre à
ma question :
Citation: |
Notre espérance peut-elle tenir si elle
n'est portée que sur l'au-delà, sans inclure notre vie
présente ? Ici-bas, aujourd'hui même, quels sont les
signes de la résurrection du Christ ?
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Arnaud Dumouch Indéssoudable

Inscrit
le: 19 Mai 2005 Messages: 3033 Localisation:
Belgique
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Posté le: Jeu 13 Oct à
14:28 |
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Citation: |
Notre espérance peut-elle tenir si elle
n'est portée que sur l'au-delà, sans inclure notre vie
présente ? Ici-bas, aujourd'hui même, quels sont les
signes de la résurrection du Christ ?
|
Bref,
il y a une différence entre ESPERANCE ET ESPOIR.
L'esperance
théologale: est cherche ce qui est éternel: Dieu
et sa gloire dans l'au delà, Dieu et sa grâce
ici-bas.
Du coup, l'espoir humain
(terrestre) reprend sens: avoir un enfant, un
métier, réussir sa vie.
Seuls les religieux, faisant
les trois voeux, renoncent à tout espoir pour l'espérance.
Les autres personnes doivent gfarder ce qui est
légitime dans
l'espoir. _________________ Arnaud | |
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Tarinea Indéssoudable

Inscrit le: 26 Sep 2005 Messages:
540 Localisation: France
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Posté le: Jeu 13 Oct à
14:31 |
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Je ne connais pas bien les
saints, mais je suis persuadée qu'il existe des saints qui
sont morts de leur belle mort à 90 ans et des bananes, et qui
étant en bonne santé ont fait beaucoup de bien autour d'eux.
Saint Augustin est-il mort jeune (je n'en sais rien c'est pour
ça que je pose la question) ? Mère Teresa, je ne sais pas si
elle est sainte, mais je ne crois pas qu'elle ait été malade.
Soeur Emmanuelle a une pêche d'enfer (enfin, du tonnerre,
pardon). Il doit y en avoir plein des comme ça. Ces deux-là,
Nietzsche aurait été content, elles ont quand même des
"gueules de ressuscitées", non ? Alors, avec les rides en
moins, on doit bien en trouver d'autres.
Dernière édition par Tarinea le Jeu 13
Oct à 14:35, édité 1 fois | |
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Tarinea Indéssoudable

Inscrit le: 26 Sep 2005 Messages:
540 Localisation: France
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Posté le: Jeu 13 Oct à
14:34 |
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Arnaud Dumouch a
écrit: |
Du coup, l'espoir humain
(terrestre) reprend sens: avoir un enfant,
un métier, réussir sa vie.
Seuls les religieux,
faisant les trois voeux, renoncent à tout espoir pour
l'espérance.
Les autres personnes doivent garder
ce qui est légitime dans
l'espoir. | Et
ceux qui doivent renoncer à tout ça malgré eux sur cette
terre, vous leur diriez quoi ? "Attendez la résurrection
finale" ? "Plus vous serez délavé plus vous serez rayonnant au
Ciel" ? | |
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Arnaud Dumouch Indéssoudable

Inscrit
le: 19 Mai 2005 Messages: 3033 Localisation:
Belgique
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Posté le: Jeu 13 Oct à
14:43 |
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Citation: |
Et ceux qui doivent renoncer à tout ça
malgré eux sur cette terre, vous leur diriez quoi ?
"Attendez la résurrection finale" ? "Plus vous serez
délavé plus vous serez rayonnant au Ciel"
? |
euh...
Oui. Enfin, je planterais ce couteau avec de la vaseline...
 _________________ Arnaud | |
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Olivier JC Indéssoudable

Inscrit
le: 19 Mai 2005 Messages: 1052
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Posté le: Jeu 13 Oct à
15:10 |
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De fait, saint Augustin est
mort de sa belle mort. Saint Jean également. Ils n'ont
physiquement souffert, mais il me semble que quand on en
arrive à un telle intimité avec Dieu, on ne peut pas ne pas
souffrir de le voir si peu aimé des êtres humains.
Mère
Térésa a connu 25 ans de nuit de la foi, au point d'écrire :
"J'éprouve que Dieu n'existe
pas". Quant à soeur Emmanuelle, c'est en effet un
bel exemple. Dans le même style, il y a l'abbé Pierre. Ou
même, jusqu'à aujourd'hui en tout cas et tant qu'il plaira à
Dieu, Benoît XVI.
Et puis il y a toujours quelque chose
à faire de sa vie, même si l'on doit renoncer à tout ses
espoirs. Regardez Marthe Robin, par exemple. Mais bon...
N'en rajoutez pas trois couches non plus. Devoir, pour une
quelconque raison, renoncer à tous ses espoirs et ses projets,
c'est quand même pas le lot commun des êtres humains. Là où il
y a de la vie, il y a de l'espoir (bon, il faut aussi souvent
une main tendue, ce qui est un autre problème...). Mais la
parabole du bon samaritain est précisément censée être
l'antidote contre le désespoir. Et, mine de rien, il y en a,
des bons samaritains. Pas assez, peut-être. Normal : on n'aime
jamais assez. Mais bon.. C'est pas la m... noire non
plus.
On peut pas avoir d'enfant ? Il y a l'adoption.
Dur combat, certes, mais c'est comme les douleurs de
l'enfantement. Un métier ? Soyons sérieux... Pour ne pas
avoir de métier, il faut vraiment ne pas le vouloir. Je
passais en rentrant du KT devant la vitrine d'une boîte
d'intérim : où sont les plombiers ? Les maçons ? Les
électriciens ? Il en manque cruellement. Du boulot, y'en a.
Faut se bouger. Réussir sa vie ? Mais c'est quoi réussir sa
vie ? Avoir un compte en banque bien garni, une femme, deux
gosses, un chien et deux voitures, sans oublier la maison ?
J'ai dû mal lire l'évangile... Qui est le plus heureux entre
l'indien qui vit chichement dans la forêt amazonienne au sein
d'une tribu fraternelle, et l'occidental qui pleure sur son
sort parce qu'il ne peut pas acheter un lecteur de DVD et la
télé écran plat qui va avec parce qu'il a acheté une paire
Nike à 500 balles à son gamin et qu'il s'est offert un
appareil photo numérique dernier cri, et qui descend dans la
rue pour protester ? | |
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Tarinea Indéssoudable

Inscrit le: 26 Sep 2005 Messages:
540 Localisation: France
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Posté le: Jeu 13 Oct à
15:41 |
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Olivier JC a
écrit: |
De fait, saint Augustin est mort de sa
belle mort. Saint Jean également. Ils n'ont
physiquement souffert, mais il me semble que quand on en
arrive à un telle intimité avec Dieu, on ne peut pas ne
pas souffrir de le voir si peu aimé des êtres
humains.
Mère Térésa a connu 25 ans de nuit de la
foi, au point d'écrire : "J'éprouve que Dieu n'existe
pas". | Ca
c'est de la souffrance morale. Et c'est là que je trouve
important d'aborder la distinction souffrance
morale/souffrance physique dont seuls Dominique et Laurent ont
tenu compte.
Citation: |
N'en rajoutez pas trois couches non
plus. Devoir, pour une quelconque raison, renoncer à
tous ses espoirs et ses projets, c'est quand même pas le
lot commun des êtres humains. | Ca arrive.
Citation: |
Un métier ? Soyons sérieux... Pour ne
pas avoir de métier, il faut vraiment ne pas le
vouloir. | Il y a
des gens qui doivent renoncer à leur métier en raison d'un
handicap ou d'une maladie.
Citation: |
Réussir sa vie ?
| Non, VIVRE sa
vie. | |
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Tarinea Indéssoudable

Inscrit le: 26 Sep 2005 Messages:
540 Localisation: France
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Posté le: Jeu 13 Oct à
16:01 |
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|
Olivier, je trouve que dans
l'ensemble vous parlez d'or. J'espère juste que vous n'aurez
pas trop tôt à confronter vos idées à l'expérience de la
solitude d'un curé de campagne ou à l'absurdité de la maladie.
Ce n'est pas un jugement, je ne vous reproche rien, je dis
juste que parfois la vie nous montre que les choses ne sont
pas aussi faciles qu'on le croyait à 24 ans. Mais peut-être
qu'alors on se souvient de ce qu'on pensait à 24 ans et que ça
nous aide à comprendre... | |
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Louis Indéssoudable

Inscrit le: 19 Mai 2005 Messages:
503 Localisation: Avignon
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Posté le: Jeu 13 Oct à
18:40 |
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Citation: |
Un métier ? Soyons sérieux... Pour ne
pas avoir de métier, il faut vraiment ne pas le vouloir.
Je passais en rentrant du KT devant la vitrine d'une
boîte d'intérim : où sont les plombiers ? Les maçons ?
Les électriciens ? Il en manque cruellement. Du boulot,
y'en a. Faut se bouger. | Olivier, ces propos sont indignes d'un
chrétien. J'ai vécu une douloureuse période de chômage et de
RMI dans ma vie, ainsi que d'autres personnes sur ce forum, et
en disant cela vous nous insultez, soyez-en
conscient!
J'ai du changer plusieurs fois de métiers
dans ma vie, et je sais de quoi je parle. Il existe mille
façons de perdre un emploi et de ne pas en trouver un autre.
On ne devient pas plombier du jour au lendemain, et à partir
d'un certain âge on vous refuse tout accès et financement à
une formation (dans mon cas à partir de 38 ans).
Au
lieu de juger et critiquer les personnes sans emploi et en
souffrance, nous avons le devoir de les aider ou au moins de
compatir, c'est la moindre des choses. On reconnait là une
fois de plus un discours de droite. Les cathos sont tous
infestés ou quoi?
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Auteur |
Message |
jacques
Accroc
Inscrit le: 25 Juin 2005
Messages: 412
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Posté
le: Jeu 13 Oct à 20:20 |
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Louis a écrit: |
Citation: |
Un métier ? Soyons sérieux... Pour
ne pas avoir de métier, il faut vraiment ne pas le
vouloir. Je passais en rentrant du KT devant la
vitrine d'une boîte d'intérim : où sont les plombiers
? Les maçons ? Les électriciens ? Il en manque
cruellement. Du boulot, y'en a. Faut se bouger. |
Olivier, ces propos sont indignes d'un chrétien. J'ai vécu
une douloureuse période de chômage et de RMI dans ma vie,
ainsi que d'autres personnes sur ce forum, et en disant
cela vous nous insultez, soyez-en conscient!
J'ai du changer plusieurs fois de métiers dans ma vie, et
je sais de quoi je parle. Il existe mille façons de perdre
un emploi et de ne pas en trouver un autre. On ne devient
pas plombier du jour au lendemain, et à partir d'un
certain âge on vous refuse tout accès et financement à une
formation (dans mon cas à partir de 38 ans).
Au lieu de juger et critiquer les personnes sans emploi et
en souffrance, nous avons le devoir de les aider ou au
moins de compatir, c'est la moindre des choses.
On reconnait là une fois de plus un discours de droite.
Les cathos sont tous infestés ou quoi?

|
Le problème est qu'il y a demandeur d'emploi et... demandeur
d'emploi.
Il y a des gens qui réellement cherchent un boulot parce que
c'est leur survie et d'autres qui vivent très bien sans. Ce
sont les deux visages de la France. Aux USA tout demandeur
d'emploi est dans la m... jusqu'au cou et ne demande qu'à en
sortir le plus vite possible.
Reconnaissons qu'en France, un petit malin pas trop scrupuleux
peut très bien vivre sans travailler. Et à côté une personne
honnête, travailleuse et pas trop au coutant de subtilités du
droit du travail, de la réglementation des Assedic, de la Sécu
(les fameux arrêts de travail) du RMI etc.. se retrouve dans
une situation inextricable.
Ca ce n'est pas un discours de droite ou de gauche, c'est la
France.
Vous avez d'un côté le salarié de la SNCM qui gagne en moyenne
3 fois le SMIC, un jour de repos pour un jour de travail, plus
les petits avantages que la Direction fait semblant de na pas
voir (la choure, etc...) qui défile en aboyant (style Mr
Israel chef de la CGT) et qui s'inquiète beaucoup de la fin de
ces années fastes, et de l'autre le chômeur en fin de droits
(qui touchera le Rémi s'il y a droit) plus stupide que nature
qui les encourage dans les manifs: "Ils ont raison, ils
défendent leurs avantages"...
Beaucoup n'ont pas du tout envie que ça change...
Jacques
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Seb
Indéssoudable

Inscrit le: 10 Juin 2005
Messages: 556
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Posté
le: Jeu 13 Oct à 20:36 |
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jacques a écrit: |
Louis a écrit: |
Citation: |
Un métier ? Soyons sérieux...
Pour ne pas avoir de métier, il faut vraiment ne
pas le vouloir. Je passais en rentrant du KT
devant la vitrine d'une boîte d'intérim : où sont
les plombiers ? Les maçons ? Les électriciens ? Il
en manque cruellement. Du boulot, y'en a. Faut se
bouger. |
Olivier, ces propos sont indignes d'un chrétien. J'ai
vécu une douloureuse période de chômage et de RMI dans
ma vie, ainsi que d'autres personnes sur ce forum, et
en disant cela vous nous insultez, soyez-en conscient!
J'ai du changer plusieurs fois de métiers dans ma vie,
et je sais de quoi je parle. Il existe mille façons de
perdre un emploi et de ne pas en trouver un autre. On
ne devient pas plombier du jour au lendemain, et à
partir d'un certain âge on vous refuse tout accès et
financement à une formation (dans mon cas à partir de
38 ans).
Au lieu de juger et critiquer les personnes sans
emploi et en souffrance, nous avons le devoir de les
aider ou au moins de compatir, c'est la moindre des
choses.
On reconnait là une fois de plus un discours de
droite. Les cathos sont tous infestés ou quoi?

|
Le problème est qu'il y a demandeur d'emploi et...
demandeur d'emploi.
Il y a des gens qui réellement cherchent un boulot parce
que c'est leur survie et d'autres qui vivent très bien
sans. Ce sont les deux visages de la France. Aux USA tout
demandeur d'emploi est dans la m... jusqu'au cou et ne
demande qu'à en sortir le plus vite possible.
Reconnaissons qu'en France, un petit malin pas trop
scrupuleux peut très bien vivre sans travailler. Et à côté
une personne honnête, travailleuse et pas trop au coutant
de subtilités du droit du travail, de la réglementation
des Assedic, de la Sécu (les fameux arrêts de travail) du
RMI etc.. se retrouve dans une situation inextricable.
Ca ce n'est pas un discours de droite ou de gauche, c'est
la France.
Vous avez d'un côté le salarié de la SNCM qui gagne en
moyenne 3 fois le SMIC, un jour de repos pour un jour de
travail, plus les petits avantages que la Direction fait
semblant de na pas voir (la choure, etc...) qui défile en
aboyant (style Mr Israel chef de la CGT) et qui s'inquiète
beaucoup de la fin de ces années fastes, et de l'autre le
chômeur en fin de droits (qui touchera le Rémi s'il y a
droit) plus stupide que nature qui les encourage dans les
manifs: "Ils ont raison, ils défendent leurs avantages"...
Beaucoup n'ont pas du tout envie que ça change...
Jacques
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J'en connais et c'est pas une queue de vache qu'ils ont met
plusieur... En gros il foutent rien "et ils fond rien pour en
sortir" et il arrive a se payer des telephone portables
(chacun), payer des clopes, jouer au millionnaire et
compagnie, aller au bar.... Enfin bref mes parent qui bosse ne
peuvent pas se permettre de faire tous ce que fond eux alors
qu'ils ont 2 salaires et eux zeros (vive au crochet de la
scoiété).
_________________
^^

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Louis
Indéssoudable

Inscrit le: 19 Mai 2005
Messages: 503
Localisation: Avignon
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Arnaud Dumouch
Indéssoudable

Inscrit le: 19 Mai 2005
Messages: 3033
Localisation: Belgique
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Posté
le: Jeu 13 Oct à 20:59 |
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Cher Louis,
J'ai été RMIste un an, jadis.
Et je partage l'avis d'Olivier. Ce n'est pas la droite, ni la
gauche qui sont en jeu. C'est aussi une constatation: notre
peu de goût pour un travail considéré comme déshonnorant
(compte tenu de nos immenses capacités intellectuelles !).
J'admire beaucoup Dominique qui, latiniste et enseignante,
n'hésite pas à devenir femme de ménage s'il le faut: Aucune
rencoeur en elle, mais un avis:
Citation: |
"Grâce à cela, je ne devient pas grosse
à force d'être assise. Et je renontre des gens." |
Eh bien, de même j'étais décidé: si je n'avais pas trouvé un
poste dans ma branche, je serai entré dans le BTP: électricien
du batiment, à partir de compétences de base.
Vous sentez vous offensé?
Malheureusement, nous devons le reconnaître: Faute de
réformes, l'excès d'Etat providence conduit à un cercle
vicieux contre l'emploi.
_________________
Arnaud
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Louis
Indéssoudable

Inscrit le: 19 Mai 2005
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Localisation: Avignon
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Arnaud Dumouch
Indéssoudable

Inscrit le: 19 Mai 2005
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Localisation: Belgique
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Louis
Indéssoudable

Inscrit le: 19 Mai 2005
Messages: 503
Localisation: Avignon
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Posté
le: Jeu 13 Oct à 22:09 |
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Citation: |
Au Secours Catholique, on s'est rendu
compte de cela: En exigeant d'une personne un travail, en
contre-partie d'une aide, on lui remets souvent non
seulement le pied à l'étrier, mais on lui rend sa dignité. |
oui, tout le monde est d'accord avec
ça, sauf cas d'urgence. Mais je voulais souligner qu'il est
dangereux de faire des généralités, mais qu'il est nécessaire
de s'occuper de chaque être humain, cas par cas. Et surtout
pas les chomeurs et les pauvres comme boucs émissaires.
N'oublions jamais: Pourquoi
vois-tu la paille qui est dans l'oeil de ton frere, et n'apercois-tu
pas la poutre qui est dans ton oeil? Matthieu 7, 3 |
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Arnaud Dumouch
Indéssoudable

Inscrit le: 19 Mai 2005
Messages: 3033
Localisation: Belgique
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Posté
le: Jeu 13 Oct à 22:14 |
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Cher Louis, merci !

_________________
Arnaud |
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Laurent
Indéssoudable
Inscrit le: 23 Juin 2005
Messages: 1586
Localisation: Belgique
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Tarinea
Indéssoudable

Inscrit le: 26 Sep 2005
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Localisation: France
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Arnaud Dumouch
Indéssoudable

Inscrit le: 19 Mai 2005
Messages: 3033
Localisation: Belgique
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Posté
le: Ven 14 Oct à 9:56 |
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La SNCM montre que le
mal n'est pas chez les riches, ni chez les pauvres, mais dans
le coeur de l'homme.
Et dès qu'une classe de la socièté, quelle qu'elle soit, a
trop de pouvoir, elle produit des fruits de domination.
Les politiques n'ont pas, en économie, à changer la nature
humaine, mais a créer des lois qui, sans naïveté, oriente les
énergies de chacun au mieux au service du bien commun.
_________________
Arnaud |
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Tarinea
Indéssoudable

Inscrit le: 26 Sep 2005
Messages: 540
Localisation: France
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Posté
le: Ven 14 Oct à 10:26 |
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Euh, oui, enfin,
c'était plutôt pour revenir au sujet de la souffrance et
fermer la parenthèse politique. Je voulais dire qu'il ne
faudrait pas qu'en laissant la souffrance (maladie ou autre)
enlacer l'être humain, Dieu oublie que la mauvaise herbe peut
tuer la bonne pousse. |
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Scat
Accroc

Inscrit le: 06 Juin 2005
Messages: 456
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Posté
le: Ven 14 Oct à 12:04 |
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Et elle est où la
mauvaise herbe d'un enfant de 3 ans atteint d'une maladie rare
? |
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Olivier JC
Indéssoudable

Inscrit le: 19 Mai 2005
Messages: 1052
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Posté
le: Ven 14 Oct à 13:06 |
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La mauvaise herbe d'un
enfant de 3 ans accablé d'une maladie rare, elle est tout
autour de nous. C'est le péché du monde.
Il n'en est pas responsable, ni ses parents, ni ses
grand-parents.
C'est TOUTE l'humanité qui est responsable de la souffrance de
cet enfant, parce que l'humanité est solidaire dans le péché.
L'humanité est comme un seul corps responsable de cette
situation, et sans qu'il soit possible de déterminer des
responsabilités personnelles quelconques. |
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Tarinea
Indéssoudable

Inscrit le: 26 Sep 2005
Messages: 540
Localisation: France
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Scat
Accroc

Inscrit le: 06 Juin 2005
Messages: 456
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Posté
le: Ven 14 Oct à 13:12 |
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Je crois qu'il faut
eviter la notion "culpabilité->souffrance"...
Mais bon dans ce cas précis je vois pas comment l'expliquer ?
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Tarinea
Indéssoudable

Inscrit le: 26 Sep 2005
Messages: 540
Localisation: France
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Posté
le: Ven 14 Oct à 13:23 |
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Parce qu'il n'y a
aucune explication. Le mal est absurde parce qu'il n'a pas été
voulu par Dieu. Et tout ce qui en découle est absurde. |
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Arnaud Dumouch
Indéssoudable

Inscrit le: 19 Mai 2005
Messages: 3033
Localisation: Belgique
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Posté
le: Ven 14 Oct à 13:28 |
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Chère Tarinéa,
Et c'est vrai, le christianisme, malgré toute sa richesse, si
il peut donner une valeur formatrice du coeur à beaucoup de
chose, ne peut le faire pour deux souffrances:
- celle des tout petits
- celle des animaux
Dieu le dit lui-même dans ce texte:
Citation: |
Jonas 4, 11 Et moi, je ne serais pas en
peine pour Ninive, la grande ville, où il y a plus de
120.000 êtres humains qui ne distinguent pas leur droite
de leur gauche, ainsi qu'une foule d'animaux!" |
Comme dit Olivier, la seule explication est le salut du tout
de l'hmanité, autrement dit, les inocents et les animaux
souffrent parce qu'ils font partie de ce monde qui a été livré
à sa vanité.
Seule consolation: La solicitude de Dieu sur ces êtres. Nous
pouvons être sûrs que Dieu va réparer et qu'il comblera par
des mesures de gloire éternelle, la douleur temporelle passée
de ces petits êtres.
_________________
Arnaud
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Arnaud Dumouch
Indéssoudable

Inscrit le: 19 Mai 2005
Messages: 3033
Localisation: Belgique
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Olivier JC
Indéssoudable

Inscrit le: 19 Mai 2005
Messages: 1052
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Posté
le: Ven 14 Oct à 13:32 |
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C'est pour cela que je
précisais qu'il était vain de vouloir déterminer des
responsabilités personnelles.
La souffrance et la mort sont les fruits du péché. Celui qui
souffre, celui qui meurt, souffre et meurt à cause du péché.
Mais pas à cause de son péché. Pas à cause du péché de tel ou
tel être humain.
A cause du péché du
monde. Le lien de cause à effet entre péché et
souffrance est direct, mais il est aussi désordonné,
chaotique. C'est le propre du mal que d'être désordre, chaos.
Raison pour laquelle il est impossible, et même extrêmement
dangereux, de vouloir établir un lien quelconque entre la
culpabilité personnelle (la sienne ou celle d'autres) entre le
péché et la souffrance.
Le lien est général, principiel, entre le péché et la
souffrance. Mais la "répartition" n'obéit à aucune logique, à
aucun ordre. C'est le chaos le plus total.
Et donc, Dieu n'envoie certainement pas la souffrance. Il a
permis qu'elle existe parce qu'Il a permis, par respect pour
la liberté de l'être humain, le péché. Il s'attache seulement,
par l'octroi de sa grâce, à faire en sorte que la souffrance
puisse servir à quelque chose. Saint Paul écrit donc à juste
titre que d'un mal, Dieu peut faire sortir un bien.
Pour prendre un exemple, prenons celui de ce que l'on appelle
la "vocation victimale". Elle a souvent été comprise comme
Dieu qui appelle une personne à souffrir. Or, ce n'est pas
exactement cela.
Mon avis, c'est que Dieu sait que cette personne va souffrir,
et Il décide de s'en servir pour l'accomplissement de son
dessein, le salut du monde. Il appelle cette personne à aimer
plus, à avoir une charité très grande, et à raison de cette
"concentration" d'amour dans son coeur, la souffrance va peu à
peu la consumer toujours plus. Un peu comme si l'amour
attirait, comme un aimant ou un trou noir, le mal.
Dans le cas le plus fréquent (car tous ne sont appelés à aimer
plus ainsi), la souffrance est comme un "fait" que Dieu
propose à tout être humain de faire fructifier, par sa grâce,
pour le salut du monde.
Et il arrive aussi que Dieu décide de se servir d'une
souffrance pour donner aux êtres humains comme un gage du
monde à venir : ce sont les miracles. Pourquoi, s'Il peut
ainsi détruire la souffrance, Dieu ne le fait-il pas pour tous
: parce que, et le Christ en Croix le manifeste, l'objectif de
Dieu ici-bas n'est pas que nous vivions sans souffrance (même
s'Il aimerait bien), mais que le plus grand nombre d'êtres
humains soient sauvés. Nous sommes dans l'ordre de la
Rédemption, et la souffrance semble être indispensable en vue
de la Rédemption : tel est l'enseignement du Christ en Croix. |
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lagaillette
Accroc
Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 338
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Posté
le: Ven 14 Oct à 14:03 |
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il est dangereux de faire des
généralités, comme dit Louis ; et on est toujours
tentés d’en faire.
Le bon grain et l'ivraie, oui, mais
il ne faudrait tout de même pas que l'ivraie de la souffrance
étouffe le bon grain.
Qu’est-ce que tu veux dire là, Tarinea ?
Mais, c’est vrai, tu voulais « fermer la parenthèse politique
».
Curieux, cette peur de s’aventurer sur le terrain politique !
La SNCM montre que le mal n'est pas
chez les riches, ni chez les pauvres, mais dans le coeur de
l'homme.
Et dès qu'une classe de la socièté, quelle qu'elle soit, a
trop de pouvoir, elle produit des fruits de domination.
Et quelle est, selon toi, Arnaud, la « classe » dominante
actuellement, en France et ailleurs ? |
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Arnaud Dumouch
Indéssoudable

Inscrit le: 19 Mai 2005
Messages: 3033
Localisation: Belgique
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Posté
le: Ven 14 Oct à 15:13 |
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Citation: |
Et quelle est, selon toi, Arnaud, la «
classe » dominante actuellement, en France et ailleurs ? |
Cher Lagaillette, en France, en ce moment, il y a, comme en
1788, des niches de privilège, liées soit au corporatisme,
soit au dogmatisme idéologique.
A la SNCM, ce sont les syndicats qui se sont appuyés sur une
situation de monopole.
A l"éducation nationale, ce sont les pédagogues issus de mai
68.
Dans ces deux cas, comme il y a situation de domination de
type totalitaire, il y a abus et écrasement du réalisme. C'est
une forme du mal.
_________________
Arnaud
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Ecossais
Accroc

Inscrit le: 13 Sep 2005
Messages: 467
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Posté
le: Ven 14 Oct à 15:43 |
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lagaillette a écrit: |
il est dangereux de faire des
généralités, comme dit Louis ; et on est toujours
tentés d’en faire.
Le bon grain et l'ivraie, oui,
mais il ne faudrait tout de même pas que l'ivraie de la
souffrance étouffe le bon grain.
Qu’est-ce que tu veux dire là, Tarinea ?
Mais, c’est vrai, tu voulais « fermer la parenthèse
politique ».
Curieux, cette peur de s’aventurer sur le terrain
politique !
La SNCM montre que le mal n'est
pas chez les riches, ni chez les pauvres, mais dans le
coeur de l'homme.
Et dès qu'une classe de la socièté, quelle qu'elle soit, a
trop de pouvoir, elle produit des fruits de domination.
Et quelle est, selon toi, Arnaud, la « classe » dominante
actuellement, en France et ailleurs ? |
Chère Lagaillette,
Si je peux me permettre une petite incursion dans ce débat,
bien que je n'y sois pas convié, je dirai que la classe
dominante est depuis toujours celle de l'argent. On peut tout
acheter avec de l'argent (sauf Dieu), ce qui a donné naissance
à une multiplicité de dérives dont nous voyons le résultat
catastrophique.
Nos chers parlementaires français ne votent en réalité plus
que 1% du budget. Les 99% qui restent, sont une enveloppe
globale dont ils ne connaissent pas la destination ni
l'affectation. C'est Bruxelles qui dispatche.
Ils n'ont d'ailleurs quasiment plus de pouvoir. Si. Ils en ont
encore un. Celui de légiférer sur une nouvelle manière de nous
obliger à mettre la main au porte-feuille. Radars automatiques
et autres systèmes pour nous enlever toujours un peu plus de
liberté individuelle. Pourtant ils continuent à être
grassement payés, à couper des rubans et boire du champagne.
Je ne fais aucune référence au vieux schéma classique de la
lutte des classes. De toute manière, la classe intermédiaire
est appelée à disparaître.
La précarité des emplois, de plus en plus importante le
démontre. Les gens ont de moins en moins d'argent. L'Etat qui
a engrangé des bénéfices faramineux grâce à la flambée du
pétrole, avait promis de redistribuer une partie des bénéfices
aux consommateurs. Or hier aux infos, ils ont expliqué,
experts à l'appui, que ce n'était pas possible, car en fait il
manque encore 73 millions d'euros pour équilibrer les comptes.
D'autre part, la dette de la France s'élève en réalité à 6000
milliards d'euros. Nous sommes quasiment en cessation de
paiement. Enfin bref. Tout cela n'augure rien de bon pour
l'avenir.
Amitiés,
Ecossais.
_________________
NON NOBIS DOMINE,
NON NOBIS. SED NOMINI TUO DA GLORIAM
Dernière édition par Ecossais le Ven 14 Oct à 17:11, édité 1
fois
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Tarinea
Indéssoudable

Inscrit le: 26 Sep 2005
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lagaillette
Accroc
Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 338
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Posté
le: Ven 14 Oct à 17:43 |
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Code: |
en France, en ce moment, il y a, comme en
1788, des niches de privilège, liées soit au corporatisme,
soit au dogmatisme idéologique.
A la SNCM, ce sont les syndicats qui se sont appuyés sur
une situation de monopole.
A l"éducation nationale, ce sont les pédagogues issus de
mai 68.
Dans ces deux cas, comme il y a situation de domination de
type totalitaire, il y a abus et écrasement du réalisme. |
Et la domination des détenteurs de capitaux, Arnaud ?
Je serais plutôt de l’avis de l’Ecossais : «
la classe dominante est depuis
toujours celle de l'argent. »
Je n’irai pas jusqu’à dire que « la
classe intermédiaire est appelée à disparaître ». C’est
vrai qu’une bonne partie de cette «
classe intermédiaire » est en train de se faire laminer
par le rouleau compresseur du libéralisme-capitaliste où
dominent les « marchés financiers » mais l’idée qu’on irait
vers une polarisation des classes entre deux classes
antagonistes est une idée plutôt marxiste.
Mais c’est vrai que « tout cela
n'augure rien de bon pour l'avenir. »
Et, Tarinea, je comprends que, comme c’est le cas pour
beaucoup de femmes, la politique «
t’ennuie » ; c’est dommage que les femmes ne se mêlent
pas davantage de politique ; leur bon sens inné y serait un
apport précieux.
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Dominique
Indéssoudable

Inscrit le: 19 Mai 2005
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Louis
Indéssoudable

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Tarinea
Indéssoudable

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marc
Passionné
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Olivier JC
Indéssoudable

Inscrit le: 19 Mai 2005
Messages: 1052
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Posté
le: Ven 14 Oct à 22:40 |
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Dans la phrase qui suit
la citation que vous faites, je précise que l'amour est
peut-être comme un aimant pour la souffrance. A la base, ce
n'est pas à souffrir que Dieu appelle ces personnes, mais à
aimer plus. La souffrance en est la conséquence. Si on
rapproche cela du Christ, qui par amour a porté nos péchés, on
pourrait peut-être considéré qu'il en va de même dans ces cas
: en un sens, ce n'est pas Lui-même que Dieu demande d'aimer
plus, mais les êtres humains (ce qui au final se rejoint,
d'ailleurs, puisque "aimer plus" Dieu emporte nécessairement
"aimer plus" les êtres humains).
Selon Vatican II, le sacrement de l'ordre est la continuation
sacramentelle de la mission du Christ. De sa mission
sacerdotale pour le presbytérat. De sa mission de service pour
le diaconat.
Peut-être que la souffrance est à rapprocher de cela :
continuation "sacramentelle" de la Passion du Christ dans
l'histoire. Une sorte de ministère de la Rédemption, en
quelque sorte. Comme une "actualisation" de la Passion
rédemptrice. Jusqu'où pourrait-on sur ce point pousser
l'analogie avec l'Eucharistie : elle est présence réelle du
Christ ressuscité, ceux qui souffrent ne seraient-ils pas
présence "réelle" (mais en un sens différent) du Christ
souffrant ?
Exemple : ce n'est pas au martyre que Jésus appelle Pierre,
mais à l'aimer plus. Et c'est parce que Pierre aime plus qu'il
va souffrir le martyre (le terme même martyre est
significatif, puisqu'il signifie "témoin").
Enfin, ce n'est que mon avis. |
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Tarinea
Indéssoudable

Inscrit le: 26 Sep 2005
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lagaillette
Accroc
Inscrit le: 26 Juil 2005
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Ecossais
Accroc

Inscrit le: 13 Sep 2005
Messages: 467
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Tarinea
Indéssoudable

Inscrit le: 26 Sep 2005
Messages: 540
Localisation: France
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Posté
le: Lun 17 Oct à 22:41 |
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Cher Lagaillette,
Vous voulez que je vous explique un texte que je n'ai pas
écrit. Demandez donc à J. Green de s'expliquer...
Oui, c'est vrai, j'ai relu mon message, c'est un charabia
indescriptible, c'est gentil de me le faire remarquer.
Ce que je voulais dire est d'un simplicité biblique : il n'y a
pas que les femmes que la politique ennuie. Je ne voulais rien
dire d'autre que ça. Et j'ai rajouté le PS pour que vous ne
croyiez pas que j'attaquais vos propos en politique. Comment
le pourrais-je, puisque les passages sur la politique... je
les saute ! |
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Dominique
Indéssoudable

Inscrit le: 19 Mai 2005
Messages: 500
Localisation: France
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Posté
le: Mar 18 Oct à 0:38 |
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c'est dommage,
Krystyna, car Lagaillette dit des choses très bien sur ce
sujet (il faut dire qu'il est dans le même parti que moi) |
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lagaillette
Accroc
Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 338
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Posté
le: Mar 18 Oct à 20:21 |
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"il
n'y a pas que les femmes que la politique ennuie.
Bien sûr, Tarinea ; et j'admets qu'il y a de quoi.
Loin de moi de vouloir attirer tout le monde à se plonger dans
ce qui est souvent un beau merdier.
Je voulais simplement dire combien j'apprécie le bon sens dont
font preuve tant de femmes (pas toutes), si bien que
j'apprécie quand j'en vois qui acceptent de s'en mêler.
Mais à chacun (et chacune) ses grâces, et ses choix.
Cool, comme on dit.
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Seb
Indéssoudable

Inscrit le: 10 Juin 2005
Messages: 556
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Fanny
Intermittent
Inscrit le: 23 Sep 2005
Messages: 98
Localisation: Auvergne
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Posté
le: Mer 19 Oct à 14:49 |
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Cher Olivier, je vais
dans le sens de tout ce que vous affirmez, mais dans votre
message du 12 octobre, à propos de la nécessité ou non de la
souffrance, vous dites : "Pour assurer notre rédemption, Jésus
devait porter le péché du monde afin d'obtenir, par son amour,
le pardon du Père." Une chose me chiffonne : Dieu étant Amour
parfait, Il ne peut que nous avoir pardonné nos chutes, nos
manquements à Son Amour... Le Christ ne peut être présenté
comme la "rançon", la "dette à payer" (discours que je
rencontre parfois) qui permet la Miséricorde du Père. On sait
bien que l'Amour de Dieu est inconditionnel, et qu'il est
inépuisable. On sait aussi que Dieu est l'UNIQUE, même s'Il se
manifeste en trois Personnes... C'est donc Dieu Lui-même qui
Se donne sur la Croix et dans l'eucharistie ; pas de
marchandage possible. Il faut croire que nous avons un mal fou
(moi la première) à nous fier en un Amour absolu et totalement
désintéressé? L'Amour du Christ, de Son incarnation à Sa
Passion et à Sa Croix, est donné, généreusement - ô combien -,
et sans condition ; nous n'avons pas à Le mériter, n'est-ce
pas? Amitiés à tous.
_________________
"Qui se tourne vers Lui resplendira". |
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Fanny
Intermittent
Inscrit le: 23 Sep 2005
Messages: 98
Localisation: Auvergne
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Posté
le: Mer 19 Oct à 14:50 |
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Dieu est Amour (sans
article), Dieu n'est QU'AMOUR...
_________________
"Qui se tourne vers Lui resplendira". |
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Olivier JC
Indéssoudable

Inscrit le: 19 Mai 2005
Messages: 1052
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Posté
le: Mer 19 Oct à 15:37 |
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Chère Fanny, je vous
rejoint totalement. La théorie de l'expiation pénale (assez
récente, en fait, puisqu'elle date, si mes souvenris sont
bons, du XIVème siècle) est une montruosité en complète
contradiction avec le donné biblique.
Lorsque j'écris ceci (et je reconnais que c'est un peu ambigu)
:
Citation: |
"Pour assurer notre rédemption, Jésus
devait porter le péché du monde afin d'obtenir, par son
amour, le pardon du Père." |
Il faut comprendre en réalité que si Jésus a dû porter le
péché du monde, ce n'est pas pour obtenir le pardon du Père
(qui ne demandait qu'à le donner), mais pour que ce pardon
puisse être reçu par les êtres humains.
Dieu s'est uni à tous les êtres humains pour que tous les
êtres humains puissent s'unir à Dieu. Il s'est uni à tous nos
péchés pour que tous, nous puissions nous unir à son pardon :
en un sens, le Christ est comme la "personnification" du
pardon : si nous demeurons en Lui, nous "demeurons" pardonnés.
C'est ce qu'écrit saint Paul :
"Il n'y a pas de condamnation
pour ceux qui sont dans le Christ". C'est également le
sens profond de cette parole des Pères apostoliques :
"Dieu s'est fait homme pour
que l'homme devienne Dieu".
Parce qu'Il est vrai homme et vrai Dieu, Jésus était le seul à
pouvoir être le médiateur entre le pardon du Père et les êtres
humains. Et pour que cette médiation puisse s'accomplir, il
fallait que Jésus s'unisse à tout être humain (et donc
"prendre sur Lui" son péché), en sorte qu'à notre tour, en
nous unissant au Christ par l'Esprit Saint, nous puissions
"prendre sur nous" le pardon du Père...
L'emploi du verbe "obtenir" est peut-être un peu ambigu, mais
il a le mérite de rappeler que le pardon de Dieu n'est pas un
DROIT mais une GRACE, et que nous ne pouvons vraiment le
recevoir que si nous gardons cela à l'esprit, c'est-à-dire si
notre coeur est "doux et humble" comme celui du Christ. Raison
pour laquelle nous "supplions" Dieu de prendre "pitié" de nous
et de nous "accorder" son pardon : adopter une attitude de
supplication est le meilleur moyen pour que notre coeur
devienne vraiment humble, et puisse donc recevoir le pardon de
Dieu.
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Fanny
Intermittent
Inscrit le: 23 Sep 2005
Messages: 98
Localisation: Auvergne
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Posté
le: Mer 19 Oct à 20:39 |
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On ne peut être plus
clair ; merci pour ce "réajustement", cher Olivier, et pour la
justesse de vos interventions. La conversion du coeur est,
certes, nécessaire : Dieu accorde Son pardon à tous, mais Il
ne peut efffectivement le faire que si nous le désirons
vraiment, donc si nous nous reconnaissons pécheurs... Un
passage m'a toujours beaucoup frappée, dans la Genèse, celui
qui nous raconte la réaction de Dieu vis-à-vis du fratricide
de Caïn : pas de colère, et même une compréhension pleine de
bonté de la part du Créateur, même si la Justice de ce dernier
veut que Caïn devienne un errant, un exilé poursuivi par sa
faute... Et Caïn, craignant que, loin de Dieu, on ne lui
réserve le même sort qu'à son frère Abel, se voit bénéficier
de la Miséricorde du Créateur : Celui-ci le protègera de ceux
qui voudraient attenter à ses jours... C'est vraiment
surprenant!
_________________
"Qui se tourne vers Lui resplendira". |
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lagaillette
Accroc
Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 338
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Ecossais
Accroc

Inscrit le: 13 Sep 2005
Messages: 467
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Olivier JC
Indéssoudable

Inscrit le: 19 Mai 2005
Messages: 1052
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Posté
le: Jeu 20 Oct à 10:02 |
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Citation: |
Un passage m'a toujours beaucoup
frappée, dans la Genèse, celui qui nous raconte la
réaction de Dieu vis-à-vis du fratricide de Caïn : pas de
colère, et même une compréhension pleine de bonté de la
part du Créateur, même si la Justice de ce dernier veut
que Caïn devienne un errant, un exilé poursuivi par sa
faute... Et Caïn, craignant que, loin de Dieu, on ne lui
réserve le même sort qu'à son frère Abel, se voit
bénéficier de la Miséricorde du Créateur : Celui-ci le
protègera de ceux qui voudraient attenter à ses jours...
C'est vraiment surprenant! |
Vous voulez plus fort encore ? Relisez attentivement le récit
de la chute :
1) L'homme et la femme commettent le péché des origines ;
2) Dieu s'adresse à l'homme en lui tendant une perche grosse
comme la lune : Il lui demande de reconnaître son péché ;
3) L'homme refuse de se reconnaître pécheur et rejette la
responsabilité sur la femme ;
4) Laquelle femme refuse également de se reconnaître
pécheresse et rejette la faute sur le serpent.
Conclusion : Dieu a essayé d'amener l'être humain au repentir,
c'est-à-dire qu'Il a voulu lui accorder son pardon. L'être
humain a refusé ce pardon. Conséquence : la chute.
C'est au moment où l'être humain refuse le pardon que Dieu se
met en "colère", ce qui est significatif puisque la "colère",
dans le Bible, est le sentiment utilisé pour dire la distance
entre l'être humain et Dieu. Ce qui tendrait à dire que ce qui
nous éloigne de Dieu, ce n'est pas tant de pécher que de
refuser le pardon. C'est-à-dire, en dernière analyse, le refus
de laisser Dieu nous aimer.
Ce qui est intéressant, car cela montre que le but de la vie
chrétienne n'est pas de lutter contre le péché (ce que saint
Paul s'évertue à faire comprendre dans sa lettre aux Romains à
propos de la Loi). La lutte contre le péché n'est qu'un moyen
pour atteindre le but de la vie chrétienne : se laisser aimer
par Dieu.
La chute n'est pas tant la conséquence du péché des origines
que du refus opposé au pardon de Dieu...
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