Auteur: OJC (83.197.212.234) Date: 28-04-2005
18:28
Chers amis,
Sur la base d'un passage de saint
Jean Chrysostome, où il écrit que le dernier jour de sa vie
biologique, "les péchés de l'homme contractent son âme de douleur
et la tiraillent", je me demande si, in articulo mortis,
tout être humain ne subit pas une rétrospective de toute sa vie
éclairée par l'Esprit Saint, celui qui confond en matière de
péché. Cette rétrospective ayant pour but de mener l'être humain
au repentir et à accepter la miséricorde divine, cette "pression de
la grâce" qui intervient aux derniers instants.
Ne serait-ce
pas là ce fameux moyen que Dieu connaît, et par lequel il propose à
tout être humain d'être associé au mystère pascal.
Avant la
fin, dit la sainte Ecriture, l'Evangile doit être prêché à toutes
les nations. Ramené à l'échelle de la personne, cet ultime prêche
avant la fin ne peut-il être regardé comme cette rétrospective
? En effet, qu'est-ce, fondamentalement, que l'Evangile ? C'est,
finalement, la conversion à Dieu, la metanoïa. Dès lors, la
révélation des péchés personnels, impliquant une prise de conscience
de son péché, dipose l'être humain à accepter ou à refuser le pardon
de Dieu. Il semble donc que l'on puisse voir ici un prêche de
l'Evangile.
Cela rejoint, d'une certaine manière, les
messages délivrés par le Christ à sainte Faustine. Il répète à
celle-ci, en effet, que nous sommes encore dans le temps de la
miséricorde, avant que ne vienne le jugement. Rapportés à l'échelle
de la personne, cela concorde. Le Christ appelle les êtres humains à
s'en remettre à la miséricorde de Dieu avant de passer en jugement,
ce qui implique au préalable de se reconnaître pécheur.
A
noter que ceci n'est pas exclusif d'une certaine durée de la mort.
Les Pères considèrent en effet unanimement que la séparation de
l'âme et de du corps est un processus, et non un évènement
instantané, et nombre en fixent, pour des raisons symboliques, la
durée à trois jours. Ce serait donc, finalement, dans cette durée
entre la révélation du péché et la séparation définitive que se
jouerait la dernière scène du salut. D'après les Pères, durant ce
temps, l'âme est entourée des légions célestes et des légions
démoniaques qui cherchent, pour l'une à entraîner l'âme vers les
cieux, pour l'autre à l'entraîner en enfer. Débarassé de la gangue
symbolique, on peut considérer que dans cette durée, il y a un
combat intérieur entre la part de l'âme qui veut recevoir l'ultime
pardon de Dieu, et l'autre part qui veut la refuser. A quoi il n'est
pas invraisemblable d'ajouter les excitations dans un sens ou dans
l'autre d'anges et de démons.
Amicalement,
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