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Arnaud Dumouch
Cours de théologie catholique

L’Apocalypse de saint Jean

 

 

Ce cours présente une méthode pour apprendre à lire l’Apocalypse de saint Jean. Ce texte, qui est volontairement symbolique, requiert des clés pour l’interpréter.

Avec la méthode qui est proposée ici et qui présente les quatre sens principaux de ce livre, chacun pourra à l’avenir lire lui-même l’Apocalypse de saint Jean sans tomber dans un fondamentalisme, dans une sorte de volonté de faire concorder l’Apocalypse à des événements historiques datés.

Le livre de l’Apocalypse est bien plus profond que cela. C’est le livre de l’espérance qui fait naître en nous non pas l’espoir terrestre d’une victoire, mais la certitude de la victoire finale de l’humilité et de l’amour lorsque le Christ reviendra à l’heure de la mort et à la fin du monde.

 

Ces cours sont gratuitement accessibles ici en vidéos. Si vous désirez les obtenir en MP3 (audio), écrire à a.dumouch@hotmail.com.

 

I

INTRODUCTION ET CLEF DE LECTURE DE CE LIVRE

Présentation (1 mn)

Leçon 1 — Introduction catholique à la lecture du livre de l’Apocalypse (18 mn)
Les dangers de l’eschatologie : on y mêle trop souvent ses passions politiques et religieuses.

Leçon 2 — L’histoire et l’auteur du livre de l’Apocalypse (16 mn)
L’avis de saint Irénée.

Leçon 3 — Les quatre niveaux de lecture de ce livre (44 mn)
1° le sens littéral, compris par les contemporains de saint Jean et certainement en rapport avec les évènements de la grande guerre des Juifs contre les Romains, la persécution de Néron.
2° Le sens moral, qui indique le comportement à avoir pour être sauvé.
3° Le sens allégorique, qui s’applique au destin des réalités qui passent par la vie terrestre.
4° Le sens eschatologique, qui raconte notre vie à l’heure de la mort et après la mort.

Leçon 4 — Les trois sens allégoriques de ce livre (44 mn)
1° Le destin individuel de chacun de nous, et aussi du Christ et de Marie.
2° Le destin des générations vers leur salut.
3° La fin du monde : la dernière génération et son salut.

Leçon 5 — Ce livre s’interprète nécessairement en Église (28 mn)
La « sola scriptura » est impossible. La théologie de son Église intervient nécessairement.
En théologie catholique, ce livre est interprété à la lumière du reste de l’Ecriture, de la Tradition des saints et du Magistère.

Leçon 6 — Le plan général de ce livre (38 mn)
Une série de sept tableaux présentant sous diverses approches le travail de Dieu sur l’homme en vue du salut.
1° Lettres aux sept Églises (Ap. 1-3) : nos âmes et tout ce qui est sur terre et au purgatoire est fait de bon grain et d’ivraie que dieu purifie.
2° Les sept mystères scellés (Ap. 4-8) : seul le Christ peut expliquer les souffrances qui frappent tout ce qui passe sur terre.
3° Les sept trompettes (Ap. 8-11) : Les décisions de Dieu sur nous, en vue de notre salut.
4° Les signes grandioses : la femme et le dragon (Ap. 12-14) : Ce qui est en jeu dans cette vie, le salut éternel.
5° Les sept coupes et les sept fléaux (Ap. 15-16) : L’action concrète et purificatrice de Dieu.
6° Le jugement dernier (Ap. 17-20) : les damnés et le péché (la grande prostituées) les sauvés et le bien.
7° La vie éternelle (Ap. 21-22).

II

COMMENTAIRE DU LIVRE DE L’APOCALYPSE

Leçon 7 — Le prologue de l’Apocalypse de saint Jean (Ap 1, 1 à 8) (59 mn)
Saint Jean donne ici la clef de la lecture de ce livre de l’espérance : l’Alpha (la Trinité) et l’Omega (le retour du Christ, la Vision béatifique)

Leçon 8 — L’apparition du Christ glorieux à saint Jean (Ap 1, 9 à 20) (1h12)
Comment lire les lettres aux sept Eglises : Ne pas se fixer exagérément sur leur sens littéral (ces Eglises ont disparu) ni sur le sens matériellement valable à telle époque car ce texte est pour toutes les époques mais aussi pour toutes les Eglises et tous les individus qui forment l’« Eglise ».
L’apparition du Christ en gloire, centre et clef de la compréhension de ces lettres. Ce qui frappera chez le Christ quand nous le verrons.

Leçon 9 — La lettre aux sept Eglises (Ap 2, 1 à 3, 22) (1h45)
Que sont ces sept Eglises au sens allégorique ? D’abord nous-mêmes dans notre chemin de purification, mais aussi chaque communauté chrétienne, catholiques, orthodoxes et protestantes. Le regard du Christ sur nos qualités et nos péchés, la correction du Christ, la conversion demandée, la récompense eschatologique promise.
Quelques exemples à partir de ces textes appliqués à un jeune chrétien, à une famille, à l’Eglise de Jean au premier siècle, à une Eglise occidentale après mai 68, à l’Eglise universelle de la fin du monde.

Leçon 10 — Les sept mystères scellés, le sens de la souffrance (Ap 4,1 à 8, 1) (1h40)
Une approche selon les divers sens décrits dans les leçons 3 et 4 de ce texte très riche.
Cet exemple doit servir à une approche personnelle de tout le reste du livre, selon l’immense richesse symbolique de ses significations : Les sept mystères scellés sont les sept grandes souffrances incompréhensibles dans ce monde et le sens que seul le Christ peut leur donner (1- être vaincu, 2- subir la guerre, 3- avoir faim, 4- mourir, 5- subir l’injustice, 6- la fin de tout, 7- le silence de Dieu).

Leçon 11 — Les sept trompettes, pour notre salut (Ap 8 à 11) (1h12)
Une approche selon les divers sens décrits dans les leçons 3 et 4 de ce texte très riche.
Cet exemple doit servir à une approche personnelle de tout le reste du livre, selon l’immense richesse symbolique de ses significations : Que sont ces sept trompettes, appliquées à un destin individuel ? Elles sont les 7 décisions de Dieu pour purifier et sauver les habitants de ce purgatoire qu’est cette terre. (1- les petits malheurs usant la jeunesse, 2- les grands malheurs, 3- l’amertume d’une vie insensée, 4- l’absence de sens à cette vie, 5- l’angoisse de la mort qui approche, 6- la vie qui fuit de tout côté et annonce la fin, 7- le retour du Christ dans sa gloire).

Leçon 12 — Le livre amer (Ap 10) (39 mn)
Qu’est-ce que ce petit livre au bon goût dans la bouche et à l’amertume dans le ventre ? Le Christ, Verbe de Dieu, mais le Christ crucifié, explication de tout (voir 1 Corinthiens 1, 23).

Leçon 13 — Les deux témoins (Ap 11, 1-13) (37 mn)
Les multiples sens par lesquels se réalisent les deux témoins tout au long de l’humanité, dans chaque vie, dans chaque génération, et pour l’humanité entière. D’abord l’homme et la femme et au sommet, en perfection : Jésus et Marie. Ensuite Enock et Elie, puis Jean-Baptiste et Jésus, le judaïsme et le christianisme, l’islam et le christianisme. Pourquoi la mort et la résurrection des deux témoins ?

Leçon 14 — Le premier signe : la femme et le dragon (Ap. 12, 1-6) (40 mn)
Comment ce texte met en valeur ce qui est en jeu dans cette vie = ce purgatoire-, à savoir la marche vers le salut éternel. Comment ce texte s’applique d’abord au Christ et à Marie, comme un modèle. Puis il s’applique à tout ce qui passe sur la terre : notre âme (que nous soyons un bon ou un mauvais larron, ou un disciple de Jésus), puis à titre de signe historiquement visible à Israël et de manière plus intime à l’Eglise.

Leçon 15 — Le deuxième signe : le dragon rouge feu (Ap. 12, 7-17) (58 mn)
Qu’est-ce que ce dragon qui devient un serpent ? D’abord, c’est l’ange révolté dont la réalité vivante est rappelée par la foi catholique. Ensuite, c’est le symbole du mal en nous et du mal qui nous tente depuis l’extérieur de nous.
Histoire de saint Cassien pour montrer la part du démon et la part du péché en nous. L’histoire du démon, de sa révolte, de sa lutte actuelle, de sa défaite évidente et déjà actée parce que Dieu ne peut être autre chose que Dieu : Amour et kénose trinitaire.

Leçon 16 — Le 3ème signe : les deux bêtes (Ap. 13, 1-10) (46 mn)
Le sens général de ce texte : Comment Satan (le dragon rouge feu) influence et produit pour chaque génération et chaque individu une « bête de la mer » (la pensée du péché, l’idéologie), qui ensuite se réalise dans le concret « la bête de la terre » (l’acte du péché pour l’individu et l’idéologie qui prend le pouvoir réellement au plan des générations).
Un exemple d’application de ce texte sur la bête à sept têtes aux idéologies des XIX° et XX° s.

Leçon 17 — Le chiffre de la bête 666 (Ap. 13, 11-18) (36 mn)
Comment ce texte symbolique est valable pour tous les temps et tous les lieux et ne peut être réduit à une interprétation particulière du style « les puces RFID ». Le sens universel de ce chiffre de la bête 666 : L’adhésion par l’intelligence et l’action à l’idéologie mondaine de son époque. A la fin du monde, cette idéologie mondaine sera le « mystère de l’iniquité », c’est-à-dire le motif réel et profond de la révolte de Lucifer : l’amour de soi poussé jusqu’au mépris du vrai Dieu et du prochain.

Leçon 18 — Le 4ème signe : l’Agneau et les 144 000 élus (Ap. 7, 3 et 14, 1-5) (33 mn)
Comment ce texte ne peut s’interpréter qu’avec une foi préalable. Comparaison entre l’interprétation littérale des Témoins de Jéhovah et les multiples sens catholiques de ce texte. Qui sont ces 144 000 ? La vierge Marie qui est seule immaculée ? Tous ceux qui n’ont jamais commis de péché mortel volontaire ? Tous ceux qui ont été rendus immaculés par le pardon et le salut du Christ ?

Leçon 19 — Le 5ème signe : les trois anges (Ap. 14, 6-13) (22 mn)
La présence de ces trois anges implique-t-elle une collaboration d’autres rédempteurs avec l’Agneau, seul Rédempteur ? Que dire du dogme de l’unique rédempteur ?
Les trois messages des anges : 1° L’Evangile seul est Lumière 2° Ce monde passe et tombe. 3° Ceux qui n’ont pas l’Evangile sont morts intérieurement. Comment ces trois messages encouragent les chrétiens à tenir bon, à être fidèles car elle vient, la manifestation de la victoire du Christ.

Leçon 20 — Les 6ème et 7ème signes : le fils d’homme et la moisson du vin (Ap. 14, 14-20) (17 mn)
Le retour du Christ dans sa gloire et le jugement dernier, signe ultime et clef de voûte de toute compréhension. Comparer avec Matthieu 24, 30 « Et l’on verra le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et grande gloire. Et il enverra ses anges avec une trompette sonore, pour rassembler ses élus des quatre vents, des extrémités des cieux à leurs extrémités. »

Leçon 21 — Les sept coupes des anges aux sept fléaux (Ap. 15-16) (58 mn)
L’action concrète et purificatrice de Dieu pour sauver les grands pécheurs (les habitants de la terre). Comment le péché est accompagné de conséquences immanentes douloureuses qui peuvent conduire à la réflexion et au repentir.

Leçon 22 — Qui est la prostituée fameuse ? (Ap. 17) (48 mn)
Selon une lecture Protestante fréquente, elle est l’Eglise romaine siégeant sur la ville aux sept collines. Différence entre la justification luthérienne liée aux péchés de la papauté du XVI° s et l’interprétation évangélique liée à la dénonciation d’un culte idolâtrique chez les catholiques et les orthodoxes.
Lecture catholique : ses divers sens à commencer par le cœur pécheur de chaque homme, mais aussi le péché de chaque génération. Comment Dieu purifie peu à peu ceux qui passent sur terre.

Leçon 23 — La chute de la prostituée fameuse, lecture selon un sens individuel (Ap. 18, 1-10) (22 mn)
Application de ce texte à sainte Marie-Madeleine, pour comprendre la richesse de salut et d’espérance qu’il contient.

Leçon 24 — La chute de la prostituée fameuse, application à une génération (Ap. 18, 11-24) (22 mn)
Application de ce texte à l’exemple de la crise de 1929, pour comprendre la richesse de salut et d’espérance qu’il contient.

Leçon 25 — La victoire sur le péché (Ap. 19, 1-10) (36 mn)
Victoire par la médiation des épreuves venant de Dieu, et par le don de la grâce. La question de la purification des saints par les bonnes actions venant de la charité, et non par la foi seule. La question du rôle des envoyés de Dieu, au service de notre salut.

Leçon 26 — Le retour du Christ dans sa gloire (Ap. 19, 11-21) (51 mn)
Rappel : ce texte doit se réaliser de toutes les manières possibles : la Venue du Christ par sa présence cachée (la grâce voir Jean 14, 23) et l’eucharistie en cette vie, et dans sa gloire à l’heure de la mort et à la fin du monde. Description du Christ glorieux. Pourquoi ne vient-il pas seul mais avec « les armées du Ciel » (les saints et les anges) ? Quel est son sceptre de fer ?

Leçon 27 — 1000 années de règne du Christ sur terre ? (Ap. 20, 1-7) (47 mn)
En quel sens ce texte, d’après le Magistère catholique, ne peut jamais être interprété (voir Catéchisme de l’Eglise Catholique 676).
Les interprétations catholiques de ce texte et, en particulier, le sens lié à l’heure de la mort : la nécessité pour toute âme dans le passage qu’elle soit confrontée à un temps parfait de la paix du Christ.

Leçon 28 — La bataille de Gog et Magog (Ap. 20, 7-15) (57 mn)
Application de ce texte à la guerre des Juifs contre les Romains, à la guerre dans l’islam prophétisée par Mohamed (Ezéchiel 38-39).
Pourquoi chaque personne, dans le passage de la mort, doit-elle être confrontée de manière ultime à Lucifer dans la puissance de son mystère d’iniquité (Voir Catéchisme de l’Eglise Catholique 675 à 677).
Le combat de l’âme face au Christ accompagné des saints et des anges et à Lucifer accompagné de ses armées de révoltés. L’arbre tombe du côté où il penche. Application à la fin du monde.

Leçon 29 — La cité éternelle (Ap. 21-22, 7) (1h12)
Description du paradis qui est à la fois, sous ce texte symbolique, notre âme où Dieu habite (vision béatifique), et l’Eglise céleste des saints. Comparaison avec la description du Temple en Ezéchiel 40.

Leçon 30 — Epilogue de l’Apocalypse (Ap. 22, 8-17) (38 mn)
Synthèse par saint Jean de tout ce qu’il a vu de la part de l’ange : Le Christ Alpha et Omega, son Evangile, le purgatoire où nous sommes, l’arrivée « bientôt » du Christ et du monde nouveau.

Leçon 31 — Est-ce ici la fin de la Révélation publique (Ap. 22, 18-21) (38 mn)
En quel sens la prophétie publique se termine-t-elle avec ce livre ? Celui qui ajoute ou retire à cette Révélation sera frappé des fléaux écrits dans ce livre. Les Catholiques, les Orthodoxes, les Protestants et nous-mêmes avons-nous retiré ou ajouté quelque chose à la Révélation ?

Leçon 32 — un exemple de commentaire : les trois jours de ténèbres (37 mn)
Une approche selon les divers sens décrits dans les leçons 3 et 4 de cette prophétie de Jésus (le signe de Jonas en Mt 12, 39) reprise par une prophétie de saint Padre Pio.
Le cierge béni signifie la constance de notre foi qui doit regarder et prier la vierge Marie et Jésus ; Le crucifié qu’on regarde signifie qu’il faut comprendre avec Jésus pourquoi on passe par ces grandes souffrances, ces angoisses, sinon on risque de se décourager ; Ne pas ouvrir ni porte ni fenêtre signifie ne pas écouter les tentations du monde qui essaye de nous détourner de l’unique refuge : Jésus, Marie et les saints du Ciel.
Le but de ces épreuves.

Leçon 33 — Conclusion : Pourquoi un texte si complexe ? (12 mn)
Pourquoi fallait-il un texte si complexe et si symbolique (donc confus) pour exprimer le mystère du but de notre vie terrestre ? Quatre raisons principales : 1° Chaque homme trouvera dans ce livre ce qu’il lui faut : de la peur, commencement de la sagesse, pour les hommes charnels et de la contemplation pleine d’espérance pour les hommes spirituels. 2° Ce texte a plusieurs sens, ce que peut signifier l’usage des symboles. 3° Vus ces sens possibles multiples, on peut comprendre que l’Ecriture seule ne suffit pas, qu’il faut aussi la tradition de l’Eglise et le Magistère. 4° Ces symboles montrent que le mystère de Dieu et de son Evangile ne peut être exprimé dans un langage scientifique tant il dépasse toute compréhension.

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