Accueil > Contes > Tome 2 : La fin des générations > Le salut d’une génération de l’âge du bronze
Comment Dieu mentit pour sauver
(Livre des Juges 19-21)
« J’irai, dit Dieu, et je me ferai esprit de mensonge dans la bouche de tous ses prophètes. Car j’ai prononcé contre toi le malheur. » (1 Rois 22, 22)
(Juges 19) « C’est moi, Mariam de Bethléem de Juda, qui vais vous raconter cette histoire vraie. Peut-être ne la croirez-vous pas possible. Et pourtant, lorsqu’en 1130 avant J.C., je suis arrivée dans le Royaume de Yahvé, « je venais de la grande épreuve : j’avais lavé ma robe souillée de péché dans le sang de l’Agneau. » (Apocalypse 7, 14).
J’ai vécu il y a très longtemps en Israël, à l’époque où les Juges régissaient le peuple. J’étais de Bethléem de Juda. Dès mes 13 ans, j’ai été placée par mon père comme concubine d’un homme de la tribu d’Ephraïm. Dans un moment de colère, il m’a battue si durement que je me suis enfuie. C’était un homme qui buvait beaucoup. Je l’ai alors quitté pour rentrer dans la maison de mon père à Bethléem de Juda, et j’y suis restée quatre mois. Mon mari qui avait fini par sortir de son ivresse, vint me trouver. Il disait qu’il regrettait, qu’il voulait « parler à mon coeur et me ramener chez lui ». En fait, il arrangea tout avec mon père et, avant que je sois contrainte de le suivre, ils burent cinq jours de suite ensemble, du matin au soir. Nous avons voyagé à pied et nous sommes arrivés en vue de Gibéa, une ville de la tribu de Benjamin. Le soleil se couchait. Etant entrés dans la ville, nous nous sommes assis sur la place de la ville, mais personne ne nous offrit l’hospitalité pour la nuit. Survint un vieillard qui rentrait de son travail aux champs. Levant les yeux, il remarqua mon mari, et l’accueillit dans sa maison. Pendant que nous étions à table, voici que des gens de la ville, des vauriens, s’attroupèrent et, frappant à la porte à coups redoublés, ils dirent au vieillard : « Fais sortir l’homme qui est venu chez toi, que nous couchions avec lui. » Alors le maître de la maison sortit vers eux et leur dit : « Non, mes frères, je vous en prie, ne soyez pas des criminels. Cet homme a reçu mon hospitalité. Ne commettez pas cette infamie. Voici ma fille qui est vierge. Je vous la livrerai. Abusez d’elle et faites ce que bon vous semble, mais ne commettez pas à l’égard de cet homme une pareille infamie. » J’ai vu cette pauvre vierge. Elle devait avoir dix ans. Elle était tremblante, prête à tout. Mais ces gens ne voulurent pas d’elle. Alors mon mari m’attrapa et m’emmena dehors. Je le suppliai. Je m’accrochai à tous les objets, à la table, à ses bras, mais il n’entendit rien. Il referma la porte sur moi. Ils me violèrent, ils abusèrent de moi toute la nuit jusqu’au matin et, au lever de l’aurore, ils me lâchèrent. Pendant qu’ils me faisaient subir toute sorte d’outrages et déchiraient mon ventre, je n’ai cessé de tourner mon cœur vers le Dieu de Moïse, pour qu’il me sauve. Vers le matin, ils m’ont enfin lâchée. Je n’avais plus de larmes. Je suis allée m’affaler à l’entrée de la maison de l’homme chez qui était mon mari et j’y suis restée jusqu’au jour.
Mais le Dieu de Moïse écouta ma prière. Il ne voulut plus me laisser sur la terre. Il me releva, et dès que je le vis, je fus consolée. Je sus que je ne souffrirais plus. Il m’emmena avec lui. C’est lui qui m’a tout expliqué, qui m’a annoncé Jésus qui devait venir. Il m’a conduite vers Abraham. J’ai fui de toutes mes forces le vilain Lucifer lorsqu’il m’est apparu. Je connaissais trop bien ce regard, cette dureté. Il est le Prince du monde que je venais de quitter. J’ai été couronnée reine, sans le mériter. J’ai prié pour mon peuple afin qu’il soit sauvé. Et l’ange m’a promis : « Tu seras exaucée, ô ma reine, pleine de grâce. » J’ai attendu dans les limbes, qui sont un jardin de lumière, la venue de mon seigneur, le Messie.
Je laisse l’ange d’Israël vous raconter la suite. Il a été l’acteur de ces événements, selon l’ordre et la sagesse qui conviennent à mon peuple au cœur dur :
« Je suis l’ange d’Israël, le Prince céleste au service du salut des hommes. Le destin du peuple élu m’a été confié. Le Ciel est rempli de millions de frères et de sœurs qui brillent comme les étoiles. Parmi toutes ces beautés uniques, lorsque vous viendrez, vous remarquerez une jeune femme, petite et sans prétention, une grande sainte, étonnement lumineuse et rayonnante de toutes les beautés de la grâce. Ses yeux sont marqués par ses anciennes douleurs. Vous rencontrerez son âme et en un regard, vous verrez son histoire. C’est elle, Mariam de Bethléem de Juda.
En arrivant au Ciel, vous serez étonné de voir que beaucoup de femmes règnent sur l’Univers et sur Dieu. L’apostolat leur est confié, plus qu’aux hommes, et les anges viennent prendre conseil auprès d’elles pour connaître la volonté de Dieu. Lorsque le récit de leur vie vous apparaîtra, vous comprendrez : c’est parce que Dieu donne la première place à ceux qui ne sont rien sur la terre, à tout ce qui est humble et méprisé. Dieu est humble et aimant. »
« Au matin, le mari de Mariam de Bethléem de Juda se leva et, ayant ouvert la porte de la maison, il sortait pour continuer sa route, quand il vit que le corps de celle-ci gisait à l’entrée de la maison, les mains sur le seuil. « Lève-toi, lui dit-il, et partons ! » Elle était morte. Alors il la chargea sur son âne et il se mit en route pour rentrer chez lui. Arrivé à la maison, il envoya des émissaires aux tribus d’Israël, en leur ordonnant de prendre chacun un morceau du corps de sa concubine comme preuve et de dire : « A-t-on jamais vu pareille chose depuis le jour où les Israélites sont montés du pays d’Egypte jusqu’aujourd’hui ? Réfléchissez-y, consultez-vous et prononcez. » Et tous ceux qui voyaient, disaient : « Jamais chose pareille n’est arrivée et ne s’est vue depuis que les Israélites sont montés du pays d’Egypte jusqu’aujourd’hui. »
(Juges 20) Tous les Israélites sortirent donc, et se réunirent auprès de Dieu à Miçpa. Toutes les tribus d’Israël assistèrent à l’assemblée du peuple de Dieu. Moi, l’ange du Seigneur, j’étais là. Et je jugeais durement leur colère, qui ne visait aucunement l’innocence bafouée de Mariam, mais l’honneur de leurs règles tribales. Au récit du crime de Benjamin, tout le peuple se leva comme un seul homme en disant : « Personne d’entre nous ne regagnera sa tente, personne d’entre nous ne retournera dans sa maison avant que justice soit faite ! » Les tribus d’Israël envoyèrent des émissaires dans la tribu de Benjamin pour dire : « Quel est ce crime qui a été commis parmi vous ? Maintenant, livrez ces hommes, ces vauriens, qui sont à Gibéa, pour que nous les mettions à mort et que nous fassions disparaître le mal du milieu d’Israël. » Mais les Benjaminites ne voulurent pas écouter leurs frères les Israélites. C’est que nous, anges de Dieu, avions été envoyés afin d’endurcir ces pécheurs dans l’arrogance, pour qu’ils ne cèdent pas et qu’il y ait la guerre, qu’elle soit mortelle et humiliante. C’est l’instrument que nous choisîmes pour briser toute cette dureté.
Les Benjaminites, loin d’entrer en négociation, quittant leurs villes, s’assemblèrent à Gibéa pour combattre les Israélites. Ils étaient 26.000 hommes sachant tirer l’épée. Dans toute cette armée, il y avait 700 hommes d’élite gauchers. Tous ceux-ci, avec la pierre de leur fronde, étaient capables de viser un cheveu sans le manquer. Les gens d’Israël furent également dénombrés, sans compter Benjamin ; ils étaient 400.000, sachant tirer l’épée, tous gens de guerre. Qu’ils étaient fiers, tous ces combattants, avec leurs tatouages et leurs tissus chamarrés !
L’arche de l’alliance de Dieu se trouvait alors à Béthel, et Pinhas, fils d’Éléazar, fils d’Aaron, la desservait. Les chefs des Israélites y montèrent donc pour consulter Dieu. Comme ils se prosternèrent, faisant tout dans une piété extérieure parfaite ! Et Dieu les regardait de loin, sans trouver rien de pur en eux. Ils demandèrent : « Qui de nous montera le premier au combat contre les Benjaminites ? » Et Dieu, lui qui délègue toutes ses œuvres à ses serviteurs, répondit par l’intermédiaire de ma voix : « C’est Juda qui montera le premier. »
Ils furent forts heureux de cette réponse et, sûrs de leur bon droit, ils l’interprétèrent comme l’assurance de la victoire. Mais je n’avais rien dit de tel si ce n’est : « C’est Juda qui montera le premier. » Au matin les Israélites obéirent scrupuleusement à la parole de Dieu. Ils avaient certainement la foi. Et cette foi ne leur était pas comptée comme justice, car elle était greffée sur des cœurs durs qui déplaisaient à Dieu.
Les gens d’Israël s’avancèrent au combat contre Benjamin, ils se rangèrent en bataille face à Gibéa. Mais les Benjaminites sortirent de Gibéa et, ce jour-là, ils massacrèrent 22.000 hommes d’Israël.
Devant ce désastre, les Israélites vinrent pleurer devant Yahvé jusqu’au soir. Je voyais leurs larmes mais je ne les bénissais pas. Puis ils consultèrent Dieu en disant, prêts à obéir scrupuleusement : « Dois-je encore engager le combat contre les fils de Benjamin mon frère ? » Et Yahvé répondit par ma voix : « Marchez contre lui ! »
Ils reprirent donc aussitôt courage et se préparèrent avec force dévotions. Le second jour les Israélites s’approchèrent donc des Benjaminites, mais Benjamin sortit encore de Gibéa à leur rencontre et il massacra 18.000 hommes des Israélites. C’étaient tous des guerriers sachant tirer l’épée.
Alors tous les Israélites et tout le peuple s’en vinrent à Béthel, ils pleurèrent, ils s’assirent là devant Yahvé, ils jeûnèrent toute la journée jusqu’au soir et ils offrirent des holocaustes et des sacrifices de communion devant Yahvé. Je voyais leurs sacrifices et je pensais : « Je déteste la fumée de vos offrandes. Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un cœur brisé et un esprit humilié, un cœur qui fait le bien » ; puis les Israélites consultèrent Yahvé. Ils dirent : « Dois-je sortir encore pour combattre les fils de Benjamin mon frère, ou bien dois-je cesser ? » Et Yahvé répondit par ma voix : « Marchez, car demain, je le livrerai entre vos mains. »
Je ne leur mentis pas. En voici la preuve : le troisième jour, les Israélites se dirent : « Nous allons tendre une embuscade à la ville. 10.000 hommes d’élite, choisis dans tout Israël, se cacheront en face de Gibéa. Le gros de nos troupes se placera devant la ville. Nous allons faire mine de fuir et nous les attirerons loin de la ville, sur les chemins. » Alors tous les hommes d’Israël quittèrent leur position et se rangèrent à Baal-Tamar, tandis que l’embuscade d’Israël se posta dans sa position, à l’ouest de Géba. Les Benjaminites sortirent à la rencontre du peuple et ils commencèrent comme les autres fois à tuer du monde parmi le peuple, sur les chemins qui montent : une trentaine d’hommes d’Israël. Les Benjaminites se dirent : « Certainement les voilà encore battus devant nous comme dans le premier combat. » Et effectivement, les gens d’Israël cédèrent du terrain. Benjamin les poursuivit donc et ils s’éloignèrent. Ceux de l’embuscade s’élancèrent alors contre la ville ; ils se déployèrent et passèrent tout le monde au fil de l’épée, femmes, vieillards et enfants.
Or il y avait cette convention entre les gens d’Israël et ceux de l’embuscade : ceux-ci devaient, en guise de signal, faire monter de la ville une fumée ; alors les gens d’Israël engagés dans le combat feraient volte-face. Le signal commença à s’élever de la ville, et Benjamin, se retournant, comprit. Les gens d’Israël firent alors volte-face et les Benjaminites furent dans l’épouvante, car ils voyaient que le malheur les avait frappés. Ils s’enfuirent devant les gens d’Israël en direction du désert, mais les combattants les serraient de près et ceux qui venaient de la ville les massacrèrent en les prenant à revers. Ils cernèrent Benjamin, le poursuivirent sans répit et l’écrasèrent en face de Gibéa, du côté du soleil levant.
Le nombre total des Benjaminites qui tombèrent ce jour-là fut de 25.000 hommes sachant tirer l’épée, et c’étaient tous des hommes vaillants. Les gens d’Israël revinrent vers les Benjaminites, et dans leur fureur, ils passèrent au fil de l’épée le reste de la population de la ville, et même le bétail et tout ce qu’ils trouvaient. Ils mirent aussi le feu à toutes les villes qu’ils rencontrèrent. Seuls 1.000 hommes de la tribu de Benjamin survécurent. Ils tournèrent le dos et s’enfuirent au désert, vers le Rocher de Rimmôn. Ils y restèrent cachés quatre mois.
Nous étions là, nous les anges, et nous assistions à ce triste spectacle. Sur la plaine de Gibéa, nous voyions les âmes de tous ces morts qui erraient, ne sachant trop vers où se diriger. Aucun d’entre nous ne se présenta ce jour-là à un seul de ces combattants. Le Ciel entier, unanimement, se ferma et choisit de les laisser dans le séjour des ombres, là où règne la tristesse. Certains criaient et demandaient un signe au Ciel. Nous ne répondions pas et nous pensions (Matthieu 12, 39) : « Génération mauvaise et adultère ! elle réclame un signe, et de signe, il ne lui sera donné que le signe du prophète Jonas. De même, en effet, que Jonas sera dans le ventre du monstre marin durant trois jours et trois nuits, de même vous serez dans le sein de la terre durant trois jours et trois nuits. »
Ainsi, pour les sauver et à cause de la dureté de leur cœur, nous les condamnâmes à l’errance dans l’Hadès. Pour certains d’entre eux, elle dura plusieurs décennies, jusqu’à ce que le désespoir les rende gémissants. Et nous, dans le silence, nous avons laissé travailler les lois de leur nature privée de toute lumière, de toute occupation (2 Samuel 22, 5) : « Là, nous les avons enveloppés des flots de la mort, nous les avons épouvantés avec les torrents de Bélial. Nous les avons cernés des filets du shéol, nous les avons attendus avec les pièges de la mort. Jusqu’à ce qu’enfin, dans leur angoisse, ils invoquent Yahvé et qu’ils lancent leur cri vers leur Dieu. Jusqu’à ce qu’il entende depuis son temple leur voix et que leur cri parvienne à ses oreilles. »
Mais tous les enfants, tous les innocents, toutes les mères qui avaient encore un peu de cœur et qui moururent dans ces combats, nous vînmes les chercher sans attendre. Nous les emmenâmes doucement, au rythme des enfants, vers le monde de lumière qui est au-delà de la mort. Nous leur annonçâmes le Messie qui viendrait, puisque leur cœur, habitué à la misère, était prêt à entendre l’Évangile.
C’est ainsi que nous sauvâmes cette génération pervertie. Lorsque, 1163 ans plus tard, un certain vendredi, le Christ descendit dans le sein d’Abraham, ce lieu de lumière et d’attente, nous avions bien travaillé. Tous ceux qui s’étaient repentis de leurs péchés étaient là, pauvres et humbles de cœur. Et, en tête du cortège et des acclamations se tenait notre petite reine au cœur violé, Mariam, celle qui fut bien involontairement à l’origine de cette guerre. C’est une foule immense d’élus qui accueillit le Verbe de Dieu fait homme.
Quant aux vivants, ils n’avaient pas changé. Ils persévérèrent dans leurs péchés, pendant des siècles. Ils ne comprenaient pas pourquoi, depuis l’Arche sainte et par notre ministère, nous leur envoyions sans cesse des envahisseurs, et des épidémies, la mort précoce.
(Juges 21) Pour preuve de leur cœur sans intelligence, voici ce qu’ils firent : Avant la guerre contre Benjamin, les Israélites avaient prononcé ce serment à Miçpa : « Personne d’entre nous ne donnera sa fille en mariage à un homme de Benjamin. » Serment bien imprudent, s’il en est ! Et pourtant ils le tinrent fidèlement, croyant ainsi être des hommes au cœur droit devant Dieu.
Mis dans l’embarras par son serment, le peuple se rendit à Béthel, il resta là assis devant Dieu jusqu’au soir, poussant des gémissements et pleurant à gros sanglots : « Yahvé, Dieu d’Israël, disaient-ils, pourquoi faut-il qu’en Israël manque aujourd’hui une tribu d’Israël ? » Le lendemain, le peuple se leva de bon matin et construisit là un autel ; il offrit des holocaustes et des sacrifices de communion. Puis les Israélites dirent : « Que ferons-nous pour procurer des femmes à ceux qui restent, puisque nous avons juré par Yahvé de ne pas leur donner de nos filles en mariage ? »
Ils s’informèrent alors : « Quel est celui d’entre les tribus d’Israël, qui n’est pas monté auprès de Yahvé à Miçpa ? » Et il se trouva que personne de Yabesh en Galaad n’était venu au camp, à l’assemblée. Alors la communauté y envoya 12.000 hommes d’entre les vaillants, avec cet ordre : « Allez, et vous passerez au fil de l’épée les habitants de Yabesh en Galaad, ainsi que les femmes et les enfants. Voici ce que vous ferez : vous vouerez à l’anathème tous les mâles et toutes les femmes qui ont connu la couche d’un homme, mais vous laisserez la vie aux vierges. » Et c’est ce qu’ils firent. Ils les donnèrent pour épouses aux Benjaminites qui avaient survécu et qui se cachaient au Rocher de Rimmôn.
Nous les anges, nous les laissâmes faire. Et c’est ainsi que parvinrent, à l’heure de la mort, celles qui devinrent des princesses pour l’éternité. Mais, de génération en génération, elles prièrent tant et si fort que nous ne cessâmes d’affiner le cœur des hommes dès cette terre, jusqu’à ce que le Messie vienne, par son amour, faire exploser la puissance de sa grâce.
Arnaud Dumouch, 6 janvier 2006