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13. Les âmes ont un désir ardent de se transformer en Dieu

Sagesse de Dieu qui leur tient cachées leurs imperfections

L’âme a été créée munie de toutes les bonnes dispositions dont elle est capable, pour la mettre à même d’atteindre sa perfection, à condition qu’elle vive comme Dieu l’ordonne sans se souiller d’aucune tache de péché.

Mais elle s’est contaminée par le péché originel qui lui fait perdre ses dons de grâce. Elle est morte, elle ne peut ressusciter sinon par Dieu. Quand elle renaît par le baptême, il lui reste l’inclination au mal ; cette inclination la conduit, si elle n’y résiste pas, au péché actuel, par quoi elle meurt de nouveau.

Une nouvelle fois, Dieu lui rend la vie. C’est une grâce toute particulière qu’il lui fait, car elle est salie et tournée vers elle-même. Pour la ramener à son premier état telle que Dieu l’a créée, elle a besoin de ces opérations divines, faute desquelles il lui serait à jamais impossible de se tourner de nouveau vers Dieu.

Quand l’âme se met en route pour retourner à son premier état, si grande est l’ardeur qui la presse de se transformer en Dieu que c’est là son purgatoire. Elle ne regarde pas ce purgatoire comme un purgatoire, mais cet instinct brûlant et entravé constitue son purgatoire.

Ce dernier acte d’amour accomplit son oeuvre, sans que l’homme y ait part.

Il y a dans l’âme tant d’imperfections cachées qu’elle désespérerait s’il lui était donné de les voir. Ce dernier état les consume toutes.

Après qu’elles sont consumées, Dieu les découvre à l’âme pour qu’elle reconnaisse l’oeuvre divine accomplie en elle par le feu d’amour. C’est lui qui a consumé en elle toutes ces imperfection qui doivent l’être.

Sainte Catherine de Gênes, Traité du Purgatoire, XVe siècle.

 

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