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Mc  6  53-56

La glose. L’Evangéliste, après avoir raconté le danger qu’avaient couru les disciples au milieu de la mer et le miracle qui les en avait délivré, nous fait connaître le lieu où ils vinrent aborder : " Après avoir traversé le lac, ils vinrent au territoire de Génésareth. " — Théophile. Ce fut après un assez long espace de temps que le Seigneur aborda dans ce lieu, ce qui explique ces paroles de l’Evangéliste : " Et dès qu’ils furent sortis de la barque, les habitants de ce pays le reconnurent. " — Bède. Ils le connurent, non de visage, mais de réputation, peut-être aussi plusieurs d’entre eux le connaissaient de vue à cause de l’éclat de ses miracles. Voyez quelle est la foi de ces habitants de Génésareth : il ne leur suffit pas que Jésus guérisse les malades qui sont au milieu d’eux ; ils faut parcourir toutes les villes des environs pour les inviter à venir trouver le médecin : " Et parcourant toute la contrée, ils lui apportèrent les malades dans des lits. " — Théophile. Ils ne le priaient point d’entrer dans les maisons pour guérir les malades ; ils préféraient les apporter devant lui. " Et partout où il entrait, dans les bourgs, dans les villages ou dans les villes, ils mettaient les malades sur les places publiques, " etc. Le miracle que le Sauveur avait opéré en faveur de l’hémorrhoïsse était parvenu à la connaissance d’un grand nombre, et leur inspirait cette loi qui était la cause de leur guérison : " Et tous ceux qui le touchaient étaient guéris. "

Bède. Dans le sens allégorique, la frange du vêtement du Sauveur représente le moindre de ses commandements ; quiconque le transgressera sera le moindre dans le royaume des cieux. Ou bien encore, elle peut représenter la chair qu’a prise le Fils de Dieu, qui nous conduit jusqu’au Verbe de Dieu et nous fait ensuite entrer en jouissance de sa majesté. — S. Jérôme. Les paroles suivantes : " Et tous ceux qui le touchaient étaient sauvés, " s’accompliront quand il n’y aura plus ni gémissements ni douleur (Is 35, 10).

Saint Thomas d’Aquin, Glose continue des Évangiles. La chaîne d’or, ouvrage rédigé de 1263 à 1264.
Trad. par l’abbé J.-M. Peronne, Librairie Louis Vivès, 1868.

 

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