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Lc  1  67-68

S. Ambr. Dieu est bon et se montre facile à pardonner les fautes, non seulement il rend les biens que le péché a fait perdre, mais il accorde des grâces inespérées. Que personne donc ne se laisse aller à la défiance, que personne, au souvenir de ses fautes passées, ne désespère de la grâce de Dieu. Dieu saura bien changer ses jugements, si vous savez expier vos fautes. Voyez Zacharie, il était muet tout à l’heure, et il prophétise : « Et Zacharie ayant été rempli de l’Esprit saint. »S. Chrys. (Ch. des Pèr. gr.) C’est-à-dire qu’il prophétise sous l’inspiration de l’Esprit saint qui lui donne sa grâce, non dans une certaine mesure, mais dans sa plénitude, et fait briller en lui le don de prophétie : « Et il prophétisa. » — Origène. (hom. 10.) La prophétie de Zacharie, inspirée par l’Esprit saint, a deux grands objets, le premier, Jésus-Christ ; le second, Jean-Baptiste, ce qui paraît clairement dans son cantique, où il parle du Sauveur, comme s’il était présent et vivant au milieu du monde : « Béni soit le Dieu d’Israël, de ce qu’il a visité », etc. — S. Chrys. En bénissant Dieu, Zacharie déclare qu’il a visité son peuple, soit qu’on veuille entendre les Israélites selon la chair ; car il est venu pour sauver les brebis perdues de la maison d’Israël (Mt 15, 24), soit les Israélites spirituels (c’est-à-dire les fidèles) qui s’étaient rendus dignes de cette visite, en méritant les effets sensibles de la providence de Dieu à leur égard. — Bède. Le Seigneur a visité son peuple défaillant sous le poids d’une longue infirmité, et il a racheté du sang de son Fils unique ce peuple vendu au péché. Zacharie savait que cette rédemption allait s’opérer, et selon l’usage des prophètes, il l’annonce comme si déjà elle était accomplie. Il dit : « Son peuple », non qu’il le fût à sa venue, mais il l’a fait son peuple en le visitant.

Saint Thomas d’Aquin, Glose continue des Évangiles. La chaîne d’or, ouvrage rédigé de 1263 à 1264.
Trad. par l’abbé J.-M. Peronne, Librairie Louis Vivès, 1868.

 

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