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Lc  1  57-58

S. Ambr. Si vous voulez y faire attention, vous ne trouverez jamais employé le mot plénitude que pour la génération des justes, c’est pour cela que l’Évangéliste ajoute : « Le temps d’Elisabeth fut accompli. » Car on peut dire que la vie des justes est pleine, tandis que les jours des impies sont vides. — S. Chrys. (Ch. des Pèr. gr.) Dieu retarda l’enfantement d’Elisabeth pour en augmenter la joie, et rendre cette femme plus célèbre, comme l’indiquent les paroles suivantes « Les voisins apprirent, » etc. Ceux qui savaient qu’elle était stérile, devinrent ainsi les témoins de la grâce divine ; aucun de ceux qui avaient vu l’enfant ne se retirait sans exprimer son admiration, et louer Dieu qui l’avait accordé contre toute espérance. — S. Ambr. La naissance des saints est un sujet de joie publique, parce qu’elle est un bien général ; la justice, en effet, est une vertu qui a pour objet l’intérêt de tous, c’est pourquoi dans la naissance du juste on voit un présage de la vie qui doit suivre, et de la grâce qui doit en enfanter les vertus, grâce dont la joie des voisins est le symbole.

Saint Thomas d’Aquin, Glose continue des Évangiles. La chaîne d’or, ouvrage rédigé de 1263 à 1264.
Trad. par l’abbé J.-M. Peronne, Librairie Louis Vivès, 1868.

 

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