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Lc  1  51

Il a déployé la force de son bras, il a dissipé ceux qui s’élevaient d’orgueil dans les pensées de leur coeur.

Bède. En décrivant l’état du genre humain, Marie prédit le châtiment qui attend les orgueilleux, et la récompense réservée à ceux qui sont humbles : « Il a déployé la force de son bras, » etc. C’est-à-dire, du Fils de Dieu lui-même ; car de même que c’est par votre bras que vous agissez, le Verbe par qui Dieu a créé le monde s’appelle le bras de Dieu. — Origène. (hom. 8.) C’est pour ceux qui le craignent qu’il a déployé la force de son bras, car quelle que soit votre infirmité, lorsque vous approchez de Dieu, si vous le craignez, vous obtiendrez le secours qu’il vous a promis. — Théophile. Ce bras dont il a fait éclater la puissance, c’est aussi le Fils de Dieu incarné, parce que la nature a été vaincue par le miracle d’une vierge devenue mère, et d’un Dieu fait homme. — S. Grég. (Photius.) Il a fait, ou plutôt, il fera éclater sa puissance, non comme autrefois, lorsqu’il anéantit par Moise l’armée des Egyptiens, ou qu’il détruisit par un ange, au nombre de plusieurs mille, l’armée des Assyriens rebelles. Ici c’est par sa seule puissance et sans le concours de personne qu’il triomphe des intelligences révoltées contre lui : « Il a dissipé les orgueilleux dans les pensées de leur coeur, » c’est-à-dire, il a dissipé toute âme qui a refusé de croire à sa venue ; bien plus, il a dévoilé et mis à découvert leurs pensées superbes et criminelles. — Cyrille d’Alex. (Ch. des Pèr. gr.) Toutefois, c’est principalement des cohortes ennemies des démons que ces paroles doivent s’entendre, car la venue du Seigneur a dissipé ces cruels ennemis du genre humain, et a replacé sous l’obéissance de Dieu ceux qu’ils retenaient dans des chaînes de l’esclavage. — Théophile. On peut encore les appliquer aux Juifs, qu’il a dispersés dans toutes les contrées du monde, comme ils le sont encore aujourd’hui.

Saint Thomas d’Aquin, Glose continue des Évangiles. La chaîne d’or, ouvrage rédigé de 1263 à 1264.
Trad. par l’abbé J.-M. Peronne, Librairie Louis Vivès, 1868.

 

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